La France a bon dos au Niger, en pleine guerre interne pour la gestion mafieuse du pétrole

Issoufou/Bazoum : Après le duo le duel

Par Mingwa BIANGO

Le Président Mohamed Bazoum n’est resté à la tête du Niger qu’à peine 28 mois. Il avait accédé à la présidence de son pays, le 2 avril 2021, pieds et poings liés, par son prédécesseur Mahamadou Issoufou, et c’est apparemment grâce au même qu’il en est reparti le 26 juillet dernier. Prématurément… dans une guerre interne : « la guerre du pétrole nigérien ! »

Mohamed Bazoum menait une lutte tenace contre la corruption. Peut-être, un élément déclencheur des velléités de coup d’État… Il y a peu, au mois de juin dernier, il se flattait d’avoir fait arrêter près de 40 hauts cadres nigériens (douanes, impôts, finances publiques etc.) et qu’il attendait que la justice les traite avec la plus grande sévérité.

Rien à voir avec l’uranium et la prétendue « haine » de la France qui se répand au Sahel et en Afrique francophone, au travers des réseaux sociaux. Des sornettes qui prétendent, en réalité, justifier ce coup d’État du 26 juillet 2023, en protégeant les véritables instigateurs : les Issoufou père et fils, l’ex-président, et Sani Issoufou, ministre du pétrole du 7 avril 2021 au 31 juillet 2023 sous l’autorité de Bazoum.

Le « contrôle par la famille Issoufou» du Pétrole, dont le Niger est copieusement pourvu, était en réalité le véritable moteur de tous ces événements.

Mais le putschiste de service, Omar Tiani, très vite enivré par le pouvoir, décida de s’affranchir de ses commanditaires en prenant, seul, la tête du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, dès le 28 juillet dernier. Il faut rappeler que Tiani avait été nommé à la tête de la garde présidentielle, en 2011 par le Président Mahamadou Issoufou.

En avril 2021, Mohamed Bazoum, nouvellement élu, décidait de le maintenir à son poste ; jusqu’à la restructuration de la garde présidentielle et son limogeage, qui étaient prévus pour le 27 juillet 2023.

La malédiction de l’or noir

Les premiers gisements d’or noir ont été découverts, par Texaco non loin d’Agadem, dans la région de Diffa, à la fin des années 1960. Le Niger n’a commencé à les exploiter qu’en 2011.

Dans les années 1990, le potentiel pétrolier du Bloc d’Agadem, à l’Est du pays, était confirmé par ELF. Du fait de l’enclavement du Niger, les cours pétroliers de l’époque ne permettaient pas d’envisager la construction d’un oléoduc. ELF se retira du Niger en 1998, laissant la place à Exxon. Cette dernière, associée à Petronas, déclara des découvertes totalisant 350 millions de barils de brut, à la frontière avec le Tchad ; une huile légère et d’assez bonne qualité, située à 1500 m de profondeur. Exxon et Petronas abandonnèrent le Permis Agadem en 2006, les cours du pétrole demeurant, alors, à des niveaux insuffisants pour tout développement.

En 2008, à la faveur de prix plus élevés, China National Petroleum Corporation (CNPC) reprenait le permis Agadem. Entre 2008 et 2012, sur 76 forages d’exploration, 62 ont permis des découvertes. Les réserves totalisèrent alors 744 millions de barils et 10 milliards à 16 milliards de m3 de gaz naturel. En 2013, un second permis d’exploration a élevé les réserves de pétrole à 1 milliard de barils. En plus, un autre permis, Tenere attribué à la CNPC, aurait des réserves potentielles estimées entre 1 et 3 milliards de barils ; à ajouter à celles d’Agadem…

Aujourd’hui le Niger pourrait afficher des réserves supérieures à celles déclarées par la République du Congo ou du Gabon.

La CNPC a construit la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) à une cinquantaine de kilomètres de la deuxième plus grande ville du pays. Cette raffinerie, située dans le sud, est raccordée aux champs pétroliers d’Agadem par un oléoduc à partir de 2011

L’exemple congolais pour le pétrole nigérien

En fait, «la guerre du pétrole nigérien» a débuté dès le 3 avril 2021, juste après l’investiture de Bazoum. Après s’être assuré que c’était bien son fils Sani Issoufou qui obtenait le ministère du pétrole, l’ex-président Issoufou visa alors le contrôle de la SONIDEP ; Bazoum s’y opposera. Le bras de fer durera 7 mois, puis Bazoum finalement leva son véto contre Ibrahim Mahaman, le candidat des Issoufou.

