L’ARRESTATION MANQUÉE DE JEAN-FRANÇOIS NDENGUET A PARIS LE 22 JUIN 2013. Par Rigobert Ossebi

DENGUETLa Diaspora congolaise est connectée, active et efficace. Sa diversité et sa répartition géographique constituent sa richesse même si elle n’est pas regroupée au sein d’une seule entité représentative. Des passerelles, nombreuses, existent et elles ne manquent pas d’en renforcer ses interventions.

La perméabilité entre-elles, dans l’action et dans la communication, avait notamment permis d’attirer l’attention des médias sur le fameux anniversaire à Saint Tropez. Sur ce dernier évènement, il faut souligner qu’il a eu un retentissement considérable au Brésil, et il continuera à en avoir, surtout du fait des effacements de dettes récents concédés au Congo par Dilma Rousseff, de 352 millions de dollars, et celui du Président Lula, de 400 millions de dollars, en 2010.

Mais lorsque Jean François Ndenguet pénétra sur le territoire français pour assister au mariage d’un proche parent le samedi 22 juin 2013, il ne se soucia pas un seul instant de cette Diaspora.

Jean-François Ndenguet, toujours Directeur de la police congolaise, avait été arrêté le 2 avril 2004 et incarcéré en début de soirée à la prison de la Santé à Paris, par décision du Parquet de Meaux. Son avocat Maître Jacques Vergès attendait tranquillement le lundi matin suivant, pour produire les faux ordres de mission qui, pensait-il, permettraient la libération de l’accusé de crimes contre l’humanité dans l’affaire des « Disparus du Beach ». Tous oubliaient l’entregent de Denis Sassou N’Guesso qui décrocha à maintes reprises son téléphone pour harceler (et selon certains menacer ) Jacques Chirac et vilipender de Villepin dont Jean-François Probst avait rapporté « qu’il le tenait » ! Il ne faut pas exclure non plus le savon passé à son « petit » Frédéric Salat-Baroux dont on ne pourrait imaginer un seul instant qu’il ait échappé à la colère mémorable du dictateur ami, et membre, de la famille.

A 2 heures du matin le 3 avril 2004, la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Paris, dont le Président avait été tiré de son lit (par on ne sait qui d’ailleurs ?) ordonnait la libération. Vers 5h du matin, Ndenguet Jean-François, un vrai sosie dans tous les sens du terme de Denis Sassou N’Guesso, était extrait de sa cellule et immédiatement conduit à un aéroport parisien où l’attendait un jet-privé pour rejoindre Brazzaville.

«C’est un scandale d’Etat (…), l’affolement judiciaire qui a prévalu est incompréhensible, si ce n’est par la raison d’Etat», a estimé Me Patrick Baudouin, avocat des familles de victimes.

Le président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) Michel Tubiana avait dénoncé une «vassalisation de l’appareil judiciaire».

Cette libération était un camouflet, dont elle se souvient encore, infligé par une sombre dictature africaine, à la Justice d’une grande démocratie…..

Nous savons tous que ceux qui nous gouvernent sont des irresponsables et des inconscients. La noce devait se dérouler à Versailles, le 22 juin dernier. Les réseaux sociaux et les téléphones ne connaissent pas le moindre repos. Vers 14h 30, l’appareil mobile, de l’un des membres les plus actifs de la Diaspora, sonna . C’était l’un des invités de la noce congolaise qui communiquait l’information suivante : «  le Général est à Paris, il assiste aujourd’hui au mariage d’un parent à Versailles. Demain est prévue une promenade sur la Seine en bateau-mouche. » Rien de plus. Aussitôt un proche de l’affaire des Disparus du Beach était contacté. La seule question était : « Est-on sûr de la présence de Ndenguet à ce mariage et à la fête qui suivait ? » La réponse a été : « Oui à 100% ! Cet ami ne m’a jamais raconté d’histoires ! » Immédiatement alors un des Avocats parisiens de l’affaire a été informé.

Moins d’une heure après, vers 16h30 le nom du marié était identifié, L.G., un congolais résidant à Brazzaville et y exerçant une profession paramédicale. Un seul policier, sur les trois qui suivent normalement cette affaire était disponible cet après-midi et éventuellement pour la soirée. Ndenguet s’était introduit sur le territoire français, très sûrement, avec un faux passeport mais cela n’excluait pas le déclenchement d’une crise avec le dictateur de Brazzaville. D’ailleurs, n’aurait-il pas reçu auparavant des « assurances » qu’il ne serait pas inquiété durant sa petite « virée parisienne » ? Jean Paul Pigasse, encore lui, l’éditorialiste des Dépêches de Brazzaville ne se réjouissait-il pas le 21 mai 2012 de la nomination de Christiane Taubira, une bonne relation de Denis Sassou NGuesso, à la place Vendôme et de Laurent Fabius, aux connections multiples avec l’homme d’Oyo, au Quai d’Orsay ?

