A TOI PARFAIT, MON CHER PETIT FRÈRE. Par Jean-Vital Kolelas Kouka

La perversion du monde a pris une fois de plus le dessus sur le bon sens, la morale, le droit et la justice. Tu comprendras donc, petit frère, pourquoi je n’ai pu t’accompagner à ta demeure provisoire qui est celle du Bourget. J’ai juste voulu être en harmonie avec ma conscience. Notre ardent désir était de dignifier ta mémoire jetée en dérision avant de te conduire à ta dernière demeure. Pourtant légitime soit-elle notre démarche, mais que de calomnies avions-nous pas reçues des mercenaires de la parole vêtus en peau d’agneau. La situation sanitaire mondiale ne m’avait pas permis de me trouver sur place à Brazzaville à tes côtés, petit frère, au moment où ce drame s’est produit. Combien de fois, petit frère, mon vol d’Air France avait-il été reporté pour finir par devenir désuète. La vengeance ne fait pas partie de l’éducation chrétienne que nous avions reçue de nos parents. Donc chercher à savoir proprement ce qui s’est passé et qui aurait causé le décès d’un parent si cher, pour pouvoir ensuite faire notre deuil convenablement, n’est pas un crime de lèse-majesté. J’espère être encore de ce monde, le jour que nous allons te conduire à Kinkala, chez toi où au cours d’une de nos nombreuses causeries, tu m’avais fait la confidence de ton désir de t’y reposer en paix. Ce jour-là, nous pourrons t’offrir des obsèques à la hauteur de ton sacrifice.

Guy, c’est ainsi que nous t’appelions lorsque tu étais enfant. Mon très cher petit frère, que d’images inoubliables de notre vie commune que je ne cesse de revisiter dans mes souvenirs enfouis dans ma mémoire. Mes larmes sont intarissables petit frère, toutes mes nuits sont agitées depuis que tu es parti, cauchemardesques. Nos dernières conversations, chaque jour, tout au long de la campagne électorale continuent à bourdonner dans mes oreilles. Je continue de refuser à y croire. Je suis révolté contre moi-même, contre la nature humaine.

Parfait, nous avions vécu une enfance difficile après le départ de Papa en 1964 dans son premier exil. Nous fréquentions tous les deux l’école primaire Armée du Salut de Moungali. J’étais au cm1 et toi au cp1. Je me souviens encore que chaque matin, tu pleurais avant de te mettre sur le chemin de l’école. C’était une façon à toi de demander quelques pièces de monnaie à notre dévouée maman pour t’acheter les “pains beurrés” et les “beignets ”chez les vendeurs qui peuplaient les environs de notre école. Et comme d’habitude, j’allais secouer mon petit trésor – à l’époque – fait en bois où j’y mettais mon épargne, pour en sortir quelques pièces de monnaie. Je t’essuyais les larmes qui perlaient sur tes joues et nous allions à l’école. Nous habitions la rue Franceville que traverse la bouillante Avenue de la Paix, à un jet de pierre de la maison de commerce qu’on appelait la « bonbonnière » qui appartenait à monsieur Félix Kanoukounou dit « Démolayi », et donc nous marchions environ trente-cinq minutes pour atteindre notre école. Ce parcours quotidien nous obligeait à traverser l’avenue, très sollicitée par les véhicules, des Trois Martyrs, au niveau du rond-point de Moungali. Je te prenais la main et nous enjambions l’espace goudronné, en toute sécurité.

La nuit, nous faisions nos devoirs ensemble. Je t’exerçais à la lecture et aux calculs sous notre lampe luciole – à pétrole – dont nous étions obligés de couvrir avec du papier blanc transparent le trou qui se trouvait dans le verre. Pratiquement tous les jours lorsque nous rentrions à midi de l’école, maman n’était pas toujours à la maison, elle se trouvait au marché de Moungali vendre ses maniocs. Le temps de déposer juste nos cartables dans la maison et nous prenions le chemin du marché tous deux larmoyants, nous avions nos estomacs dans les talons. Dès que les amies de maman nous apercevaient sur la place du marché, elles lançaient aussitôt : « ah les soldats de Jacqueline sont arrivés ». Maman avait déjà apprêté son petit marché car notre présence était devenue une habitude, elle rangeait sa marchandise  et nous voilà sur la route de la maison.

