Le bourgeois Aimé-Emmanuel Yoka prépare l’arrivée prochaine de son neveu-dictatueur dans les ténèbres de l’enfer

Quand un homme politique meurt, la bienséance veut que l’on ne se rappelle que de ses qualités. Aimé-Emmanuel Yoka, à qui l’on doit presque un demi-siècle de dictature, d’oppressions diverses et variées, mérite bien une petite exception à cette règle…

C’est dans un hôpital de Rabat au Maroc, le vendredi 18 avril 2025, que s’en est allé Emmanuel Yoka, oncle maternel du tyran, faiseur de roi, d’empereur ou de timonier.

Alors que l’évacuation sanitaire d’urgence, vers la France et ses hôpitaux, est un droit reconnu pour tous les membres du clan au pouvoir et pour leurs proches parents, comment comprendre que le grand architecte et concepteur de ce pouvoir, avant les assassinats de mars 1977, n’ait pu lui-même en bénéficier ? Comment Denis Sassou Nguesso a-t-il pu manifester autant de mépris à l’égard de celui à qui il doit tout ?

D’ailleurs, Aimé-Emmanuel Yoka a entrepris ce dernier voyage fâché avec son neveu ingrat, qui  avec le temps était devenu plus hautain qu’il ne l’était lui-même.

Directeur de Cabinet-Ministre de la Coopération,  Ministre de la Justice ou du Pétrole, l’Oncle n’a jamais appelé son neveu autrement que « Denis » ; ne renonçant jamais à son autorité de chef de famille Mouebara, bien plus authentique que celle artificiellement rapportée des Nguesso.

Dans les années soixante-dix au Congo, un civil ne pouvait raisonnablement pas devenir président ;  surtout après un Marien N’Gouabi déposé ou disparu. C’est la raison pour laquelle, l’Oncle avait avancé le choix du neveu Denis, militaire arrogant et inculte. Sans cela, Emmanuel Yoka, avait tout pour faire l’affaire : les relais parisiens, décideurs politiques et pétroliers, la culture et la stature ! Le pétrole qui allait être produit par ELF et André Tarallo, au Congo, servirait en partie aux financements de campagnes électorales de Jacques Chirac. La banque FIBA, avenue George V à Paris, contrôlée par ELF, pouvait garantir des mises à disposition absolument discrètes à son guichet…

Au début de l’année 1991, lorsque le vent des conférences nationales commença à souffler sur l’Afrique, c’est encore l’oncle maternel qui mouilla la chemise pour tenter de sauver le Neveu incompétent dont le Peuple congolais espérait se débarrasser. C’est un dimanche matin, de janvier 1991, qu’Emmanuel Yoka débarqua Rue de Douai, à Paris, chez Pascal Lissouba pour qu’il rentre au Congo ; préparant ainsi la future alliance PCT/UPADS, source de tous les contentieux après l’élection de Pascal Lissouba à la présidence de la République !

Quelques années après, en septembre-octobre 1997,  alors que le pays était dans l’impasse des tentatives de négociation qui se tenaient à Libreville, Paris lui avait offert le pouvoir à Brazzaville. Le plus sérieusement du monde.  Aimé-Emmanuel Yoka avait refusé de donner ce coup de poignard dans le dos de son neveu.

Certains diront que ce dernier vient de nommer Christian Yoka, le fils, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public. Mais ce n’est pas ce qu’attendait le Défunt : c’était la nomination de Stella Yoka, épouse Guenoni, la fille, au poste de ministre de la Justice ! Actuellement, elle est, la malheureuse,  substitut de la caricature de procureur général de Brazzaville, André Oko Ngakala !

Christian Yoka, que l’on dit expert du financement de l’économie du développement, maîtrise certes les rouages de l’AFD, dont le patron, Rémy Rioux autour de 2010, au Club de Paris logé à Bercy, avait déjà facilité l’effacement de la dette congolaise. Aujourd’hui, Brazzaville espère un gonflement de sa nouvelle dette par de nouveaux crédits de cette AFD, que Christian Yoka connaît parfaitement ! Encore sur le dos et dans le dos du contribuable français !

Cependant, le nouveau ministre des finances n’échappera pas au contrôle officieux de Gilbert Ondongo, ex-ministre des finances, qui veille toujours aux flux financiers qui alimentent les poches de l’autocrate.

Malgré le long parcours au cœur du pouvoir congolais, la disparition d’Aimé-Emmanuel Yoka ne se mesure pas politiquement. Mystiquement, la note sera lourde lorsqu’elle sera présentée, plutôt tôt que tard, à Denis Sassou Nguesso. Le doyen du Clan Mouebara s’en est allé, bafoué et trahi par celui qu’il a méticuleusement construit et servi, tout au long de ses décennies d’un pouvoir absolu à la tête d’un pays dont il s’est accaparé toutes les richesses.

Aimé-Emmanuel Yoka a pris les devants dans un au-delà ténébreux pour préparer une arrivée prochaine de son Très Cher Neveu. De son vivant, il a souvent été le responsable des missions secrètes et des coups-bas. Dans son nouveau royaume, c’est bien évident qu’il rendra au Neveu la monnaie de sa pièce et qu’il ne lui fera plus jamais le moindre cadeau !

