La première journée du procès de Monsieur Hassan Hamad HOJEIJ contre Mlle Flore BARROS TCHICAYA a commencé le matin du vendredi 13 mai 2011 dans un climat délétère. La cour criminelle prise d’assaut dès très tôt le matin par une foule résolument passionnée et acquise à la victime s’est réunie dans la salle de la cour d’appel de Pointe-Noire.
L’avocat général a dans ses préliminaires fustigé la campagne de presse et les différentes prises de position outrancières qui ont précédé l’ouverture des débats. Nous avons regretté sa focalisation sur les accusations de corruption de la magistrature congolaise en oubliant la stigmatisation de la communauté libanaise qui ne peut en rien être associée à l’acte posé par l’un de ses membres.
L’avocat général affirme haut et fort : « Nous allons démontrer que la justice existe au Congo ». Puisse-t-il être entendu.
Ouverts à 11 heures les débats ont débuté par une tentative de report de l’audience demandé par la défense en la personne de Maître Gilles PENA-PITRA. Après une brève suspension de séance, la cour a décidé d’accorder une heure aux défenseurs pour qu’ils puissent étudier de nouvelles pièces du dossier. A la reprise des débats, le même avocat fait une nouvelle tentative d’ajournement arguant les articles 65 et 66 du code de procédure pénale. Il se heurte à un nouvel échec, le procureur général répondant par l’article 55 qui sans appel rend la démarche caduque.
L’audition du prévenu Monsieur Hassan Hamad HOJEIJ est pathétique. S’exprimant dans un français très approximatif en dépit qu’il réside depuis plus de trente-cinq ans en terre francophone, Monsieur Hassan Hamad HOJEIJ nie tout en bloc. C’est lui qui aurait été agressé par Mlle Flore BARROS TCHICAYA et il n’aurait jamais porté la main sur elle. Cuisiné durant plusieurs heures par la partie civile et le ministère public, il s’embrouille dans ses explications, se contredit et finalement s’énerve au point de dire à l’un des conseils de la victime qu’il lui ferait bien essayer les effets du Taser.
En revanche, digne et claire, constante dans ses déclarations Mlle Flore BARROS TCHICAYA s’est montrée parfaite, toujours calme même sous l’assaut de questions parfois odieuses posées par la défense.
Peu après 22 heures le président suspend la séance suite à une rixe à l’extérieur de la salle. Reprise des débats samedi 14 mai 2011 avec l’audition des témoins.
A l’évacuation de la salle, l’employeur tunisien de la victime venu pour apporter son témoignage a été pris à partie par quelques jeunes éméchés. Il n’a pu y échapper que grâce à l’intervention de la jeune fille de la victime qui malgré ses 13 ans s’est interposée courageusement.
Il faut voir là les effets pervers de la stigmatisation de la communauté libanaise par la campagne de presse ci-dessus mentionnée.
Deuxième journée du procès samedi 14 mai 2011
Prévue à 9 heures, la reprise de séance a lieu à 13 heures sur une objection dilatoire supplémentaire de la défense. Nouvel échec. Fin de l’audition de Mlle Flore BARROS TCHICAYA puis on passe au défilé des témoins.
Abdoulaye : le cordonnier malien prétexte à la querelle entre le prévenu et la victime en ce jour funeste du 17 décembre 2010. Particulièrement impressionné par la cour et le public, le jeune homme de 22 ans perd tous ses moyens et c’est avec un grand tact que le président le met en confiance et parvient à lui poser ses questions.
A quelques petits détails près il confirme la version de la victime. La défense ne parvient pas à le prendre en défaut bien qu’elle profite de sa déstabilisation.
Moïse, le cuisinier du snack de l’accusé : Sans charger son patron, il se garde de travestir la vérité et préfère éluder les questions délicates. Tout compte fait ce témoin clé de la défense fera le jeu de la partie civile.
On sent que Monsieur Hassan Hamad HOJEIJ se liquéfie. Il devient de plus en plus agressif tentant de prendre la parole pour diriger les réponses de son employé qui, en raison de ses liens avec l’accusé ne dépose pas sous serment. Il nous apprend que l’accusé avait presque toujours le Taser avec lui.
