« La réponse du président de la république à la demande des états généraux de la Nation de l’Opposition : SASSOU récidive et dit non ! » Par Prince Kitémo

COORDINATION CONGOLAISE DE LA SOCIETE CIVILE

&

DE LA JEUNESSE CHRETIENNE

kitémo prince(COCOSOC’JC)

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 Communiqué de presse

« La réponse du président de la république à la demande des états généraux de la Nation de l’Opposition : SASSOU récidive et dit non ! »

‘’Le chien aboie, la caravane passe’’, c’est ainsi que nous avons résumé la réponse de M. Denis SASSOU-NGUESSO – président de la république du Congo-Brazzaville – à la demande du « Collectif des partis de l’opposition signataire de la déclaration 17 août 2012 » réclamant l’organisation des Etats généraux de la Nation après la mascarade des élections législatives du 15 juillet 2012.

Comme on s’y attendait, et donc sans surprise, le président de la république, dans son message de vœux de nouvel an 2013, avait exprimé son refus à la convocation des états généraux de la Nation au Congo-Brazzaville. Pour justifier sa décision, il avait déclaré que ces états généraux de la Nation ressemblaient ‘’aux grandes messes politiciennes qui tournent en foire d’empoigne où sont démolis, sans recul, dans la passion et même dans l’irresponsabilité, les acquis obtenus patiemment au prix de la sueur et, parfois, du sang.’’

La CCSC’JC rebaptisée COCOSOC’JCs’indigneprofondément et rejette catégoriquement cette réponse en rappelant que notre organisation avait déjà anticipé cette décision en dénonçant « l’impréparation » et « l’absence de rapport de force » dans la démarche qui avait conduit l’Opposition congolaise à formuler cette demande.

Alors que M. Denis SASSOU-NGUESSO – à travers son message de vœux – s’est montré à nouveau incapable de résoudre les multiples problèmes auxquels le pays est confronté depuis sa prise de pouvoir par les armes suite au coup d’Etat du 15 octobre 1997, il est triste de constater que le dictateur président à « récidiver » dans son refus systématique du dialogue politique entre toutes les Forces vives de la Nation. Comme quoi, ‘’seuls les imbéciles ne changent pas d’avis’’, dit un proverbe populaire.

En effet, dans ce message qui n’est tout autre qu’un tissu de mensonges et d’autosatisfaction, on voit très bien que M. Denis SASSOU-NGUESSO n’apporte aucune réponse aux attentes de ses concitoyens comme le prouve les points suivants :

  • Rien n’avait été dit envers les famillescongolaisesfrappées par la misère et qui attendaient des mesures immédiates sur le pouvoir d’achat et les prix des biens de première nécessité trop élevés sur les marchés. Mais aussi, sur l’amélioration des conditions de vie en facilitant l’accès aux soins, au logement, à l’eau potable, à l’électricité et à la nourriture qui manquent cruellement dans tout le pays ;

  • Rien n’avait été dit à l’endroit des jeunes congolais touchés par le chômage chronique et qui espéraient des solutions concrètes sur la création d’emplois et l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pour leur épanouissement. Mais aussi, pour l’amélioration de leur compétitivité sur le marché du travail au niveau national et sous-régional ;

  • Rien n’avait été dit pour les paysans rongés par la pauvreté et qui attendaient des mesures urgentes sur l’allocation des ressources au monde rural permettant de faciliter l’acheminement et le stockage de leurs récoltes vers les marchés. Mais aussi, pour développer les campagnes de commercialisation, l’innovation paysanne et la protection contre les menaces de grandes sociétés multinationales ;

  • Rien n’avait été dit en direction des élèves et étudiants inquiets pour leur avenir et qui espéraient des décisions rapides sur l’amélioration de leurs conditions de formation et de vie, sur les dotations publiques en matériels pédagogiques. Mais aussi, sur les aides financières et les bourses d’étude ;

  • Rien n’avait été dit à l’égard des travailleurs confrontés à la baisse du pouvoir d’achat et qui demandaient des mesures immédiates pour la défense de l’emploi, la protection sociale, le renforcement des compétences techniques. Mais aussi, la revalorisation des salaires et la prise en compte de leur participation au processus décisionnel de gestion et de contrôle des entreprises ;

  • Rien n’avait été dit pour les entrepreneurs frappés par la crise économique et qui attendaient des décisions fortes sur la redynamisation de l’économie et l’augmentation des crédits permettant d’améliorer l’outil de production et l’exportation. Mais aussi, sur l’assainissement du climat des affaires en favorisant la simplification des procédures administratives, la lutte contre la corruption et la transparence dans l’attribution des marchés publics ;

  • Rien n’avait été dit à l’endroit des électeurs congolais en manque de démocratie véritable et qui souhaitaient des mesures importantes sur la fin des mascarades électorales empoisonne la vie politique depuis 1997 en mettant en place la reforme du système électoral et l’organisation consensuelle du processus électoral ;

  • Rien n’avait été dit envers les citoyens lambdas choqués par les événements dramatiques qu’ils ont connu durant ces dernières années et qui espéraient des mesures immédiates sur la sécurité publique et la protection civile contre les accidents ferroviaires et les inondations de pluies diluviennes. Mais aussi, contre les explosions de minutions dans les casernes et les crashs d’avions.