Il concluait ainsi : « Sa nomination, tout comme celle de Laurent Fabius mais dans des registres différents, est un signal fort adressé aux peuples africains, un signal qui témoigne du fait que la France sait ce qu’elle doit à chacun d’eux et en tirera à l’avenir toutes les conclusions ». Signé répétons-le encore : Jean-Paul Pigasse.

Durant toute la soirée et une partie de la nuit des messages étaient échangés. La présence de Ndenguet à la noce et à la fiesta était confirmée. Les invités n’en croyaient pas leurs yeux et selon leur propre expression : « A chaque instant l’on s’attendait à voir surgir la police française pour arrêter Jean-François Ndenguet ! » Le lendemain un déjeuner était offert au domicile de l’époux à Marly-le-Roi . « L’évadé de la Santé » y était sûrement, encore une fois sans être inquiété. La promenade en bateau-mouche sur la Seine s’est déroulée sans encombre comme si la noce voguait sur l’Alima….

Lundi encore le Directeur de la police congolaise était aperçu à Paris…

Il ne s’agit pas d’incriminer qui que ce soit pour cette « promenade en liberté » d’un recherché pour l’affaire des « Disparus du Beach ». Une intervention mal préparée au milieu d’un mariage n’était pas sans danger, ni sans risque. Passons pour cette fois… !

Les membres actifs de la Diaspora ont beaucoup appris de cet échec. Ils communiqueront davantage entre eux et ils ne manqueront pas de signaler « toute nouvelle incursion touristique ».

Ndenguet a eu chaud, très chaud. La prochaine fois, lui et les autres de la liste des recherchés par les Magistrats ne passeront plus au travers des mailles du filet. Il y auront droit à leur petite cellule à la Santé qui, en comparaison des conditions dans lesquelles sont emprisonnés nos compatriotes au Congo, aura l’air d’une chambre d’hôtel 5 étoiles… Mais ils y seront pour longtemps !

Par Romuald Rigobert Ossebi

Diffusé le 30 juin 2013, par www.congo-liberty.org

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13 réponses à L’ARRESTATION MANQUÉE DE JEAN-FRANÇOIS NDENGUET A PARIS LE 22 JUIN 2013. Par Rigobert Ossebi

  1. Dieudos EYOKA dit :

    Tu as eu chaud Ndenguet ! Dommage, tu n’es pas prêt de remettre les pieds en France, tu pourra toujours aller te faire chier à Bangui !

  2. OKA dit :

    En lisant le texte, je comprend simplement que votre plan machiavélique qui a pour seul but d’attirer sur vous l’attention du monde a encore échoué.
    Il y était pour un but précis, il s’est affiché en milieu public, je ne sais pas pour quoi vous dites qu’il a eu chaud?

  3. le fils du pays dit :

    Certains Congolais ignorent que Mr Sassou deja les annees 60 s’est porte volontaire pour service l’empire francais.Le president Ngouabi son menteur qui cecite tribale n’avait pas vu cet agent double au service des colons.J’invite a mes chers compatriotes etre plus lucides et pragmatiques,croyez vous que les sevices speciaux francais n’etaient pas au courant de la presence de Ndenguet sur le sol francais meme s’il a use un faux passeport.Par la je veux vous dire qu’il ne faut pas trop compter sur vos fameux francais,ils sont les auteurs des guerres au Congo.Mr Sassou est un made by france.

  4. LEBIEN dit :

    Lissoumba était allié aux Américains et aux Français qu’est ce qu’ils ont fait ? Congolais que nous sommes, on est naïve à un point de fanatisme sans lendemain ce n’est pas possible ce n’est pas un français qui viendra vous offrir du lait à vos enfants ou encore vous bâtir des maisons sans intérêt, croyez moi ce n’est pas de révolution en révolution ni en guerre donc soyons pragmatique dans propos et non des simples fanatismes de l’occidental.
    L’Afrique est un marché pour les occidentaux auquel ils viennent faire régner leur terreur et leurs savoirs machiavéliques, donc soyons sur nos gardes que l’ambiance ne guide pas à l’échec que regretterons éternellement

  5. Peuples congolais soyons mobilisé ! Pour la prochaine fois, un criminel de guerre vient d’échapper à la justice! Ce bras droit de sassou ( le boucher d’oyo) a participé dans tout les massacres dont la plus récente le Beach de BZV dont près de 400 fils pool ont été égorger par sassou et ses acolytes comme Ndengué , Mounko , Adoua , okemba, Dabira ect…

