LE ‘GUIDE DES ÉGARÉS’ OU LA POTION ANTI-DICTATORIALE. Par Félix BANKOUNDA MPÉLÉ

Saint François prions pour le Diable

Saint François prions pour le Diable

Résumé : Le « Guide des Égarés », dernier ouvrage de l’académicien Jean d’Ormesson, paru le 3 octobre, reprend, résume et vulgarise les grands thèmes de la philosophie, en soulignant que malgré les écarts et prétentions de l’homme par rapport à la nature qui l’a suscitée, il n’en reste pas moins ‘un égaré’. L’apport et la portée du livre sont ici appréciés par rapport à la société autocratique… Au moment où la dictature sévit au Congo, où la barbarie du pouvoir caracole, ce livre est comme un rappel que l’ égaré en chef c’est le dictateur qui, ainsi, a tourné le dos à la nature, à l’histoire et au futur.

 

A peu près  tout le monde connaît le fameux postulat du grand philosophe anglais Francis Bacon: « On ne commande à la nature qu’en lui obéissant« . Autrement dit, la façon la plus intelligente de tirer le meilleur de l’immense et infini univers c’est de se conformer, de ne pas enfreindre ses principes.

Évidemment, et on s’en doute, ce postulat n’est pas unanime, ne pouvait pas ne pas susciter de controverses ou de réactions pratiques, comme il en va de toutes questions en sciences sociales. Notamment, et en l’occurrence, le courant rationaliste incarné par Descartes principalement, selon lequel, au contraire, il appartient à l’homme, par la science et la connaissance, de domestiquer et posséder la nature pour s’en servir, pour satisfaire ses projets et ambitions: un discours qui fonde, explique et justifie la propriété, base du capitalisme, y compris dans ses dérives connues aujourd’hui sous forme d’exploitations excessives, de l’industrialisation ‘sauvage’ et, de façon collatérale, des perturbations des grands équilibres naturels, bref les grandes crises de l’environnement…

Le ‘Guide des Égarés‘* de l’académicien Jean d’Ormesson, paru chez Gallimard le 3 octobre dernier, en 128 pages, est un rappel de cette vérité de toujours, aujourd’hui scientifiquement indiscutable, que l’humain n’est qu’un élément, qu’une parmi tant d’autres formes de l’univers, mais devenu un ÉGARÉ par ses prétentions et qui, en réalité, ne sait, ne peut démontrer, ni pourquoi il est né, ni ce qu’il devient après la mort, et que l’auteur résume par la formule à la fois exclamatoire et interrogative suivante dès le début, « Qu’est-ce que je fais là?« , et qui lui vaut, en définitive, le commentaire suivant de l’ex-patron du journal Le Point : c’est un » Petit vade-mecum à l’usage des pauvres humains que nous sommes qui cherchons la lumière à tâtons dans les forêts obscures » (Franz-Olivier Giesbert, Le point, 3 octobre 2016).

En clair, l’ouvrage est une invitation de l’homme à la modestie, au relativisme, à la circonspection, à l’interrogation et l’étonnement permanents, à l’intégration du long terme différent du temps humain, à l’amour des autres éléments de la nature et surtout de son semblable, afin de lui « fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur« . Difficile de ne pas y voir, avec le traitement d’autres thèmes comme la disparition, l’angoisse, le secret, l’énigme, le mystère, les nombres, la science, l’espace, un bréviaire des grands thèmes de la philosophie, mais que l’auteur lui-même présente, modestement, comme une sorte de « philosophie pour les nuls » (ONPC, 22 octobre 2016)

Or, dans la réalité, comme tout le monde le sait, l’Homme s’est comporté, se comporte encore et toujours, comme s’il était à lui seul la nature, comme si rien n’existait sans lui ou en dehors de lui, comme si tout avait commencé et se terminerait avec lui, comme si tout dépendait de lui, comme si son bonheur était indépendant des autres, comme si prendre de la hauteur consiste au contraire à mépriser ou écraser l’autre…

