Affaire MAPAKOU: LES PREUVES DU TRIBALISME. Par Robert POATY PANGOU

joseph mapakou

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Depuis l’interrogation publique sur ce que cache l’emprisonnement de Joseph Mapakou [1] et la mise à nu des détails du plan pour l’écarter [2], Il ne fait plus aucun doute que l’affaire de l’Observatoire Anticorruption (oac) est un montage qui a permis de jeter en prison Joseph Mapakou et ses collaborateurs devenus gênants, aussitôt après l’effacement de l’essentielle la dette publique congolaise via acquisition de l’initiative ppte.

Les faux mandats et documents comptables accusateurs, fabriqués de toutes pièces et sortis de la présidence même de Denis Sassou Nguesso avec pour messager Gabriel Bopaka, ont confirmé le caractère politique, ethnique et stratégique de la machination.

Les preuves du Tribalisme se sont également révélées avec le remplacement instantané de Joseph Mapakou, par Emmanuel Ollita Odongo  secondé par Félix Andzono, à l’occasion d’une postiche d’assemblée supervisée par Gabriel Bopaka.

Accusé aussi faussement de corruption, avec Joseph Mapakou, le sénateur André Ikongo Logan, vice président élu de l’oac, ne se présentera pas devant la justice de son pays et encore moins ne dormira en prison (tant mieux pour lui). André Obami Itou et le sénat pct ayant mis leur véto sur la levée de son immunité. Preuve flagrante que même dans ces rangs, personne ne croit à cette pseudo-affaire.

Sauf naïveté, Joseph Mapakou qui s’est fait jeter en prison par Jean Aive Allakoua, n’a probablement pas compris assez tôt qu’il était cerné.

Allégations de corruption

Les insuffisances de dotation publique, les exécutions partielles de décaissement de fonds, les blocages de soldes budgétaires déjà engagés et les suspensions injustifiées d’engagements budgétaires, ont été simplement des moyens planifiés d’asphyxie de l’efficacité de l’oac.

Du vrai-faux litige né de la mauvaise exécution du marché de réhabilitation du siège de l’oac, il s’est clairement révélé être une tentative d’implication de Joseph Mapakou dans une malversation via un entrepreneur véreux (Bienvenue Oyombi). Pourtant, les détails décrits dans le rapport de conciliation, établit sous le contrôle de la Gestapo locale (dgst), ont explicitement mis hors de cause Joseph Mapakou et son institution.

La publication par André Ikongo Logan de document transactionnel avec les établissements Juliette, pour l’acquisition d’équipement en matériel roulant de l’oac, a fini par faire tomber les allégations éhontées de corruption à l’encontre du bureau dirigé avec Joseph Mapakou. Pourtant ce dernier et ses collègues sont jusqu’ici en détention arbitraire prolongée.

La découverte spontanée de preuves d’accusation fabriquées de toutes pièces et introduites dans les bureaux du président de l’oac et de la directrice comptable et financière, apparaît être forcément en lien avec le flagrant délit d’intrusion dans ces bureaux, par ailleurs sous scellés, de Jonas Amboulou (neveux Félix Andzono) et du fils Bopaka.

Remplacement instantané de J. Mapakou

Aussitôt après l’incarcération de Joseph Mapakou dans les geôles du régime, Emmanuel OllitaOdongo et Félix Andzono, porté par Gabriel Bopaka, ont été mis en orbite à la tête de l’institution en usant de coup de force : méthode classique de Denis Sassou Nguesso pour la conquête du pouvoir politique depuis mars 1977. Et le vice-président élu, évincé, n’a pas dit autre chose : « C’est une espèce de coup d’Etat, ce qui se passe, aujourd’hui. Ils ont cassé la porte de la salle des conférences et ils ne remplissent pas la condition des deux-tiers [pour tenir une AG ; ndlr]» (sic).

Le coup tribaliste sur Joseph Mapakou se clarifie avec les propos d’Emmanuel OllitaOdongo nommé à la tête de l’institution et qui, comme pour avouer implicitement “mission accomplie“, déclare :

«Ce n’est pas un coup d’Etat! Le combat à mener, je crois que, dans un premier temps, les gens se sont divisés, il faut ramener la famille de l’Observatoire anti-corruption ensemble.

Nous devons travailler ensemble. C’est une situation très sensible, c’est l’image du pays qui est en jeu. Nous sommes appelés à faire un travail de fond.

