La plume du faussaire Henri Bouka au service du dictateur Sassou Denis

A quoi sert-il d’enseigner le droit à la Faculté de Brazzaville alors même que ceux qui devraient l’incarner le saborde ? Véritable cas d’école de la médiocrité, le Congo-Brazzaville ne cesse d’être la risée au moment où tous les signes annonciateurs d’une fin de régime sont palpables. Au-delà du cas du député Aimé Hydevert Mouagni, aucun congolais, depuis l’accession au pouvoir par effraction de Sassou Denis en 1977, n’est à l’abri de l’arbitraire. Combien de morts innocentes sous ce régime criminel, allergique au débat et à la contradiction ?

 « Jamais, sans la justice, il n’y eut de bonheur véritable : c’est sur elle qu’il faut fonder son salut et ses espérances ».

En ignorant ce serment, Henri Bouka ignore également « qu’un juge doit posséder quatre qualités : écouter avec courtoisie, répondre avec sagesse, étudier avec retenue et décider avec impartialité ».

Même si « l’œil de la justice voit tout », celui d’Henri Bouka ne voit que la bouée de sauvetage d’un régime criminel à bout de souffle.

Le mandat de dépôt décerné le 5 avril 2024 par Henri Bouka enjoignant au directeur de la maison d’arrêt « recevoir le député Hydevert Mouagni et de le maintenir en dépôt jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné », trouble tous les juristes sérieux et mérite quelques observations tant sur la forme que sur le fond.

Sur la forme, il est mentionné juste en dessous de ce mandat de dépôt signé par Henri Bouka: « Au nom du peuple congolais ». C’est à la fois une ineptie et une bizarrerie.

Si le Congo-Brazzaville était respectueux de la règle de droit, si les députés et les sénateurs congolais étaient élus par le peuple, ils auraient été législateurs. Les lois examinées et promulguées seraient alors rendues au nom du peuple congolais qu’ils représentent, puisque issus d’élections. Ce qui n’est pas le cas du Congo-Brazzaville. Tous les députés et sénateurs sont nommés par Sassou Denis himself.

Mieux encore, Henri BOUKA, au regard de la loi numéro 1/99 du 8 janvier 1999 portant organisation et attribution du président de la Cour Suprême n’a pas le droit de décerner un mandat de dépôt. La délivrance de ce mandat de dépôt est purement et simplement illégale.

Par voie de conséquence, « la justice rigoureuse du faussaire Henri Bouka se révèle être une injustice » pour caresser le dictateur Sassou Denis et le parti des criminels, le PCT. Il n’a pas échappé à HENRI Bouka que Hydevert Mouagni est député.

La lecture de l’article 130 du Sous-Titre 2 de la Constitution intitulé « De l’Assemblée Nationale » est sans équivoque.

« Aucun député ne peut être poursuivi, ni recherché, ni détenu ou jugé, pour des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions.

Aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté sans l’autorisation de l’Assemblée nationale, sauf cas de crime ou de délit flagrant, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive.

Aucun député ne peut, hors session, être poursuivi ou arrêté sans l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf cas de crime ou délit flagrant, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ».

L’article 193 du titre 10 intitulé de la Haute Cour de Justice de la Constitution tord la plume d’Henri Bouka:

« Les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, le Premier ministre, les ministres, les membres de la Cour suprême et les membres de la Cour constitutionnelle, sont justiciables devant la Haute Cour de justice, pour les actes qualifiés crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Ils sont mis en accusation par le Parlement réuni en congrès statuant par un vote au scrutin secret, à la majorité des deux tiers de ses membres ». Or, les députés ont voté à main levée devant les caméras !

Sur le fond, Henri Bouka, dans son mandat d’arrêt écrit que Hydevert Mougni est inculpé « de diffusion et de propagation de nouvelles de nature à porter atteinte à la sécurité et à la défense nationales ».

Intellectuellement malhonnête, Henri Bouka élude volontairement le fait que ce député-cobra s’est fait piéger par quelqu’un de son entourage. C’est ce tiers qui a rendu public cet audio après l’avoir enregistré à son insu, selon les méthodes barbouzardes initiées par Sassou Denis et mises en musique par le PCT, parti-Etat.

« Faire dépendre la justice des conventions humaines, c’est détruire toute morale ». Henri Bouka, chantre des anti-valeurs, a une morale ? L’essence de la justice est de ne nuire à personne, et de veiller à l’utilité publique et non d’un système criminel incarné par Sassou Denis.

En agissant ainsi, Henri Bouka, vous faites preuve de l’homme médiocre qui a la bravoure, mais qui ignore la justice est un brigand.

Quel plus terrible fléau que l’injustice de Henri Bouka qui a la plume assassine à la main. Le principal avantage de la justice et de la bonne foi est de rendre la force inutile.

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 14 avril 2024, par www.congo-liberty.org

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3 réponses à La plume du faussaire Henri Bouka au service du dictateur Sassou Denis

  1. Val de Nantes dit :

    C’est une justice injustifiable et injustifiée. Qui peut croire en un seul clic que sous la dictature une vraie justice existe ??..
    Elle est l’instrument intellectuel de l’arbitraire du régime, lequel lui impose les modalités du fonctionnement.. Comme dirait Spinoza « : c’est une nature naturée par la nature naturante ».; autrement dit elle est l’effet d’une cause.
    Elle n’aurait pu et ne pas exister et le Congo Brazzaville s’en porterait toujours à merveille tant son efficacité,son Impact sur la réalité coercitive que vit l’être congolais reste à prouver. D’où le caractère injustifiable de cette supposée justice, taillée à la mesure des pieds du dictateur congolais au nom duquel on la prononce……
    Le spectre du syndrome du Sénégal en la matière plane, comme une épée de Damoclès ,sur la tête des juristes, occupant toutes ces institutions…
    Le Congo Brazzaville vit sans justice et sa restauration dépend du départ de cette sassoufolie….
    Sachez aussi que la justice d’un pays est la troisième colonne du développement économique et financier. Le climat des affaires porte l’empreinte juridique du pays,où les investisseurs trouvent une sécurité optimale de leurs investissements…..
    Une corruption massive est une absence manifeste du fonctionnement normal d’une justice indépendante du pouvoir.
    Je ne pense pas qu’ il faille,sinon faire offense à la vraie justice, parler de justice au Congo Brazzaville… Henri Bouka est un simple exécutant tribaliste des décisions,des humeurs, de la folie de Sassou et son clan… Il est conscient de la connaissance de sa conscience juridique ,manipulée par le pouvoir..

  2. le fils du pays dit :

    le fils du pays
    La dissolution de tous ces syndicats de pilleurs, voleurs et tueurs dits partis politiques sera la premiere mesure a prendre.Suivie de celle de jugement de juges.
    Eh oui,au Congo les juges seront juges.Ce n’est que question de temps.

  3. Samba dia Moupata dit :

    Cher Olivier, Henri Bouka devrait décerner ses mandats d’arrêts au nom du peuple Mbochi ! Car ces mercenaires du droit y’a n’a marre ! Alexis Gabou , Mavounia, Samba Zakarie , Nestor Makoundzi se retournent dans leurs tombes à voir ces petits juges Mbochi à la soldes de Sassou Denis saboter le droit . On est chez les fous Mbochi tout n’est que trucage la Haute Cour de d’injustice Mbochi.

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