CONGO-B : SASSOU-NGUESSO SERAIT-IL UN PORTE MALHEUR POUR LES CONGOLAIS ?

UN POUVOIR PORTE-MALHEURS, UN POUVOIR MAUDIT AU CONGO BRAZZAVILLE !

Un millier de cas (et non de morts pour corriger le lapsus dans l’interview) de shigellose avec, officiellement, pas moins de vingt-trois décès, dans la troisième ville du Congo Brazzaville, Dolisie. C’est ce qui a servi de prétexte pour essayer de faire, refaire le tour d’horizon de l’actualité (nouvelle affaire de biens mal acquis par le fiston éternellement sulfureux et fantasmatique, validation de la concession d’une partie du Congo au Rwanda, validation du Congo à la dette, etc…), presque toujours angoissante et dramatique dans ce pays, gâté par la nature, mais sauvagement spolié par son élite, principalement son chef d’État qui y règne depuis bientôt quarante ans, avec son clan.

Pour ne prendre que le cas qui sert de prétexte, la shigellose, on s’accorde à dire que c’est la maladie de la pauvreté et de la misère, puisqu’elle est causée par une mauvaise alimentation à base d’eau contaminée par des bactéries. Une situation qui révèle l’état animal auquel reste réduite la majorité des Congolais, dont son dirigeant avait promis et martelé, au lendemain de sa reconquête barbare et sanglante du pouvoir en 1997, l’émergence du pays en 2025 ! Or, le Congo a le deuxième plus grand fleuve du monde après l’Amazonie, est la troisième puissance pétrolière de l’Afrique noire, avec quelques cinq millions d’habitants mais, paradoxalement, l’eau potable n’est toujours pas à la portée du plus grand nombre ! L’eau coule partout sauf dans les robinets ! La misère y est endémique selon toutes les institutions internationales habilitées, tandis que le clan dirigeant caracole, de façon chronique, dans le pillage massif et les scandales financiers et indécents, toujours médiatiquement répercutés au plan international, mais jamais sanctionnés localement !

De quoi se demander si ce pouvoir, illégalement et criminellement installé depuis quarante ans, qui dispose pourtant de suffisamment de ressources autant pour se goinfrer que pour satisfaire les besoins essentiels de la population et, partant même, pour y trouver les arguments les plus rationnels pour sa pérennité, mais qui n’en use pas, n’est pas… UN POUVOIR MAUDIT ! Puisque cela dure depuis quatre décennies…

Félix Bankounda-Mpélé

Diffusé le 29 juillet 2023, par www.congo-liberty.org

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7 réponses à CONGO-B : SASSOU-NGUESSO SERAIT-IL UN PORTE MALHEUR POUR LES CONGOLAIS ?

  1. ZULU BASSEMBA dit :

    Non ce pays est maudit! Non ce pays est maudit! s’exclamait l’un de mes profs de micro-économie car incapable d’expliquer le fossé qui existe entre l’abondance des ressources naturelles que regorgent notre sous sol et la paupérisation endémique qui sévit dans notre pays depuis des lustres. Quoi de plus plus normal de penser à une malédiction implacable.
    Aucun indice de développement humain, que de promesses non tenues et de slogans chimériques.
    Le pays se trouve entre les mains des <>,des esclaves minoritaires venus d’ailleurs ayant aucun sens d’humanisme ou <>.Pour eux, le développement de leur désormais pays d’accueil,n’est pas inscrit dans leur agenda des priorités. Mon ami Thomas le polonais, en voyant les torchères qui foisonnent en mer à Pointe-Noire, disait avec tout ça et vous êtes incapables de développer votre pays, les gens là (politiciens) abusent de vous. Pas des routes à Pointe-Noire, vos véhicules roulent sur des routes datant de l’antiquité.
    Et Mr Dan l’américain compléta en disant, donnez-moi seulement la gestion de ce pays, vous verrez si je vais pas le développer en un temps record. Tous les jours, les congolais sont tournés en dérision à cause des <> politiques comme le dirait Fella Kuti Anikulapo, le musician nigérian précurseur de l’Afrobeat. Zombie no de think unless you tell’em to think, zombie no go go unless you tell’em to go. Tell’em to go right ajara joro jara. Triste réalité mon Congo.