Nous ne laisserons personne au bord, pour bien mener le combat et arriver aux résultats attendus.

Mais, j’ai, en effet, des pouvoirs limités. Je suis là juste pour gérer les affaires courantes, en attendant la sortie du décret que nous attendons depuis un temps» (Sic).

Les propos ont le mérite de la clarté, la concision et la précision. En effet, les personnes n’appartenant pas à la famille et prévues à être laisser au bord, le sont effectivement déjà. Ces personnes croupissent dans les geôles et ne reviendront plus jamais. Mission d’éloignement des indésirables accomplie donc. La famille, co-ethnique, restante peut ainsi se rassembler et à Denis Sassou Nguesso de parachever l’œuvre par un décret de nomination, prévu et attendu depuis un temps !

La prison et l’« injustice » exclusivement pour Mapakou & collaborateurs

Pour orner la mélodie et donner une forme à la détention arbitraire prolongée dont sont victimes Joseph Mapakou et ses collaborateurs, Denis Sassou Nguesso a instruis d’une procédure judiciaire de façade à leur encontre. Et fidèle à sa tradition de procès d’élimination (politique et physique) de ses ennemis de l’intérieur depuis 1977, il y a des raisons à craindre pour la vie de Joseph Mapakou et ses collaborateurs. Son origine Kongo en étant un motif supplémentaire.

Entre temps, le premier acte judiciaire de demande de levée de l’immunité parlementaire du sénateur Ikongo-Logan, vice-président élu de l’oac également accusé de corruption, s’est vu opposer une fin de non recevoir par ses collègues du pct le 30 Août 2013. André Obami Itou s’est ainsi acquitté de son légitime devoir de protection de son frère.

Depuis bientôt quatre (4) mois, les enfants Kongo peuvent ainsi continuer à croupir en prison, après avoir accomplis le travail qui leur était assignés avant de les écarter.

Dans ces conditions et au regard des noms qui l’entourent, qui pourra continuer de nier l’effet du Tribalisme dans “l’affaire Mapakou“ ?

Par Honorable Robert POATY PANGOU

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3 réponses à Affaire MAPAKOU: LES PREUVES DU TRIBALISME. Par Robert POATY PANGOU

  1. Mon frère Robert , merci de dénoncer le caractère très tribaliste du régime dictatorial d’Oyo!, comment comprendre que Mr logan et BOPAKA se promènent à Brazzaville sans être inquiète , pendant MAPAKOU reste en prison parce que sudiste ?

  2. MONIMAMBU dit :

    FRANCHEMENT, SUR LA FORME, RPP DÉNONCER LE TRIBALISME, C’EST L’HOPITAL QUI SE MOQUE DE LA CHARITÉ.

    DÉPLOYER DES MOYENS DISPROPORTIONNES POUR DÉFENDRE UNE PERSONNE DU FAIT QUE L’ON EST DU MÊME MILIEU, ALORS QU’ON RESTE INDIFFÉRENT, SINON ON RENVOIE LES AUTRES A LEURS ORIGINES EN D’AUTRES CIRCONSTANCES, C’EST PIRE QUE LE TRIBALISME.

    RPP N’EST PAS UN MODÈLE EN TERMES DE DÉNONCIATION DES DÉRIVES A CONNOTATION TRIBALE.

    SI JE DEVAIS FAIRE RÉFÉRENCE A UN MODÈLE EN TERME DE DÉFENSE DE DROITS DE PERSONNES DANS UN ENVIRONNEMENT HOSTILE, JE VERRAI PLUTÔT LES AVOCATS CONGOLAIS EXERÇANT DANS DES CONDITIONS IMPOSSIBLES A BRAZZAVILLE, AINSI QUE TOUS CEUX QUI LES ACCOMPAGNENT.

    LE RESTE, C’EST DE L’AFFICHAGE.

    COMME DISENT LES MALINKES: « POUR GUIDER SON TROUPEAU, LE BERGER A BESOIN D’UN SEUL BÂTON ».

  3. Dieudos Eyoka dit :

    Mapakou avait commis la grave faute d’accepter la nomination à un poste aussi sensible avec pour adjoint direct un individu comme Bopaka.
    Il était évident que ce bandit de grand chemin toujours en habit de clown était dans la place pour le piéger lorsque Sassou l’aura décidé !

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