Congo : les médecins prescripteurs appelés à préserver la santé des personnes vivant avec le VIH

Le Réseau national des séropositifs du Congo (Rénapc) a appelé mercredi les médecins prescripteurs de la trithérapie des antirétroviraux (ARV) à mieux faire afin de préserver la santé des personnes vivant avec le VIH.

Cet appel a été lancé par la présidente du Réseau, Valéry Maba, qui a souhaité que les médecins prescripteurs puissent travailler de façon professionnelle en rendant disponibles les files actives à la Congolaise des médicaments essentiels et génériques (COMEG), pour éviter toute rupture des Antirétroviraux ainsi que des réactifs nécessaires pour les malades du VIH/sida.

Au cours d’une communication donnée à la suite de la mission de supervision du secrétariat exécutif permanent du Conseil national de lutte contre le sida (SEP/CNLS), sur la disponibilité des ARV et des réactifs, menée à Brazzaville ainsi qu’à l’intérieur du pays, Mme Maba a attiré l’attention des médecins prescripteurs à ce sujet, estimant que malgré les formations qu’ils ont reçues sur le suivi des personnes vivant avec le VIH, ils ne respectent pas ce qu’ils ont appris sur le terrain.

« Ils sont même incapables d’expliquer aux patients l’emploi de certaines molécules, les laissant dans un flou qui n’est pas normal », a-t-elle déploré. « Les personnes vivant avec le VIH, sont comme tout le monde, elles ne sont pas des cobayes, on doit aussi apprendre à les respecter », a-t-elle ajouté.

Elle a aussi recommandé aux pouvoirs publics l’allègement des mécanismes de décaissement des fonds destinés à l’achat des réactifs de dépistage et de traitement, en se fondant sur ce qui est fait pour le paludisme à travers l’étendue du territoire national, afin d’assouplir l’acquisition par les patients de ces médicaments.

« Les préfinancements de la COMEG ne peuvent pas couvrir tout le pays et nous sommes conscients que la COMEG ne gère que l’argent des ARV, elle ne gère pas l’argent de l’achat des réactifs », a fait remarquer la présidente du Rénapc.

A cet effet, elle a souligné la nécessité de mettre en place un réseau qui regroupe les médecins, la COMEG, le ministère de la santé, les institutions de prise en charge des personnes atteintes du VIH, la société civile et un représentant des personnes vivant avec cette pandémie dans la gestion des malades, pour améliorer le suivi de ces derniers.

Face à la psychose entretenue dans l’opinion publique sur une prétendue « rupture » des médicaments relatifs au traitement du VIH/Sida, Mme Maba a rassuré l’ensemble des patients que certaines molécules qui rentrent dans leur traitement sont désormais disponibles à la COMEG.

« La COMEG a pu aussi préfinancer l’achat des réactifs, seulement ceux-ci sont insuffisants pour couvrir toutes les personnes malades à travers le pays », a-t-elle indiqué, demandant ainsi au ministère de tutelle, qui gère les budgets concernant l’achat des réactifs, de pérenniser ses actions pour épargner aux patients d’éventuelles difficultés et tracasseries dans le suivi de leur traitement.

Par ailleurs, consciente de l’engagement du gouvernement, qui s’est investi énormément dans la prise en charge de qualité de toutes les personnes séropositives, et face à la complexité des mécanismes de prise en charge des patients, Mme Maba a appelé chaque acteur à la prise de ses responsabilités.

BRAZZAVILLE, 13 juillet (Xinhua)

 

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