Après le retour de Papa de son exil, en septembre 1968, nous avions regagné notre maison de Bacongo après un bref séjour au quartier Ouenzé. Nous nous sommes séparés d’école, maintenant, je fréquentais le lycée Chaminade et toi l’école primaire Kongo dia Moukouba de Makélékélé. Tu étais mon petit frère et aussi mon petit ami, nous avions toujours dormi dans le même lit pendant toute notre enfance. Tu te souviens de notre chambre de la maison de Bacongo avec ses deux lits accolés où nous dormions enlacés toi, moi, Mermans, Pelma (décédé), Landry, Maixent et Juste. C’est ainsi que nous vivions jadis dans l’amour profond, la modestie, si proches et solidaires devant l’adversité de la nature. Mais hélas!

Tu aimais beaucoup me suivre partout où je me rendais. Nous allions souvent regarder les matchs de football au stade de la Révolution actuellement débaptisé stade Alphonse Massamba-Débat. Nous étions tous les deux grands fans de l’équipe diables-noirs « Nsakala ». Tu te souviens de notre oncle paternel « Tata MBombo » (décédé) et de notre grand frère « Ya Bonal » (décédé), ils étaient tous deux portiers au stade et nous garantissaient notre accès dans l’enceinte de l’illustre monument. Que d’engueulades avions-nous eues de la part du premier avant d’avoir droit d’y entrer. Pour lui, il fallait que l’on privilégie les études au football. C’était une façon à lui de participer à notre éducation. Nous le comprenons bien, mais l’amour que nous avions pour le football était plus fort que tout, c’est  ainsi que nous récidivions chaque  dimanche.

Un jour, avec un ami nous avions décidé de faire une partie de pêche, à la ligne, aux Cataractes du Djoué et toi tu nous suivais derrière sans nous en rendre compte. C’est mon ami qui, en jetant un coup d’œil derrière, va se rendre compte du fait accompli car nous étions pratiquement sur les lieux.

Au cours de cette partie de pêche, on avait frôlé l’irréparable car tu avais glissé sur l’une des nombreuses pierres qui couvrent les Cataractes du Djoué. Heureusement pour nous, d’un réflexe inédit, mon ami avait réussi à saisir ta main. Je transpirais de frayeur et nous avions mis fin à notre partie de pêche.

Nous sommes juste restés quelques mois avec Papa et en novembre 1969, il est arrêté, puis condamné à mort et déporté dans la région de la Sangha plus précisément à la prison de Ouesso pour y purger sa peine. Et c’est à côté de notre chère maman que nous avions mené, une fois de plus, le combat pour la survie. Je te revois encore entrain d’aider maman à verser l’huile de palme du fût de 200 litres dans les marmites et ensuite dans les bouteilles pour être destinées à la vente au marché Total de Bacongo, actuel Bernard Kolélas. Nous nous étions mis, au four et au moulin, pour relever ce défi de la survie et coexister ces faits avec nos études.

Tu étais très attaché à tes chers parents, docile, serviable. Te souviens-tu quand nous sommes allés au village de maman, à Matingou Ma Mvouri, pour une fête, et contre toute attente tu nous as confié ton désir d’y rester avec les oncles pour les vacances. Et le lendemain lorsque nous nous apprêtions avec maman de rentrer sur Brazzaville, tu avais simulé un mal de nez. C’était la ruse que tu avais trouvée pour attirer l’attention de maman afin que tu viennes avec nous, et tu avais réussi ton coup.

Te souviens-tu lorsque les services de sécurité sont venus arrêtés Papa à la maison dans des conditions traumatisantes pour la famille. Le lendemain pendant que nous étions encore dans la stupeur, tu as eu l’initiative et le courage, très tôt le matin, d’apporter la serviette et autres produits de soins chez Papa à la Direction Générale de la Surveillance du Territoire où il était censé se trouver.

Parfait, tu as fait un cursus scolaire parfait. Tu étais un garçon brillant à l’école, tes matières favorites étaient les sciences physiques, et, entre autres, le français. Tu excellais dans ces deux matières que sont les sciences  physiques  et  le français.

Au lycée, ton roman préféré était L’étrange destin de Wangrin d’Amadou Hampâté Bâ. Après l’obtention de ton baccalauréat série C, je t’ai fait orienter en sciences économiques car je ne voulais pas que tu perdes ton côté littéraire. Et tu ne m’as pas dit non, toi qui tenais à faire la faculté des sciences, tu avais pleinement confiance en moi – mon frater fidei – car j’étais ton guide,  ton mentor dans tes études.

