Henri Djombo le ministre congolais de l’économie forestière: incompétent et irresponsable dans cette interview d’Afrik.com

djomboExtrait de l’interview

Afrik.com : Qu’est ce qui garantit que le sociétés qui exploitent le bois respectent les normes que vous venez de citer compte tenu de la sécurité des populations ?
Henri Djombo :
 Il y a des services de l’Etat sur le terrain qui contrôlent les abattages de bois et l’entrée en usine ainsi que l’exportation du bois exploité etc… Nous demandons justement l’avis des populations. Il n’y a qu’un pied à deux qui sont coupés par hectare, ce qui représente une goutte d’eau dans la mer.

Afrik.com : Que comptez-vous faire face aux fuites de pétrole survenues à Pointe-Noire ? Des opérateurs auraient refusé de revenir dans cette zone à cause de cette situation gênante …
Henri Djombo :
 Il y a des solutions techniques mises en œuvre (Il cherche ses mots). Des solutions qui vont permettre de mettre fin à la pollution marine. Ce n’est pas mon domaine, mais il y a des solutions mises en œuvre pour gérer cette situation.

Afrik.com : Ce n’est pas votre domaine ? Mais vous êtes le ministre de l’Environnement !
Henri Djombo :
 Chaque secteur doit utiliser des techniques respectueuses de l’environnement. Le respect de l’environnement doit devenir normatif. Il faut que nous mettions en œuvre des instruments de veille, de contrôle, de suivi et de respect de l’environnement.

Afrik.com : Le Congo est un pays où la majorité de la population vit dans une grande misère. Or, on sait que les politiques de développement durable sont très coûteuses, même pour les grandes puissances. Le développement durable est-ce réellement une priorité dans un pays où les infrastructures sont en lambeaux, les hôpitaux démunis, et où la population ne mange pas à sa faim, … ?
Henri Djombo :
 Justement, nous préparons ces politiques de développement durable en prenant en compte nos possibilités. Nous avons un plan de financement qui est prêt. Nous avons les moyens de les mettre en œuvre. Les premiers moyens que nous avons, ce sont les hommes et les femmes. Ce sont les premiers acteurs du changement. Nos économies sont actuellement fragiles. Demain, il va falloir qu’on développe l’industrie de service, les nouvelles technologies. Pour cela, on a besoin de former les gens.

Afrik.com : A vous entendre parler, vous donnez vraiment l’impression que la mise en œuvre des politiques de développement durable constitue une priorité, alors que le Congo est toujours un pays en développement ! Ne brûlez-vous pas les étapes sachant que les populations sont dans le besoin ?
Henri Djombo :
 Mais nous assurons les besoins des populations, c’est ce que nous avons fait jusqu’ici ! (Il a l’air agacé). Nous voulons que personne ne soit laissé sur le bord de la route ! Il faut aussi comprendre que l’Etat ne peut pas tout faire ! Les collectivités locales doivent aussi travailler au service de leurs populations pour améliorer leurs conditions.

Afrik.com : Leur donnez-vous suffisamment de moyens pour qu’elles atteignent leurs objectifs ?
Henri Djombo :
 Bien évidemment, il faudra leur donner les moyens de ces politiques, qui demandent un coût élevé. Mais les moyens ce n’est pas seulement ce que l’on donne, mais c’est aussi ce que l’on crée. L’Etat ne peut pas tout faire ! L’Etat doit plutôt réguler un certains nombre de fonctions. C’est à dire créer les conditions de développement, aider les entreprises et les assister, former les jeunes. Il faut mettre en place des financements adaptés pour que les jeunes diplômés puissent mener de grands projets. Il faut aussi mettre en place des infrastructures, il faut créer des routes viables, changer le logement, qu’il y ait de l’énergie suffisante pour tous.

Afrik.com : Donc le chantier est immense. Comment comptez-vous vous y prendre pour le mener à terme ?
Henri Djombo :
 Mais c’est ce qu’on est en train de faire ! On est en train de construire des routes. On ne peut rien faire en un jour, Dieu n’a pas créé la terre en un jour.

Afrik.com : En 2025 vous avez pour projet de faire du Congo un pays émergent. Ce projet n’est-il pas utopique ? Avez-vous les moyens d’une telle ambition ?
Henri Djombo :
 Nous avons des indicateurs qui nous permettent de croire que nous avons les capacités de réaliser cette ambition. Par exemple, le PIB par habitant est l’indicateur le plus important pour nous. Nous avons pour objectif de mettre en œuvre des infrastructures qui assurent la mobilité de tous. Il faut aussi que tout le monde accède à l’eau. Il faut qu’on diminue le chômage. Il faut qu’on diversifie l’économie d’industrie et que la santé de nos concitoyens soit améliorée. On doit également disposer de toutes les structures qui permettent de prendre en charge la population

Afrik.com : Le Congo est un pays qui dispose de fonds financiers très importants, notamment grâce à la production du pétrole ? Comment se fait-il que jusqu’à présent les populations ne bénéficient pas de cet argent ?
Henri Djombo :
 Il n’est pas question que l’argent du pétrole soit utilisé pour le moment pour distribuer le salaire moyen de chaque citoyen congolais. On ne peut pas faire ça ! Il faut améliorer leurs conditions de vie. Et on est entrain de le faire. La preuve, la mobilité s’améliore. Nous devons aussi développer la production alimentaire.

