Jean Rozaire Ibara à l’épreuve du feu

Les scandales financiers au Congo-Brazzaville qui éclaboussent le clan Sassou ne font pas de quartier. L’ancien recteur de l’Université Marien Ngouabi et ancien doyen de la Faculté de Médecine arrivé avec fracas au gouvernement à la faveur de la liste additive ne va pas s’ennuyer.

Jean Rosaire Ibara a été choisi pour incarner le flanc régalien d’un pouvoir souvent accusé de manquer d’entrain dans la lutte contre la corruption, les détournements des deniers publics et les malversations financières. Jean Rosaire Ibara débarque dans l’équipe d’Anatole Collinet Makosso l’air pénétré de celui qui va donner un coup de pied dans la fourmilière.

Voleur volé

Sur ce terrain, au Congo-Brazzaville, il n’y a pas eu d’avancées significatives hormis les déclarations symboliques. Aussitôt arrivé au gouvernement, aussitôt servi. Le premier dossier dont devrait s’occuper Jean Rosaire Ibara est celui de Jan Richard Bruno Itoua bombardé ministre des hydrocarbures qui défraye la chronique et fait les choux gras de la presse internationale. Arroseur arrosé, ce ministre congolais a été délesté d’une somme astronomique après une fraude bancaire. Ce haut dignitaire de la République du Congo s’est fait dérober plus de 400 000 euros après le piratage de son compte à la Société générale.

Jean Bruno Richared Itoua, sphinx qui renait de ses cendres, serait ce malheureux ministre congolais revenu aux hydrocarbures en damant le pion à Denis Gokana. De combien de comptes dispose-t-il à l’étranger ? Combien y a-t-il dans chaque compte bancaire ? Quelle est l’origine des fonds ? Ces fonds sont-ils déclarés ?

Du pain sur la planche

Telles sont les questions que doit poser Jean Rosaire Ibara à son collègue du gouvernement Jean Bruno Richard Itoua. La révélation de cette information a provoqué un tintamarre qui peine à s’éteindre. Mettre à nu Jean Bruno Richard Itoua et ses comptes bancaires à la Société générale en France, que cette information relève ou non des « fake-news », ne pouvait ou ne devait laisser personne indifférent. Elle devrait aboutir à l’ouverture d’une information judiciaire. Cependant, au Congo-Brazzaville, les responsables de la Justice se bandent les yeux et se bouchent les oreilles.

Voyous

Mbongo, nguéla, ntakou, meya, ndzi, nzimbou, makouta, mossolo, volé aux congolais par Denis Christel Sassou Nguesso, Rodolphe Adada, Jean Richard Itoua, Gilbert Ondongo, Jean-Jacques Bouya, Lucien Ebata … tout cela dégage l’odeur du pétrole. Le blé de Gildas Ambéndé a l’odeur des pensions des retraités. Le magot dérobé par Pierre Oba distille l’odeur du métal jaune. L’argent volé aux populations du Congo-Brazzaville par Henri Djombo, ministre des Eaux et forêts depuis 1997 et viré du gouvernement Anatole Collinet Makosso, pue l’odeur des forêts. La justice du Congo-Brazzaville n’a pas été jusque là incommodée par l’odeur pestilentielle du pognon de dingue.

Habitué à brasser l’argent sale, André Oko Ngakala, procureur de la République, n’a pas jugé nécessaire d’ouvrir une information judiciaire contre les resquilleurs du Congo-Brazzaville . Et pourtant, il suffit de se baisser et de ramasser. Le ministère du contrôle d’Etat dirigé par Jean Rosaire Ibara et la haute autorité de lutte contre la corruption avec à sa tête Emmanuel Olita Ondongo réussiront-ils enfin à tordre le bras du procureur de la République André Oko Ngakala ?

Mafieux

A quoi servent l’Inspection générale des finances de Lauric Ngouémbé et la Cour des Comptes de Apessé ? Un des symboles des malversations financières au Congo-Brazzaville, Gilbert Ondongo, défenêtré du gouvernement, revient par la petite porte auprès du Président de la République avec rang, tenez-vous bien, de ministre d’Etat. Pourqoi ? Gilbert Ondongo est au cœur de l’ouverture des comptes offshores du clan Sassou et au centre de la mafia d’Asperbras. Gilbert Ondongo connaît le chemin pris par l’argent des générations futures. Il est hors de question de s’en priver de peur que Gilbert Ondongo rejoigne le camp de l’opposition, ne passe à table et ne livre tous les secrets. Gilbert Ondongo est devenu un témoin gênant dont il faudra se débarrasser comme dans toute société mafieuse après avoir accompli le sale boulot. Ne soyez pas surpris d’apprendre que Gilbert Ondongo s’est logé une balle dans la tête, à la manière des Siciliens.