Après l’obtention de ta licence en sciences économiques à l’université Marien NGouabi, je me trouvais déjà à Bordeaux, en France, pour mes études supérieures. Je t’ai pris deux pré-inscriptions à Besançon et à Limoges en maitrise des sciences économiques, tu avais fait le choix d’aller à l’université de Besançon parce que des collègues y allaient aussi. L’année suivante, une fois ta maitrise en poche, tu as pris une inscription à l’université de Dijon pour la préparation du diplôme d’études approfondies en sciences économiques.

Après l’obtention de ton diplôme d’études approfondies en économie, tu es resté à Dijon pour préparer ta thèse de Doctorat en sciences économiques, mention Économie industrielle. Parallèlement, tu suivais les cours à l’université de Mulhouse pour la préparation et l’obtention du diplôme d’études supérieures en gestion des transports internationaux.

Ta thèse de doctorat dirigée par le Professeur Jean Magnan de Bornier portait sur un sujet classique « la firme et les alternatives stratégiques : intégration verticale – contrat de long terme, intégration verticale – marché ». Je me souviens que je t’avais rendu visite dans ta belle ville de Dijon sous un temps de neige. Je vivais la neige pour la première fois car dans ma ville de Bordeaux, la tombée de la neige était événementielle. Nous avions dormi dans ton petit lit de la cité universitaire. Tu m’avais fait visiter la ville et tu m’as présenté à tes collègues dont certains comme Hilarion et Théodore qui sont aussi devenus depuis des petits frères pour moi. Très attaché en amitié, tu as aidé le premier à devenir enseignant à l’Université Marien NGouabi. C’est aussi dans cette ville de Bourgogne que tu as rencontré, Euphrasia, celle qui sera la maman de Eric, Gloria et Victoria, nos chers enfants.

Quand je suis venu en séjour d’études d’une année dans la ville de Caen, tu m’as rendu la pareille en me visitant dans cette ville de Normandie. Nous avions dormi pendant tout ton séjour dans mon petit lit de la cité universitaire de Lébisey. A cette occasion, nous avions visité les sites historiques et touristiques de la région, tu avais  beaucoup  aimé.

Durant les années de préparation de ta thèse, tu as exercé une carrière d’enseignant dans les différents établissements de l’académie de Dijon et à la Chambre de commerce et d’industrie de Val d’Oise/Yvelines.

Une fois ton doctorat unique en poche, ton ardent désir c’était de prospérer dans la Recherche en économie comme te l’avait avisé ton Directeur de thèse le jour de ta soutenance. Mais tu avais choisi finalement de répondre à l’appel de notre père qui voulait te voir à ses côtés lorsque qu’il deviendra le deuxième Maire élu de Brazzaville après l’Abbé Fulbert  Youlou.

Tu as toujours été le plus courageux, je me souviens qu’en 1977, à la mort du Président Marien NGouabi, et quand des soldats sont venus chercher Papa à la maison, pourtant très jeune, tu voulais en découdre avec eux.   Aussi je me souviens de ton courage dont tu avais fait preuve pendant les événements du 5 juin 1997.

D’abord tu faisais partie du petit groupe de trois personnes qui était parti en pleins crépitements de balles récupérer à leur domicile de Poto-poto le couple  Létembet – Ambily,  en grande incommodité.

Ensuite quelques mois après, je m’étais retrouvé coincé à Pointe-Noire avec d’autres compatriotes et tu nous y avais rejoint en provenance de Kinshasa, je ne sais par quel moyen. Et nous apprenions ensemble que Brazzaville était tombé sous la pression des troupes angolaises. Et les forces républicaines étaient en difficulté et qu’il fallait les venir en aide. Au milieu de tous ces officiers de l’armée congolaise qui s’étaient réfugiés à Pointe-Noire et ceux qui y résidaient, tu avais accepté de monter seul à bord d’un avion pour Brazzaville le lendemain matin. Malheureusement, c’est ce matin que Pointe-Noire à son tour fut envahi par les troupes de l’armée angolaise. Je fus fortement médusé par cette marque de bravoure dont tu avais fait étalage dans ces circonstances très difficiles pour notre pays. Si bien que je ne fus pas surpris lorsque tu m’as partagé tes ambitions en politique dans le but de fortifier le mouvement démocratique au Congo. Papa me disait toujours que le renouveau démocratique au Congo était son “ bébé”. Et c’est pour ce ‘’ bébé’’ que tu as sacrifié ta vie petit frère.

