D’un point de vue bantu, le droit naturel, est l’ensemble des lois qui paraissent maintenir l’ordre des choses et des êtres.
C’est à ce titre qu’un foyer conjugal, d’après le droit naturel bantu est/et doit être constitué par une femme et un homme obligatoirement.
Il s’agit là, d’une vision, peut-on dire, physiologique et, en même temps métaphysique si l’on procède à une étude analytique ou sémantique des êtres qui sont au cœur même de ce foyer conjugal ou ZIKU.
En effet, dès sa naissance un être de sexe féminin est appelé chez les Bantu, en l’occurrence les Koongo, NKENTO ou MUKENTO.
Ici, force est d’emblée de relever que le nom NKENTO comporte deux vocables qui sont très évocateurs en les examinant.
Si le vocable de NKE renvoie à la notion de quelque chose qui est minuscule, c’est-à-dire de moindre importance de par sa quantité, le NTO quant à lui consiste en la désignation d’une source ou d’une rivière de telle sorte que le nom NKENTO attribué à un être de sexe féminin entend sémantiquement désigner la petite rivière. Nom attribué ainsi, à l’enfant de sexe féminin ou MWANA MUKENTO qui, naturellement dispose, selon les Bantu, des forces existentielles de pacification ou d’adoucissement voire de modération.
NKE = équivalent de FI qui, lui-même est un diminutif de FIOTI renvoie à la notion de quantité de moindre portée.
NTO = source, rivière
Quant à l’appellation de l’enfant de sexe masculin, il est traduit par le mot YAKALA ou BAKALA.
Ici, le mot YAKALA, comporte les vocables de YA et KALA qui apparaissent comme étant, les signifiant du feu et du charbon. Lorsque le YA est remplacé par le vocable de BA, celui-ci renvoie à la notion d’être ou du devenir de l’être ou BA.
YA ou BA = le feu
KALA = une braise autrement dit la force, le courage, la volonté ou la dynamique
Ainsi, de par son appellation, l’enfant de sexe Masculin ou MWANA WA BAKALA est appelé à exprimer la force, le courage, une nature dynamique.
C’est à ce titre que, l’union d’une femme, NKENTO ou MUKENTO et d’un homme, ou BAKALA est, d’après le paradigme bantu, en l’espèce Koongo, la combinaison de deux éléments vitaux que sont l’eau MAZA et le feu MBAWU qui, à ce titre, est génératrice du principe visible de la continuité ou pérennité existentielle avec l’apparition ou l’avènement d’un nouvel être, en l’occurrence un enfant ou MWANA, dérivé du verbe MONA ou MONEKA.
De plus, la croissance, l’entretien, le développement de MWANA naît naturellement de l’union d’une MUKENTO et d’un BAKALA nécessite obligatoirement qu’il évolue dans un milieu ou espace appelé ZIKU dénommé communément le foyer conjugal.
Étymologiquement parlant, ZIKU est un dérivé du verbe ZIKUKA ou ZIKULA qui renvoie à la notion de parfait achèvement en matière de construction. Il signifie quelque chose de parfait, de bien fait ou le fait d’achever quelque chose.
En somme, selon le droit naturel ou cosmique bantu, en l’espèce Koongo, l’enfant ou MWANA est comparable à un bel ouvrage qui ne peut être que, si on lui apporte inexorablement, de l’eau et du feu que seuls la mère ( NGUDI ) et le père ( TAATA ) sont susceptibles de lui offrir pour connaître, en définitive, le ZIKUKA, c’est-à-dire, le principe du parfait achèvement de l’existence qui est fort déterminant pour le futur et la pérennité du clan.
D’où l’historique philosophique, entre autres, des adages bantus que sont :
1. MAKUKU MATATU MALAMBE KOONGO ou MAKUKU MATATU MAYILANGA KINZU, outre le fait historique attestant de trois foyers qui légendaire ment furent au cœur de la fondation du royaume de KOONGO DIA NTOOTELA, cet adage traduit aussi le foyer conjugal ou ZIKU qui, nucléaire ment est l’espace du bonheur et de la paix familiale.
2. MILEMBO MITANU MI SIKA NGOMA, un seul doigt ne peut suffire pour jouer du tam-tam, il en faut cinq obligatoirement.
Un adage qui permet aussi de signifier l’attachement de l’enfant en tant qu’entité existentielle, à ses parents biologiques et grands-parents maternels et paternels.
D’où la raison même des clans ou mvila, chez les Koongo qui, en définitive, constituent le parcours ou l’arbre généalogique d’un être humain ou MUUNTU.
Mes vœux les meilleurs pour la famille, la famille africaine et, en particulier congolaise pour l’année nouvelle 2024 ! Qu’elle lui soit bénéfique, sécurisante, paisible, prospère et fidèle à ses valeurs ancestrales.
TAATA NDUENGA MFUMU MU-TOMBO
Diffusé le 01 janvier 2024, par www.congo-liberty.org
C est quoi les bantu?si c est ceux auxquels je pensent on les retrouvent vers l Egypte après les Nubiens c est quoi le rapport avec la langue kongo? attention au fanatismes on est tous a la recherche du savoir.