Illusions perdues

Denis Sassou Nguesso a installé au Congo-Brazzaville le règne de l’impunité et des hommes forts. Christel Sassou dit « Kiki le pétrolier », Gilbert Ondongo, Jean-Jacques Bouya, Henri Djombo, Gildas Ambéndé et Jean Bruno Richard Itoua avec leur pognon de dingue bénéficie de cette impunité en continuant de se la couler douce. Ce n’est pas la nomination de Jean Rosaire Ibara et la juxtaposition des organes de lutte contre la corruption qui entraveraient le reflexe des membres du clan Sassou de « taper  » dans la caisse de l’Etat et de garnir leurs comptes dans les paradis fiscaux.

Alors, Jean Rosaire Ibara, ultime recours pour mettre un terme définitif aux malversations financières et à l’évasion financière conformément aux injonctions du Fonds monétaire international (FMI) ou dérisoire simple ligne Maginot ?

Benjamin BILOMBOT BITADYS

Diffusé le 20 mai 2021, par www.congo-liberty.org

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2 réponses à Jean Rozaire Ibara à l’épreuve du feu

  1. Samba dia Moupata dit :

    Jean Rosaire Ibara , le pseudo professeur CAMES , dont seul Sassou connait la compétence . Si ce garçon était brillant , on le sauraient tous! En effet le contrôle d’état rattaché à la présidence Mbochi daté depuis le coup de force très sanglant de Sassou Dénis en 97 . Donc c’est un non événement et ça n’a rien changé même pire . Lauric Ngouémbé neveu du doyen Letembet Ambilly Mbochi de Boundji tout comme Ibara rosaire et Olita Ondongo qui est Mbochi d’ Ollombo . Qui vont contrôlés leurs parents Mbochi voleurs , n’est ce pas une blague de mauvais gout , qui ne fait pas rire .

  2. Val de NANTES dit :

    IBARA rosaire participe au tourisme gouvernemental . C’est une espèce de graal social pour essayer de distraire les méfaits d’une retraite désargentée au CONGO de SASSOU .
    Qu’attendre de ce titre pompeux dont le « telos  » reste un charme de plus adressé au FMI tatillon sur la gestion orthodoxe des finances publiques congolaises ?.
    L’avenir des mbochis s’écrira sur la mort des autres congolais qui n’obtempéreraient pas cette exigence ethnique .
    L’attitude politique suicidaire de SASSOU est l’image floutée d’une guerre tacite entre les autres tribus et les mbochis détenteurs du sésame du pouvoir …
    J’ai eu à rencontrer un compatriote en gare de l’est ,ce dernier m’emmenant au fameux nganda congolais coincé entre les deux gares ,va me cracher un morceau dont je connais infiniment le goût en déclarant : »il faut abolir cette fonction présidentielle au CONGO . »
    J’avais cru m’entendre parler . Ce à quoi j’avais répondu : »désormais les congolais prennent conscience de la valeur rationnelle de mon argument « …
    La suite de son argumentation est un ( copie -collé) de ma pensée institutionnelle laquelle se résume à deux choses : changement de modèle politique et économique .
    Pour moi ,la reconstruction de l’ensemble du CONGO doit respecter une méthode rigoureuse c’est à dire « une mathesis universalis » , ou une connaissance certaine et évidente de l’objet de notre pensée qu’est le CONGO …
    Autrement dit et de façon plus explicite ,le CONGO doit être soumis à la rigueur mathématique pour en extraire la véritable idée fondatrice d’un CONGO isréalisé ,c’est à dire construit sur « le logos « ou encore un raisonnement logique ..
    Exemple pratique : Pourquoi KELLE ne vendrait -il pas ces diamants et or sans passer par l’Etat central ?.
    Faudrait- il un président de la république pour que KELLE vendît ces deux minerais à l’étranger ?

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