Par Dieudonné ANTOINE-GANGA
Le sol congolais en l’occurrence le sol des départements de la Cuvette et du Pool est imbibé du sang des innocents, victimes de la violence et de l’intolérance politiques : les victimes du maquis d’Ikonongo, les matsouanistes, les victimes de la J.M.N.R. (Lazare Matsocota, Anselme Mansouémé, Joseph Pouabou et autres), et du maquis d’Ange Diawara de Goma-Tsé-Tsé, de la guerre dite du Pool, et aussi les évêques, prêtres, pasteurs et religieux.
Parmi les victimes de la violence et de l’intolérance politiques, la gent religieuse est l’un des groupes d’individus dont on parle moins. Leur nombre est certes infime par rapport aux nombreuses victimes civiles, mais toutefois, ça vaut la peine d’en parler, non pas pour remuer le couteau dans la plaie mais pour que d’une part, la violence et l’intolérance cessent d’avoir droit de cité dans notre pays et d’autre part pour demander pardon à Dieu envers qui le sang des innocents ne cesse de crier vengeance.
La première victime religieuse a été le révérend Père Rameaux, curé de la paroisse Saint Pierre Claver de Bacongo à Brazzaville. Cela se passe en 1956, au temps du Moyen Congo pendant la colonisation. Le 3 janvier 1956 au soir, ce prêtre est attaqué et molesté par un groupe d’individus munis de gourdins et de chevrons. Ces individus reprochaient au Père Rameaux, alors collaborateur de Monseigneur Michel Bernard, évêque de Brazzaville, d’avoir fait partie de la commission de discipline rassemblée début décembre 1955, pour interdire la candidature de l’Abbé Fulbert Youlou aux élections municipales de 1956. Considéré par lesdits individus comme le complice de l’évêque, le Père Rameaux fut attaqué à coup de gourdin et de chevrons. Il fut grièvement blessé. Ses agresseurs lui coupèrent l’auriculaire de la main gauche.
De l’indépendance à nos jours, l’on a enregistré d’autres victimes religieuses, plus exactement après la destitution de l’Abbé Président Fulbert Youlou, au temps de la J.M.N.R et pendant les tristes événements dits ‘’guerre du Pool’’.
Tout d’abord au temps de la J.M.N.R. (Jeunesse du Mouvement National de la Révolution), ce sont les Abbés Louis Badila, Emile Biayenda, et les révérends Pères Lemaire et Robir qui furent soit traduits en justice soit arrêtés et molestés. Par exemple, L’abbé Louis Badila qui fut le premier prêtre à comparaitre au Congo, devant un tribunal. En effet, il comparut le jeudi 6 aout 1964 devant le tribunal correctionnel de Brazzaville, pour ses opinions exprimées dans le journal La Semaine Africaine dont il était le directeur et l’éditorialiste et surtout pour avoir écrit l’article ‘’Monsieur Massamba-Débat : laissez-nous faire l’expérience de notre politique.’’ Lequel article fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Dans son article « Le directeur de la semaine africaine a été acquitté », paru dans le numéro 624 du dimanche 16 aout 1964, Bernard Mackiza écrivait : « l’Abbé Louis Badila, sanglé dans sa soutane noire, s’était empressé de dire à la barre : ‘’ ce n’est pas Badila, le prêtre, qui comparaissait, mais le citoyen Badila, mieux le journaliste. Un journaliste inquiété pour ses opinions, devenu l’homme à abattre. Pour le journaliste, la seule règle est la vérité qui libère. Il ne peut y avoir de liberté politique sans une presse libre, c’est-à-dire sans la responsabilité pour les individus de répandre et de recevoir librement, par le journal, l’information et la critique.’’ L’article dans son ensemble, ne reflétant qu’une opinion, aucun fait précis n’ayant été retenu, l’Abbé louis Badila fut purement et simplement relaxé. », le délit de diffamation n’ayant pas été constitué.
