45 ans après. Le sang du Président Marien NGOUABI, le sang qui jamais ne dort , jamais ne meurt, ce sang qui hante toujours le pays

Par Roger MVOULA MAYAMBA

Juriste

En mars 1977, les Présidents Marien NGOUABI et Alphonse MASSAMBA-DEBAT, ainsi que le Cardinal Emile BIAYENDA, sont assassinés au seul motif qu’ils avaient décidé de solder les contentieux historiques du Congo-Brazzaville depuis 1959.

Le cardinal Biayenda et le président Ngouabi assassinés en mars 1977

Au regard des faits saillants qui ont jonché l’histoire sanglante du Congo-Brazzaville depuis le 18 mars 1977, l’observateur est forcément tenté de se convaincre que le pays porte toujours la malédiction du sang du Président Marien NGOUABI, lequel a emporté le Président MASSAMBA DEBAT, le Cardinal Emile BIAYENDA et bien d’autres pères de famille. Depuis le 18 mars 1977 ce sang qui jamais ne meurt ni ne dort appelle le sang avec une rare boulimie.

Le cardinal Emile Biayenda assassiné le 22 mars 1977

Le sang de Marien NGOUABI hante toujours le village, puisqu’il est resté sur la terre CONGO. En effet, le Président a été vidé de son sang après que sa carotide ait été sectionnée. Symboliquement, Marien NGOUABI a été enterré sans son sang, il le réclame toujours afin de quitter définitivement le monde des vivants aussi longtemps que l’unité des enfants du pays ne sera pas réalisée, et que vivront les présumés commanditaires de son assassinat. Puisqu’il a souffert le martyre en donnant son sang pour cette unité du pays. Sont instructives en ce sens, les images de son corps sans vie dans son cercueil vitré traduisibles de deux types de souffrances qu’il a enduré.

– D’abord, le Président de la République a enduré des souffrances ante-mortem, de ce qu’il a inévitablement tenté de se défendre contre ses agresseurs dans un ultime réflexe de survie pendant les secondes qui ont précédé sa mort violente. Il a beaucoup souffert lorsque sa carotide a été sectionnée avec brutalité. Il était certainement conscient qu’il était en train de mourir au regard du flot de sang projeté par son corps, au point que ses agresseurs avaient probablement renoncé à achever leur acte criminogène, laissant la victime gémir jusqu’a à ce que mort s’ensuive.

– Ensuite, le Président a enduré des souffrances post-mortem. Le tissu de couleur noire recouvrant sa cavité buccale pousse à se convaincre que les Médecins Légistes chargés de traiter son corps n’avaient d’autres choix que de procéder à une opération de coudrement chirurgical pour réajuster ses mâchoires pendantes. Le corps du Président a  été l’objet d’une forme de « boucherie » qu’exige la Médecine légale. En droit de la réparation du dommage corporel, il s’agit des souffrances physiques post-mortem au préjudice du Président défunt et de ses ayants droit.

Le sang du président Marien NGOUABI ne meurt d’autant pas qu’il a été la cause immédiate de la guerre de 1997. Celle-ci ne commence pas le 05 juin 1997 comme on le dit si souvent, mais le 25 mai 1997 à OWANDO, le fief du Président NGOUABI, lorsque certains de ses « parents ethniques » Kouyous s’opposent à l’entrée en Tipoye du Général Denis SASSOU-NGUESSO dans cette localité, « tel Jules César triomphant à Rome » pour reprendre la phrase de Maître Jacques OKOKO. Les émeutes d’OWANDO ont mis à jour les lignes de fracture au sein de la coalition des présumés commanditaires de l’assassinat du Président NGOUABI, autrefois agglutinés autour du Comité Militaire du Parti (CMP). Les premières manifestations de cette fracture ont été observables par le placement sous écrou du Général Joachim YHOMBY OPANGO en 1979, le décès dans des conditions troubles, selon sa famille, du Colonel François-Xavier KATALI et l’assassinat du Capitaine Pierre ANGA en 1987.

Le sang du Président Marien NGOUABI est devenu le réceptacle de la malédiction, puisqu’on a tué un Chef qui a manifestement reconnu ses erreurs et ses fautes et tenté de refaire l’unité du pays. Dans un élan patriotique, il a courageusement décidé de refonder l’unité nationale en fédérant toutes les forces vives du pays avec l’aide de son prédécesseur, Alphonse MASSAMBAT-DEBAT, et l’onction spirituelle, sous forme de geste liturgique, du Cardinal Emile BIAYENDA, le plus jeune Cardinal au monde sur le moment de l’histoire.

