Au Congo de Sassou Nguesso, FMI doit cesser de rimer avec Faux, Malversations et Impostures

Bye-bye Christine Lagarde « qui ne peut rien me refuser ! ».

Welcome to Kritalina Georgieva, la nouvelle General Manager du Fonds Monétaire International. Grâce à ses deux prédécesseurs, français, et en bonne partie du fait de leurs légèretés dans le traitement du PPTE de 2010 et du dernier Plan de Sauvetage accordé à la dictature corruptrice congolaise en Juillet dernier, la France aura, semble-t-il, perdu définitivement, sa prépondérance à la tête de l’institution internationale. Toujours soutenir, surtout avec de l’argent d’autres Nations, un même Etat totalement gangréné par la corruption, a un prix fort ; il vient d’être payé avec la nomination de la candidate bulgare !

Le coup de balai n’a pas trop tardé. L’annonce est tombée le 13 décembre dernier. Le dossier du Congo-Brazzaville a été écarté de l’ordre du jour du conseil d’administration du Fonds monétaire international  prévu dans la semaine du 16 courant. L’instance financière a dit « vouloir laisser « plus de temps » aux autorités congolaises pour honorer les engagements pris en juillet dernier au moment où elle a conclu son accord avec le FMI. »

Ce report signifie d’abord que le versement des 48 millions de dollars attendus en janvier par Brazzaville n’aura pas lieu. Selon la mission d’évaluation qui avait été conduite  à Brazzaville par le FMI en novembre, les conditions n’étaient pas réunies. Finie la douce époque des Yaya Moussa, des rapports béats de contentement d’Alex Ségura, Washington exige de Brazzaville de respecter les engagements pris lors de l’accord de juillet dernier : notamment l’achèvement de la restructuration de sa dette commerciale extérieure (montant total toujours inconnu à ce-jour) et de mettre en œuvre les actions attendues en matière de lutte contre la corruption ; comme il en avait été convenu, avant la fin de 2019.

C’était bien mal connaître le Congo de Monsieur Denis Sassou Nguesso qui ne respecte pas la parole donnée. Le Chef de gang, qui fait office de Chef d’Etat, ne peut et ne pourra amputer son appareil mafieux de l’un de ses membres. Depuis bientôt deux décennies, ce sont les mêmes éléments incompétents et peu scrupuleux, souvent de sa famille, qui occupent tous les postes clefs des recettes, des dépenses et de la gestion calamiteuses des affaires de l’Etat.

Le Congo affirme poursuivre toujours ses négociations. Négociations avec plusieurs traders pétroliers notamment pour obtenir un rééchelonnement de la dette congolaise (prêts conclus avec la SNPC). Sans oublier l’audit de la dette du ministère des Travaux publics promis depuis des mois mais qui n’est toujours pas terminé.

Rendez-vous a donc été donné à la fin du premier trimestre 2020. Les 48 millions de dollars que le FMI devait décaisser en janvier resteront bloqués. A ceux-là, il faudra ajouter les 135 millions de dollars promis par la France en 2018 par le ministre des finances français, Bruno Le Maire.

Pour rappel, le 11 septembre dernier, toujours à Brazzaville, Calixte Nganongo avait reçu en audience une délégation de l’Agence française de développement (AFD), conduite par Pierre Grandjouan, Chef du Service Economique Régional pour l’Afrique Centrale, à la Direction Générale du Trésor français. Il avait alors déclaré : «L’appui budgétaire de 135 millions d’Euros (environ 88 milliards de F CFA), promis par la France au Congo, est en pleine phase technique pour sa mise en œuvre. Dès lors que le Congo avance dans ce dossier avec le FMI, la France honorera son engagement, au fur et à mesure, dans les trois ans qui viennent, à partir de la fin de l’année 2019. Cette aide se poursuivra en 2020 et 2021 ».

Paris aura du mal à se défausser de Washington ! Surtout si le FMI décide de mettre un terme à la mascarade des « missions » menées à Brazzaville [ 16 ou 17 on ne les compte plus] et claque définitivement la porte au nez des faussaires congolais comme ils le méritent depuis le tout début des discussions pour un plan de sauvetage. Il est vrai que la porte avait été un peu forcée par Michel Sapin, ministre des finances de François Hollande (Monsieur Référendum), sans une trop grande résistance de Madame Lagarde (« Christine ne peut rien me refuser ! »)

Il serait grand temps de mettre un terme au grand désordre provoqué par Messieurs Strauss-Kahn ex-FMI et Pigasse (Matthieu) ex-Lazard dans l’exercice, peu reluisant, de leur fonds de commerce congolais.  FMI au Congo ne doit plus signifier « Faux, Malversations et Impostures » ! Faux comme les faux rapports de 2008 à au moins 2017 !  Malversations avec la participation d’ex-cadres du Fonds dans des champs pétroliers congolais ; un deuxième (ex-cadre) aurait été dissimulé lors de l’attribution au 1^er janvier 2017 des  permis Ex PNGF à PERENCO, les autorités norvégiennes auraient été saisies récemment par nos habituels lanceurs d’alertes… Impostures des discussions sans fin avec des interlocuteurs véreux notoirement corrompus ; Gilbert Ondongo, toujours ministre d’Etat de l’Economie, impliqué dans l’affaire de corruption avec José Veiga, au Portugal, disqualifie à lui seul toute discussion avec ce gouvernement de mafieux.

La BAD, comme pour minorer l’effet d’annonce du FMI (Fonds Monétaire International), ce même 13 décembre vient d’annoncer un accord de prêt de 187 millions d’euros à la République mafieuse du Congo qui viendrait s’ajouter à un prêt de 73 millions d’euros décidé le 22 novembre dernier.

La signature de l’emprunteur (l’Etat du Congo) ne vaut plus le prix du stylo qui l’appose, c’est à croire qu’au siège de la Banque Africaine de Développement la prise de risque est totalement inconsidérée sauf si, pour ces 260 millions d’euros  (au total), elle avait reçu préalablement un aval d’une banque chinoise sur le trésor de guerre que les Nguesso-Bouya ont caché en Chine… !

Ce ne serait alors rien moins que du blanchiment !

Dans ces conditions, sauf à vouloir donner raison aux moqueurs  (Faux, Malversations et Impostures) le FMI n’aura d’autre choix que de claquer définitivement la porte aux aigrefins pour tenter de retrouver son honneur perdu !

La Rédaction

Diffusé le 16 décembre 2019, par www.congo-liberty.org