Quand tu m’as informé pour la première fois de ta décision de te lancer dans cette présidentielle de 2021, nous étions en plein repas autour de la table chez toi à la Glacière. Tu m’as dit Aȋné comme tu aimais m’appeler affectueusement : “Ceci sera mon dernier combat, si je tombe, occupez-vous des enfants!” Quelle parole prémonitoire. On en a reparlé à la veille du dépôt des dossiers de candidature. J’ai essayé de t’en dissuader car je mesurais la dimension des risques que tu prenais en te portant candidat à cette présidentielle. Je t’ai présenté les éléments qui pouvaient sous-tendre la dangerosité de la situation. Mais tout ce décor ainsi planté ne t’a pas fait reculer.

Au contraire, tu m’as expliqué qu’il ne fallait pas croiser les bras, tu m’as fait la confidence d’une approche physique liée à ta candidature mais à laquelle tu n’as pas répondu. Que tu avais fait de nombreuses propositions constructives pour ce pays mais qui sont restées lettres mortes. Et qu’il ne fallait pas que le Congo ressemble “comme une non-assistance à personne en danger”, la postérité ne nous le pardonnera pas me disais-tu. Tu m’as donc convaincu sur la justesse de ta démarche qui était non violente mais pacifique, de nature à consolider l’unité nationale et à résoudre les nombreux problèmes qui minent notre cher et beau pays. Tu m’as parlé avec passion de ton projet de société, on en a discuté. J’ai vu en toi l’homme qui était bien préparé à relever les défis qui se posent à la société congolaise, déterminé, audacieux, rassurant, tu esquissais des solutions à tous les problèmes que rencontre notre pays. Tu as parcouru à pied avec tes petits moyens une grande partie du territoire de notre pays, le mieux que tu pouvais faire tenant compte des bâtons dans les roues placées, ci et là, pour partager ton Plan Parfait pour le redressement du Congo et expliquer ta vision du développement économique et social. Ce plan porteur qui a suscité l’engouement et l’adhésion d’une large partie des populations congolaises. Hélas! quel énorme gâchis après un tel investissement intellectuel personnel pour ton peuple, ton cher et beau pays que tu as tant aimé.

Petit frère, je suis dévasté et te pleure chaque jour. J’ai des larmes chaque fois que je parle avec nos enfants que tu nous as laissés. C’est très pénible comme situation, lorsque je sais qu‘iI y’a juste quelques mois, je t’ai accueilli au Royaume-Uni, et nous avions ensemble avec les enfants et leur maman assister à la graduation de notre chère Victoria, pour son diplôme de Bachelor en Marketing. Tu étais si heureux de retrouver les enfants, et nous l’étions tous pour ce séjour en famille. Et aujourd’hui comme un éclair de tonnerre, tu disparais. C’est insoutenable. Petit frère, tu es désormais rentré dans le Panthéon des Héros de la Démocratie, des illustres noms qui auront marqué positivement l’histoire politique non seulement du Congo mais aussi de l’Afrique et voire du monde.

Un grand penseur déclarait que : « tous les morts n’avaient pas la même signification » dixit Franklin Boukaka, dans sa chanson Les Immortels.  « Quand on avait à cœur les intérêts du peuple, les souffrances de la grande majorité du peuple, mourir pour lui, c’est donner à sa mort toute la signification ». Petit frère, je ne ferais pas d’autres commentaires sur ces lignes qui sont claires. Car elles résument fidèlement ce qu’a été ta vie sur cette terre des hommes.

Petit frère, tu vas beaucoup nous manquer. Tu vas beaucoup manquer à tout ce peuple, ces jeunes enfants, ces jeunes gens, ces jeunes filles, ces mamans, ces pères qui ont cru en ton message d’espoir.

Un proverbe africain dit je cite : « Qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement ». C’est pour te dire, mon cher petit frère, que tu auras vécu pleinement sur cette terre des hommes. Parce que tu auras planté un arbre prolifique qui se reproduira par bourgeons. Ton parcours politique, l’enthousiasme et les espoirs que tu auras soulevés auprès des populations seront gravés dans la mémoire collective. J’émets ici le souhait qu’un jour ces faits soient enseignés dans les livres d’histoire de l’Afrique et leurs connaissances se perpétuer de manière infinie.