Les commanditaires des assassinats de ces trois figures emblématiques de l’histoire du pays ont spirituellement brisé l’âme du Congo-Brazzaville en annulant l’œuvre d’unité nationale entreprise par Marien NGOUABI. En effet, en 1977, celui-ci tenait sa revanche symbolique sur le M22, ce mouvement transethnique emmené par Ange BIDIÉ DIAWARA, Jean-Baptiste IKOKO, Jean-Pierre OLOUKA, Jean-Claude BAKEKOLO, les Ministres Prosper MATOUMPA MPOLLO, Elie MBADINGA ITSOUHOU et autre Franklin BOUKAKA. Cette version des faits est crédible selon des sources concordantes dont celle émanant de mon défunt père, Pascal MVOULA MANFOULA (1924-1989), ancien chauffeur du President Alphonse MASSAMBA-DEBAT, reconduit à la présidence de la République par le Président Marien NGOUABI. Celui-ci avait confié à certains proches avoir vécu comme un échec personnel la liquidation-décapitation, le 24 avril 1973, du M22, l’aile gauche du Parti Congolais du Travail (PCT). Marien NGOUABI avait reconnu que le M22 était incarné par les membres les plus sincères et les plus dévoués du parti. NGOUABI avait avoué son incapacité à rassembler le PCT, tandis que Ange DIAWARA, originaire du Pool, et Jean-Baptiste IKOKO, originaire de MAKOUA, avaient fédéré toutes les tendances du Parti en y associant les étudiants et les ouvriers dans un élan de type national et transethnique. De surcroit, le M22 avait le projet de porter Pascal LISSOUBA à la tête du pays pour l’avoir considéré comme l’unique acteur politique transethnique du champ politique capable de réunifier le pays et de fédérer ses élites. C’est pourquoi, à compter de 1976 le Président NGOUABI s’etait rapproché des survivants du M22 afin de les associer à la gestion du pays. Il s’agit de Lecas ATONDI MAMONDJO, Bernard KOMBO MATSIONA, Camille BONGOU, Ambroise NOUMAZALAYE, Bénoit MOUNDELE-NGOLO, Maxime NDEBEKA, Jean-Pierre ASSOUA etc.

Dans une optique identique, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Paris, Félicien NKOUA, le Président Marien NGOUABI avait amorcé un dialogue discret de réconciliation avec les acteurs politiques en exil comme Augustin POIGNET, MABONGOU MBIMBA, Caude DA COSTA, Aloïse MOUDILENO MASSENGO, NGOUAMA Noé etc. Il s’était aussi résolu à gracier les cadres militaires et civils frappés d’exclusion par la Déclaration du 12 décembre 1975 sur la radicalisation.

Le Président NGOUABI avait le sentiment d’être responsable de tous les maux du Congo. D’où ses remords face aux crimes de sang commis sous son règne. Il était pénalement responsable en tant que Chef de l’Etat et Chef des armées des exécutions sommaires, le 23 mars 1970, des dizaines de jeunes venus acclamer le Lieutenant Siroko KIGANGA devant le bâtiment de la Radio Nationale. Sa responsabilité en tant que chef des armées était invocable pour l’assassinat de ses camarades du M22 qu’il n’avait pu gracier alors qu’ils avaient été capturés vivants à Kinshasa en avril 1973.

Cela étant, sur le plan des symboles de pouvoir, pour avoir brisé la rédemption du Congo-Brazzaville en tant que nation en cours d’unification autour de tous ses enfants, les commanditaires de l’assassinat du Président NGOUABI sont frappés de malédiction. Celle-ci a valeur de sentence pour ceux qui ont transgressé la cohésion du village à la lumière des cosmogonies Bantous. Pis, le sang du Président NGOUABI a emporté le Cardinal Emile BIAYENDA, la plus haute autorité hiérarchique de l’église catholique du pays, ainsi que le Président MASSAMBA DEBAT, lequel avait amorcé l’industrialisation du pays.

Il en découle la circonstance que tout acteur politique est frappé symboliquement de malédiction du sang du Président Marien NGOUABI toutes les fois qu’il s’associe aux présumés commanditaires de ce triple assassinat de mars 1977.

