Eric Zemmour, le candidat d’extrême droite de la France d’autrefois

Définitivement condamné par la justice au nom du peuple français pour provocation à la haine raciale, Eric Zemmour a tissé sa toile dans la presse écrite d’extrême droite, Le Quotidien de Paris, de 1986 à 1994, avant de rejoindre en 1996 le service politique du Figaro. Sa « notoriété » grandit au milieu des années 2000 en participant aux émissions télévisées hebdomadaires ça se dispute sur la chaîne d’information I-Télé et On n’est pas couché sur France 2, présentée par Laurent Ruquier de 2006 à 2011.

L’historien Laurent Joly considère que « depuis Barrès et Mauras, aucun autre intellectuel, journaliste ou écrivain, n’avait eu ce statut de passeur des idées d’extrême droite auprès d’un large lectorat ».

Né le 31 août 1958 à Montreuil, banlieue française que Eric Zemmour qualifie aujourd’hui d’enclave étrangère, ses interventions publiques suscitent une vive interrogation.

Depuis 2006, les positions défendues par l’admirateur de Victor Orban sur des sujets de société comme l’immigration, les femmes, les mariages mixtes, la PMA, la GPA et les homosexuels lui attirent de nombreux opposants.

Partisan de la tradition assimilationniste française, Eric Zemmour s’oppose vivement à l’immigration et au modèle actuel d’intégration des immigrés qu’il juge trop peu exigeant envers ces derniers. Il compare l’immigration à un « tsunami démographique ».

Pour ce candidat d’extrême droite hors-sol, « l’impuissance » à assimiler les immigrés, participe du « déclin français ». Il affirme qu’au « nom des droits de l’homme », les « élites » sont aujourd’hui des « prédicateurs » qui « bénissent des millions de « barbares étrangers sans se préoccuper si ceux-ci ont envie d’adopter les mœurs de leur nouveau pays ; et se moquent éperdument de l’avis des populations autochtones qui subissent stoïquement ces vagues infinies ».

Aujourd’hui, Eric Zemmour ne le cache pas : son plan de renvoi massif des immigrés africains, supposé « sauver la France » et qui est « très clair dans sa tête, n’est applicable « que si on se débarrasse des contraintes de la Cour européenne des droits de l’homme, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’Etat », disait-il sur le plateau d’On est en direct, sur France 2, le 11 septembre dernier.

 A cet effet, Philippe Bernard, éditorialiste au journal Le Monde, s’interroge.

Se débarrasser du Conseil Constitutionnel ? Cela revient à jeter aux orties la Constitution dont le Conseil est le gardien.

Se « débarrasser » de la Cour européenne des droits de l’homme? Cela conduit à abolir les droits fondamentaux intégrés dans le droit français. Pas seulement celui sur le « droit au respect de la vie familiale », particulièrement visé puisqu’il concerne, entre autres, le regroupement familial des étrangers. Mais aussi l’article qui garantit le droit à un « procès équitable » dont monsieur Z , comme l’appellent ses supporters n’hésite pas à se prévaloir pour mettre en cause l’impartialité des juges après ses multiples condamnations pour « provocation à la haine religieuse ».

Personnage et dangereux candidat d’extrême droite, Eric Zemmour déverse sa haine à la page 152 de son dernier livre, « La France n’a pas dit son dernier mot ».

Il y écrit ce passage glaçant : « On a su aussi que les enfants juifs assassinés devant leur école confessionnelle de Toulouse seraient, eux, enterrés en Israël. Les anthropologues nous ont enseigné qu’on était du pays où on est enterré ».

Eric Zemmour, candidat d’extrême droite se souvient, toujours dans son dernier livre pré-cité, de la tirade hilarante du chef mafieux dans Les Tontons flingueurs : « L’Amérique, c’est bien pour y faire de la garbure ou à la rigueur pour y vivre, mais pour ce que c’est de laisser ses os, il y a que la France ».

Assassins ou innocents, bourreaux ou victimes, ennemis ou amis, ils voulaient bien vivre en France, « faire de la garbure » ou autre chose, mais pour ce qui est de laisser leur os, ils ne choisissaient surtout pas la France. Etrangers avant tout et voulant le rester par-delà la mort. C’est cela le fond de la pensée de Eric Zemmour : raciste et xénophobe.

Candidat la semaine, Kleptomane le dimanche, dixit le Canard Enchaîné, comment avec de telles idées nauséabondes, Eric Zemmour peut-il prétendre rassembler, être à la tête du pays de la déclaration des droits de l’homme ? Un pays qui a toujours fait de la différence, non pas une faiblesse, mais plutôt une valeur ajoutée.

Sa tentative de normaliser Vichy vise à masquer son véritable projet : mettre à bas la République. Ben voyons!!!

Olivier Mouebara

Diffusé le 21 mars 2022, par www.congo-liberty.org