Ton départ est une perte incommensurable, c’est un livre d’espoir, de courage et  d’abnégation qui  se  referme, une histoire inachevée.

Tu laisses un vide dans les cœurs inconsolables de ceux que tu as consolé, de ceux qui t’ont chansonné, aimé, adulé…Tu as été au Congo l’homme politique à qui l’on a composé le plus de chansons sociopolitiques.

Que Dieu t’accueille dans son Royaume de lumière petit frère. Paix à ton âme et que la terre te soit légère!

Ton grand frère qui ne t’oubliera jamais.

Jean  Vital  Fructueux   Kolélas- Kouka

Diffusé le 21 janvier 2022, par www.congo-liberty.org

Hommage de Jean Vital Kolelas à son frère et combattant Parfait Kolelas (In Causa Nostrae Laetitiae !)

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18 réponses à A TOI PARFAIT, MON CHER PETIT FRÈRE. Par Jean-Vital Kolelas Kouka

  1. SASSOUFIT,DÉGAGE dit :

    Que son âme repose en paix

  2. Samba dia Moupata dit :

    Je compatis à la douleur de Vital Kolélas Kouka qui pleure son petit frère ! Mais jusqu’à quand allons nous laisser cet assassin Mbochi Sassou Dénis exterminés les nôtres . Car ce dernier à commercer depuis Mars 77 jusqu’au génocide en cours dans le pool . La partie sud kongo devient une colonie Mbochi ! Sassou Dénis a placer Ndenguet et Obara pour Brazzaville , Olléssongo et Okiba à pointe -noire qui sèment la terreur et font disparaître nos compatriotes kongos comme au Beach de Brazzaville ! Le Congo est un faux pays , il redeviendra un pays , sans les Mbochis au Sud Kongo .

  3. Mathieu Bakima Baliele dit :

    Quel bel hommage!

  4. Rufin Loufouma dit :

    Très bel hommage tien a dire paix à son âme

  5. Anonyme dit :

    RIP ya pako nous te pleurons

  6. Ounas Jean-Paul dit :

    Je suis effondré, ulcéré et même révolté. Courage à toi grand frère. Ce qui est sûr, personne, mais vraiment personne ne restera sur cette terre. Pako est juste parti avant eux, avant nous tous car au finish, nous partirons tous un jour. Alors pourquoi se vouloir le mal ?

