CONGO : Intensifier la lutte contre la corruption, un leurre de plus !

Les États dans lesquels sévissent les dictatures pour se donner une respectabilité de façade se dotent d’institutions qui dans les pays démocratiques sont des véritables contre – pouvoirs , mais qui malheureusement dans notre pays sont des véritables leurres dans lesquelles ont placent les copains et copines surtout pour qu’ils y mènent la politique du Prince.

En effet, au Congo nous avons une assemblée nationale avec des députés nommés, un conseil constitutionnel, économique et sociale… et des organes gouvernementaux comme l’observatoire Anti Corruption (OAC), un organe de plus, au frais du TRÉSOR PUBLIC,  qui n’existerait pas, si le pouvoir judiciaire était efficient puisque l’arsenal juridique pour lutter contre la corruption existe.

Mais puisque les voleurs et les fossoyeurs de l’économie sont au sommet de l’Etat…alors l’OAC dont l’existence ne se justifie pas, nous distrait, en faisant auprès des fonctionnaires de la sensibilisation pour lutter contre la corruption , pendant que tous les Congolais savent où se trouvent ceux qui pillent notre richesse nationale.

 

Mingua mia Biango

Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

 

 

CONGO : Intensifier la lutte contre la corruption

POINTE-NOIRE (Congo), 26 mai 2011

Les administrations publiques, les différentes composantes de la société civile, les syndicats patronaux et ceux des travailleurs ayant pris part du 23 au 26 mai à Pointe-Noire, capitale économique de la République du Congo, à la semaine de culture anti-corruption, destinée à les sensibiliser sur ce fléau, ainsi que sur la concussion, la fraude et les infractions assimilées, ont formulé plusieurs recommandations visant à redynamiser la lutte contre ces phénomènes, afin de promouvoir la bonne gouvernance et le développement.

Ils ont recommandé la systématisation des descentes de culture anti-corruption dans l’ensemble du territoire national; l’ implication des hautes sphères du pouvoir à la lutte contre ce fléau; l’application sans complaisance de la loi n° 5 – 2009 du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées; la transparence dans la gestion de la chose publique; l’application de l’article 48 de la constitution sur la déclaration des biens des dirigeants politiques et administratifs, et la redistribution équitable des revenus pour l’ amélioration de la vie des citoyens.

Les participants ont, par ailleurs, fait des recommandations spécifiques, pour l’éradication des antivaleurs dans leurs secteurs d’activités respectifs.

Organisée par l’Observatoire Anti Corruption (OAC) avec l’appui de la Banque mondiale, cette semaine avait pour objectifs d’ informer les différents acteurs sur les activités que mène l’ observatoire dans le cadre de la lutte contre la corruption, de vulgariser la culture anti-corruption tout en condamnant les antivaleurs, de susciter l’appropriation et l’adhésion des participants à la démarche de l’OAC en matière de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude.

Cette session de sensibilisation a été organisée autour de plusieurs exposés axés sur la lutte contre la corruption en général, la lutte contre ce fléau au Congo, la société civile, les administrations publiques et les syndicats face à la lutte contre la corruption.

A la lumière de cette thématique, les participants ont été édifiés sur les causes de la corruption qui sont entre autres, l’inefficacité du système judiciaire, la crise des valeurs morales, le chômage, la pauvreté, le manque de liberté de presse, la mauvaise gouvernance, la modicité des salaires, la faiblesse de la culture administrative.

Au Congo, la lutte contre la corruption est sous-tendue par la loi anti-corruption, l’observatoire anti corruption et la commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude. Mais malgré la mise en place il y a quelques années de ces instruments, le pays demeure gangréné par ces fléaux.

Selon le président de l’OAC, M. Joseph MAPAKOU, une enquête réalisée en 2003, place les services de douane, des impôts et du trésor public en tête des structures les plus corrompues, avec des pourcentages oscillant entre 16 et 19%, suivis des services judiciaires, de la police et des marchés publics de l’Etat (de 8 à 13%), de la défense, de la santé, de l’éducation et de la présidence de la République (entre 5 et 8%), des partis politiques (de 2 à 5%), du parlement (de 2 à 3%) et des confessions religieuses (entre 0,5 et 1%).

De façon générale, a-t-il indiqué, les pays en voie de développement, notamment ceux d’Afrique subsaharienne, décrochent la palme d’or de la corruption devenue un système exacerbé par le favoritisme et le népotisme.

Selon la Banque mondiale, 1.000 milliards de dollars circulent chaque année à travers le monde sous forme de pot de vin, soit 500. 000 milliards F CFA, pouvant servir à la construction.

 

Source : Radio Chine Internationale

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