En fait, le président Bazoum avait en tête de contourner la SONIDEP par la création de PETRONIGER

Jusqu’à ces dernières semaines, c’était la Société nigérienne de pétrole (SONIDEP) qui gérait les affaires pétrolières, principalement le stockage et la commercialisation locale des produits pétroliers. La nécessité d’une Société Nationale Pétrolière, avec statut de Société d’État au sens de l’Ohada, donc PETRONIGER, s’est imposée avec le développement de la production pétrolière dans ce pays ; avec pour mission, la gestion des actifs et des participations de l’État et la conduite des opérations pétrolières Amont.

Dans les heures et les quelques jours qui précédèrent le coup d’État du 26 juillet 2023, le Président Bazoum, encore en fonction, s’opposait fermement à la nomination d’Ibrahim Diop à la tête de PETRONIGER, trop proche des Issoufou.

Indéniablement, l’ex-Président Issoufou joua un rôle déterminant dans le déclenchement du « règlement de compte plus que du Coup d’État » du 26 juillet 2023. Sani Issoufou aurait rencontré Mohamed Bazoum, encore Président, juste avant cet événement. Il en ressort contrarié. Sani Issoufou alerte son père qui téléphone aussitôt à Bazoum. Ce dernier maintiendra alors sa position, contre une nomination d’Ibrahim Diop.

Ce sera le signal du départ du coup d’État pour les Issoufou Père & Fils. Il leur fallait aller très vite pour empêcher, coûte que coûte, le Conseil des ministres du jeudi 27 juillet qui aurait validé la création de PETRONIGER avec un autre Directeur Général qu’Ibrahim Diop. C’est ainsi que, dans la nuit du mardi à mercredi 26 juillet, démarrait l’intervention de la Garde Présidentielle contre le Président Bazoum.

Derrière le poste de Directeur Général de PETRONIGER se cachait la marche vers le pouvoir des Issoufou en 2025 ou 2030.

Certes, les recettes de l’oléoduc, long de 2000 km pour exporter à partir du Port de Seme au Bénin, l’or noir nigérien, constituent un enjeu.

Les permis R5, R6 et R7 de la SONIDEP qui reviendraient à PETRONIGER s’ajouteraient à la convoitise ambiante. Il se dit qu’un acquéreur chinois était prêt à payer un bonus de 300 milliards de FCFA pour leur attribution…

Mais, c’est surtout le « contenu local », dans les permis pétroliers nigériens présents ou à venir, qui constitue un facteur déterminant. Ce « contenu local » est très bien connu en République du Congo. C’est le vecteur reconnu pour la corruption de la famille présidentielle, toléré par quelques institutions internationales comme le FMI. C’est un quart des participations dans les permis accordés ou renouvelés. Soit 25% à partager pour AOGC, PETROCONGO et Kontinent Congo.

Ce «contenu local » au Congo, se chiffre en milliards de dollars pour Sassou Denis et sa famille. La famille Issoufou avait-t ‘elle le même objectif ?

Abdourahamane Tchiani, dit Omar Tiani, général de brigade dans les forces armées nigériennes, commandant de la garde présidentielle jusqu’en 2023 et maintenant, suite au coup d’État de juillet 2023, à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, restera-t-il dans cette logique de détournement massif de l’or noir nigérien, tel que pratiqué au Congo-Brazzaville ou au Gabon ?

Que les putschistes nigériens et ses supporters aient des réprimandes contre la France, pourquoi pas.

En revanche, le coup d’État contre le Président Mohamed Bazoum, perpétré par les proches de l’ancien Président Mahamadou Issoufou, est tout simplement l’épilogue de la lutte fratricide d’une élite nigérienne mafieuse composée de politiques et militaires, pour la captation des revenus à venir de la manne pétrolière du Niger.

Un vieil autocrate africain au pouvoir depuis une quarantaine d’années disait à ses débuts : « Tout pour le Peuple, Rien que pour le Peuple ! » agrémenté d’un slogan creux « Impérialisme, Colonialisme et Néocolonialisme, à bas ! » ,que chante déjà le Général Tiani contre la France pour amuser la galerie !

