Congo-Brazzaville: si ce n’est du terrorisme d’Etat…Par René Mavoungou Pambou

mavoungou pambouLe pouvoir au bout du fusil n’a jamais été aussi vrai que sous ce pouvoir kaki.

Au commencement était un crime crapuleux et ignoble suivi d’un bain de sang.

Forces de l’ordre et forces armées inféodées et aux ordres du pouvoir.

Achat compulsif d’arme de guerre qu’on retourne contre le peuple.

Frénétique crépitement d’armes automatiques fauchant d’innocentes vies.

Imprudemment amassées dans la populace, des armes de destruction massive.

Redoutables bombes dont la déflagration produit l’hécatombe.

Au mépris de la vie humaine, se fait la conquête et la confiscation du pouvoir.

Si ce n’est du terrorisme d’Etat…

Ces avions kimbambala qu’on fait voler, emportant à jamais des vies outre-tombe.

Ces avions akufa lobi qu’on autorise à voler au mépris de la loi.

Ces cercueils volants qui finissent leur vol sur des quartiers populaires.

Ces aéronefs d’un autre âge, reformés ailleurs, la corruption leur redonne vie ici.

Coucous voués à la casse sous d’autres cieux, ils ont l’agrément de la mafiature ici.

Des avions mués en engins de mort occasionnant une série noire.

L’omerta sublimée, le régime criminogène prospère sur le terreau du crime.

Boucheries, toujours des boucheries, encore des boucheries.

Si ce n’est du terrorisme d’Etat…

L’Etat policier qui tyrannise, opprime, réprime dans le sang,

Pour délit d’opinion, allégrement on embastille, on torture.

Brisées, dans la pénombre des geôles du pouvoir, de précieuses vies.

Hystérie guerrière quand tu nous tiens, difficile de s‘en remettre.

Peu rassurants sont des bruits de bottes du côté de Tsambitso.

La soldatesque, nervis, matons et autres sbires sont sur le pied de guerre.

Engeance funeste qui ne s’ébranle que pour écraser du petit peuple.

Carnages, toujours des carnages, encore des carnages.

Si ce n’est du terrorisme d’Etat…

Traumatisé, le peuple l’est, par de récurrents drames et macabres infortunes.

La psychose d’une mort précoce et violente envahit les esprits.

Terrorisé au quotidien le peuple se résigne, redoutant la fatalité.

La résignation pour survivre sous le périlleux Etat policier.

La force protectrice de l’Etat dévoyée par une terreur militaro-mafieuse.

Pouvoir n’ayant de force que par la loi de la force et non par la force de la loi.

Ici, la tranquillité des esprits, la paix des cœurs chèrement acquises, vantées.

Havre de paix avez-vous dit ou péril en la demeure sous ce pouvoir kaki?

René Mavoungou Pambou

Collectif Unis Pour le Congo

Secrétaire Chargé des questions éducatives et socio culturelles

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