La Grèce antique est considérée, comme le berceau de la philosophie, la terre originelle des sciences ou des mathématiques.
Ce qui est de plus en plus contestable, à la lumière des travaux d’auteurs d’horizons divers qui, par leurs écrits ou travaux ont démontré que, la quasi-totalité des savoirs grecs ont, en réalité, une origine africaine.
C’est le cas, de l’illustre savant et père fondateur de l’égyptologie d’obédience africaine, CHEIK ANTA DIOP qui dispose, dans son ouvrage intitulé, » L’Unité culturelle de l’Afrique noire » Présence Africaine P.198 que :
» Nous savons aujourd’hui de façon presque certaine que THALÈS de MILET, PYTHAGORE de SAMOS, ARCHIMÈDE de SICILE, PLATON, SOLO, etc…ont été les élèves des prêtres égyptiens qui à cette époque même d’après PLATON, considéraient les Grecs comme les esprits relativement enfantins. Or, il est remarquable qu’aucun des savants grecs ainsi formés en Égypte, PYTHAGORE le fondateur de l’école mathématique grecque en particulier, n’ait songé à faire de la part des choses entre ses propres découvertes et celles reçues d’Égypte. C’est d’autant plus inexplicable que PLUTARQUE dans « ISIS et OSIRIS » insiste sur le fait que parmi tous les savants grecs qui se sont initiés en Égypte, PYTHAGORE est le plus aimé des Égyptiens, à cause de son esprit mystique….Toutes les inventions mécaniques attribuées à ARCHIMÈDE présentent un caractère douteux : elles existaient en Égypte des millénaires avant la naissance d’ARCHIMÈDE. »
De la même manière que CHEIKH ANTA DIOP doute des inventions techniques d’ARCHIMÈDE qui, en réalité, sont d’origine égyptienne, le mot PHILOSOPHIA ne serait pas non plus issu de la langue grecque.
Le sens étymologique du mot PHILOSOPHIE que l’on rattache souvent, à la langue grecque et qui, à ce titre, dériverait soi- disant du mot PHILOSOPHIA qui signifie l’amour de la science ou de la sagesse est, en réalité extérieur, à la culture grecque.
En effet, sur le plan de la phonétique, le mot grec PHILOSOPHIA, semble avoir une résonance, au regard de la linguistique des populations africaines dites bantoues.
Cela dit, le mot PHILOSOPHIA, semble être une jonction de trois vocables qui en disent long par leur sémantique et qui sont :
1. FI : qui, en l’espèce, apparaît, comme un diminutif du mot FIOTI ou FIOLE qui, sémantiquement, renvoie, à la notion de mesure, notamment d’un élément ou objet comportant des dimensions de moindre importance.
2. LOSO : qui, dans notre étude analytique, apparaît, comme une extension du verbe LOSA ou LOZA qui signifie, lancer, jeter, projeter, couvrir de. C’est le fait de semer, de cultiver, en l’occurrence une graine de blé ou de riz qui, en langue Koongo par exemple, est désignée par le mot LOSO.
3. FIYA : qui décrit, le fait d’affectionner, quelque chose ou d’en avoir un penchant notoire. C’est aussi, le fait de sucer, d’apprécier la saveur d’une chose et par analogie d’en connaître la quintessence.
En somme, dans son étude, à la fois, phonétique et sémantique, le mot FI-LOSO-FIYA, apparaît, du point de vue de la linguistique bantoue, comme une métaphore, c’est-à-dire, comme une expression d’un penchant que l’on a portant très précisément sur la semence ou la culture des idées qui, en l’espèce sont assimilables ou comparables, à des graines de blé ou de riz, c’est-à-dire, LOSO, en langue Koongo et lesquelles, sont censées, en définitive, être au coeur d’une abondante récolte, celle d’un foisonnement des idées ou pensées intelligibles qui fondent ou sont la base même d’une certaine vision existentielle laquelle, est, en définitive construite par des principes fondamentaux qui la soutiennent.