Or, depuis quelques jours, et comme si ce discours stérile à tout point de vue ne suffisait pas pour indigner le peuple congolais, certaines informations persistantes tel que le message de vœux de nouvel an du leader de l’ADN, nous annoncent que le clan au pouvoir s’apprêterait à organiser un énième dialogue politique avec l’Opposition congolaise qui serait élargi à d’autres participants venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays représentant la Société civile congolaise et des individualités. Ce dialogue élargi aurait pour but de créer les conditions de maintien au pouvoir du président actuel à la fin de son mandat même par le moyen, semblerait-il, d’une modification de la Constitution. Là aussi, M. Denis SASSOU-NGUESSO aurait tendance à « récidiver » dans ses manœuvres politiciennes qui consistent à déjouer les demandes d’un vrai dialogue nationale en organisant de mascarades de concertations politiques qui n’aboutissent à rien du tout.

C’est pourquoi, la COCOSOC’JC s’insurge contre ses manœuvres politiciennes et contre ce projet (si c’est vrai) en déclarant avec force « qu’il n’y a plus rien à attendre » de M. Denis SASSOU-NGUESSO après 28 ans de règne sans partage et qu’il devrait désormais s’attendre à une « contestation active » de la Société civile congolaise contre son régime. Une Société civile qui ne veut plus se laisser abuser ni par le pouvoir en place, ni par l’Opposition congolaise qui n’hésitera certainement pas à participer à cette nouvelle mascarade de dialogue politique. Et ce, malgré le fait qu’elle a déjà été trompée et abusée par le pouvoir en place lors des faux-dialogues précédents à savoir : le forum national de la réconciliation et la démocratie de 1998, la concertation citoyenne de 2009 et la concertation de d’Ewo de 2012.

Face au refus obstiné des autorités congolaises d’organiser une vraie Concertation Nationale Inclusive entre l’ensemble des Forces vives de la Nation afin de trouver des « solutions consensuelles » à la crise sans précédent que traverse le Congo-Brazzaville depuis la fin de la guerre du 5 juin 1997, il est temps d’adresser une sévère « mise en garde » à M. Denis SASSOU-NGUESSO en lui disant très clairement et fermement que :

  • « Ça suffit » ! parce que vous n’êtes pas le CONGO, par voie de conséquence, vous n’avez pas le droit de décider de tout, tout seul et pour tout le monde ;

  • « Ça suffit » ! parce que n’êtes pas le président de tous les congolais faute de légitimité valable puisque vous avez été « mal élu » avec seulement 15% de taux de participation (OCDH), c’est donc la grande majorité de 85% de la population qui vous a dit ‘’Non’’, nous citons : la rue vous a dit Non, le marché vous a dit Non, l’école vous a dit Non, la compagne vous a dit Non et l’âme de la république qui réside dans le Congo profond vous a aussi dit Non ! ;

  • « Ça suffit » ! parce que le Peuple congolais en a marre de votre pouvoir à cause des souffrances que vous lui infligez de façon injuste, puisque les congolaises et les congolais n’ont rien fait pour mériter ça ;

  • « Ça suffit » ! parce que ‘’ça fait trop longtemps que vous nous faites perdre le temps’’ dit l’artiste-musicien TIKEN JAH FAKOLY, c’est pourquoi vous ferez bien d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard ;

  • « Ça suffit » ! parce que vous ne pouvez pas continuer d’abuser d’un peuple martyr, et surtout vous ne pouvez pas continuer de ‘’tricher indéfiniment avec l’Histoire’’.

Par ces motifs, les responsables de COCOSOC’JC réunis en conseil extraordinaire le 31/01/2013 ont décidé d’agir solennellement en publiant ce présent communiqué afin de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les conséquences de l’intransigeance du clan au pouvoir :

  • Affirmant que la Concertation Nationale Inclusive est la seule et unique solution à la crise congolaise qui devra s’accomplir – de gré ou de force / avec ou sans – M. Denis SASSOU-NGUESSO parce que notre Peuple est« Souverain 1er » et par conséquent, il a droit de recourir à tous les moyens pour disposer par lui-même de son propre avenir ;

  • Appelant toutes les Forces vives de la Nation à poursuivre le travail de préparation de la Concertation Nationale Inclusive en ne ménageant aucun effort et en excluant aucun moyen pour y parvenir ;

  • Rejetant l’engagement public du Collectif des partis de l’opposition signataire de la déclaration du 17 août 2012 qui consiste, nous citons : ‘’à laisser l’actuel président de la République aller jusqu’au terme de son mandat en 2016’’ sachant qu’il refuse obstinément d’organiser une palabre nationale c’est-à-dire un dialogue sans exclusive afin de trouver des solutions consensuelles aux multiples problèmes du pays ;

  • Appelant le Peuple congolais notamment la Société civile congolaise à rester mobilisé(e) et déterminé(e) à poursuivre le combat pour la convocation de la Concertation Nationale Inclusive dans la paix, la concorde et l’unité nationale.

Que Dieu bénisse le Congo-B !

Vive la République !

Fait à Paris, le 01 février 2013

Pour la Coordination Congolaise de la Société Civile & de la Jeunesse Chrétienne (COCOSOC’JC)

Prince KITEMO, porte parole

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Une réponse à « La réponse du président de la république à la demande des états généraux de la Nation de l’Opposition : SASSOU récidive et dit non ! » Par Prince Kitémo

  1. J. NIGER dit :

    C’est juste, « Seuls les idiots ne changent pas d’idées. »

    Sassou a peur de finir ses derniers jours en prison pour abus de pouvoir, coup d’Etat et vol organisé.
    Incapable de trouver des solutions aux problèmes congolais, le despote de Mpila préfère affronter la colère du peuple souverain.

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