  7. Kimbembe Dia Kimbembe Jacob dit :

    Mes respects ancien Vital. Courage kulutu

  8. Joseph Ouabari Mariotti dit :

    Repose en paix, Parfait.
    L’ ancien Ministre du Congo Brazzaville, Président de l’UDH-YUKI, M. Guy Brice Parfait Kolelas a été porté en terre, le 21 janvier 2022, au Cimetière du Bourget, en région parisienne.
    L’ inhumation du Ministre Guy Brice Parfait Kolelas s’est déroulée dans un contexte de forte mésentente au sein de sa famille.
    Mésentente entre deux camps. D’une part, Mme Nathalie Kolelas, soutenue par certains parents du Ministre. De l’autre, des enfants du Ministre, appuyés par quelques autres membres de la famille.
    Les conditions et la date de la disparition du Ministre Guy Brice Parfait Kolelas ainsi que la nécessité de primer le respect de la dépouille du disparu qui a été conservée près de 9 mois à l’Institut Médico Légal de Paris constituent les points de la discorde. Selon que l’on se place dans l’un ou l’autre camp.
    Malgré le délibéré du Tribunal d’Aubervilliers qui a autorisé l’enterrement, une des parties a campé sur ses positions de refus de l’inhumation, au motif qu’aucune lumière n’a été apportée à ses questionnements.
    Pour avoir connu le Ministre Guy Brice Parfait Kolelas, je regrette que les obsèques de cette illustre figure de la politique congolaise interviennent dans ces circonstances de mesintelligence à l’intérieur de sa parenté.
    Candidat aux élections présidentielles congolaises du 21 mars 2021, M. Guy Brice Parfait Kolelas représentait un espoir réel pour son Parti l’UDH-YUKI , ses militants et pour des Congolais qui croyaient en ses capacités de changer le Congo, une fois élu, Président de la République.
    Les partisans de Guy Brice Parfait Kolelas ne tarissaient pas d’éloges sur lui. Ils tablaient sur des qualités qui en faisaient une pièce clé de la nouvelle alternative au Congo.
    Pour ses fidèles, Guy Brice Parfait Kolelas commandait par l’exemple. Un critère qui n’est pas donné à la plupart des dirigeants qui regardent de très haut leurs concitoyens. Ce à quoi s’ajoutait son sens d’écoute élevé qui l’approchait de sa base.
    Le mérite de Guy Brice Parfait Kolelas d’être un leader vivace, avisé et modeste, était connu. Il possédait la connaissance, la compréhension et la sagesse. Il ne désespèrait pas des événements. D’où son mérite d’avoir réussi, contre vents et marée, à rassembler, au sein de l’UDH-YUKI, un électorat MCDDI, bien fracturé par des divisions internes.
    De par nos traditions et coutumes congolaises, les deuils et les malheurs, dans les groupes sociaux, sont des occasions d’apaisement, de dépassement et de réconciliation, au nom de la survie des fondamentaux de la famille, de sa dignité, de son honneur et de sa survie.
    C’est ce qui a manqué aux lignées des Kolelas issues du Président Bernard Kolelas.
    Reposant désormais à l’éternel infini, le Ministre Guy Brice Parfait Kolelas laisse un grand vide parmi les siens et dans les rangs des militants de son Parti l’UDH-YUKI. Tout en gardant une place dans le cœur de ceux-ci.
    Même si le Ministre Guy Brice Parfait Kolelas n’est plus physiquement présent parmi ces derniers, il va sans dire que l’esprit du Ministre veillera toujours sur eux. Leurs milieux seront des lieux où soufflera cet esprit qui tirera leurs âmes de leur léthargie et les baignera de la magie de sa force de mobilisation dont il a donné la preuve au dernier meeting de l’UDH-YUKI, au Stade Marchand, à Brazzaville, pendant qu’il était souffrant à la Clinique Securex.
    Comme je l’ai signifié, dès la disparition du Ministre Guy Brice Parfait Kolelas, je partage la peine de sa famille et celle des militants de l’UDH-Yuki, dans la dure épreuve qu’ils traversent.
    Puisse le Ciel les soutenir et les aider à se procurer, au fond d’eux, la force de surmonter la douleur et le chagrin qui ne les quitteront pas de sitôt.
    La décès de Guy Brice Parfait Kolelas est, par ailleurs, une perte immense pour l’univers UDH-Yuki. Et rien n’est plus affligeant et déroutant pour des militants d’un Parti que de perdre leur dirigeant, surtout de la dimension de Guy Brice Parfait Kolelas.
    A nouveau, qu’ils trouvent ici, l’expression de mes plus sincères condoléances dans ce terrible tourment.
    Repose en paix, Parfait.
    De toi, survivra, à jamais, en moi, l’épopée de notre très périlleux chemin d’exil commun, le 16 octobre 1997, en territoire du Congo Kinshasa. Tu étais en compagnie du Président Bernard Kolelas et du Professeur Jean Pierre Makouta Mboukou, à l’époque, mon collègue enseignant à l’Université Marien Ngouabi.
    Toi et moi, nous évoquions cette péripétie, le 22 août 2015, dans le salon de ta résidence de la Glacière, à Brazzaville.
    C’était la dernière fois que je te voyais.
    Une image qui, à ces instants, me fait remonter les larmes aux yeux.
    Parfait,
    La mort, par ton décès, demeure, une fois de plus, le mystère inexplicable dont aucune expérience n’a convaincu les hommes.
    Repose en paix.
    Jamais, la Nation congolaise ne t’oubliera.
    Encore moins le Congo éternel.
    Ouabari Mariotti
    Paris 22 janvier 2022

  9. Anonyme dit :

    Si vous aviez que tous les cadres politiques du pool assassinés ou tués l’ont quasiment tous été par le trahison des propres fils du pool.

  10. Kina-Oumans Tokomas dit :

    Très émouvant comme hommage. Je suis toujours convaincu que vous êtes une famille assez particulière.
    Que les tintin qui se sont accaparés de votre histoire trouvent ici la preuve d’amour d’un frère aîné pour son cher cadet.
    Courage à toi grand frère.

