Sassou Nguesso pourra-t-il rester le grand maître du temps et de la destinée ? Par Rigobert OSSEBI

sassou-kolelas fils

sassou-kolelas fils

La gestation se poursuivait longue et impénétrable ;  jusque-là, seulement accompagnée par des suppliques de pseudos sages curieusement accoutrés ou par des déclarations parfois solennelles, parfois enflammées, des habituels griots patentés.

Longtemps énigmatique comme un autre Sphinx, Denis Sassou Nguesso calquait sa posture sur celle du dieu grec Chronos qui personnifie le Temps et la Destinée. Bras croisés, passivement et patiemment maître du temps ou armé de ses symboles, le sablier et la longue faux, il veut encore de ses immenses ailes noires ceindre notre pays tout entier jusque dans le futur lointain de sa destinée ; continuité naturelle de la « dictatuerie » qu’il nous a imposée  !

Comme toujours , il a laissé à autrui le soin de nous faire croire à une déclaration capitale. Il n’a pas daigné s’adresser directement « à son peuple ». Il ne saurait s’abaisser à le faire. Le rôle échut cette fois  au souteneur Firmin Ayessa, grand-père de quelques-uns de ses innombrables rejetons, de lâcher un mot, un seul, destiné à mettre toute la classe politique congolaise en ébullition : « consultations » !

« Consultations », le mot est dit, écrit, inscrit, lancé, numérisé, tweeté, projeté auprès des états-majors des partis, dans les tuyaux de l’internet et des réseaux sociaux. Aubaine pour certains, piège grossier et « piège-à-cons » pour tous les autres ; mais surtout piège-à-Con-golais, bien sûr ! L’homme de toutes les con-spirations, con-jurations, de tous les com-plots et con-flits veut nous con-vaincre, con-dottiere de l’Alima aventurier sans scrupule,  de le laisser sans discon-tinuer nous  con-duire encore vingt ans en con-sentant  à sa modification de la Cons-titution !

Cons-titution, autre mot qui a fait couler beaucoup d’encre et emballer les esprits des plus simples aux plus érudits. Pas seulement au Congo, mais également sur tout le con-tinent. La fièvre cons-titutionnelle, en même temps que celle d’Ebola, s’apprêtaient à nous faire subir d’indicibles ravages. Si la fièvre hémorragique est en bonne voie d’éradication, celle qui participe de la volonté d’un maintien à tout prix à la tête d’un Etat montre quelques résistances. La raison principale en est, surtout au Con-go-Brazzaville, que les opposants à toute modification de la Cons-titution entrent sciemment ou incons-ciemment dans le piège-à-cons tendu par le tyran manipulateur. La Cons-titution ne sera pas seulement bafouée à l’occasion éventuelle d’une prochaine modification ; dès le premier jour de son application elle a été maltraitée, trahie, piétinée et cocufiée ! Comme jamais dans aucun autre pays au monde…

bokamba yangouma-sassou

bokamba yangouma-sassou

Alors à quoi bon discuter avec celui qui avait fait le serment de la protéger et de la respecter ? Tout le monde sait qu’il ne respecte rien ni personne ! En trahissant la Cons-titution, à sa première heure, c’est le peuple con-golais tout entier qu’il a trahi tout comme son serment. Devant ce président parjure multi-récidiviste, tyran de la pire espèce, bien plus chef de gang que père de la nation, certains ne pourraient qu’être tentés de parodier à l’excès la citation, sur la culture, attribuée à Hermann Göring : « Quand j’entends le mot Cons-titution, je sors mon révolver ! »

Depuis l’assassinat de Marien N’Gouabi, en mars 1977, soit 38 années, le tyran de l’Alima n’a jamais véritablement relâché son emprise sur nous, sur notre pays mais surtout et avant tout sur nos richesses…

Notre pays a-t-il avancé durant tout ce temps ?  Il faudrait être fou pour répondre par l’affirmative, ou bien faire partie du tout petit clan des prédateurs pour qui la Cons-titution de 2002, dernier verrou tactique, doit absolument sauter. Il s’agit, pour lui, d’un obstacle ultime pour conserver la gestion du coffre-fort con-golais ; miraculeux trésor qui se remplit au fur et à mesure  qu’on le vide. Les larcins futurs ne sont pas les seuls à protéger, il faut également sécuriser les magots accumulés au cours de trois décennies de vols illimités. Impossible de voir à Brazzaville ou à Pointe Noire une construction, un bien ou une entreprise de valeur qui n’appartienne pas aux Sassou ou aux Nguesso.

Le pays tout entier, en plus du pouvoir politique, a été placé sous leur coupe réglée : tout leur appartient !