Mingwa BIANGO

Diffusé le 08 septembre2023, par www.congo-liberty.org

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7 réponses à La France a bon dos au Niger, en pleine guerre interne pour la gestion mafieuse du pétrole

  1. lpambou Mkaya mvoka dit :

    Merci mingwa Biango pour ton post qui parle juste et qui oblige les africains opposants en depit de leurs discours de rejet des gouvernants en place, ne demandent qu une chose; prendre la place des gouvernants rejetes et faire la meme chose c est a dire se remplir les poches tout en disant comme leurs predecesseurs vouloir travailler pour les populations/ hypocrisie quand tu tiens les negres francophones ( Mawa, Tchiali mingui)

    Voici un point de vue iconoclaste et juste

    Trop souvent nous tapons sur la France en la designant comme la predatrice du continent africain.Merci biango pour ton post analytique qui remet les pendules a l heure

    Nos elites dirigeantes africaines , pas tres bien formees a la gouvernance de leurs pays doivent etre designees comme les principaux fossoyeurs et responsables de la misere et de la pauvrete de leurs concitoyens

    On a envie de hurler et de demander aux blancs de revenir et de nous gouverner.

    Je vois d ici les censeurs qui vont hurler a la traitrise de pambou et vont demander ma mort sur le bucher de l anticolonialisme

    Et pourtant nous africains on a une structure de pensee et d intelligibilte un peu courte, j assume ce que je dis et certains d entre vous me donnent raison ou tort

    Merci Mingwa d avoir mis le focus sur la lutte pour les recettes du petrole entre le clan Bazoum et celui de l ancien president Issoufou

    Le probleme des negres que nous sommes est que notre avenement aux biens materiels et financiers( hier c etait la verroterie du colon qui poussait les rois negres a vendre leurs freres en esclavage; aujourdhui c est le petrole qui pousse les elites dirigeantes a s accaparer des richesses avec la complicite de la France, de la chine au detriment des populations nigeriennes , gabonaises et congolaises)

    Revenons au gabon et demain peut etre au congo brazzaville

    Dans ces deux pays meme avec le depart de Bongo Ali de la presidence gabonaise c est toujours TOTAL qui gere la production et les cles de repartition des recettes du petrole entre total(France) et le Gabon

    Le depart de ali Bongo ne change rien car le president nguema( president de la transition qui sera surement le vrai president apres la fin de la transition avec l accord de Paris) est sous les ordres de total et de Paris

    Au Congo Brazzaville, Total impose sa gouvernance petroliere au president Sassou et au Congo qui ne peuvent discuter qu a la marge car on laisse a certains congolais et etrangers inseres dans le reseau politique congolais ( ah reseau quand tu nous tiens) le droit d exploiter certains champs petroliers

    L excellent olivier Mouebara nous parle sur ce site congo liberty de AOGC , de KONTINENT, de PETROCONGO qui sont des entreprises petrolieres de nationalite congolaise qui ont leur rond de serviette a la table du president Sassou dont le diner est souvent structure autour du partage des permis d exploiter le petrole congolais

    Malgre les beaux discours de mes concitoyens ( Val de Nantes, Samba dia moupata, aya tonga; je les remercie pour leur bravoure epistolaire alors que d autres se planquent en attendant que le fruit leur tombe tout cuit dans la bouche) je reste dubitatif sur la capacite de ceux qui vont remplacer Sassou et ses equipes reseaux d inverser la logique mentale et pratique de gouvernance du petrole congolais

    Le president lissouba democratiquement elu au congo brazza l a experimenter a ses depends quand il a voulu modifier les cles de repartition de la production , donc des recettes petrolieres entre le Congo et Total

    Le congolais reste congolais et envieux d un autre congolais et mechant ; voila pourquoi malgre les beaux discours les congolais de l alternance a Sassou ne feront pas mieux

    .Entendons nous j e ne suis pas le peuple congolais, je n en suis qu un element, je ne suis pas un affide de Sassou; si j avais voulu travailler dans le gouvernement de sassou j aurai pu l etre meme si en tant que redacteur adjoint de la revue geoplitique africaine( avec le president sassou comme president d honneur) j ai ete remunere en fonction de mes nombreux articles publies dans cette revue (et vous pouvez verifier) et representer la revue a de nombreuses tables rondes