Autant de dérives et perversions en pratique qui, on l’aura compris, s’illustrent principalement dans la société politique (l’État) autocratique dénuée ou presque d’interrogations, d’étonnement, de mesure, de modestie, de contrepoids, de tolérance, du débat réellement contradictoire, du sens des libertés et de la diversité, d’ignorance de l’éternité du monde, de toute réflexion philosophique: L’ÉGARÉ, LE MAJEUR, LE TOUT PREMIER DANS LA SOCIÉTÉ AUTOCRATIQUE, C’EST LE DICTATEUR dont on sait qu’en même temps qu’il exerce une ascendance hors-normes dans ladite société, a pour caractéristique principale un égocentrisme pathologique qui lui interdit autant le rétroviseur sur l’histoire que la vision de l’avenir. Pas étonnant, dès lors, qu’en raison de ce fonctionnement inconsciemment ou bêtement « à tâtons« , tous (ou presque) les dictateurs, tous les égarés finissent par se fracasser la figure.

Observant ainsi, sur le temps, ces évolutions et égarements de l’homme, l’éminent et centenaire ethnologue Claude LEVI-STRAUSS, dans une formule célèbre, avertissait et prophétisait que « Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui » (Tristes tropiques). Il se pourrait aussi, à propos de la persistance des diverses endémies politiques, que la société, qui a longtemps vécu sans organisation politique, apprenne ou s’organise, consciemment ou pas, à saper cette organisation, à dédaigner ces égarés en chef comme ne le dément pas le choix progressif (que comme pis-aller) des extrêmes dans les sociétés occidentales, et le rebondissement des insurrections dans les États africains notamment…

Le « GUIDE DES ÉGARÉS » est, dès lors, avec les différents thèmes revisités, les maux ou pathologies résultant de l’égarement mis en évidence, la connaissance et la sagesse véhiculées, l’antidote et la potion que pourraient, ou plutôt devraient, ingurgiter l’homme en général, les autocrates en action ou en puissance en particuliers, si du moins il leur reste un brin de lucidité…Sinon, et en dernière instance, le dernier mot reviendra, comme toujours, au peuple.

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* Un rapprochement peut être fait avec « Le guide des égarés » (Ed. Verdier, Coll. Les dix paroles, 2012, 1340 p.) de  Moïse Maîmonide et autres qui, eux, exaltent l’intelligence et la raison de l’homme (essentiellement le juif et le musulman) contre les superstitions diverses, embûches à leur épanouissement. En quelque sorte, l’académicien griffe ces prédécesseurs pour dire que ni l’intelligence, ni la raison ne suffisent à mettre l’humain hors de l’état ‘d’égaré’, mais devraient plutôt les conduire à s’en rendre compte. Une contradiction dans laquelle on pourrait reconnaître le débat relatif à l’agnosticisme.

Par Félix BANKOUNDA MPÉLÉ

Universitaire, Diplômé de sciences politiques

Diffusé le 24 octobre 2016, par www.congo-liberty.org

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14 réponses à LE ‘GUIDE DES ÉGARÉS’ OU LA POTION ANTI-DICTATORIALE. Par Félix BANKOUNDA MPÉLÉ

  1. Moussavou Yema dit Fongos arrété et torturé à mort ce 24 octobre 2016 dit :

    Encore une victime du régime barbare de Denis Sassou Nguesso: Moussavou Yema dit Fongos, militaire retraité, arrêté samedi 24 septembre 2016 a Pointe noire et depuis lors porté disparu. Aux dernières nouvelles il aurait été torturé à mort et assassiné par les sbires de Sassou Nguesso, les mêmes qui ont torturé à mort Kala Kala

