PRÉCARITÉ DE L’EMPLOI AU CONGO: L’ESCLAVAGE EST DE RETOUR

Pour consolider un pouvoir illégitime et tyrannique, il faut éradiquer toutes les contestions possibles et la contestation sociale, celle des travailleurs par le biais d’un syndicat fort et puissant, la CSC avait déjà causé la perte du 1er régime de SASSOU en 1991, en lui imposant une Conférence Nationale Souveraine après une grève générale illimitée.

Cette grand-messe  eu le mérite de jeter les bases de la démocratisation politique du pays qui aujourd’hui n’est plus qu’un souvenir.

Comme un bon redoublant, SASSOU NGUESSO a tiré les leçons qui causa la perte de son 1er régime, en imposant avec les armes une paix sociale aux travailleurs et syndicats dont la majorité sont des satellites du pouvoir, avec pour principaux dirigeants des retraités pour défendre les droits de salariés actifs.

Les conséquences immédiates ont été, le non respect des droits des travailleurs, la précarisation des emplois surtout dans le secteur privé où les patrons voyous sévissent avec la complicité du gouvernement de SASSOU NGUESSO.

Comment peut-il en être autrement lorsque les principaux membres de l’exécutif et du clan du dictateur sont actionnaires dans toutes les sociétés privés en affaire avec l’État et les principaux groupes privés comme TOTAL, ENI…

Peux t-on encore s’étonner que ni le gouvernement, ni les syndicats ne défendent les droits des travailleurs ?

L’exemple de la SICOFOR, société Chinoise de transformation du bois à Pointe-Noire est l’illustration des entreprises qui sont devenus des zones de non droit, où le travail est synonyme d’esclavage et ne permet plus de s’affranchir de la pauvreté.

Tous les salariés sont intérimaires et la plage horaire dans l’usine est: 7h-15h, pour un salaire journalier de 2015 CFA. Les heures supplémentaires sont obligatoires et toujours de 3h, payés 1000 CFA. Les ouvriers sont payés en fin de journée et à la main, autant dire, du travail au noir car il n’y a pas de fiche de paie. Les ouvriers n’ont qu’une pause unique de 20 minutes par jour, la pause déjeuner. C’est pendant cette pause, qu’il faut manger, se soulager…

Les acomptes sur salaires sont indexés de 25% d’intérêt au profit de l’employeur. Pour un acompte de 20000 CFA, le travailleur rembourse 25000 CFA

Signalons aussi que le personnel de l’usine n’a pas le droit de tomber malade car au bout de 4 jours d’absence, le salarié est tout simplement remplacer et il n’est pas rare de voir des employés dissimulés leur maladie pour ne pas être remercier.

 

La peur de perdre son emploi, dissuade fortement les employés Congolais à prendre des congés et seul les chinois y ont droit..

Aucune dotation d’uniforme de travail, de protection nasale contre la poussière, de casque antibruit, de chaussure de sécurité n’est faite aux ouvriers et pas de primes n’ont plus pour que les ouvriers les achètent eux mêmes. Les accidents du travail sont fréquents et plusieurs employés de l’usine ont des doigts de la main en moins et continuent malgré tout de travailler à la chaîne.

Malheureusement, il y a des employés qui ont eu moins de chance que d’autres comme NGOUARI SAMUEL qui suite à un accident « chute d’une bobine sur sa jambe » à été amputé et n’a jamais été indemnisé. La CNSS ne pouvant payer un salarié clandestin. Plusieurs employés accidentés rechignent à porter plainte contre la SICOFOR de peur de perdre leur emploi d’une part, mais aussi parce qu’on leur rappelle que procéder ainsi c’est avoir affaire à HENRY DJOMBO qui serait actionnaire SICOFOR.

Le Congo Brazzaville a ratifié toutes les conventions internationales du travail, est membre du Bureau international du travail et se doit de respecter les droit des travailleurs et de les protéger ce que ne fait pas son gouvernement.

Pour ma part, je pense que le gouvernement est complice de ces procédés d’esclavagiste, qui transforment les travailleurs en ESCLAVES DES TEMPS MODERNES qui meurent à la tâche. Pourquoi celui ci ne diligente pas par le biais de l’inspection du travail des enquêtes dans ces entreprises et mettre sous surveillance ces négriers du 21e siècle.

Les partis politiques « d’opposition » au pouvoir de SASSOU ne sont pas exsangue non plus car ni l’UPADS, L’UDR mwinda, ni Mathias Dzon ne viennent à la rescousse des ces malheureux travailleurs en dénonçant ces pratiques car seul la médiatisation peut emmener ces patrons voyous à corriger le tire.

 

Mingua mia Biango

Président du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

www.congo-liberty.org

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