    J ai bien peur que les nouvelles equipes qui remplaceront le President Sassou et ses equipes se comportent de la meme facon car le congo(laid) est mechant et reste benoitement tribaliste

    je termine, Nguema au Gabon n innove pas car DONG SIMA nomme premier ministre l a ete sous omar Bongo PERE

    En le nommant a la primature le president de la transition ( NGUEMA) donne des gages de fidelite a sa marraine pascaline Bongo et au traditionnel reseau francafrique pilote par la france)

    N’ en deplaise à mes compatriotes Val de Nantes, Samba dia moupata,aya Tonga et les autres qui se planquent et qui sont les souris qui viennent du dessous du lit( metaphore utilisee par le president Sassou lors de notre entretien /interview sur africa24)

  2. Val de Nantes. dit :

    Ce sont les effets néfastes du clientélisme présidentiel , décidé en Afrique noire par la France.
    Dans d’autres cieux pétroliers ,on n’y parle point d’entrelacs pétroliers, avec des politiques. Ceci démontre la complicité diplomatique entre la France et ces préfets, taillés selon la constitution française transposée dans cette partie de l’Afrique noire..
    D’où la résurgence du panafricanisme économique pour s’approprier la totalité de nos ressources, source de convoitises internationales.
    Que dit l’Italie « : la France, c’est 50% de la richesse africaine ». Il est vain de chercher des hypothèses, hypo- hypothèses, hypo- hypo- hypothèses pour valider cette argumentation.. Car à la fin ,on arrive à l’époke , c’est à dire bouche bée.. aphasie.
    Oui ,la France vole malicieusement et de façon éhontée, la richesse africaine,en transgressant l’esprit de la déclaration des droits de l’homme et de l’africain, notamment congolais,en (barbisant )tous les dirigeants africains dont elle contrôle le règne. En témoigne ,la mise à nu du règne de Sassou dont la légitimité procède plus de la volonté de la France que de la volonté générale du peuple congolais…
    C’est ainsi, comme pour corriger l’erreur commise, sur le précédent article ‘ notre pays,au vu de ce qui s’est passé au Gabon, n’est plus en odeur de sainteté avec ce préfet français, fatigué, usé , atteint de sénilité avancée…
    Le temps est venu de refonder notre identité congolaise,par cette faculté de penser par nous mêmes…

  3. Val de Nantes. dit :

    On ne peut incriminer les élites dirigeantes africaines sans souligner la responsabilité coloniale de la France,dans la mauvaise gouvernance de ces pays.
    D’où mon appel à la conscientisation de ceux qui prétendent diriger les pays de l’Afrique noire.
    Une rupture institutionnelle d’avec le maître s’avère capitale dans la construction d’une dynamique économique africaine , débarrassée de l’influence ancestrale et nocive des intrusions étrangères. Il s’agit d’affirmer une indépendance vis-à-vis de ceux qui viennent dans ces pays africains et notamment congolais leur volonté de jouer franc- jeu avec leurs compatriotes sans le moindre compromis mortifère,en défaveur de l’amélioration de leurs conditions de vie…
    Comment expliquer que Macron , disposant de peu d’expérience politique,puisse faire triompher les intérêts français dans tous ces pays ??.
    Donc ,à la base ,il y a une culture de domination,de persévérance,de sauvegarde des intérêts de la France, dans les accords de coopération bilatérale avec ces pays africains,d’où elle n’est jamais partie,en termes de sujétion coloniale..
    De ce point de vue, l’Afrique noire reste le dindon de la France.Et c’est aux élites Africaines, biberonnées à la culture digitale, l’ouverture du nouveau monde, qui se construit au rythme de la possession maximale des ressources naturelles, de penser un nouveau rapport de forces, mettant l’accent sur le partage équitable , sinon favorable aux détenteurs des matières premières.
    Que dit Gbagbo, et c’est sûrement le motif principal de sa chute, à l’image de Lissouba ,. »: Il découvre des contrats pétroliers où la côte d’ivoire se voit rétrocéder 20 EUROS et la France empoche 80 euros… »… C’est la même nature de contrat ,qui scelle , lie , ceinture la France au Congo Brazzaville, dans des nombreux domaines économiques, dont le pétrole..
    Que peut – on en espérer ??. Rien !!.
    Pour revenir sur la diatribe du @ doyen Lucien,je crois avoir compris là où le bât blesse : le manque de courage politique dû à la dépendance institutionnelle…
    C’est Sartre qui disait que »: l’enfer c’est les autres _. »et bien, nous en faisons l’expérience.. Autrement dit : l’autre me chosifie et me vole ma liberté ,ou encore ‘ on me regarde regarder ».
    Alors,on fait quoi ?.
    Réponse : y opposer une résilience intellectuelle.
    Tout dérive de la totale liberté dont on prétend jouir.En témoignent les caractéristiques des dirigeants algériens vis à vis de la France..
    NB; quand on veut on peut !!.
    Maintenant les congolais comprennent le sens de refonder la trame institutionnelle pour compartimener l’économie nationale au moyen d’un modèle économique fédéral.
    Pourquoi ?
    C’est tout juste l’impossibilité d’embrasser, d’incendier ,de ruiner la totalité des ressources financières du Congo Brazzaville..