Ensuite le deuxième prêtre à être arrêté et gardé à vue successivement au commissariat central, au commissariat de Poto-Poto et au camp de la gendarmerie du Djoué à Brazzaville, fut l’Abbé Emile Biayenda, alors vicaire à la paroisse de Mouléké à Brazzaville, futur Cardinal et Archevêque de Brazzaville. Il fut arrêté le mardi 9 février 1965 sous le prétexte « d’avoir distribué des tracts à Bacongo. » Ces tracts qui étaient plutôt un manifeste de mécontentement des fonctionnaires provoqués par une affaire de leurs allocations familiales. Ce dont il ne savait absolument rien. Mais, il fut quand même trainé du commissariat central au commissariat de Poto-Poto en passant par la brigade de gendarmerie du Djoué. Voici ce qu’il en disait lui-même dans son livre journal : « …Cette nuit du vendredi 12 février, l’épreuve de pendaison ne suffit pas ; ils allaient m’infliger une autre qu’ils appelaient le baptême du Jourdain. Cela convenait au prêtre. On se dirige donc sur la rivière. On allait vers la Tsiémé, mais que de détours pour y arriver ! J’avais les mains en menottes. En cours de route, nous sommes arrêtés par la J.M.N.R ; ils s’expliquent et passent. On traverse la Tsiémé, on continue. Je pensais qu’ils allaient me tuer, mais voilà qu’ils s’arrêtent à un autre petit ruisseau : Mikalou. Ils sont quatre ou cinq. Cette nuit-là, les gifles que j’ai reçues déclenchèrent mes maux de dents. J’entendais ensuite bien mal. Mon type me met en caleçon. Il me fait allonger dans l’eau. Je dois rouler dans le sens du courant ; lui se chargea de frapper sur les parties du corps émergeant. De temps en temps, il me tient la tête dans l’eau pour m’étouffer et ne me dégage que sur les ébats et la lutte que me donne de livrer l’instinct de conservation de la vie. Ils me ramèneront, mais pour me faire subir l’épreuve du courant électrique. Manège qu’ils n’ont pas, mais qui se trouve à la gendarmerie du camp du Djoué. Je craignais et redoutais beaucoup cette épreuve, non pas à cause des douleurs, mais pour des séquelles que cela laisse. Je me disais tel que je me connais, je deviendrais infirme ou je perdrais l’usage de mes jambes. Ils me menaçaient aussi de faire violer ma vertu de chasteté avec une femme ‘’motaka’’ qu’ils iraient chercher à Poto-Poto. Ils disaient d’ailleurs que quelqu’un était chargé de faire cette mission, car, disaient-ils, pourquoi, les prêtres catholiques ne se mariaient pas comme les pasteurs protestants ?
… En tout cas, je suppliais la Sainte Vierge de la Médaille Miraculeuse de me délivrer de cette ignominie ainsi que des supplices du courant électrique, quand notamment ces épreuves me laisseraient encore en vie, mais devenant paralytique, par exemple.
…Le dimanche soir, 21 février 1965, vers 21 h00, on vient me sortir de la cellule, les mains en menottes, avec un autre, lui aussi ligoté. Je me disais qu’a-t-il fait lui, aussi ? Or, il faisait partie du même scénario que moi-même. Avec beaucoup de zig-zag, on arriva sous les ombres épaisses des bois de fer de la gendarmerie du Djoué.
Le commissaire, celui qui était venu m’arrêter, sans mandat d’arrêt d’ailleurs, et qui patronnait toute l’affaire, était déjà là ; il avait devancé ses hommes pour un pourparler avec les gendarmes, afin de nous faire subir l’épreuve du courant électrique. Je priais dans ma misère, notre maman du ciel… On restera encore en cellule et en interrogatoire jusqu’au samedi 27 février 1965, dans l’après-midi duquel en fin de matinée, nous serons envoyés à la maison d’arrêt.