  2. LPambou Mkaya Mvoka dit :

    D’accord avec Félix Bankounda-Mpélé pour un modèle institutionnel de présidence collégiale

    Plus politiste, je me suis souvent opposé à mon compatriote Félix Bankounda, mais la connaissance intellectuelle et la neutralité axiologique à la Weber commandent quelques convergences entre lui et moi. Son analyse de la vie politique congolaise et ses contradictions éclaire la notion de pouvoir et la prédation rentière des ressources par les élites. Pour une sortie de crise politique, il y a sur la table plusieurs thèses, comme celle de la présidence et d’un vice-président, celle de la fédération et celle que Félix Bankounda propose, la présidence collégiale. Le modèle suisse de gouvernance évoqué par Félix Bankounda est assez intéressant car il met en évidence le mécanisme de présidence collégiale.

    La présidence collégiale est un type de gouvernance politique dans lequel un organe collectif partage les responsabilités de la présence, à la place d’une seule personne occupant le poste de présidence. La présidence collégiale ouvre une fenêtre vers un modèle de type fédéral. La présidence collégiale oblige plusieurs personnes à se répartir les fonctions et à prendre les décisions ensemble. La prise de décision apparait plus équilibrée, elle favorise la collégialité dans le processus de gouvernance et elle évite une concentration massive du pouvoir entre les mains d’une seule personne.

    Il reste à notre concitoyen constitutionaliste de réfléchir sur les modes opératoires de désignation par région ou par département, via un modèle électif dominé par un scrutin universel, sur la représentation des personnes éligibles à la présidence collégiale.

    On peut être opposé sur des grandes idées et réfléchir sur l’essentiel. C’est ce qui manque aux élites congolaises, plus préoccupées par leurs pouvoirs politiques et les rémunérations y afférentes.

    Merci cher compatriote Bankounda d’ouvrir cette fenêtre institutionnelle pour un renouveau politique et démocratique des idées au Congo en ce qui concerne la gestion de la chose politique.

  3. lpambou mkaya mvoka dit :

    lire partage les responsabilites de la presidence en lieu et place de partage des responsabilites de la presence
    cdlt

  4. Val de Nantes.. dit :

    C’est comme dirait Thomas d’Aquin , il faudrait chercher à concilier_  » la raison et la foi « .. C’est l’essence de la scolastique où la raison explique les raisons de la foi.
    Autrement dit,dans le cadre institutionnel post Sassou,il faut trouver le juste équilibre entre le modèle du type fédéral et collégial. Ce qui détermine cet équilibre , c’est l’appauvrissement des compétences institutionnelles dans les mains d’une seule personne..
    Mon @ Doyen lucien a bien dessiné l’architecture de l’idée de partage des compétences.

  5. Samba dia Moupata dit :

    cher frère Felix , voilà encore la preuve de la scission du Congo qui ne dit pas sans nom ! Sassou Denis aimerais garder le sud Congo sans population kongo , pour son pétrole, ses forêts et ses minerais qui lui permettent a payer ses fonctionnaires et ses miliciens Mbochi . C’est une bêtise de continuer a considérer ce fou mbochi comme président du congo .

  6. La Sentence dit :

    La course à l’importation de modèles étrangers relève de l’utopie, voire de la vanité. Ça se saurait si de tels modèles étaient la panacée ou la recette miracle. D’autant plus que rien n’empêche qu’un pouvoir fédéral ou collégial devienne inféodé au néo-colonialisme français et à l’impérialisme occidental (au même titre que l’était devenu le fameux « socialisme bantou ») selon la politique occidentale de diviser pour mieux régner au sein de ce pouvoir. Au-delà du modèle (quel qu’il soit), c’est plutôt également aux mécanismes permettant d’empêcher une telle inféodation qu’il faudra surtout réfléchir avant tout.

  7. Mâ Mpanzu dit :

    La course à l’importation de modèles étrangers relève de l’utopie, voire de la vanité. Ça se saurait si de tels modèles étaient la panacée ou la recette miracle. D’autant plus que rien n’empêche qu’un pouvoir fédéral ou collégial devienne inféodé au néo-colonialisme français et à l’impérialisme occidental (au même titre que l’était devenu le fameux « socialisme bantou ») selon la politique occidentale de diviser pour mieux régner au sein de ce pouvoir. Au-delà du modèle (quel qu’il soit), c’est plutôt également aux mécanismes permettant d’empêcher une telle inféodation qu’il faudra surtout réfléchir avant tout.

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