  4. MOUKOK-M'VANGA dit :

    Je ne partage pas cet avis énoncé dès l’intitulé : « …. guerre de succession mafieuse… »

    Cela revient à nier tout sens de patriotisme aux nouvelles autorités du pays. Tout en leur conférant un esprit statique peu enclin au changement et à la prise de conscience de leur propre sort et de celui des millions de leurs compatriotes.

    Cela revient aussi à dire que rien n’a été soigneusement pensé, réfléchi et prémédité. Le Général et son cercle de commandement auraient donc agi sur un coup de tête ou par une sorte de réaction épidermique.

    La vérité sur le terrain et les premiers actes posés vis-à-vis de la France Néocoloniale « PROUVENT LE CONTRAIRE ».

    La détermination et le refus de tout compromis sont plus éloquents que vos thèses complotistes. N’en déplaise à votre argumentaire et vos démonstrations.

    LES GENS CHANGENT,
    LES GENS SE REVEILLENT,
    LES GENS SE REVOLTENT.

    Même les esclaves hier soumis et courbant l’échine sous les coups de fouets de l’impérialisme français.

    CELA EST INDENIABLE.

  5. Lpambou Mkaya Mvoka dit :

    Reponses a Val de Nantes

    Cher frangin et compatriote

    Si la france est responsable, je signe et maintiens l idee de la coresponsabilite des elites africaines dirigeantes pas tres formes aux arcanes de la negociation dans le domaine du petrole qui souvent depend du chef de l Etat qui souvent est sous les fourches caudines des majors du petrole comme Total energies ou Exxon

    Les africains doivent maitriser l exploitation de leurs ressources naturelles surtout dans le domaine du petrole

    Tu dois rever les negres congolais ne sonrt pas les arabes d arabie Saoudite ou la compagnie nationale Aramco dictent leur loi en complementarite avec le gouvernement saoudien mebre de l opep au reste du Monde

    Tu vois la Snpc et ses dirigeants oser s opposer a la France et a total energies.la reponse pour l instant et peut etre pour demain est non

    Tu evoques une prise de conscience des elites africaines et congolaises pour negocier au mieux les interets congolais.

    Encore faut il que les equipes qui vont remplacer Sassou soient reellement formees et a la hauteur et ne pas rester dans le bavardage theorico institutionel et economique

    il y a plein de docteurs theoriques en eco en micro et en macro mais qui n ont pas la pointure d economiste pragmatique et empirique. Malgres les bavardages sur l economie sur ce site et ailleurs c est ainsi.

    A propos de la reforme institutionnelle il faut que tu arrives avec David londi et d ‘autres a déboucler et a informer les elites et les populations sur les bienfaits du Federalisme

    Pour ma part intellectuellement et proceduralement je le concois, mais n oublie pas que certains congolais considerent ce regime institutionel5fedrealisme) comme un serpent de mer auquels ils n y croient pas

    Et tu sais tres bien qu au moment de l alternance politique au congo, les bousculades des dirigeants des partis de l oppostion mis sous le chapeau par Sassou pendant sa gouvernance, la montee des aventuriers ideologiques pour un congo nouveau risquent de releguer le modele federaliste aux calendes grecques , car le congolais est plus preoccupe par l immediatete que par le travail long

    Je termine si les elites congolaises sont nazes et incapables en matiere des gouvernance interne et externe ce n est pas de la responsablite de la France mais de nous memes; bavards , ideologues, et incapables, mais jouisseurs impenitents

  6. lpambou mkayamvoka dit :

    CHER(E)S CONGOLAISES ET CONGOLAIS
    Soyons serieux, quelle alternance en termes de gouvernance apres le depart de Sassou du pouvoir?