Hector CAPTAGON

  1. 28 décembre 1980 : Directeur du cabinet du président Denis Sassou Nguesso Ministre délégué à la Coopération, rattaché à la Présidence.
  2. Août 1988 – années 1990 : Ministre des Mines, de l’Énergie, des Postes et Télécommunications. Il est reconduit dans ce poste après le congrès du PCT en août 1989, où il est également élu au Comité central du parti.
  3. 1997 : Membre du Comité national de médiation au début de la guerre civile de 1997.
  4. 1997-1999 : Maire de Brazzaville, nommé par Denis Sassou Nguesso après son retour au pouvoir en octobre 1997 par les armes.
  5. 1999-2002 : Ambassadeur de la République du Congo au Maroc.
  6. 2002 : Président de la Commission chargée de rédiger la Constitution de 2002.
  7. 19 août 2002 – 3 mars 2007 : Directeur du cabinet du président Denis Sassou Nguesso, avec rang de ministre d’État.
  8. 3 mars 2007 – 30 avril 2016 : Ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains. Il est également coordinateur du secteur de la souveraineté après la réorganisation gouvernementale de 2009.
  9. Juillet-août 2012 : Élu député de la circonscription de Vindza (département du Pool) pour le PCT, avec 56,05 % des voix au second tour. Il conserve ce mandat jusqu’en 2016.
  10. 2009 : Président du Comité préparatoire de l’Initiative nationale pour la paix (INP), une association politique soutenant la réélection de Sassou Nguesso.
  11. Post-2016 : Après son départ du gouvernement en avril 2016, Aimé Emmanuel Yoka s’est engagé dans des activités liées à l’investissement minier au Congo. Il a alors passé une grande partie de son temps auprès de sa fille ainée Emma, installée au Bénin à la tête d’investissements familiaux immobiliers et agricoles au Bénin, où il aurait obtenu la nationalité en 2015.

Diffusé le 22 avril 2022, par www.congo-liberty.org

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4 réponses à Le bourgeois Aimé-Emmanuel Yoka prépare l’arrivée prochaine de son neveu-dictatueur dans les ténèbres de l’enfer

  1. Samba dia Moupata dit :

    Aimé Emmanuel Yoka , un personnage funeste, quand j’ai appris son décès j’ai bu une bonne bouteille de côtoyer du Rhône . Car c’est lui l’assassin de mon jeune frère Ambroise Hervé Malonga , avocat brillant le meilleur de sa génération !

  2. Marché total dit :

    Un salopard en moins, ça fait du bien !

  3. pierre martin dit :

    vos peres avaient urgemment besoin de la mort de marien ng vous souvenez?marien ng mourut et blesse mortellement a la gorge par vos peres. cetait au cours dune baggare qui l’avait pose lui marien ng a vos peres.vous le savez bien. les coups de poings etaient tels que marien ng avait appele a l’aide.vous le savez bien. nous sommes donc le18 mars 1977.c’est votre plus belle date.n’est ce pas?

    HIER VOS AINES ONT SOUHAITE LA MORT DE PASCAL LISSOUBA VOUS LE SAVEZ BIEN

    AUJOURDHUI VOUS LES CADETS VOUS SOUHAITEZ LA MORT DE DENIS SASSOU NG

    VOUS ETES SURS QUE LE DEVELOPPEMENT DU CONGO VIENDRA DE VOUS?

    la mediation locale mise en place par b kolelas etait illegale et anti constitutionnelle.il netait ecrit nulle part dans la constitution du 15 mars 1992 qu en cas de guerre de civile,le maire de la ville capitale de brazzaville devrait mettre en place un comite de mediation nationale. NON MR

    TOUS LES MEMBRES DE CETTE MEDIATION DEVRAIENT ETRE MIS AUX ARRETS POUR CONDUITE DUNE ACTIVITE ANTI CONSTITUTIONNELLE ET REMUNERATION INDUE. ILS ETAIENT PAYES APRES TOUT SUR QUELLE BASE LEGALE?

    MR P LISSOUBA PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EGALEMENT DEVRAIT ETRE MIS AUX ARRETS POUR MAITRISE INSUFFISANTE DE LA CONSTITUTION CONGOLAISE

    MEDIATION LOCALE MON OEIL , LES ETOURDERIES DE B KOLELAS VOUS LES VALIDIEZ VOUS

    LA MEDIATION LOCALE DE B KOLELAS ETAIT ILLEGALE ET ANTI CONSTITUTIONNELLE

    si vous souhaitez la mort de sassou ng pensez a ce que yombhy opango avait fait a vos peres qui eux souhaitaient la mort de marien ng ou ce que les partisans de lupads avaient fait a vos aines. vous subirez le meme sort.

    en termes clairs vous serez tues

  4. pierre martin dit :

    me ambroise malonga avait echappe a une tentative dassassinat menee par les ninjas.il eut sa vie sauve que par les cris stridents que lancait sa femme.et cela avait alerte les voisins. a leurs surprise c’etait des ninjas le bras arme du pool.

    ME AIME E YOKA NETAIT PAS UN NINJA

    me malonga mourut l’annee suivante au chu de brazzaville

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