Ton dernier souffle a produit de puissants sanglots
Déchirant d’un trait les fibres de nos cœurs sans repos
Comme un tonnerre d’après minuit qui éclatait sur le toit
Emportant notre sûr abri et l’espoir vivant de notre foi
Tu es parti en nous laissant ton dernier message
Avec ta voix de vaillant combattant à la fin de ton âge
Lorsque nos regards rivés et accrochés sur tes paroles
Nous étions subjugués d’assister à l’adieu de ton envol
Ce message testamentaire depuis ton lit de douleurs marquera pour une éternité
Les peuples d’Afrique et du monde épris de paix, de justice et de liberté
Car l’histoire reconnaîtra ta place de martyr dans le concert des Nations
Pour avoir sacrifié ta vie pour la défense de la démocratie avec conviction
Ô cher frère de la Nation, scolarisé et instruit comme un bel élu
Les empreintes de tes pas de l’école primaire de l’Armée du Salut
Résonnent encore dans la poussière de celle de Kongo-dia-Moukouba
Avant de poursuivre ta marche au CEG d’Etoumbi aux côtés de notre papa
Ô digne fils de notre chère patrie, après ton retour à Brazzaville
Où sous mon admiration et la volonté de nos chers parents
Tu fréquentais avec vivacité et assiduité le CEG Raphaël Bouboutou
À quelques encablures de la maison paternelle et de l’entrée de Bacongo
Après l’obtention de ton diplôme, des études collégiales à la clé
Tu t’offrais joyeusement la grande entrée du lycée Savorgnan de Brazza
Où tu goûtais avec fierté aux premières orientations de ta scolarité
Savourant avec appétit la série scientifique comme un bon repas
Parfait, avec ton parfait cursus universitaire depuis Marien Ngouabi
Jusqu’en France dans la ville du grand Victor Hugo à Besançon
Ta soif d’apprendre jusqu’à Mulhouse dans la ville d’Alfred Dreyfus
Fût sanctionné par un doctorat dans la ville de Gustave Eiffel à Dijon.
Parfait, nos pensées, nos chants et nos pleurs t’accompagnent à ta dernière demeure
Tu as vécu et vivra dans nos cœurs à travers le legs de ton combat qui nous murmure
Tes paroles de chevet comme un hymne devant résonner dans notre conscience
Pour l’avenir de nos enfants, l’avenir de notre beau pays le Congo dans sa mouvance
Cher combattant de la politique congolaise, trop tôt parti à la croisée des chemins
Voilà qu’en ce mois de mars, tu y associais comme de nombreux autres ton destin
Passe à travers l’arche mémorable et trouve ta place auprès des pères de la nation
Comme un bon fils qui a laissé à ses compatriotes l’expression de sa belle exhortation
Dans l’éternel regret de ta chère âme
Repose en paix dans la terre des Hommes
In Causa Nostrae Laetitiae !
(Dans la cause de notre joie)
Jean Vital Fructueux Kolélas-Kouka, ton grand frère qui ne t’oubliera jamais
Diffusé le 01 avril 2021, par www.congo-liberty.org
trop douloureux pour moi qui t’ai voté ce 21mars… je ne pouvais que verser des larmes! vraiment triste!
Un très beau poème. Pour nous bisontins qui t’avons connu généreux, nous perdons un frère, un ami et sans doute un futur président. Ton combat politique ne fût pas toujours compris tant il emboîta le pas à celui de ton père aux alliances variables et pas toujours recommandables. J’ai le regret de n’être pas venu te saluer lors de mes derniers séjours à Brazzaville. Et oui, s’opposer et critiquer de loin semblent toujours faciles, mais sur le terrain, c’est une vraie sinécure. Tu l’as encore prouvé lors de ton dernier combat politique. Puissent nos aïeux t’accueillir en digne fils épris de justice et de paix et qu’ensemble vous veniez aider le pays à (ré)écrire son histoire. Car la lutte continue.