Il serait également aisé de dresser une liste non-exhaustive de dossiers scandaleux qui, dans tout autre pays raisonnablement dirigé, auraient conduit à une démission ou à une chute du pouvoir en place : SNPC, CORAF, Trésor Public, Saint Tropez, Biens Mal Acquis, GUNVOR, ORION, Asperbras, Aéroport d’Ollombo, Tchambitcho, Cotrade Asia, Asperbas, Rémy Ayayos, Marc Emmanuelli, Ndenguet, Disparus du Beach, Triplex Neuilly Edgar Nguesso, Lucien Ebata, 4 mars 2012, Kimongo, Sphinx, AOGC, malnutrition, extrême pauvreté, manque de soins, saleté environnante, hôtels particuliers Neuilly, Paris, SOCOFRAN, Philia SA, José Veiga, Amwame, SOCOTRAM, déforestation, le clan des Mapapa, les Grands-Travaux, Jean-Jacques Bouya etc., etc… Sans oublier Likouala SA (1) Mais au Con-go, il n’en a rien été puisque le ridicule et le délit financier n’y tuent pas !

Alors tout à chacun, s’il le souhaite, peut continuer à s’égosiller ou à user sa plume sur la Con-stitution. Il n’en reste pas moins que l’intérêt véritable du débat se situe moins dans le maintien au pouvoir que dans la con-servation de la cagnotte monumentale qui en découle. Chaque jour elle se remplit du précieux liquide noir et visqueux. Denis Sassou Nguesso est devenu un des hommes les plus riches au monde. Il est prêt à tout pour conserver ce statut. Et ses amis dans les compagnies pétrolières feront tout pour l’y aider aussi !

La crainte est grande de voir le pays s’enfoncer dans le chaos total comme ce fut déjà le cas en 1997. Sassou Nguesso, le parjure, avait alors fait un autre serment : « Plus jamais ça ! » Plus jamais le chaos pour le Congo…

Comme Chronos, le dieu grec qui avait choisi de nommer son premier fils Chaos, Sassou Nguesso pourra-t-il rester indéfiniment le maître du temps et de la destinée au Congo au risque de le plonger encore une fois dans le chaos, qu’il a déjà lui-même enfanté ?

Nous sommes au début d’un 21ème siècle qui n’a plus rien à voir avec la mythologie antique, ni le monde parallèle de nos ancêtres. Notre dictatueur, né dans un petit village de pêcheurs, ferait bien de revenir à la réalité pendant qu’il est encore temps et pendant qu’il peut encore réellement peser sur sa destinée et sur celle de tous les siens…

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 26 mai 2015 , par www.congo-liberty.org

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6 réponses à Sassou Nguesso pourra-t-il rester le grand maître du temps et de la destinée ? Par Rigobert OSSEBI

  1. SASSOUFIT,DEGAGE dit :

    Non ce fou ne peut pas rester indéfiniment le maitre du temps et à la destinée de notre pays.Nous devons donc mettre fin a cette dictature qui a deja sacrifier plusieurs générations.
    Ce fou est un obstacle pour le développement pour notre pays.
    Nous voulons de la liberté,la démocratie,la santé pour tous,l’éducation pour nos enfants,de l’eau potable et de l’électricité pour tous.J’ai vraiment de la haine pour tout le mal qu’il fait subir a notre peuple,le jour de sa déchéance,lui et sa bande doivent etre livrer dans une cage aux lions devant le peuple CONGOLAIS

    Tous ensemble,SASSOUFIT,DEGAGE

  2. OMBORI dit :

    Mon sieur « OSSEBI » vous savez que Sassou n’aime pas être mis le dos au mur. Il gagne le temps pour imposer les élections présidentielles à ses conditions. Il faut savoir lire.
    Regardez le calendrier. … QUAND ALLEZ VOUS REFAIRE LE RÉFÉRENDUM ?

  3. Paix au général serviteur des crimes du monstre de l'alima dit :

    Le général Emmanuel Avoukou, homme de main du satan Sassou Nguesso, était aussi l’un des acteurs de l’affaire dite « des 353 disparus du beach à Brazzaville en 1999, une boucherie, un génocide ».

    Il a été empoisonné le 16 janvier 2013 par les experts de la crime au service exclusif du diable Sassou Nguesso.

    LA CHRONIQUE SUR LA MORT D’AVOUKOU !

    Quelques heures avant sa mort, il a eu une audience sans son garde du corps et en aparté, dans son bureau, avec deux hommes dont on ignore jusqu’alors leur identité.