En tant que Président de la République démocratiquement élu en 1992, Pascal LISSOUBA est pris en otage par les querelles survenues au sein de la coalition des présumés commanditaires de l’assassinat du Président NGOUABI. Symboliquement, le Président Pascal LISSOUBA est doublement rattrapé par cette malédiction du sang par le biais de l’alliance UPADS-PCT alors qu’il a souffert le martyre pour avoir été torturé et emprisonné en 1977 au motif tiré de sa prétendue implication dans le meurtre du Président NGOUABI. Ensuite, il a introduit le « diable » au palais lorsqu’il nomme YOMBHY OPANGO à la Primature. Le diable étant entendu ici comme l’ombre du sang du Président Marien NGOUABI, ce mort qui n’est jamais parti, ce mort qui rôde toujours autour du village à la lumière des croyances ancestrales induites par les cosmogonies Bantous, et suivant lesquelles l’ombre d’un revenant est la réincarnation du diable. Celui-ci est désigné sous le vocable de « Nkuyu »en Lari-Kongo et en Vili tandis qu’il est nommé « Iduru » chez les Bayakas de Sibiti. Cette malédiction symbolique n’a pas épargné Bernard KOLELAS lorsqu’il se rapproche de Denis SASSOU-NGUESSO en 1992. D’ailleurs, il dira plus tard « avoir été trompé par le diable à la longue queue ». THYSTERE TCHICAYA n’y a pas échappé en arborant ostensiblement une chemise à l’effigie de SASSOU-NGUESSO lors des élections présidentielles de 2002.

Le sang du Président NGOUABI est le sang qui jamais ne meurt, jamais ne dort, il rôde autour du village. Tout se passe comme s’il connaitra une paix définitive lorsque le pays retrouvera l’unité de tous ses enfants. Puisque c’est au nom de cette unité nationale qu’il a donné son sang, sous forme de sacrifice. D’ailleurs, une semaine avant sa mort, dans une allocution prononcée devant les membres de l’Union Révolutionnaire des Femmes du Congo (URFC), sur un ton offensif, il dira :  » Lorsque ton pays est sale et manque de paix durable, tu ne peux lui rendre sa pureté et son unité qu’en le lavant avec ton propre sang ».

Une prémonition hautement symbolique qui livre toute son actualité 45 ans après sa mort. Symboliquement, il est tué en tant que Chef rassembleur arborant une posture de dirigeant transethnique et nationalitaire.

A la faveur de son projet d’unité nationale sous forme de projection patriotique à la fin de sa vie, le Président Marien NGOUABI s’était inscrit en rupture avec la dynamique oppositionnelle dans le champ politique entre le nord et le sud, en se projetant vers la réinvention d’une nouvelle forme de contradiction reposant sur le mérite et l’excellence.

Il est mort en patriote à la faveur de son projet sur l’unité nationale. Sa posture est éloignée du « sacrifice suprême » tel qu’il a été relevé par le Commandant Denis SASSOU-NGUESSO, le 19 mars 1977, lorsque, dans une allocution radiodiffusée, il annonce au peuple congolais le « lâche assassinat » du Président, mort  » l’arme à la main ».

Cette imposture ne résiste pas à la pugnacité des faits et de l’histoire. Le Président Marien NGOUABI a été victime d’un coup d’Etat militaire sanglant concocté par les membres du CMP. L’acte Numéro 005/PCT créant celui-ci a été pris en violation de l’article 40 de la Constitution en vigueur du 24 juin 1973. Cette disposition prévoyait qu’en cas de vacance du pouvoir à la tête de l’Etat, c’est le Président de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Alphonse MOUISSOU-POATY, qui devait assumer la présidence de la République. De surcroit, l’acte Numéro 005/PCT, faussement attribué au PCT, avait procédé à la dissolution illégale de l’Etat-Major Spécial Révolutionnaire (EMSR), l’organe institutionnel crée le 12 décembre 1975 pour remplacer provisoirement le Bureau Politique du PCT jusqu’au prochain Congrès Extraordinaire du Parti. Au regard des statuts du parti, c’est Jean-Pierre THYSTÈRE TCHICAYA, chargé de la permanence et de l’organisation du PCT, qui devait prendre les rênes du parti.

Sassou Dénis et le président Ngouabi

Cela étant, à titre posthume, le Président Marien NGOUABI a pris sa revanche sur le M22 et sur ceux qui, à tort ou à raison, l’accusèrent de favoriser les élites Kouyous de sa région de la Cuvette.  