    1/ Départ de Sassou du pouvoir? si c est le cas que faites vous s il estime qu il est de son point de vue legitime et qu il resiste de facon milicienne a un coup d Etat quitte a replonger le congo dans la periode de 1997, meme si les acteurs de la francafrique ont change( mort de chirac et presidence de macron)

    2/ que vous le vouliez ou non l e Congo ( par l appartenance a la zone franc) se pliera aux exigences de la real politik.Les elites congolaises qui disent vouloir mettre dehors les francais se trompent et trompent les congolais car ils n ont ni les moyens economiques ni,financierts pour bouter la france hors du Congo.

    La negociation sur les matieres 1eres et leur exploitation se fera selon les desirs francais malgres les alliances du congo avec la Chine, la turquie les pays damerique latine et la Russie

    3/ En revanche ces elites de la diaspora congolaise et les intellectuels de l interieur ont ils les moyens intellectuels du bavardage ideologiques constelles au sceau d un panafricanisme matine par les elucubrations de kemi seba ( que je connais bien) et nathalie yamb pour parler reellement de l economie congolaise comme source de creation et de repartition des richesses pour les congolais

    4/ Ces deux jeunes freres( kemi/yamb) doivent etre felicites et encourages; on peut se demander s ils ont des elements d argumentation, de rassemblement des africains qui sont toujours prompts a trahir leurs propres freres dans le domaine de la gouvernance pour faire plaisir a l occident( le cas de Mobutu contre lumumba, le cas de Blaise compaore contre Sankara et le cas de Gouabi au congo dont pour l instant on ne peut dire si sa mort doit etre attribuee a Sassou ou a d autres membres du reseau militaro politique du reseau pct)

    5/ Sassou parti du pouvoir comment les forces de la societe civile et politiques vont elles creer des plateformes de discussion pour une nouvelle gouvernance en matiere institutionelle( régimes presidentielle, semi presidentielle , federal etc )

    6/Comment etablir des tribunaux pour condamner ceux qui auront ete reconnus coupables de corruption , d evasion fiscale et de placement des fonds dans les paradis fiscaux et de detournement de fonds publics

    Regardons ce que va faire Nguema au Gabon vis a vis des elites fossoyeuses des fonds publics.Seront ils traduits devant les tribunaux?

    on peut aussi declarer au nom de la lachete , de l hypocrisie qui nous caracterise nous congolais declarer une amnistie generale pour tous les elements lies a la mauvaise gouvernance

    7/ Dans l hypothese d un coup d etat comment va s organiser la gouvernance autour du president de transition.Le cas gabonais n est pas forcement replicable au Congo et le president Sassou peut etre reelu en 2026: que vont faire les oppositions politiques et le bavards de la diaspora qui souhaitent le degagement de Sassou

    8/ Desole chers compatriotes je suis un peu insolent et iconoclaste et je dis les choses un peu cachees dans cette vie politique congolaise qui ne connait qu une chose comment arriver au pouvoir et servir les liens tribaux en mettant les autres ethnies en situation d allegeance reseautale

    Vous pouvez utiliser tous les pontons theoriques pour demontrer le contraire; le fait est la patent et j ai bien peur d avoir raison

    9/Merci a miango Biango d ‘avoir mis en evidence le mauvais comportement des elites nigeriennes concernant le petrole, ce qui pas l heur de plaire a certains internautes comme Val de nantes et d autres qui preferent taper sur la France qui ne defend que ses interets financiers

    J attends de voir comment les elites congolaises idiotes assumees ou non vont ils changer les rapports de force avec la France qui les tient au collet grace auCFA et a la ZONE FRANC