…C’est seulement ce jour-là que j’entendis par la lecture du juge d’instruction, le contenu du fameux tract. Ça devrait être un manifeste de mécontentement des fonctionnaires provoqués par une affaire de leurs allocations familiales ; le juge s’étonna ironiquement que ce furent des prêtres qui se chargèrent de cela. Car, jamais, il n’avait encore su que les prêtres touchaient des allocations familiales…Un matin, on téléphona que nous sortirions ce jour-là ; ce fut le mercredi, 24 mars 1965, la veille de l’Annonciation qu’eut lieu notre relâchement à 11 h 30 exactement… Voilà ce qui m’était arrivé. Je suis décidé à transcrire cela pour mon compte personnel. Je ne garde rancune contre personne. De tout mon cœur, j’ai voulu pardonner à ceux qui m’ont infligé cette injustice, en pensant au Christ pardonnant du haut de la croix. »
Le 24 mars 1965, l’Abbé Emile Biayenda fut donc libéré par le juge d’instruction, faute de preuves. Douze ans plus tard, le 21 mars 1977, le Cardinal Emile Biayenda, sera enlevé et assassiné, au lendemain de l’assassinat du Président Marien Ngouabi.
Quant aux révérends Pères Robyr et Lemaire, respectivement vicaires à la paroisse Saint-Esprit de Moungali et à la cathédrale Sacré Cœur de Brazzaville, ils furent arrêtés un jour après l’Abbé Emile Biayenda, pour « avoir d’une part, protégé et caché au presbytère de la Cathédrale, et d’autre part cherché à sortir du Congo, après l’avoir déguisé et maquillé en femme, le responsable du syndicat africain des travailleurs croyants (CATC), Fulgence Biyaoula, recherché manu militari par la J.M.N.R. » Ils furent torturés avant d’être expulsés du Congo pour leurs pays d’origine, la Suisse et la France.
D’autre part, pendant la crise ou la guerre du Pool, beaucoup d’évêques, prêtres, pasteurs et religieux furent, qui souffletés, qui assassinés. C’est le cas de Monseigneur Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala, qui à l’instar de ses confrères évêques, eut le courage de dénoncer urbi et orbi dans les médias internationaux, les atrocités et autres exactions dans le Département du Pool dont il était l’évêque. A cause de cela, il fut trainé dans la boue, traité de menteur par les Autorités et souffleté rudement par des Ninjas-Nsiloulous de Ntumi, qui lui ravirent son véhicule pastoral. Tout cela, pour avoir porté à la connaissance du peuple congolais et de la communauté internationale, les affres et autres crimes dont les paisibles populations du Pool étaient l’objet de la part tant des militaires que des Ninjas-Nsiloulous du Pasteur Ntoumi, et que les Autorités feignaient d’ignorer.
