Réunification de l’UPADS: espoir ou illusion ?

Doit-on se réjouir de la réunification le 1er sept.-2010 des principales factions de l’UPADS ?

Sans hésitation aucune, les démocrates congolais et les opposants au vieux dictateur Sassou Nguesso que nous sommes ne peuvent que s’en réjouir car l’UPADS sur le papier a un potentiel électoral et humain très important, ajouter que ceci peut être un encouragement aux autres opposants désunis de faire autant comme le RDPS, l’UDR mwinda, MCDDI…

Mais au delà de la satisfaction du Néophyte, la question essentielle que je me pose est de savoir ce que cette force politique « potentielle » peut apporter aux aspirations actuelles de notre peuple et force est de constater que le chantier est immense.

Le but ultime de l’UPADS doit être la restauration de la démocratie, en s’alliant avec d’autres forces démocratiques, mais surtout avoir le soutien du peuple dont l’apport sera déterminant pour créer les conditions qui chasseront Sassou du pouvoir et le mettre hors d’état de nuire.

 

L’adhésion à ce projet politique, de  populations trahies, désabusées et meurtries se fera seulement si celles-ci ont confiance dans les hommes politiques susceptibles de mener ce combat. Ceux-ci devront avoir un minimum de crédibilité et d’intégrité politique car les discours seuls ne suffiront plus. Ya Kolins en avait fait l’amer expérience, lui qui pensait être propriétaire et dépositaire des voix des ressortissants du POOL.

Il est donc  légitime que certains d’entre nous se pose la question de savoir si la classe dirigeante actuelle de l’UPADS Nkolo Mboka et Familia DEÏ est à la hauteur des attentes mises en elle.

Parlons peu et soyons clair, je suis sceptique et ne pense pas que Messieurs Mounkouéké, Ngamassa, Tsaty Mabiala soient les hommes de la situation.

A défaut d’avoir un leader charismatique, l’UPADS doit avoir une classe dirigeante intrépide et courageuse pour mener les batailles à venir qui s’annoncent difficiles, et non d’avoir comme leaders politiques des administrateurs dont la seule ambition est de s’assurer une rente financière intarissable et abondante à vie en monnayant la docilité du parti dont ils ont la charge comme ça l’est actuellement.

On peut se permettre d’avoir un administrateur au secrétariat d’un parti politique seulement lorsque son leader naturel dirige l’exécutif comme Mounkouéké sous lissouba, François Hollande sous Jospin, mais en aucun cas lorsqu’on va à la conquête du pouvoir car l’échec y est garanti. Les Turfistes Congolais pourront vous le confirmer, pour espérer gagner des gains aux courses hippiques et arrondir des fins de mois difficiles, il faut non seulement parier sur le bon cheval, mais aussi et surtout sur son jockey. Ajouter à cela qu’il est difficile de faire confiance à des hommes politiques qui ont été la caution démocratique d’un pouvoir illégitime et bourreau du peuple en siégeant à l’assemblée nationale populaire.

Je ne demande qu’à me tromper, mais je connais bien ces hommes qui sont pour la plupart des parents, ils n’ont ni la qualité, ni les « couilles » pour affronter Sassou.

J’aurais préférer que tantine Thérèse Ngamassa, vraie professionnelle de la politique pour avoir présidé des décennies l’URFC prenne la place de son mari pour représenter les intérêts de la famille LISSOUBA

Que Tsaty Mabiala Secrétaire général de Familia Déï ne s’efface pas à 2 reprises pour Mpoungui à la présidentielle et maintenant pour Ngamassa cela aurait montré qu’il est un homme politique ambitieux et enfin, je voudrais dire à tonton Christophe que lorsque je m’enfuyais de Bacongo en 1993, j’avais mon bébé dans les bras et qu’aujourd’hui celui-ci à 18 ans et qu’il était déjà SG de l’UPADS.

Beaucoup d’entres nous sommes prêts à soutenir l’UPADS comme d’autres forces politiques d’ailleurs si celles-ci ont un discours clair, résolument orienté dans une opposition radicale à Sassou pour essayer de l’évincer le plus tôt possible sans attendre le terme de son mandat illégitime qui ne tient qu’au rapport de force actuel qui est en sa faveur.

Malheureusement les premières nouvelles venant de l’UPADS ne sont pas rassurantes, ce parti a pour objectif les élections législatives de 2012 et les présidentielles de 2017.

Le partage des postes de députés a déjà commencé et EL SAS peut dormir sur ses cinquante lauriers, l’exil n’est pas pour demain…

En un mot, nous attendons des actes, que l’UPADS prenne position sur la privatisation des richesses du pays par la famille Nguesso et fils, du soutien aux ONG et associations qui mènent des actions juridiques sur les biens mal acquis et différents assassinats individuels ou de masse perpétrés dans tout le sud du pays pour ne parler que de ça.

Nous faisons des propositions à L’UPADS car ce n’est pas un parti comme les autres, il à la responsabilité historique et moral d’avoir permis au diable de revenir au pouvoir et que beaucoup d’entres nous avions perdu nos biens et nos parents pour y avoir été militants.

Je préfère m’en tenir au  proverbe arabe selon lequel : « Lorsqu’on te trompe pour la première fois, ce n’est pas de ta faute, mais une deuxième fois avec le même mensonge, c’est que tu es imbécile ».

 

Mingua mia Biango

Président du Cercle de réflexion pour des idées nouvelles

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