Mohamed : il est le responsable du salon de coiffure où était employée Mlle Flore BARROS TCHICAYA. Il raconte ce qu’il a vu, une partie seulement de l’altercation entre Flore BARROS et Hassan HOJEIJ, et là encore, a seulement quelques petits détails près, il confirme la version de Mlle Flore BARROS TCHICAYA.
La défense tente de le déstabiliser en lui glissant menteur, menteur à l’oreille. Rien n’y fait le gars est furieux mais prend sur lui et reste d’un calme olympien. Il dit à quel point Flore BARROS est une employée modèle dans laquelle il a toute confiance. La défense tient à tout prix à démontrer que Flore n’a pas touché au Taser lors de la rixe alors que son client lui-même a reconnu ce fait.
Le patron du salon est le témoin suivant. Lui n’était pas présent, mais il confirme ce qu’il sait et a pu constater sur l’évolution de l’état de santé de son employée. Il dit à quel point il lui fait confiance. Il explique à la cour que Flore BARROS est même la dépositaire des cartes de crédit de certains expatriés qui travaillent en mer et qui lui demandent parfois d’expédier de l’argent à leur famille en Europe.
Jamais il n’a eu la moindre plainte. Flore BARROS est pour lui irréprochable. Il raconte comment il est intervenu, déjà avant les faits, auprès de Monsieur Hassan Hamad HOJEIJ pour faire cesser son harcèlement sur Flore BARROS et comment il s’est fait éconduire quand il a été lui demander des explications.
Maurice : deuxième témoin de la défense, quand il arrive à la barre c’est Monsieur Hassan Hamad HOJEIJ qui le place. En vain, de fait il n’a rien vu et n’a rien à dire.
Exit les témoins.
C’est au tour de Mlle Flore BARROS TCHICAYA de dire ce qu’elle pense des témoignages. Elle balaie justement les détails qui font diverger les déclarations d’Abdoulaye et de Mohamed des siennes. La défense continue à insister sur cette question stupide et déjà résolue de la prise en mains par la fille de l’arme. Une fois de plus elle se sort brillamment de l’épreuve.
Monsieur Hassan Hamas HOJEIJ est soumis à la même épreuve. Là c’est beaucoup plus simple, tout le monde ment, inclus ses témoins. La paranoïa a changé de camp et lui le pauvre est victime d’un complot. Tous contre un en quelque sorte. Le rôle de la défense se complique un peu plus…
A 18h30 le président suspend la séance et la renvoie à lundi 16 mai 2011 à 14 heures pour les plaidoiries de la partie civile, le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries de la défense devant précéder la délibération du jury et l’énoncé de la sentence.
La défense n’a rien pour demander l’acquittement de son client et elle se lance dans les effets de manches et les querelles avec les avocats de la partie civile ou du parquet, voire elle donne des conseils au président. De fait elle est lamentable et le public ne s’y trompe pas.
A suivre….
Pour aider Flore Barros contacter son comité de soutien : [email protected]
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Article précédent: https://congo-liberty.org/?p=395
Verdict de l’affaire HOJEIJ / BARROS : https://congo-liberty.org/?p=554
Comité de soutien SAUVONS FLORE BARROS « en attente de son immatriculation en préfecture » :
Sauvons flore Barros est son comité de soutien, domicilié en France dont le but est de soutenir l’action de cette jeune demoiselle martyrisée pour que « JUSTICE LUI SOIT RENDUE » mais surtout que nous l’assistions et trouvions des voies et moyens pour qu’elle recouvre pleinement l’usage de ses jambes. contact: [email protected]
Envoyez nous vos articles: [email protected]
courage flore le peuple est avec toi que l’impunité cesse dans notre pays le libanais a fauté et il doit payé j’espère que la justice congolaise sera definir son droit, sinon les congolais n’aurai plus confiance en elle.
du courage mademoisèlle flore,nous allons te soutenir jusqu’au bout.
je suis pret à mème apporter ma contribution morale et financière.
je crois que justice seras rendue…………..
nous n’acceptons pas que les étrangers viennent faire la loi dans notre pays.
DSK été inculpé aux USA, justice Congolaise prenez l’exemple ce libanais doit payer.
Flore justice te sera rendue par la Grace de Dieu.