Ceux qui l’ont assassiné n’avaient d’autres choix que de procéder au recentrage ethno-régional du pouvoir, tout en réactivant la bipolarité symbolique nord-sud. Cette stratégie ethniciste s’est imposée comme la seule réponse historiquement crédible pour disqualifier le projet d’unité nationale entreprit par Marien NGOUABI et deux figures emblématiques originaires du sud, le Président MASSAMBA-DEBAT et le Cardinal Emile BIAYENDA. D’où l’annulation physique de ceux-ci à la faveur d’une stratégie conçue par le CMP prenant appui sur une supposée motivation ethniciste du crime du Président NGOUABI, victime de deux Bakongos et leurs complices. Ce stratagème n’avait pas pour autant été invalidé par la démarche «équilibriste » induite par l’exécution aux « petits matins » du Lieutenant MBORO et du Caporal Chef ONTSOU, tous deux Tékés Koukouyas de LEKANA de la région des plateaux, accusés aussi à tort de complicité dans l’assassinat du Président.

Le corps de Kikakdidi Barthélemy sans vie et son neveu Kianguila Daniel (1978)

Les origines Beembé du Capitaine KIMBOUALA NKAYA et Laris-Kongos de Barthélemy KIKADIDI, ainsi que celles de BOKO des accusés condamnés à mort et exécutés à la suite du procès stalinien de janvier 1978, sont instructives en ce sens.   

En somme, 45 ans après son assassinat, l’héritage politique du Président Marien NGOUABI s’est imposé comme le relais historique du projet d’unité nationale des pères fondateurs comme l’Abbé Fulbert YOULOU et Jacques OPANGAULT.

Au regard du repli identitaire observé ces dernières années, la mémoire du Président Marien NGOUABI vient rappeler, tel un impératif, que le pays a besoin d’une vraie alternance crédible, avec à sa tête un dirigeant transethnique et nationalitaire capable de fédérer toutes les composantes de la société et des élites dans un élan de communion nationale. L’héritage du Président Marien NGOUABI est instructif en ce sens. 

Roger MVOULA MAYAMBA

Juriste

Diffusé le 19 mars 2022, par www.congo-liberty.org

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11 réponses à 45 ans après. Le sang du Président Marien NGOUABI, le sang qui jamais ne dort , jamais ne meurt, ce sang qui hante toujours le pays

  1. 1969 à 1977/ En 8 ans, voici selon moi, le bilan du Président Commandant Marien Ngouabi: 1- l’éducation ( nous étions devenus les meilleurs d’Afrique Noire), 2 – la Santé (modèle cubais, l’Afrique noire venait se soigner au Congo), 3 – le panafricanisme ( soutien à l’indépendance de l’Angola, et de la Namibie) et lutte contre l’apartheid (Afrique du Sud, Rhodésie du Nord et du sud, actuels Zimbabwe, Botswana, Namibie, UPC Cameroun, etc.), 4 – production agricole (les congolais mangeaient à leur faim), 5 – l’enseignement supérieur ( les congolais bien formés jusqu’au niveau baccalauréat et plus 3 ans étaient envoyés à l’étranger pour se former), 6- la valeur sport ( coupes d’Afrique 1972, 1974, etc.), 8 – stratégies de rétrocession du pouvoir à son prédécesseur Alphonse Massamba-Débat). Ses défauts: 1- naïveté, 2- mal entouré et conseillé, 3- obumitri, 4 – Denis sassou Nguesso. 5 – En avance de son époque politique nationale, franc Afrique, géopolitique, panafricaniste, de guerre froide et géostratégique.
    SASSOU CRIMINEL D’AFRIQUE LÂCHÉ PAR 1- LES KONGOS, 2-TÉKÉS, 3-NGALAS ET 4-AFRICAINS. CHASSONS-LE ET POURQUOI?

  2. le fils du pays dit :

    Mr Ngouabi Marien,l’homme qui a ouvert le chemin de kleptomanie et de la plutocratie au Congo à travers son machin de la traîne et de la destruction du Congo appelé Pct.C’est l’homme qui a cru dur comme fer les imbéciles emmenés au centre du pouvoir qui l’entouraient étaient ses frères.Eh Ben ces derniers ont fini par le trahir et par le sacrifier sur l’autel des intérêts de puissances.
    Ce crime odieux qu’ils mettront sur le dos les innocents:Biayenda,Ontsou,Mboro,Kikadidi,Massamba Débat,Mizele,les Bakongo ba Bomi Ngouabi etc.
    Dans ce drame les vrais assassins de l’immortel exploitèrent habilement le manque de questionnement et d’exigence de la part des Congolais par un fait très marquant,Mr Kikadidi supposé être l’assassin de Mr Ngouabi est abattu et enterré avec les honneurs militaires.