  11. Val de Nantes. dit :

    Félicitations à notre frangin @Mingwa , pour le retour de la liberté numérique qui emmerde le pouvoir de ceux ne le méritent pas …
    Oui ,le combat digital à ceci de particulier qu’il frappe les consciences perdues par l’attirait irrésistible de la reine monétaire. .
    C’est un moustique qui dérange le sommeil des voleurs des voix congolaises , c’est le revers de la médaille patriotique qui impacte la tranquillité temporelle de ces voyous de la république…
    Le Congo de Demain reconnaîtra ses dignes fils .. Chaque chose a une finitude ;le pouvoir de Brazza n’y échappera point .

  12. Val de Nantes. dit :

    À la famille kolelas ,mes sincères condoléances .
    J’en profiterai pour dire à ceux qui envisagent ce rêve dangereux ,celui de devenir président de la république ,de revoir leur plan de carrière politique…
    La présidence de la république est un plaisir superficiel qui essaie d’étancher un désir inextinguible de diriger des animaux politiques et raisonnables que sont les congolais …
    De nos jours , c’est une illusion d’optique ,car l’influence de la sphère numérique vous laisse peu de réunir toutes les qualités requises pour gouverner tout un pays …
    Cependant, votre qualité de manager politique se conçoit. dans la gestion optimale d’une région . Le levithian Hobbesien , c’est à dire l’Etat central est un monstre dont on ne maîtrise guère les pulsions….

  13. Val de Nantes. dit :

    Lire .vous laisse peu de chance de réunir

  14. Val de Nantes. dit :

    Pendant que deux.pays , comme le Ghana et le Rwanda ,filent vers le développement économique concret ,le Congo s’enfonce ,pour la seule raison de conservation de pouvoir , dans les ténèbres d’Hadès…
    Le Congo joue en national , alors que plusieurs pays ,hier malades , ont franchi le Rubicon de la pauvreté pour titiller le plafond de la modernité économique et sociale.
    L’invisibilité volontaire du Congo participe de cette inique stratégie , celle d’y faire régner la terreur et l’appauvrissement d’un peuple , qui échappe au radar des organismes de défense des droits humains…
    Comment concevoir la liberté d’expression et économique , si la seule critique sur une décision publique provoque des crises d’angoisse existentielle à ceux qui se prétendent dirigeants du Congo ?
    Comment comprendre qu’un pays ne veuille pas entendre la voix de la raison pour construire un Congo associant toutes les diverses énergies qui coulent dans ses veines ?
    Quel avenir pour le Congo ,si ce n’est , celui de la « guerre. de chacun contre chacun  » théorisée par Hobbes ,tant les ingrédients d’une guerre civile y sont présents ?.
    L’idée de domestication de tout un pays est un cassus belli pour l’existence de ce dernier , car le pays ,de par son essence , est ,de ce fait , neutre …
    Seuls les congolais appartiennent à ce pays ,mais le Congo n’appartient à personne ..
    Cette indifférenciation caractéristique de notre appartenance à notre pays devrait ramener à la raison.
    Nul n’en peut faire un bijou familial ,car elle dérive d’une conception pathologique ….

  15. Val de Nantes. dit :

    Pour nous soigner de ces crimes politiques ,il nous faut nous débarrasser de ces pensées oniriques , qui font des congolais ,par magie ,des présidents virtuels de la république du Congo.
    Ce rêve est symptomatique de notre impensé institutionnel propagateur des idées délirantes au sujet de la fonction présidentielle.
    Oui, venons en , c’est ce foutu machin , qui est la cause occasionnelle ,selon Nicolas Malebranche ,de nos malheurs. Car ,seul Dieu est cause de tout…
    Donc , c’est l’homme congolais qui est le responsable de son propre malheur ,du fait d’une illusion maléfique d’épouser les effets de l’hubris.
    Leibniz nous en aurait blâmé en invoquant Dieu , car dans sa théodicée ,ce dernier tente de laver le divin de tous les maux qui frappent l’humain…
    Donc vous aurez compris que nos souffrances sont le fait de nos idées qui ne cadrent avec l’idéal de bâtir une nation qui louerait l’ataraxie …
    Élaborer des institutions qui nihilisent votre vie terrestre est une véritable inconséquence mentale…
    Y aurait il un plaisir à gouverner ou à présider un pays ?
    Voilà ,la question dont la réponse est purement subjective .Or la subjectivité est un soi en soi , autrement dit une pensée individuelle , comme dirait Descartes « : cogito cogitatum « …