Afrik.com : La France est un de vos partenaires économiques. Est-ce que vos relations ne pourraient pas être mises à mal par l’affaire des biens mal acquis, dans laquelle le président Denis Sassou Nguesso est mis en cause ?
Henri Djombo :
 Ces questions ne m’intéressent pas, elles sont secondaires. Cela n’a aucun intérêt. C’est enfantin. Nous n’avons pas à nous justifier devant qui que ce soit ! (il s’énerve). Personne n’a pris les ressources de la France pour acheter quoi que ce soit. Donc, on n’a pas volé l’argent dont on nous accuse ! Il s’agit des affaires congolaises, quel est votre problème là-dedans ? (Il dit cela en s’adressant à la France). Nous sommes des pays souverains et nous coopérons selon les textes qui régissent nos relations. Le reste, ce sont des tractations et des supputations. Le problème de l’Africain c’est qu’il veut toujours se considérer comme l’ami d’un tel ou un tel. Ces histoires là vraiment, c’est de l’aliénation mentale. Les états africains doivent s’affirmer comme des états souverains. Et avoir des relations d’égal à égal avec les autres pays du monde. Les Français ne nous disent pas de ne pas construire des hôpitaux, ni d’affamer nos populations, ou de ne pas créer des emplois, ou encore des routes. Chaque état est libre de mener ses politiques. Je suis pour des relations de respect mutuel entre les différents pays.

Afrik.com : Le Congo coopère beaucoup avec la Chine. Est-ce que cela signifie que la France a perdu du terrain dans ses relations commerciales avec votre pays ?
Henri Djombo :
 La Chine a entendu l’appel des Africains. Ce sont les autres qui ne réagissent pas. Aujourd’hui, la Chine nous offre beaucoup plus d’opportunités que les autres pays.

Afrik.com : Elle vous offre plus d’opportunités que la France ?
Henri Djombo :
 Oui. Aujourd’hui on impose à tous les acteurs par exemple de transformer le bois sur place et de créer de la valeur ajoutée sur place. La France, elle, était habituée à l’exportation du bois sans nous apporter de la valeur ajoutée. Désormais c’est la règle : on exige que le Congo bénéficie de cette valeur ajoutée.

PAR ASSANATOU BALDÉ

Source: http://www.afrik.com/henri-djombo-la-chine-nous-offre-plus-d-opportunites-que-la-france

Ce contenu a été publié dans Actualités, Actualités du Congo. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

16 réponses à Henri Djombo le ministre congolais de l’économie forestière: incompétent et irresponsable dans cette interview d’Afrik.com

  1. Dieudos EYOKA dit :

    « Henri Djombo : Il n’est pas question que l’argent du pétrole soit utilisé pour le moment pour distribuer le salaire moyen de chaque citoyen congolais. On ne peut pas faire ça ! »

    Mais dépenser un million d’euros à Saint Tropez on peut le faire !
    Quelle honte !

  2. Sassou dit :

    Voilà encore un imbécile, et gros voleur de son État qui se dit Ministre. Pauvre congo.
    Ce sinistre personnage peut-il nous dire comment a t-il fait pour être milliardaire sans même avoir une boutique de vente de biscuit?
    Pourquoi l.argent du pétrole doit lui permettre à lui de s’enrichir et pas aux autres?
    Henry Djembo tu es minable.

  3. G. Mascad dit :

    Patience, il ne sera pas seul à la CPI.

  4. Rodgers dit :

    En ce qui concerne la pollution marine,le ministre congolais de l’environnement et de l’économie forêstière dit clairement que ce n’est pas son domaine.
    Amen

  5. Kouilou dit :

    Encore une démonstration de l’incapacité intellectuel et morale de ce soit disant ministre de l’environnement. Il est incapable de résoudre le problème de la pollution du aux hydrocarbures; que fait-il alors comme ministre? A j’ai compris, s’en mettre plein les poches, pour le reste circulez il n y a rien à voir. Pauvre Congo, pays riche ou la grande majorité des gens manque de quoi manger, de quoi se soigner quand leurs dirigeants vont soit au Maroc ou en France pour une simple fièvre

  6. le fils du pays dit :

    Djombo alias le parrain de la mafia.Que pouvez vous attendre de cet idiot du pct.
    Ils seront tous mis en prision a défaut de les fusiller

  7. J. NIGER dit :

    Voler les deniers publics,c’est « enfantin ». C’est sans importance,c’est « secondaire ».

    Le vol dans ce gouvernement est une culture. Sassou leur a montré l’exemple et encourage le clan à se surpasser dans la kleptomanie du bien collectif.