  3. Samba dia Moupata dit :

    Pourquoi les médiocres ont pris le pouvoir ? La faute à Mouzabagani Félix , Kinganga Pierre et Diawara Ange qui ont faits confiance à Marien Ngouabi le tribaliste conspirationniste qui comme la photo dans l’article l’illustre l’ adoubement de Sassou Dénis le plus grand criminel de tout les temps au Congo . En réalité Marien Ngouabi à été victime de sa propre médiocrité ! Arrêtons de faire l’éloge des fous Mbochis Marien Ngouabi et Sassou Dénis .

  4. le fils du pays dit :

    Les Congolais ont une grande part de responsabilité dans souffrance du à leur manque de questionnement et exigence,une faiblesse que les criminels au pouvoir au Congo et leurs parrains étrangers exploitent habilement.Les Congolais ont montré ce manque de questionnement clair devant deux paradoxes très simples.Primo,on assassine le Président Ngouabi,aucun responsable de la sécurité n’est pas entendu.
    Secundo,Mr Kikadidi supposé être l’assassin de Ngouabi au lieu de l’arrêter pour l’entendre,il est abattu puis enterré avec les honneurs militaires.
    Et les Congolais vont récidiver leur manque de questionnement et d’exigence pendant la conference nationale,un vrai fiasco.Les assassins et criminels du pct exploitent cette faiblesse des Congolais.

  5. Jean OKOMBA dit :

    Mr Roger MVOULA MAYAMBA, merci pour votre tribune sur le président Marien Ngouabi.Votre texte mérite pour les congolaises et congolais èpris de paix une sérieuse et sereine meditation. Comme vous l’avez souligné abondamment tout le long de votre article, le sang des toutes les victimes de l’affaire Ngouabi appelle à exorciser le Congo, pays frappé depuis lors de maledictions. Sassou Denis peut gesticuler depuis 45 ans en allant de mensonge en mensonge, l’opinion congolaise sait bien par des témoignages privés des personnes sources et surtout à partir de la CNS que son implication dans les assassinats de Ngouabi, Biayenda , Massamba Debat et bien d’autres congolais en mars 1977 jusqu’en février 1978 est incontestable.Ngouabi est assassiné en face de l’ex Radio Congo dans l’hotel Mistral. Le crime s’est passé dans la chambre 8. En effet, ceux qui ont vu le corps de Ngouabi gissant à l’Etat Major n’ont pas vu sang pour un corps dont la carotide est coupé il me semble qu’un flaque de sang devait être perçu à cet endroit. Et Sassou Nguesso qui a dit Ngouabi est mort à 14h30 arme à la main à l’Etat major peut il expliquer aux congolais cette anomalie? Et pourquoi boycotte t ‘il la journée du 18 mars? Un citoyen congolais d’origine kouyou en colère l’a interpellé non sans raison sur la toile sur cette affaire il y a deux jours. Quant à Kikadidi (d’après nos temoignages privés c’était l’ami de Sassou nguesso depuis l’école normale de Dolisie et c’est grace à Kikadidi qu’il a été recruté dans l’armée contre la volonté de fulbert Youlou mais avec l’appui du premier ministre Massamba Debat. Appreciez vous mêmes si ce n’est pas un monstre, tuer tous ceux t’ont fait du bien pour le pouvoir) l’assassin qui peut nous exipliquer pourquoi il a été entérré au cimetière du centre ville de surcroit avec les honneurs militaires dus à son rang? Lui Kikadidi capitaine épuré de l’ex APN et pourquoi les autres personnes accusées ont elles été entérrées dans une fosse commune comme des vulgaires sauvages? Si le meutrier de Ngouabi est mort, le comanditaire semble courrir toujours et continue à distribuer la mort aux congolais. Le commanditaire a fait du Congo un état de non droit, un etat ou règne la barbarie, le vol, la falsification des diplomes comme celui relevé ces derniers jours dans un journal de la place de Brazzaville ou le député de lekana fait usage des diplomes falcifiés. Voilà le Congo plombé par une nebuleuse et frappé de malediction. Mgr Kombo Ernest lors de la mort de Mgr Bantantou l’avait dejà spuligné en s’adressant au Cardinal Biayenda, une autre victime de la junte CMP: « Dites à Son Eminence le cardinal Emile Biayenda que le pays sombre toujours sous une nébuleuse de malédiction : après le sang du Christ Jésus, après son sacrifice à lui Biayenda, beaucoup d’autres victimes innocentes ont suivi sans assouvir la soif du pouvoir, sans entamer une réconciliation profonde et conséquente. »