  2. Lucien Pambou dit :

    Le texte de Bankounda concernant les égarés de Ormesson est malin et subversif
    j ‘ai régardé l ‘auteur chez ruquier dans l ’emission on est pas couché le vendredi 21/10/2016.
    Ormesson avoue que certains items n ‘ont pas été traités comme le bonheur

    Dont acte

    En utilisant Ormesson et son livre sur les égarés pour montrer la déliquescence du pouvoir au congo, je tiens à faire remarquer à BANKOUNDA que les autorités congolaises ne sont pas égarées mais qu’elles sont bien présentes dans le réseau et les trajectoires.
    L’égaré , l ‘autocrate n ‘est pas loin il maitrise le système et son réseau et il se fout des notions de bonheur de l’autre à partir du moment ou lui et son clan sont satisfaits du bonheur éphèmere que lui donne son réseau
    La philosophie et la structure humaniste a la ormesson c’est joli comme les belles phrases a la francaise c’est bien mais la vraie vie c’est mieux avec des luttes concrètes
    La FRANCE et ses penseurs bavardent et nous nègres comme d habitude sommes sensibles aux belles phrases et on comprend pourquoi dans notre culture alienée nous préferons la poésie la littérature à la science et à la technologie et à la gestion
    Qu’en pensez vous cher M’pele

    cordialement

  3. VAL DE NANTES, dit :

    Que ce pape lui donne l’onction létale , afin de nous rendre un merveilleux service .

  4. VAL DE NANTES, dit :

    Notre aliénation culturelle , se réduit à la fascination des belles lettres fruit de la réflexion , des nantis , exerçant cet art dans un environnent acquis à la science et à la technologie .
    Ce qui n’est pas le cas , des africains , et notamment les congolais , qui ignorent tout de l’utilité des scientifiques , ingénieurs , et techniciens .
    Les lettres ne sont belles que dans un milieu propice à l’éclosion de la rationalité scientifique .
    Pour revenir à la problématique politique , que soulève ce post , la remarque qui en découle , c’est
    le peuple, qui est le seul juge des procès contre les dictateurs .

  5. Anonyme dit :

    Belle analyse FELIX,

  6. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    Ah, cher Pambou! Comme on se retrouve! Malheureusement, une fois de plus, avec quelques malentendus, pour ne pas dire carrément des équivoques.
    Une petite correction, très marginale, tout d’abord, vous n’avez pas pu voir d’Ormesson chez Ruquier le vendredi 21, mais plutôt le samedi 22 à partir de 23h30, puisque je l’ai également regardé, comme d’ailleurs chaque programmation d’ONPC les samedis. Mais, j’avais déjà lu l’intégralité de ce petit bijou dans la nuit de mardi et, je peux honnêtement dire que je me suis régalé car, initié et amoureux de la philosophie depuis la seconde, c’est-à-dire avant la terminale où on la commençait académiquement au Congo, je suis resté marqué par les thèmes et controverses qui la traversent. Il est vrai que quand on commence une matière comme autodidacte, et très jeune, elle ne vous quitte plus. Surtout quand l’initiation se fait à partir de Georges Politzer, Principes élémentaires de philosophie, livre posthume de l’intéressé, mort fusillé jeune à 39 ans en mai 1942, et qui rassemble les éléments essentiels de sa pensée philosophique.

    Bref, si le livre m’a particulièrement intéressé comme je l’ai dit, ce n’est pas sur le détail des différents thèmes (comme le bonheur) et les différents paradigmes philosophiques qui s’y attachent, mais plutôt sur son cœur, je veux dire l’idée principale, qui a d’ailleurs déterminé le titre de l’ouvrage, « Le guide des Égarés », thème majeure de la philosophie, et qui est au-dessus des items sur lesquels vous semblez vous concentrez en parlant « du bonheur éphémère… de l’autocrate…[son] système et son réseau ». Je peux vous concéder que sur ce point on s’accorde car, c’est justement parce que tout pour eux s’arrête là, qu’ils y trouvent leur bonheur, qu’ils ne voient, comme on le dit trivialement, « pas plus loin que le bout de leur nez ».