  8. oka dit :

    M. EYOKA LISEZ POUR COMPRENDRE, qu’à t-il de déplacé dans cette phrase de M. DJOMBO? Ou vous lisez avec des idées arrêtées question de critique?
    Il est clair qu’au vu des nombreuses questions qu’il y a à traiter aujourd’hui le pays ne peu pas encore se permettre de faire des SMC aux congolais!
    DONC TO BOYI BA POLEMIQUE YA BOU ZOBA.

  9. revolution dit :

    kiekiekie!!! il a declace la france bien fait les francais et les congolais ne font que paye le fruit du cout d’etat de 1997!! il vont se pencher aux chinois pour bien finir avc la france et mettre les congolais a poiles!! bien fait monsieur le ministre j’suis d’accord avc toi! mais tu finira en prison en 2016 ou a la C.P.I!! ton argent et tes bien male acquit reviendra au pays!!!

  10. revolution dit :

    il est devenu trop vieux, pauvre de lui! il ne sait plus quoi faire!!!

  11. BRAZZA dit :

    Mais mais doux viens ce Révolution ou Révolue je ne sais pas quoi?
    Quand tu parles de cout d’Etat tu fais à l’usions à l’opération de police qui consistait à en cercler la résidence privée de M. SASSOU pendant qu’il était au pays des beaux rêves?
    But n’est de repartir dans le passé mais te dire simplement que c’est ce qui arrive à celui réveil le chat qui dort.
    Je n’ai pas compris sens de votre phrase quand vous parlez de mettre les congolais a poiles? Par ce que tout ce qui se construit dans ce pays grâce à la coopération sino congolaise, profite aux quels?
    Repart à TINGUIDI.

  12. Lebien dit :

    Mr Kouilou vous me donner l’occasion de sourire à défaut de rire. Sauf l’aveuglement de vos réactions fortement imbibée de tribalisme , vous ne pouvez pas démontrer <>. Quant aux problèmes de l’environnement, il est notoire qu’ils sont transversaux. et donc s’il dit, dans votre interview imaginaire, que la pollution marine ne concerne pas son département c’est que le Ministère des Hydrocarbures et son département ministériel doivent y apporter une solution concertée. Malheureusement comme pour vous, au nom de votre théorie de la tribut classe vous ne voyez que du noir sur tout ce que le gouvernement ou chacun de ces Ministres essai de faire ou de dire. mais c’est tant mieux vous nous donner l’occasion de comprendre qu’il y a dans pays des gens qui réduisent le Congo à eux ou à leur département c’est bien dommage!

  13. voilà un autre fou en plein délire,ils meritent les chicottes,ces gens là!

  14. Kouilou dit :

    Mr Lebien me traite de tri baliste, c’est bien c’est votre droit. De grâce il faut être aveugle pour ne pas voir dans quel état se trouve le Congo. L’insalubrité est partout, les villes congolaise ressemblent à des décharges publiques, faite un tour au marché de Pointe-Noire, c’est une honte. Dans les années 70, ce marché était lavé après que tous les commerçants aient évacué le site. C’était sous Marien Gouabi; cela n’existe plus; pourquoi? il y a manque de moyen, je ne le pense pas car les revenus de pétrole ont augmenté alors pourquoi? parce que le Congo est gouverne par des gens qui ne pense qu’à eux et non au pays. Tous ces gens sont devenu multi-milliardaire, et tout le monde sait qu’ils n’ont reçu d’héritage, ils sont devenu riche par miracle, tous sans exception vont se soigner à l’étrange dès qu’ils sont malade et le bas peuple manque de tout, les caniveaux a ciel ouvert sont des veritables nid à moustique et j’en passe. Traitez moi de tri baliste c’est bien; si dénoncer des faits que tout individu normal peut voir c’est être tri baliste alors je le suis. Le Congo fut par le passé la locomotive de l’Afrique centrale, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Pauvre Congo.

  15. Kouilou dit :

    Mr Lebien, Vous voyez le mal congolais est: dès qu’on dénonce certain comportement des dirigeants, qu’on dénonce des faits néfastes au devenir du Congo et que par malheur vos origines ne sont pas les mêmes que le chef de l’état, vous êtes tribaliste; c’est dommage. Si je me suis permis de critiquer le ministre de l’environnement c’est parce que trop c’est trop. Regardez les villes congolaise je ne parle pas de village mais de ville, a quoi ressemblent-elles? à des décharges public à ciel ouvert,les routes dans un mauvais état et j’en passe, vous trouvez cela normal? moi non, le congo est un pays riche ce ne sont pas les moyens qui manquent mais la volonté des dirigeants qui pensent a s’enrichir. Prenez un pays comme la Tunisie ou je me suis rendu pour raison professionnel ce pays n’est pas producteur d’or noir, on trouve l’eau potable partout même en plein désert, les routes en bon état, comparé au Congo c’est le jour et la nuit. Qu’ont-ils de plus que le Congo? les cadres, le Congo en a, sauf en Tunisie,ils sont bien utilisés pas comme au Congo ou si vous ne faites pas allégeance au pouvoir, c’est la placard. J’en connais beaucoup qui sont rentré et vite reparti à l’étrange exercer leur savoir faire. Pauvre Congo

  16. Anonyme dit :

    Contact du Ministère du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement du Congo

Laisser un commentaire