C’est à ce titre que, le mot PHILOSOPHIA, apparaît, comme une transcription dans la langue grecque du mot bantu FI-LOSO-FIYA qui littéralement renvoie, à l’amour ou l’affection que l’on a pour la culture des idées et donc de la sagesse.
D’où, par ailleurs, la signification africaine du nom du philosophe grec PLATON, un des philosophes majeurs de la pensée occidentale (428 – 347 avant J.C.) à savoir : celui qui est » large aux épaules ».
À dire vrai, le nom de PLATON, semble être une déformation des mots d’origine bantoue à savoir :
1. PAPALALA : du mot MPALA ou KI-MPALA et qui, en l’espèce, a pour synonyme LU-MPAPANI que l’on retrouve dans les parlers des populations dites bantoues et, qui signifie, le fait de se manifester, de se vanter, d’exprimer une haute opinion de soi. Il renvoie, par conséquent, à la notion de grandeur, d’élévation, et donc de supériorité.
C’est, dans cette optique qu’en langue Koongo, par exemple, l’expression selon laquelle :
» MUUNTU NI WA WU PAPALALA », signifie, le fait de l’homme en exprimant une haute opinion de lui, en élevant, par conséquent, ses épaules, manifestant ainsi, une certaine haute opinion de soi.
2. NTU : désigne la tête et, par voie de conséquence, renvoie, à la notion de savoirs et connaissances ou d’intelligence et ce, par opposition, à la bestialité ou l’animalité de l’être.
Cela dit, le nom de PLATON, tout comme ceux de THALÈS et PYTHAGORE sont, à consonnance africaine et, est une transcription grecque d’une expression d’origine africaine plus précisément bantoue, celle de PAPALALA NTU, laquelle littéralement désigne » l’homme à la grosse tête » c’est-à-dire, » l’homme à la tête pensante », du fait des savoirs et connaissances dont il dispose.
C’est, à ce titre que, l’homme aux épaules larges est décrit, en langue Koongo par l’expression : MA N’GEMBO ( épaules) MA PAPALALA ( larges).
À propos, du voyage de PLATON ( 428-347 avant J.C.), en Égypte, PLUTARQUE rapporté par l’égyptologue Jean-Philippe OMOTUNDE déclare que :
» PLATON couvrit ses frais de voyage en vendant de l’huile en Égypte ». in » L’origine négro-africaine du savoir grec » Édition MENAIBUC. Volume 1. P.64.
Dans le même ordre d’idées, le professeur GODEL R. rapporté aussi par J.P. OMOTUNDE, dispose dans « Platon à Héliopolis d’Égypte, Paris, Belles lettres 1956 » que :
» Si les guides du temps de STRABON purent montrer près du temple, la chambre où il (PLATON) résida durant plusieurs années, c’est que le séjour lui en fut profitable. Les sanctuaires égyptiens disposaient depuis un siècle, d’interprètes attirés pour converser avec les Grecs. On avait reçu, instruit et parfois initié des voyageurs de marque : SOLON, PYTHAGORE, HÉRODOTE, DÉMOCRITE… À propos de l’enseignement du prêtre égyptien ( SECHNOUPHIS) on peut lire : PLATON entend comme il entendait SOCRATE, son compagnon africain exalter la vie juste devant les perspectives de la mort…Si PLATON parvint à s’entretenir avec les plus hauts dignitaires d’Héliopolis, comme l’a déclaré par écrit son disciple HERMODORE, les communications qu’il reçut durent appartenir à ce fond commun parfaitement unifié. » J.P. OMOTUNDE. P.64.
Ainsi, lors de son retour au pays natal, en Grèce, PLATON formé, instruit par les prêtres égyptiens, était devenu :
UN MUUNTU WA PAPALALA NTU ou MUUNTU WA PAPALALA MA N’GEMBO, voire un NGANGA MAYELE, c’est-à-dire, un pourfendeur des idées bien pensantes et, donc un philosophe.
Me Rudy MBEMBA
Diffusé le 19 mars 2025, par www.congo-liberty.org
Cher Me,
Merci beaucoup pour cet excellent texte.
C’est un véritable cours d’histoire documenté.
Que nos ancêtres te guide et t’éclaire.