Affaire Marie Elisabeth Poaty Makaya contre Edgar Nguesso

Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya est une brave dame sans histoires qui travaille dur et gagne son pain à la sueur de son front, et surtout de la manière la plus honnête qui soit. Ancienne agent de l’ATC (Agence Transcongolaise de Communication), elle a dû quitter le Congo et son travail à l’ATC pour s’installer en France avec son mari Français, mais elle a toujours gardé des attaches avec son pays d’origine, le Congo. C’est justement pour garder des attaches avec le Congo qu’avant de partir en France, elle avait acheté en 1990 six (06) terrains de 2400 m2 situés en bord de mer, plus précisément en face de la plage de la Cote sauvage à Pointe-Noire. Mère de trois (03) enfants, c’est donc tout naturellement en bonne mère de famille, qu’elle a choisi d’attribué équitablement deux (02) terrains à chacun de ses enfants. Très prévoyante, elle s’était fait établir des titres fonciers sur l’ensemble de ses six terrains pour se mettre à l’abri de litiges éventuels et éviter les mauvaises surprises.

 

Mais seulement voilà, en 2006, elle reçoit un coup de fil de son gardien chargé de surveiller ses terrains. À sa grande surprise ce dernier lui apprend que ses terrains ont de nouveaux occupants. Une délégation venue de Brazzaville et composée des Commandants Brice Obami Itou et Fabrice Makaya ainsi que M. Jean Jacques Moi-Bayonne, revendique la propriété desdits terrains. Après avoir écouté le récit de son gardien, Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya qui se disait certainement s’être mise à l’abri et avoir formé une barrière protectrice pour éviter ce genre de mésaventures est complètement sonnée et tombe des nues. Bien décidée à ne pas se laisser faire, elle se rend alors sur place à Pointe-Noire munie de tous les documents y afférents, et là, elle apprends dans un premier temps que le nouvel occupant de ses terrains s’appelle Me Gaston Mbossa. Mais elle va très vite s’apercevoir que les terrains étaient acquis au nom de la SCI du Nord. Et c’est ainsi qu’après enquêtes, elle découvre que Me Gaston Mbossa n’est autre que le prête-nom de M. Edgard Nguesso, autrement dit, le neveu de Denis Sassou Nguesso. Elle découvre que M. Edgard Nguesso est le véritable propriétaire de cette Société Civile Immobilière, dénommée la SCI du Nord. Elle comprend alors qu’elle aura fort à faire pour récupérer ses terrains.

Effectivement elle avait vu juste. Et pour cause, malgré la présentation des titres fonciers authentifiés et autres documents justificatifs tels que les titres d’achats et les différents reçus des versements d’espèces portant la signature conforme du premier propriétaire, cela n’a pas dissuadé Me Gaston Mbossa de porter plainte contre elle. Fort de ses réseaux et de ses connections au sein de l’administration foncière où il compte de nombreux amis, qui avaient réussi à lui faire établir un faux titre foncier sur lesdits terrains, Me Gaston Mbossa était très sûr de son coup. Mais manque de pot pour lui, Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya a démontré devant le tribunal que le Magistrat Norbert Elenga qui était la principale couverture de Me Gaston Mbossa dans cette affaire n’est autre que celui-là même qui, des années auparavant, statuant en matière d’immatriculation foncière, sans opposition, avait signé et délivré le titre foncier qu’elle détient sur ces terrains qui font l’objet du litige qui l’oppose à son ami, Me Gaston Mbossa. Finalement Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya est parvenue donc à confondre Me Gaston Mbossa et son ami Norbert Elenga. Résultat : le tribunal a fini par donner raison à Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya dans cette affaire.

Mais ce qui est encore plus grave dans cette affaire c’est qu’après avoir perdu ce procès dont l’objet du litige portait sur deux des six terrains de Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya, M. Edgar Nguesso a décidé de s’accaparer des quatre autres terrains de la pauvre dame et il a même déjà rapidement entrepris les travaux de construction du mur de clôture. Pire, pour intimider la pauvre dame et la contraindre de lâcher prise, ses proches font maintenant courir un faux bruit en affirmant que la dame a insulté le Président. L’objectif étant bien entendu de contraindre cette pauvre dame à lui céder ses terrains contre son gré et à vil prix. Donc aujourd’hui tout porte à croire qu’il s’agit d’une habitude chez eux.

Fatiguée de multiplier les voyages sur Pointe-Noire, Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya s’est finalement résolue à lui céder une partie de ses terrains mais pas à n’importe quel prix. Persuadé, semble-t-il, d’être le véritable propriétaire de ces terrains, M. Edgard Nguesso aurait laissé entendre qu’il est prêt à faire un geste (de cœur) pour dédommager la dame à raison de 30 millions de francs CFA par terrain, tout simplement pour ne pas la léser car il est conscient de l’existence du phénomène de ventes de terrains à plusieurs acheteurs à la fois. Mais il refuse de reconnaître Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya comme la vraie propriétaire des terrains, ce qui, on l’aura compris, ne la placerait donc pas en position de lui imposer son prix. Mais la dame maintient sa position. Certes, elle reconnaît avoir acheté ces terrains au prix de 300 000 francs CFA le terrain à l’époque, mais entretemps ces terrains ont prix de la valeur. Elle demande donc 100 millions de francs CFA par terrain et elle est très claire, elle est disposée à céder une partie de ses terrains mais pas faire un cadeau. Selon elle, 100 millions de francs CFA c’est bien le prix du marché aujourd’hui sur cette zone et c’est donc non négociable ; c’est à prendre ou à laisser.

Selon nos informations, M. Edgard Nguesso veut à tout prix avoir ces terrains situés en bord de mer, en face de la plage très prisée de la Cote sauvage, car il compte y ériger un grand hôtel de luxe calqué sur le modèle d’un grand hôtel de Dakar. C’est pourquoi nous disons que, sans avoir l’air d’y toucher, Madame Marie Elisabeth Poaty Makaya s’attaque là à une véritable plaie du système mis en place par le clan Nguesso, système qui consiste à s’accaparer des terres partout ; ce qui fait aujourd’hui des membres de ce clan, les plus gros propriétaires et non moins les plus gros spoliateurs terriens de notre pays au détriment du peuple.

Bienvenu MABILEMONO

S.G. du M.U.D.C.

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