C’est aussi les cas des Pères Jan Cyuba, curé de la paroisse Saint Thomas de Loulombo, Jean Guth, curé de la paroisse Saint-Pierre Claver de Mayama, tués dans leurs paroisses respectives, du Révérend Père Franciscain, Angelo Ranieli tué vers le village d’Obouya, dans le département de la Cuvette, et des Révérends Pasteurs et Religieux tués en mission à Mindouli, pour le seul motif d’avoir cherché à connaitre les tenants et les aboutissants de la crise du Pool et à y faire promouvoir la paix. A propos du Père Guth, des témoins affirment qu’il mourut dans le camp des bandes armées à Mayama, le 1er octobre 2002, après y avoir été frappé, ligoté et torturé. Lors de ses obsèques, son Excellence Monseigneur Anatole Milandou, alors Archevêque de Brazzaville, s’adressa au peuple congolais en ces termes : « Pris en otage, sans raison, depuis le 30 mars 2002, le Père Jean Guth vient de mourir après avoir subi des violences de toutes sortes : sévices multiples et répétés, coupure totale du tendon, brisure de plusieurs dents, manque de soin et de nourriture. Il vient allonger la liste des serviteurs et servantes de Dieu victimes des violences politiques au Congo. Le scandale est que l’Eglise, qui est la première victime des hommes en armes, de quelque côté qu’ils soient, est accusée de ne rien faire pour défendre et protéger ses membres et ses biens. Au Congo, comme partout ailleurs, l’Eglise a la mission d’éveiller et de former les consciences. C’est dans cette perspective qu’elle a prôné et privilégié la voie royale du dialogue dans ses contacts avec l’Etat à qui revient la mission d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Devant la stagnation économique de notre pays et ces guerres civiles malheureusement génératrices d’énormes revenus pour certaines personnes, l’Eglise rappelle que les Congolais ne doivent pas continuer à être des loups pour leurs frères et sœurs. Entretenir les guerres pour en tirer d’énormes richesses, au mépris des souffrances de ses propres compatriotes, est immoral et indigne. L’histoire du Congo ne peut continuer à être celle des souffrances, des larmes et du sang. Nous prions pour que le sacrifice du Père Jean Guth qui s’ajoute à celui de tous les martyrs de ce pays, nous obtienne justice, réconciliation, paix et prospérité. » Tous ces crimes de sang et tortures qui n’ont jamais été élucidés, le seront-ils un jour ? D’autre part, à ce que je sache, ni l’Eglise, ni le peuple congolais en général ni les chrétiens en particulier, n’ont jamais demandé jusqu’à ce jour, pardon à Dieu soit au cours d’une grande prière œcuménique soit au cours d’une grand’messe solennelle pour tous ces tortures et crimes de sang perpétrés contre tous ces civils et hommes de Dieu : évêques, prêtres, pasteurs et religieux. Pourquoi ne pas décréter le 21 mars (jour de l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda), journée du pardon ?
Mon humble vœu ou souhait est de voir, le 21 mars de chaque année, tous les croyants et tous les chrétiens en général et tous les prêtres des paroisses Saint Pierre-Claver de Bacongo, Saint Jean-Marie Vianney de Mouléké et de Mayama, Saint Thomas de Loulombo, Saint-Esprit de Moungali et de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville ou les Révérends Pasteurs en particulier, organiser des séances de prières et in fine célébrer des messes ou des cultes pour demander pardon à Dieu pour le sang, des Pères Rameaux, Jean Guth, Jan Cyuba, Angelo Ranieli, du Cardinal Emile Biayenda, de tous les Révérends Pasteurs et Religieux, et des civils, versé sur le sol congolais. Condition sine qua non et voie obligée, entre autres, pour « la paix des cœurs et la tranquillité des esprits » ainsi que pour l’unité voire la réconciliation du peuple Congolais.
Dieudonné ANTOINE-GANGA.
Diffusé le 30 octobre 2021, par www.congo-liberty.org
Il faudra un Nuremberg Congolais pour juger tous les criminels et pirhanas du pct ainsi que leur chef de file.Que les vrais militaires Congolais les ayant bien suspendus levent l’armee populaire pour aller vers ce Nuremberg.
CLÉMENT MOUAMBA MORT EMPOISONNÉ: POURQUOI LE COMBAT CONTRE SASSOU DEVIENT RUDE ET PASSIONNANT? https://www.youtube.com/watch?v=1P5JLSi5JsY
Je suis tout à fait d’accord au papier de Ya DIAG, car nos jeunes doivent savoir la vérité ! C’est Pompidou qui disait , pour résoudre les problèmes ,il faut commencer par les poser . En effet Sassou Dénis restera le grand criminel de tous les temps au Congo .
Au grand frere Nganga
J’apprecie la publication de ce texte penetrant, qui renforce l’impossibilité de cohabitation pacifique entre des peuples qui n’ont presque rien de commun : d’un coté le sens primaire de la barbarie et de l’intolerance, de l’autre le sens total de l’impuissance face a ces massacres et humiliations humaines qui datent meme d’avant les independances.
