Diffusé le 14 juin 2020, par www.congo-liberty.org
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OBSERVATIONS ET REFLEXIONS POUR TOUS LES CONGOLAIS ET POUR TOUS LES HABITANTS DE L’ACTUELLE AFRIQUE CENTRALE FRANCOPHONE
La création du gouvernement général de l’Afrique équatoriale française par le décret du 15 janvier 1910 avait pour objectif de modifier l’appellation de possessions du Congo français et dépendances en cours dans les colonies françaises de l’actuelle Afrique centrale. En modifiant l’appellation, cela permettrait à la France d’introduire une subtilité politique et historique par rapport au Congo belge qui était la possession d’un seul homme, Léopold II.
Sur le plan économique, il s’agissait de donner plus d’autonomie financière à cette partie de l’Afrique équatoriale au sein de laquelle les compagnies concessionnaires, commerciales et minières avaient besoin d’autonomie pour développer les activités nécessaires à leur développement. Néanmoins, il s’agissait, en établissant le gouverneur général, de montrer que tous les services civils et militaires, donc politiques, étaient placés sous la direction du gouverneur général, donc de la France qui contrôlait aussi le mode d’établissement des impôts, même si les compagnies concessionnaires étaient économiquement libres d’exploiter les mines et les forêts congolaises qui, à l’époque, étaient françaises. Ce modèle de gouvernance coloniale n’a pas disparu immédiatement après l’indépendance. Les grandes compagnies concessionnaires ont continué leurs opérations, même si elles ont dû acquittés des impôts et taxes minimes au gouvernement souverain élu des années 60 à nos jours.
Partout en Afrique centrale le modèle administratif et bureaucratique de la gouvernance fiscale et économique hérité de la colonisation continue de perdurer. Vous comprenez pourquoi les discours nécessaires sur le développement économique, sur l’industrialisation, sur l’aménagement du territoire, sur l’éducation et la santé, sont des discours vains et qui n’imprime pas l’imaginaire et l’organisation concrète des élites africaines francophones actuellement au pouvoir en Afrique centrale.
On construit des immeubles ici et là, grâce à la France hier et aujourd’hui grâce à la Chine. Cette construction n’est pas digne d’une planification organisée de l’aménagement du territoire. On parle beaucoup de transformer les matières premières sur place mais on reste dans le domaine du discours car il n’y a ni compétence professionnelle avérée, ni volonté politique. Le seul espace de prédilection des Africains de l’Afrique centrale, comme ailleurs, est le pouvoir politique, les recettes issues des taxes, des droits de douane sur les matières premières et les marchandises importées.
Comment voulez-vous promouvoir un développement économique durable malgré les bonnes intentions et les déclarations des élites d’Afrique centrale qui préfèrent la guerre politique pour les places et les privilèges personnels à la guerre économique pour la transformation de leurs territoires et le bien-être de leurs populations. J’ai dit. Voici.
La question est : est ce que le moyen Congo comprenait les territoires de la partie septentrionale de l’actuel Congo Brazzaville ? ou il s’agit encore d’une entourloupe du colon pour voler et spolier les populations Kongolaises ?