De Vienne à Washington, l’enfumage permanent d’un Denis Sassou Nguesso dans le collimateur de Joe Biden…

Twitter Bloomberg: « Pour une première fois, Washington, Londres, Paris et Berlin n’ont pas un seul allié dans l’OPEP+

« Wagner » qui contrôlerait le Port de Pointe Noire apparaît véritablement comme un enfumage russo-congolais !

L’arrivée à Oyo, le 25 juillet dernier, très médiatisée, trop médiatisée, de Sergueï  Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de Vladimir Poutine, voulait en fait détourner nos regards de l’essentiel.

Moscou, avant même son intervention en Ukraine, voulait faire payer au prix le plus fort, par l’Europe, son gaz et son pétrole. L’OPEP, donc l’Arabie Saoudite devait jouer son rôle, cependant le soutien de l’Afrique a été jugé nécessaire pour atténuer le courroux de Washington et des ses alliés ; ce que Sassou Nguesso assura à Lavrov, et le ministre du Pétrole, le Pasteur Evangélique Bruno Itoua, quitte à se convertir à l’Islam wahhabite, assura le job à Vienne quelques semaines plus tard…

Il y a presqu’un an, le 2 décembre 2021, malgré les bruits de bottes que l’on entendait déjà, le Brent se traînait médiocrement à 65,72$ le baril. Le déclenchement des hostilités a fait gravir le baril à un plus haut de 139,13$ le 8 mars 2022. Puis, malgré toutes les atrocités, de part et d’autre, et les menaces nucléaires proférées quasiment quotidiennement, le déclin inexorable du prix du baril reprenait au début juin. Le 12 juillet, le Brent repassait sous la barre des 100 dollars. La Russie se devait de réagir en intervenant sur l’OPEP + (OPEP avec la Russie) ; Poutine et le Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, se comprenaient parfaitement dans leur intérêt commun d’un pétrole « cher » !

Il a fallu ce déplacement à Oyo, le 25 juillet, une quinzaine de jours après la glissade en dessous des 100$ (pour le Brent) ; et attendre, le 5 octobre 2022, la première réunion de la Présidence tournante de la République du Congo, en la personne de Bruno Jean Richard Itoua.  L’Arabie Saoudite et la Russie avaient besoin d’un partenaire africain complaisant qui affirmerait, haut et fort, le soutien de l’Afrique… ! Il faut rappeler que 12 pays seulement sur les 54, que compte notre continent, produisent effectivement du pétrole et qu’il n’y a pas de solidarité à l’égard des 42 pays importateurs.

C’est donc à cette réunion du 5 octobre à Vienne que l’Opep+, cartel du pétrole emmené par Ryad et soutenu par Moscou, décida de sabrer les quotas de production, afin de faire flamber les cours !

Twitter Bloomberg: « Pour une première fois, Washington, Londres, Paris et Berlin n’ont pas un seul allié dans l’OPEP+

Interrogé par Al Arabiya, le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan Al Saud a assuré que la décision de l’Opep+ était une mesure “purement économique” prise avec l’accord unanime des membres du groupe. De son côté le New York Times, du 6 octobre, titrait sur « Une réduction dramatique de l’OPEP.

Pour tenter d’atténuer la colère des pays consommateurs, le Prince Abdulaziz Bin Salman Al Saud, qui coprésidait la réunion de Vienne avec Bruno Itoua, introduisait ce dernier pour une déclaration qu’ils avaient clairement préparée ensemble. Le ministre congolais, pour justifier la réduction décidée, déplorait la misère énergétique dans laquelle se trouvaient des centaines de millions d’Africains et d’affirmer que l’Afrique toute entière était derrière l’OPEP +, donc derrière l’Arabie Saoudite et la Russie de Monsieur Poutine… !

Avec la décision de l’Opep+, “ Biden se voit offrir tout à coup une seconde chance de tenir sa promesse” de traiter l’Arabie saoudite comme un État pariaremarque le Washington Post. Pour le quotidien américain, deux options principales semblent être sur la table : Washington pourrait décider de “réduire sa coopération [avec Ryad] en matière de défense et de ventes d’armes” ou bien “cibler l’Opep, elle-même”. Au Congrès, certains parlementaires soutiennent un projet de loi baptisé NOPEC qui, s’il était adopté, permettrait à Washington de poursuivre les cartels pétroliers pour violation de lois antitrust et manipulation du marché.

On peut se demander alors légitimement quel sera le traitement d’une République du Congo, maintenant en première ligne ? Il y a quelques jours en Afrique du Sud, Bruno Itoua vantait le Congo d’être un des plus importants producteurs de pétrole d’Afrique.

Curieusement, le 12 octobre dernier, le même Bruno Itoua en compagnie de trois autres ministres congolais et du Premier Ministre Collinet MaKosso étaient à Washington pour obtenir du Fonds Monétaire International la poursuite de la facilité qui avait été accordée en décembre 2021.

Le Gouvernement congolais prépare une nouvelle restructuration de sa dette, après celle du Club de Londres (dette privée) et du Club de Paris (dette publique) avec le PPTE en 2010. La couverture du Fonds Monétaire International est essentielle pour la notation du Congo et pour que les banques (Deutsche Bank et Citigroup) puissent faire appel à des investisseurs privés dans une émission d’obligations à hauts risques…

Olivier MOUEBARA

A suivre : Le plus mauvais payeur de la Planète, la République du Congo, lance une émission obligataire à hauts risques !

Diffusé le 25 octobre 2022, par www.congo-liberty.org

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3 réponses à De Vienne à Washington, l’enfumage permanent d’un Denis Sassou Nguesso dans le collimateur de Joe Biden…

  1. Samba dia Moupata dit :

    On est chez les fous Mbochi ! Sassou Denis reçoit du monde à Oyo chez lui depuis des décennies, soi-disant pour une coopération internationale qui n’a jamais rien apportée aux populations, sinon aux intérêts mafieux de sa famille ! Cependant le Congo reste un chantier où tout est à construire. Le Congo membre de L’OPEP mais où va l’argent de la vente du pétrole ? N’est pas une blague de mauvais goût !!!

  2. Loubaki dit :

    JEAN RICHARD BRUNO ITOUA possède deux comptes connus dans des banques étrangères : – Banco del Pacifico S.A ( Panama) : 30.000.000 ( Dollars)– Bancafe S.A ( Panama) : 4.000.000 ( Dollars).
    C’est le même bonhomme qui va faire la manche au FMI. Pasteur défroqué d’une Eglise de réveil et d’insomnie, ITOUA prêche à ses détestables compatriotes : « Souffrez que le PCT reste au pouvoir tant qu’on n’a pas fini notre programme de démolition. Continuez de boire l’eau douce avec des fourchettes (kania). » Richard est un pauvre type au sens littéral du terme. Pauvre gars et riche en hérésies et en anathèmes. Lénine avait vu juste : la religion est « l’opium du peuple » des dictateurs.

  3. kadou dit :

    https://www.youtube.com/watch?v=eoPEoUXHDxE

    LE PETROLE CONGOLAIS, DEVENU LA PROPRIETE D’UN GROUPE DES MAFIEUX DU CLAN AU POUVOIR.

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