  6. le fils du pays dit :

    Je le reitere a qui veut m’etendre,Mr Sassou est un made by france un agent au service de l’empire francais qui avait accepte depuis les annees 60 de servir les colons.Son mentor le president Ngouabi par naivite et cecite tribale n’a pas pu deniche l’agent doble nomme Mr Sassou et il a paye avec sa vie.Je vous repose la meme question:Croyez vous que les services speciaux francais n’etaient pas au courant sur l’arrivee de Mr Ndenguet sur le sol francais?.N’oubliez pas que Mr Sassou a ete remis sur le trone par la france,une parfaite marionnette comme la france les aime avec un cortege de milliers de morts.Les troupes et mercenaires ont ete impliques de ces massacres au nom du petrole.Donc je vous prie d’etre plus lucides et pragmatiques.Ne comptez pas sur ces colons qui sont en partie responsables du malheur Congolais.luttez avec votre propre force et moyens pour mettre hors d’etat de nuire tous les criminels qui polluent le territoire Congolais.

  7. Anonyme dit :

    ah les congolais ne comprener pas que le mal du congo c’est la france , et c’est complisse congolais du regime en place.

  8. hugues maizale dit :

    pourquoi faire du spectacle ??? DENGUE EST VENU A PARIS a festoyé sans avoir peur comme les internautes veulent le faire croire.
    il est rentré comme il est venu .
    le FCD et autres aboyeurs tous nul ! si vous étiez efficaces comme les combattants zaïrois il aurait été bousculé et même tabassé mais rien à rien toujours entrain de raconter sur le net le combat est sur le terrain et non sur les écrans

  9. TSIBISI dit :

    Le manioc des français c’est au Congo et autres qu’il le trouve après le front parlé je suggère aux dirigeant Africains dont les citoyens français se permettent de chiffonner, de rafraichir la mémoire à ces dernier en leurs rappelons que leurs midi provient à 80% de nos sous sol.

  10. Anonyme dit :

    écrivez du français et non du congolisme

  11. Anonyme dit :

    Arrêtez de rechercher du sensationnel, le Général DENGUET rentre en France plus de 4 fois par an pour des raisons personnelles sans avoir besoin d’un faux passeport ou d’un faux nom,se déplace librement dans l’espace Schengen sans être inquiété de quoi que ce soit ni par qui que ce soit.
    James Bond 007 n’est que de la fiction…On croirait que le personnage DENGUET vous fascine
    .Le Tribunal de Paris (rien avoir avec le simulacre du procès des disparus du beach du parquet de Brazzaville juillet-aout 2005) l’a acquitté pour l’affaire dont vous faites allusion lors du procès en avril 2008 (à PARIS) le Général DENGUET était le seul prévenu présent lors des audiences.

    Je répète pour ceux nés après 2008 pour qui je peux me montrer indulgent,le Général DENGUET acquitté dans l’affaire des disparus du beach lors de son procès à Paris en avril 2008.

    Je fais confiance à Congo-Liberty de vérifier ce que j’affirme plus haut et éventuel de faire une publication dans un prochain article si ses investigations confirment mes propos (soyons honnête et loyaux pour le respect de ceux qui nous lisent)

  12. Loubaki dit :

    De retour à Brazzaville, Jean-François Ndenguet très remonté a mené sa petite enquête. « Quel est donc cet invité qui aurait alerté la diaspora de sa présence au bord de la Seine ? ». Ndenguet voulait à tout prix savoir, le commissaire Javert voulait avoir le cœur net. Ce flic de Sassou a alors fait téléphoner un pote à lui qui a ses entrée dans l’univers de la diaspora congolaise en France. hélas l’espion de Ndenguet a fait chou blanc. Il a été incapable de démasquer le mouchard. Autant chercher une paille dans une botte de foin.

    En revanche l’idée d’un baston n’est pas mauvaise. La prochaine fois faite comme les Combattants Rdécéens. Comme ils viennent souvent pour des noces, frappez dans le tas. Cognez et saccagez tout, invités et mariés. Ne faites pas de quartier.

  13. Enok dit :

    Tôt ou tard, the time gona be over!Il n’y aura plus de République bananière au Congo quand tous nous cesserons d’avoir peur dyu dictateur Sassou et autres.Le congo nous appartient tous!Pensons dès à présent que faire pour le sauver.C’est en étant active que nous serons humains.Vous aussi la diasporo, commenser par rentrer chez vous,au cas contraire vous ferrez preuve de lacheté.C’est la démopcratie à l’africaine non?Rendez-vous 2016!

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