Congolais, Indignez-vous ACTE 2: Samedi 17 Décembre 2011 – Journée nationale de l’indignation

Chers compatriotes,

Chaque jour de notre vie doit nous rappeler que Bruno Ossebi, A.G Matsoua, Moungounga Nkombo Nguila

et biens d’autres ont sacrifié leur vie pour des convictions et parce qu’ils ont refusé de courber l’échine

devant l’injustice, la compromission, l’aventure et la domestication des libertés.

Nous ne pouvons pas nous contenter de tirer le rideau et dire AMEN.

Le matin quand nous regardons le ciel, le soleil, la couleur et la pureté d’une fleur, entendons le son des

oiseaux; le soir quand nous écoutons le tic tac d’une pendule, regardons les étoiles, nous devons prendre

conscience que nous sommes les héritiers de ces illustres personnages et que nous avons l’obligation de

préserver et de défendre cet héritage.

Nous ne pouvons parvenir à cet objectif que si nous apprivoisons, comprenons et dépassons nos peurs.

La peur est donnée par la perspective de perdre quelque chose. Oui, sachez-le chers compatriotes, dans

toutes les épreuves que nous subirons, nous sortirons plus que vainqueurs; d’une part parce que Dieu et les

ancêtres sont avec nous et d’autre part parce que nous sommes du coté de la vérité.

Le pouvoir fait planer le risque d’une guerre en usant abusivement de l’expression «paix chèrement

acquise» pour nous enfermer dans cette logique de peur car c’est son seul fond de commerce.

Sachez-le une fois pour toute: la peur c’est toujours un film qu’on nous impose, qu’on se raconte, un

scénario psychique qui nous enferme dans une vision à sens unique du réel.

Si nous ne dépassons pas nos peurs, notre vie risque d’être une quête insatiable et illusoire; un rêve agité et

inachevé, un rêve effrayant et angoissant.

La peur de décevoir ou de faire de la peine est également très fréquente; on le tient de l’histoire de notre

pays. Elle entraîne une difficulté à dire non et une tendance à fuir les conflits qui risquent de réveiller un

vieux sentiment de culpabilité. Si nous voulons faire le break, nous devons être capables de dépasser cette

peur.

La peur d’échouer nous incite à reculer par crainte de montrer nos faiblesses ou de ne pas être à la hauteur;

on doit donc sans cesse aller de l’avant. Comme nous enseigne la loi de la croyance: Si nous croyons

positivement, nous recevrons positivement.

Pour éviter de se laisser habiter par un déferlement de pensées parasites, créons des espaces de discussion

(en nous basant de l’histoire récente du printemps arabe et du mouvement des indignés), mettons en place

des stratégies et partageons nos différentes expériences.

Si certains sont heureux de suivre aveuglément des leaders parce qu’en faisant ainsi ils n’ont pas à prendre

de décisions difficiles pas eux-mêmes, nous faisons clairement le choix de l’action.

Chers compatriotes, si nous voulons recréer un Congo nouveau, un et indivisible, un Congo où l’on ne

parlera plus en terme de Nord ou de Sud ou encore en terme d’ethnies, il nous faut vaincre nos ennemis

intimes, comprendre et intégrer ce que notre relation aux autres a éveillé comme pensées, comme

comportements. Cela suppose un temps de retrait, un espace pour la réflexion, entendre ce que l’on n’a pas

pris soin d’écouter, accepter de grandir et de mûrir.

La vie est riche de tout ce qui est nécessaire pour nous éclairer, mais nous ne prenons pas le temps

d’allumer la lumière nous enseignent les sages.

Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous. Que Dieu vous bénisse !

Le collectif 17-12 -¤¤¤- [email protected]

Collectif indignés Congo-Brazzaville (Facebook)

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