Plus d’une vingtaine de décès dus à l’épidémie de choléra a été nouvellement déploré sur l’ ensemble du territoire congolais qui fait face à cette épidémie depuis le mois de juin dernier, a-t-on appris samedi auprès de la direction générale de la santé.
« Sur 341 cas rapportés sur nos bulletin épidémiologiques, nous avons à déplorer une vingtaine de décès dont deux à Brazzaville et le reste dans l’ensemble du pays », a déclaré vendredi à la presse le directeur général de la Santé, Alexis Elira Dokekias.
Sur les 341 cas de choléra déjà enregistrés sur l’ensemble du territoire national, environ 164 cas se trouvent dans le département de la cuvette, principalement dans les localités de Mossaka et Loukolélas qui partagent une frontière commune avec la république démocratique du Congo; plus de 60 cas dans le département de la Likouala (liranga); une trentaine dans les plateaux (dans les localités de Makotipoko et Mpouya) et plus de trente des cas enregistrés à ce jour à Brazzaville.
Selon le directeur général de la santé, cette épidémie estt due à la proximité des frontières avec la RDC avec qui le Congo entretient des relations très étroites.
Depuis le mois de mars dernier, ce voisin le plus immédiat du Congo est traversé par l’épidémie de choléra avec des chiffres atteignant plus d’un millier de personnes le long de la rive du fleuve Congo.
« Il faut signaler que dans le reste du pays, à cause du mixage de la population des deux pays, les cas atteints et les décès concernent tant les ressortissants de Brazzaville que ceux de la Rdc au regard de la forte colonie des déplacés de ce pays à l’ extrême nord du Congo », a précisé Elira Dokekias.
Au Congo, malgré les mesures prises par les autorités sanitaires, l’épidémie du choléra n’a pu être endiguée.
Ces mesures ont consisté à faire la mobilisation de proximité, à renforcer les mesures d’hygiène, à mettre en place des signes de prise en charge des populations et à la surveillance sentinelle pour confirmer que les signes observés se rapportent au choléra.
Face à cette situation jugée préoccupante, les autorités sanitaires ont mis en place une politique de riposte qui porte déjà des fruits.
« Nous ne devons pas nous alarmer puisque que nous avons, depuis juin, élaboré une riposte contre l’épidémie », a rappelé le directeur général de la santé, ajoutant que « nous appelons les compatriotes à la vigilance pour renforcer les mesures de lutte contre cette épidémie « .
Pour renforcer cette riposte, le pays envisage de lancer au mois de septembre, en attendant de mobiliser les fonds nécessaires, une campagne de vaccination sur l’ensemble du territoire national.
BRAZZAVILLE, 27 août (Xinhua)