    Deux heures après cette audience inopinée que son garde du corps revient et frappe plusieurs fois la porte de son bureau. Il ne réponds plus, aucun signe de vie, il était 14heures, heure locale.

    Mais dès que son garde du corps pénètre dans le bureau du Général Avoukou, il le retrouve un corps sans vie allongé par terre à quelques mètres de la chaise de son bureau.
    Le garde du corps s’affole et va chercher le personnel encore en service ce jour là.

    Ils viennent et tentent en vain de le réanimer.Une decision est prise, c’est de le transporter tout de suite à l’hôpital des armées.

    Arrivée vers 15 heures, le médecin en poste ce jour-là, déclare que le général Emmanuel Avoukou est mort d’un arrêt cardiaque.

    Par ailleurs jusqu’à son enterrement à Makoua où sa tombe est dans la cour de sa maison dans le quartier d’Ekolaké, proche du centre-ville de Makoua ; aucune autopsie n’a été faite.
    Le défunt Avoukou est donc un cadavre sensible ou une affaire d’état, de silence éternel de tous des acteurs des 353 disparus du beach.

    QUESTIONS!

    Pendant cette audience et pour partager la convivialité, les auteurs de sa mort l’ont-il proposé quel type de boisson?

    L’objet du crime est peut-être dans cette boisson qu’il a dû certainement accepté de boire avec eux . Quel type de poison a-t-il pu être utilisé par provoquer une mort aussi rapide?
    Bien sûr que son garde du corps connait vraisemblablement les identités de ces visiteurs agissant sur ordre, mais de qui et pour quelle cause?

    Une chose est sûr que ce garde du corps est peut-être devenu le témoin gênant. Est-il encore en vie, c’est l’information que nous devrions savoir!

    Que Satan le diable te bénisse au nom de tes crimes Monsieur Avoukou!

  4. SMS OUVERT A SON EXCELLENCE HENRI LOPES! fils de piroguier dit :

    Excellence, après le saccage au nom de Régis! Reposez vous! Et écrivez vos mémoires!

    Vous êtes de ces esprits bénis par les cieux qui traversent un champs de bataille au sabre sanguinolents sans une éclaboussure de sang; Alors quittez la scène de ce bal hypocrite pour rentrer dans celui de l’immortalité de l’humanisme positif congolais.

    PS: j’aurais pu vous appeler PAPA en souvenir de l’image de mon prix d’excellence de 1975, le gamin efflanqué qui recevait un prix à coté de votre jolie fille, c’était moi!
    Respect et Dignité de fils de Piroguier: Je préfère la patrie courageuse à celle qui chante avec ivresse!
    Un fils de piroguier sur le même piédestal que la fille du Premier Ministre, c’est pourquoi, je crois encore à un Congo patrie où tout être humain à le même prix!

  5. SITOU MPAKA dit :

    Chers compatriotes de la diaspora , nous le savions tous ! Sassou est président que par la seule volonté du président Français de l’époque JACQUES CHIRAC , et depuis il impose avec des armes ,nous devons inonder en courrier la cellule africaine du palais de l’élysée , c’est type ne représente que moins 7% de la population , car les 17% depuis l’affaire TSOUROU MARCEL et L’empoisonnement de MOTANDO les tékés et les Katangais se sont désolidarisés du diable SASSOU ! chers compatriotes il faut prendre possession de notre ambassade sur paris , déloger les enfants et les femmes sassou des palaces achetés avec l’argent volés et pourquoi pas toutes cette bande des voyous qui accompagne sassou dans son suicide !!!

  6. Le dépité dit :

    Comme le dirait Innocent PEYA, SASSOU-NGUESSO est à « la croisée des chemins ». Deux hypothèses se profilent à l’horizon pour son avenir immédiat :

    1- Il accepte de partir par la grande porte, c’est-à-dire conformément à la constitution. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il passera une retraite de tout repos. Ô que non ! Ce type devra s’expliquer sur beaucoup d’affaires le concernant. Cela va de l’assassinat de KINGANGA à la destruction du sud du Congo en passant par les assassinats de NGOUABI, MASSAMBA DEBAT, KIMBOUALA KAYA, le Cardinal BIAYENDA, KIKADIDI et ses compagnons, les disparus du Beach…

    2- Il s’accroche au pouvoir. Les risques, il les connait. Il est très bien placé pour savoir comment ont fini KADHAFFI, COMPAORE…

    Il ne faut pas négliger non plus, l’hypothèse qu’il soit « sacrifié » par les siens comme NGOUABI afin que le pouvoir reste toujours aux mains de la minorité mbochi, très violente.

    Les nuits sans sommeil doivent occuper une bonne partie de la vie de notre conducator national ces derniers temps. wait and see.

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