  7. Val de Nantes. dit :

    Il aurait fallu au doyen @lucien de bien me lire pour comprendre la profondeur de ma pensée…
    Alors, Gbagbo avait – il oublié de mentionner la responsabilité des élites africaines dans la mauvaise gouvernance dont souffre l’Afrique noire ?…
    Ma première phrase ne disculpe en rien la mauvaise foi des élites dans le retard économique qu’affiche ce continent… La France ,de par sa diplomatie esclavagiste s’enkyste dans cette immaturité patriotique, qui caractérise cette élite, pour subtiliser, telle une voleuse, le bien dont elle a besoin pour son développement économique.. C’est de bonne guerre !!.
    Il vous souviendra que Nietzsche arguait de »: la volonté de puissance »pour justifier le grand »oui  » à la vie … C’est à dire cette propension à dominer le faible…
    Les explications relatives à la source d’apprauvrissement de cette partie de l’Afrique sont variées : l’une est endogène, c’est la mauvaise qualité des hommes, qui se prétendent intellectuels ; mais incapables de distinguer leurs savoirs des désirs matériels , d’où la perte du prestige du statut dont ils se prévalent.
    L’ autre part du postulat,selon lequel la France reste scotchée à sa dépendance des matières premières africaines…et fourbit toutes les armes inimaginables pour objectiver ses ambitions.
    Nous avons une équation économique dont les inconnues semblent trouvées .Il faudrait, dorénavant, revoir,de fond en comble , les modèles institutionnels permissifs,qui égouttent la sève de développement économique de ce continent…. Je recommande des clapets qui garantissent la sécurité des intérêts africains,au cas ils venaient à être bafoués par l’autre partie contractuelle.
    Étant qu’ingénieur, j’ai confiance en l’homme et c’est avec une formation technique plus poussée que l’on peut relever le niveau économique de ce continent.
    Qu’on fait les chinois ?…….
    Et si notre problème était notre incapacité de maîtriser les sciences pures ?????.
    Que cachons -nous sous ce couvert de lamentations stériles et infécondes ???…
    Faudrait – il chinoiser l’Afrique noire ???….
    Avec l’argent de l’agriculture,les chinois sont parvenus à investir dans le capital humain pour transformer les matières premières en valeurs absolues…….
    Il faut des plans de Marschall ,libellés en petits plans pour toucher tous les secteurs d’activités afin de construire un dynamisme économique harmonieux ,à l’instar de la construction de l’Union européenne..
    Un développement économique est d’abord un pari .On y met toutes les chances pour arriver au but….
    Prenons l’exemple du Gabon où l’argent public a été découvert dans des valises.. C’est un refus criminel de sortir de la misère ancestrale..
    Cet argent , dans un pays sérieux, aurait été largement suffisant pour former les ingénieurs dans tous les secteurs d’activités économiques du pays pour créer de la richesse nationale. ..
    Il n’y a rien de sorcier!!. . Et surtout,je me demande si certaines élites africaines comprennent l’utilité des mathématiques dans l’avènement d’une nation industrielle ??..
    On peut se satisfaire des balivernes,de la rhétorique habituelle ,du verbiage ,de la doxa, mais la réalité du réel n’est jamais bien perçue par ces élites… dont je déplore le manque de culture scientifique…
    Ali Bongo fut docteur en droit, une élite , semble t-il .Mais quelle mauvaise foi et un manque criard de lumières ,de logos …
    Connaissait – il l’importance d’un ingénieur au Gabon ??. Et cela vaut aussi pour Sassou ……
    D’où je suis perplexe sur la perception des élites quand leur connaissance sur l’origine des richesses d’une nation…
    Parler de manière récurrente et insipide des matières premières africaines sans les transformer en produits finis est une forme de sadisme assumé….
    Chers compatriotes,
    Qui est le producteur de la valeur ajoutée issue d’un produit infini ????…
    Si vous continuez à tourner le dos au corps des ingénieurs, vous demeurerez abonnés à la stigmatisation de l’étranger, à la contemplation de la richesse de l’autre et donc à la mère misère…..
    Avoir les matières premières ne suffit pas, encore faudrait- il avoir des ingénieurs ??.
    Que disent Descartes et Galilée : » tout dérive des mathématiques ».
    Voilà,le défi. Et le reste procède de la fumentique scolastique ou intellectuelle…..
    Je crois plus en la science qu’en la sorcellerie…

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