  6. Val de Nantes. dit :

    Cette image doit hanter ceux qui ont mis la main dans ce cambouis criminel. Le PCT en est le principal responsable…
    Attachés à l’avilissement mental et au trucage du vrai , D’ailleurs , Platon n’avait -il pas dit  » que la vérité n’ est pas de ce monde ‘…
    Les Pctistes s’y sont engouffrés pour mener des opérations de manipulation cérébrale à l’ensemble du pays.
    Des criminels en vadrouille, qui n’osent plus fixer ce forfait pour peur de retour maléfique sur leurs personnes…
    Ils célèbrent un cadavre dont ils ont supprimé la vie sans le moindre remords et de tenter diaboliquement de le mettre sur le dos du pool .
    Le PCT vit avec le cadavre de Marien dans leur placard. Ce sera l’une des raisons fondamentales qui interdiront la présence de ce parti au sein de notre paysage politique,post Sassou .

  7. Val de Nantes dit :

    lire ,, par peur de retour .
    Des criminels en espadrilles. Ils n’ont pas eu le courage d’assumer ce meurtre de la pure des espèces .Car téléguidé de l’extérieur et exécuté de l’intérieur par les suppôts du colonialisme économique ,ce crime reste le talon d’Achille de ces politiciens périmés en termes d’apports d’idées novatrices pour le Congo.
    Dans d’autres cieux , l’argent du pétrole à fait des miracles économiques, économiques, financiers et sociaux à faire pâlir d’envie des pays dits développés ..
    L’indice humain mesuré au Congo est proche de zéro… C’est vous dire que la cause des causes de cette déperdition est la nature de la prise du pouvoir en 1977.
    Le caractère criminel de cette nature a enfoncé davantage notre pays dans les ténèbres d’Hadès…
    Le PCT continue à payer le prix de cet épouvantable crime.

  8. KIKADIDI LEO dit :

    dans quel tombe mon perte est il enterre?

  9. Val de Nantes. dit :

    Marien NGouabi devrait se mordre les doigts dans sa tombe en voyant tous ces supposés frères d’armes et de ces supposés enfants du Nord ,se coltiner au pouvoir dans l’unique but de jouir des biens du Congo.
    Le pouvoir de Sassou nous en donne les preuves tous les jours ,il suffit pour s’en convaincre de voir l’acharnement quasi diabolique qu’ils mettent à se maintenir au pouvoir jusqu’à ce que mort s’en suive …

  10. Paul Jean-Ernest OTTOUBA-KASSANGOYE dit :

    Une semaine de la seconde quinzaine du mois de mars 1977.
    Nous traversons cette quinzaine et ce mois de mars 2022. Au gré de nos souvenirs épleurés, de nos tristesses, de nos ressentiments, de nos pensées et de nos réquisitions. Sans doute. Mois douloureux. Mois des Innocents. Mois révélateur d’une absence, d’une faillite: celles d’un Etat, l’Etat de droit.
    En dehors des « Ecrits politiques » du Président Alphonse Massamba-Débat, déjà évoqués ici, je me permets de vous recommander un ouvrage, passé sous silence, qui a presque circulé sous les imperméables depuis 2007: date de sa parution chez Denoël. Dans le genre « Mémoires ».
    PROBST Jean-François, Chirac, mon ami de trente ans, Ed. Denoël. Paris. 2007.
    Il y est question de portraits de femmes et d’hommes visibles et invisibles- ou de l’ombre- et des « assassinats politiques », commandités et exécutés. L’Etat français et le « Secret Défense ».
    Vous y trouverez, notamment, en bonne place et par le menu, la figure du Président Marien N’Gouabi. La partie africaine et française du cercle de ses assassins, surtout.
    Merci. Bonne lecture.