  16. Val de Nantes. dit :

    La mort de Pako illustre notre défaillance intellectuelle éprouvée au sortir de la conférence nationale…
    Nous aurions dû tuer la bête immonde :la fonction présidentielle …
    Le Congo est relégué aux oubliettes de l’économie pour prioriser un monstre institutionnel , qui anéantit les vies des Congolais : Pako ,tsourou ,etc ,j’en passe .
    Aristote ,dans sa volonté d’en finir avec la chaîne des causes ,il a fallu qu’il en arrive à la cause première ou au premier moteur immobile…(métaphysique Aristotélicienne).
    Pour le cas du Congo ,il va falloir mettre fin à cette série des crimes politiques ou morts politiques .
    La cause première est notre incapacité intellectuelle d’adapter nos institutions aux réalités mentales , ethnico – sociologues et surtout économiques.
    C’est cette fine intelligence qui nous manque pour mettre notre pays à l’abri des tyrannies ..
    Qui connait qui ,pour oser faire confiance à qui que ce soit ?.
    Ce questionnement est capital dans la conception de nos futures institutions ,car il est le déterminisme fondamental de l’existence aussi bien du Congo que de ses habitants..
    Aujourd’hui ,nous croulons sous la dictature , parceque hier , nous n’avons pas pu avoir le courage d’orienter notre pays vers des alternatives à cette fonction présidentielle .Nous en savions plus sur le caractère anxiogène de cette fonction , depuis la mort de Ngouabi et autres ,mais qu’avions nous pondu ,au sortir de la conférence nationale ? le même modèle .. Bernard de Chartes avait ,sous forme ,de Gloire aux anciens , » nous les nains ,juchés sur les épaules des géants ,devons voir plus loin qu’eux « .
    Effectivement, notre génération a l’impératif devoir de faire mieux que les anciens politiciens ,ce qui a pour conséquences intellectuelles ,de contester le magistère institutionnel dont se drapent les juristes de notre pays..
    Il faudrait descendre la conception de nos institutions du ciel ….Et que nul n’en revendique la prescience…

  17. Val de Nantes. dit :

    La mort de Pako illustre notre défaillance intellectuelle éprouvée au sortir de la conférence nationale…
    Nous aurions dû tuer la bête immonde :la fonction présidentielle .
    Le Congo est relégué aux oubliettes de l’économie pour prioriser un monstre institutionnel , qui anéantit les vies des Congolais : Pako ,tsourou ,etc ,j’en passe .
    Aristote ,dans sa volonté d’en finir avec la chaîne des causes ,il a fallu qu’il en arrive à la cause première ou au premier moteur immobile…(métaphysique Aristotélicienne).
    Pour le cas du Congo ,il va falloir mettre fin à cette série des crimes politiques ou morts politiques .
    La cause première est notre incapacité intellectuelle d’adapter nos institutions aux réalités mentales , ethnico – sociologues et surtout économiques.
    C’est cette fine intelligence qui nous manque pour mettre notre pays à l’abri des tyrannies ..
    Qui connait qui ,pour oser faire confiance à qui que ce soit ?.
    Ce questionnement est capital dans la conception de nos futures institutions ,car il est le déterminisme fondamental de l’existence aussi bien du Congo que de ses habitants..
    Aujourd’hui ,nous croulons sous la dictature , parceque hier , nous n’avons pas pu avoir le courage d’orienter notre pays vers des alternatives à cette fonction présidentielle .Nous en savions plus sur le caractère anxiogène de cette fonction , depuis la mort de Ngouabi et autres ,mais qu’avions nous pondu ,au sortir de la conférence nationale ? le même modèle .. Bernard de Chartes avait ,sous forme ,de Gloire aux anciens , » nous les nains ,juchés sur les épaules des géants ,devons voir plus loin qu’eux « .
    Effectivement, notre génération a l’impératif devoir de faire mieux que les anciens politiciens ,ce qui a pour conséquences intellectuelles ,de contester le magistère institutionnel dont se drapent les juristes de notre pays..
    Il faudrait descendre la conception de nos institutions du ciel ….Et que nul n’en revendique la prescience…

  18. Val de Nantes. dit :

    Lire ;venons en au sujet …

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