C’est bien de nous parler de toutes ces figures du catholicisme congolais pour la plupart victimes des différents régimes politiques et barbares du Congo Brazzaville. Elles ont marqué leur temps et ont payé le prix le plus cher, soit par la torture, la prison soit par la propre vie comme notre Seigneur Jesus, Voilà, après l’abbé Mesmin Massengo qui faisait l’éloge du dictateur Sassou Nguesso comme un grand homme qui en a fait des dons à l’Eglise et auquel les catholiques etaient tenus par l’obligation de le respecter comme tel, le tour est venu à un autre curé du même acabit, l’abbé Donatien Bizaboulou, curé de Sainte Anne de poto poto. En effet, ce curé cupide a refusé de célébrer la messe d’une maman chretienne des temps immemoriaux de sainte anne dont la messe de funerailles avaient été démandée en bonne et due forme pour officier celle de la defunte épouse de Jean Jacques Bouya dont personne ne connait à Sainte anne et là encore sollicitée bien postérieurement!!!! Mais dans ce genre de situation, ce n’est plus le ministère du pretre qui compte mais de l’argent. Une véritable corruption du prêtre. L’abbé Donatien Bizaboulou a reçu de l’argent de la famille bouya pour refuser de célebrer la messe de requiem d’une chrétienne normale et la faire enterrer sans les rites d’usage. Le comble de tout ce scandale est qu’il a exposé, par sa cupidité les mamans des congregations féminines de Brazzaville, venue de tous les coins la ville pour rendre un hommage mérité et prier pour leur soeur disparue, aux miliciens de Denis Sassou Nguesso qui avaient pris d’assauts les environs de Sainte Anne pour assurer la securité du dictateur qui avait pris place dans la catedrale sainte anne. Il repondra devant Dieu pour cette trahison. Aussi, aujourd’hui, nous avons un clergé quasi irresponsable incapable de défendre le droit des fidèles contre une dictature féroce de Sassou Nguesso qui utilise son ministre de l’intérieur Zephirin Mboulou. En effet ce dernier profitant de la situation sanitaire causée par le coronavirus a imposé une mesure anticonstitutionelle qui va contre la liberté de culte pour rançonner les fidèles catholiques à cout de 100 000 Cfa pour une supposé autorisation pour celebrer les messes de funerailles. Selon Mboulou la dite autorisation délivre en même une certaine immunisation pour que ceux qui participent au culte religieux ne puissent pas être contaminés du covid!!!!!!Il me semble que pour ma part, les prelats devraient proteger comme les bons pasteurs leurs fidèles contre ce loup voleur qui est entré dans la bergerie pour les spolier. Qu’est ce qui coute aux prelats de rejetter les mesures de sassou nguesso et de son ministre qui vole l’argent des fidèles sous leur barbe! Voici leur logique fantaisiste et totalement insensée: Si vous ne payez pas les 100000Fcfa, le risque d’être contaminé du coronavirus est très elevé et donc pas de celebration; si vous payez 100000Fcfa, ce risque est nul voir iniexistant et le monde entier peut remplir les eglises pour ce genre de celebration. Pour tout dire pour Sassou Nguesso et son ministre Mboulou avides d’argent ce n’est pas les vaccins qui immunisent les hommes mais les 100000Fcfa. C’est l’unique pays au monde où l’argent joue de beaucoup pour immuniser les populations.
MR LE FILS DU PAYS POURRIEZ M AIDEZ EN ME DISANT OU SE TROUVE LA TOMBE DE MON pere?
LES YOMBISTE VOULNS ELIMINER SASSOU ONT PONDU UNE RUMEURS COMME QUOI MON PRERE ETAIT ENTERRE AVEC LES HONNEURS APRES CE QUE NOUS AVONS SUBIT DE LA PART DE SASDSOU COMMENT PEUT AFFIRMER CELA,?