Congo-B: fin de la parodie du procès des explosions de Mpila et la relaxe du colonel Marcel Tsourou

explosion du 4 mars 2012

explosion du 4 mars 2012

Le procès sur l’affaire des explosions d’un dépôt de munitions le 4 mars 2012 à Brazzaville s’est achevé ce lundi 9 septembre. La catastrophe avait fait près 300 morts, 2 300 blessés et de nombreux sinistrés. Le colonel Marcel Ntsourou a été condamné à 5 ans de travaux forcés avec sursis. Un autre officier a écopé de 5 ans de réclusion. Le principal accusé a été condamné à 15 ans de travaux forcés, tandis que les 26 autres accusés ont été acquittés.

Avec notre correspondant à Brazzaville,

Les parents des victimes et ceux des accusés des explosions de Mpila du 4 mars 2012, qui ont pris d’assaut le palais de justice de Brazzaville dès le lever du jour, ce lundi 9 septembre, ont longtemps attendu le verdict, qui est finalement tombé en fin de journée.

Le président de la Cour criminelle, Maturin Bayi, n’a pas suivi le réquisitoire du procureur, qui avait, notamment, demandé l’acquittement pur et simple du colonel Marcel Nstourou, l’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité. Ce dernier est reconnu coupable de détention illégale d’armes de guerre. Il a été condamné à cinq ans de travaux forcés, avec sursis. Il a aussitôt recouvré la liberté, selon un de ses avocats.

15 ans de prison pour le caporal Kakome Kouvack

Le directeur général de l’équipement des forces armées congolaises, le colonel Germain Ickonga-Akindou, coupable de détournement de fonds publics destinés à la construction de soutes à munitions, a été condamné à cinq ans de réclusion. Le principal accusé, le caporal Blood Kakome Kouvack, accusé d’avoir mis volontairement le feu au camp de Mpila, écope de 15 ans de travaux forcés.

Trois autres accusés, tous des militaires, sont condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 200 000 F CFA chacun.

Les 26 autres accusés ont été purement et simplement acquittés. Toutes les parties au procès ont trois jours pour se pourvoir en cassation devant la Cour suprême.

« Les vrais responsables sont du côté de l’Etat »

Président de la Fondation Ebina et du Collectif des explosions du 4-Mars, Joe Washington Ebina se dit insatisfait de ce verdict. « Depuis toujours, nous avons précisé que le caporal Blood Kakome Kouvack était le bouc émissaire d’un régime qui n’avait pas fait son travail », insiste, au micro de RFI, ce porte-parole des victimes.

« Il faut rappeler que le 4 mars, après les explosions, le président de la République avait exprimé la responsabilité du gouvernement qui avait failli dans la construction des casernes », rappelle-t-il. Pour lui « les vrais responsables sont plutôt du côté de l’Etat ». D’ailleurs, note-t-il, au cours du procès, « la responsabilité de l’Etat a été évoquée, ce qui est fondamental pour les victimes, qui attendent une vraie réparation »

Par RFI

Source: http://www.rfi.fr/afrique/20130909-explosion-mpila-le-proces-est-termine

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11 réponses à Congo-B: fin de la parodie du procès des explosions de Mpila et la relaxe du colonel Marcel Tsourou

  1. NKOMBO dit :

    Le procès a laissé sur leur faim les nombreux congolais qui attendaient des peines plus lourdes et des coupables indiscutables. Le passage de certains caciques à la barre aura au moins prouvé que tous peuvent comparaitre.

  2. TONTON BASOLO dit :

    J’apprécie le bon déroulement de ce procès qui, contrairement aux attentes s’est déroulé avec quiétude et en toute impartialité.
    Mon plus grand souhait est qu’à l’avenir l’Etat puisse être très regardant et non n’négligeant sur des questions d’une sensibilité comme cette dernière a fin d’évider qu’un tel drame puisse se reproduire.

  3. PRO SASSOU dit :

    En fin les oiseaux de mauvaises augures cesseront de chanter NTSOUROU par ci NTSOUROU par là! le voila libre faites-en ce que vous voulez.

  4. NKOMBO dit :

    Il est plus que urgent que l’Etat soit de plus en plus regardant comme l’a dit un prédécesseur. Car l’Etat congolais paye souvent non pas pour son implication criminelle, mais souvent par négligence. C’était le cas dans l’affaire des disparus de Beach, c’est encore le cas aujourd’hui. Dans tous les cas, ce sont des paisibles citoyens qui perdent leur vie. L’anticipation et la rigueur à tous les niveaux doivent être la règle.

  5. Lousolo dit :

    Enfin, la fin de ce procès qui a fais couler beaucoup d’encre et de salive. Nous remercions la police et le parquet pour le professionnaliste.

  6. le fils du pays dit :

    Je crois que Le Jerry Rawlings Congolais ne tardera plus.Il y aura un nettoyage a fond.

  7. Lys dit :

    Maintenant qu’il est enfin libre, Sassou n’a qu’à lui donner son galant de général qu’il pleure depuis près d’une décennie.

  8. SANKARA dit :

    Lys@
    un galon de général n’est pas très galant en général. Mdr

  9. samba dit :

    un criminel nets pas criminel il faux regarde votre dos

  10. PCT dit :

    J’espère pour ce NTSOUROU qu’il a parla prie une bonne leçon comme quoi on peu pas se permettre de constituer un dépôt d’arme de guerre chez soi. Cela est une faute grave qui à mon avis méritait une répression plus sévère. A force d’amasser, s’il n’y avait pas eu perquisition, un incendie dans le genre du 4 mars pouvait se déclencher de sa résidence!

  11. le fils du pays dit :

    Tsourou est trahi comme Ontsou par Tsiba.Il aura certainement son grade de pacotille comme le reste de ses freres d’armes mais avec une longevite reduite pendant sa detention.Il doit se rappeler du cas Motando.Ainsi va le sort de tous les serviteurs de la fripouille d’edou grand pantin de l’empire francais au Congo

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