  11. Gelase MAKAYA MAKAYA dit :

    C’est bien revoltant cette affaire Ngouabi! C’est encore revoltant lorsque certains congolais aujourd’hui toujours en vie qui ont vecu ces tristes jours comme des temoins privilégiés se terrent dans le silence absolu 45 ans après pour continuer à laisser cours à Denis Sassou, alias Nguesso de continuer de manière tout a fait cynique à debiter des inepties sur les personnes innocemment assassinées auxquelles lui sassou nguesso a fait assassiner pour biffer sa responsabilité dans le crime. Malheureusement chaque fois qu’il a essayé de ouvrir sa bouche, il fait remarquer ses mensonges. En suivant l’interview donnée par Maitre Amedée Nganga le 18 mars dernier, il fait remarquer une question posée par Mr Soudan à Sassou Nguesso:  » QUI A TUE MARIEN NGOUABI »? Reponse de Sassou Nguesso: Le procès sur cette affaire avait été faite et les criminels ont été abattu sur les lieux pendant que d’autres avaient fui dont Barthelemy Kikadidi qui avait lui aussi été abattu quelques mois après lors des opérations de son arrestation. Il ajouta même que la voiture des assaillants est toujours là sur le lieu du crime. Une preuve irrefutable pour lui: Pourtant ces bien curieux! Comment les gens qui devraient faire un coup d’Etat pourraient si facilement entrer dans l’enceinte de l’Etat major et rfesidence du president en vehicule? Si cette voiture se trouve là la garde ou sentinelle l’avait permise de rentrer et donc ces occupants étaient autorisés à entrer avec leur voiture à la presidence c’est à dire ils étaient attendus! Mais l’evocation de Kikadidi comme assassin puisque sa voiture se retrouve à l’etat major, preuve irrefutable de son implication au coup d’Etat qui a plongé le congo dans une semaine de terreur sassouiste. Qui peut nous expliquer comment le supposé assassin de Ngouabi devrait beneficier des funérailles avec des honneurs militaires dûs à son rang et d’une sepulture au cimetière du centre ville de Brazzaville? En parlant sans remord de Kikadidi, Sassou Nguesso est un monstre, une véritable monstre. S’il a mediocrement essayé de réecrire son histoire, il doit falloir qu’on le lui rappelle un peu sa vraie histoire pour eclairer la lanterne. C’est grace à Barthelemy Kikadidi que Sassou Denis avait été recruté dans l’armée. Kikadidi parent de Massamba Debat etait ami de Sassou depuis l’école des instituteurs de Dolisie. N’ayant pas de parents capables de le prendre en charge, il vivait avec Kikadidi lors de leur sejour à Brazzaville. Et c’est par Kikadidi qu’il avait été présenté à Youlou pour lors des recrutements des jeunes qui allaient former l’armée encore embryonnaire du Congo independant. Mais Youlou avait refusé trouvant a priori que Sassou était un danger pour son pays. Les faits lui ont donné raison sur toute la ligne. C’est par Massamba Debat que Kikadidi va poser de nouveau le problème du recrutement de Sassou sera sur la table de Youlou qui le recrute un peu contre sa volonté avec l’appui de son premier ministre A. Massamba Debat et de son directeur de cabinet Antoine Letembet Ambili. Ces faits sont documentés. C’est ainsi que Kikadidi et Sassou Nguesso se trouve dans le même Decret de recrutement. Il y a aussi des temoins qui le confirment. Cependant après sa breve formation paramilitaire en Algerie Sassou Nguesso devient un soldat reserviste et sera recruter toujours grace à Kikadidi parmi les jeunes qui assuraient la garde du capitaine MOUZABAKANI et qui acompagnèrent celui ci au Palais du peuple lors de la demission de Fulbert Youlou le 15 aout 1963. Et c’est par Mouzabakani que Sassou qui était reserviste sera definitivement recrutement dans l’armée congolaise par le president Alphonse Massamba Debat. Ni Kikadidi, son ami, ni Massamba Debat le parent de son ami Kikadidi, ni après Ngouabi n’ont pas bien compris le refus de Fulbert Youlou qui avait même enjoint Kikadidi de ne plus amener ce monstre chez lui. Aujourd’hui après les avoir assassinés Sassou Nguesso continue de pisser sur leurs memoires, eux qui ont fait de lui un militaire congolais. Ainsi le silence des congolais qui conniassent l’histoire de Sassou et le laisse dire à travers le monde les mensonges qui salissent la memoire de ces congolais qu’il a fait execiter est pathetique et ne contribue pas à faire avancer le congo brazzaville.

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