    C’est justement parce que j’en suis convaincu que j’écris et fais clairement état dans le texte de ceci: « LE DICTATEUR dont on sait qu’en même temps qu’il exerce une ascendance hors-normes dans ladite société, a pour caractéristique principale un égocentrisme pathologique qui lui interdit autant le rétroviseur sur l’histoire que la vision de l’avenir »! Vous voyez donc que je ne suis pas dupe de ce qui anime l’autocrate et le système, « le bonheur éphémère » évidemment comme vous le dites.

    Le problème est qu’ils auraient pu jouir du même bonheur avec moins de risques, moins de coûts, s’ils étaient un peu plus éclairés, un peu plus ‘philosophes’, et c’est pour cela que je parle du « Guide des Égarés » comme potion qu’ils doivent ingurgiter pour que l’autocrate « commande à la nature en lui obéissant », sans faire trop de dégâts, sans faire courir de risques à lui-même, à ses proches et à d’autres. Or, lui et eux font exactement le contraire, opposent leur bonheur à celui des autres et, cela relève de ce que notre cher Edem Kodjo appelle « le despotisme obscur », par opposition au « despotisme éclairé » vécu ailleurs, dans l’histoire française notamment, qui a su , dans une certaine mesure, et en raison d’une certaine culture et ouverture d’esprit qui animait les despotes, concilier ou rapprocher son propre bonheur avec les grands besoins et intérêts de leurs peuples. Autrement dit, sévit dans nos pays, non seulement une dure dictature, mais aussi la bêtise, l’imbécilité, l’ignorance, si vous me permettez d’être cru.

    Pour le reste, il est vrai, comme vous l’écrivez, que « les autorités congolaises ne sont pas égarées mais qu’elles sont bien présentes sur le réseau et les trajectoires ». Je préciserai toutefois, leurs réseaux et trajectoires classiques. Quand on a déjà lu « L’acteur et le système » de Michel Crozier, on trouve des éléments qui ne sauraient étonner dans ce que vous appelez « le réseau et les trajectoires », mais aussi les perversions inévitables, qui me confirment dans mes conclusions quand j’écris qu’il n’est « Pas étonnant, dès lors, qu’en raison de ce fonctionnement inconsciemment ou bêtement ‘à tâtons’ , tous (ou presque) les dictateurs, tous les égarés finissent par se fracasser la figure »!
    Vous avez ainsi compris que je ne parle pas des « réseaux et trajectoires » des dictateurs dont vous faites état, et dans lesquels ils ne sont évidemment pas égarés bien au contraire, mais plutôt du réseau ou cercle plus grand qui est celui « de l’histoire, de la nature et du futur » sur lequel ils n’ont pas les moyens, la culture, la lumière et la hauteur nécessaires pour s’y hisser! Et que, pour ces raisons « ils s’en tapent » évidemment pour reprendre une expression que vous connaissez bien, et ils se feront inévitablement taper, le moment venu…
    Si vous lisez les conclusions ou commentaires de mon texte à partir du « réseau et des trajectoires » propres des dictateurs, il se peut évidemment que vous interprétiez mon texte comme « malin et subversif ». Mais si vous le lisez au regard de la thèse principale de d’Ormesson qui seule m’a intéressée et non les fantasmes des ‘petits esprits’, objectivement, vous y trouverez cohérence, continuité et…un peu d’esprit, cher Pambou.

  7. LE PATRIOT dit :

    LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE FRANÇAISE EST NULLE, BASÉE SUR DES TUERIES LA FORMATION DES TERRORISTES COMME SASSOU
    PARTOUT OU LA France MANGE IL Y A QUE DES GUERRES, OU LEs TUERIES SAUVAGES
    LA COTE D’IVOIRE
    LE CONGO BRAZZAVILLE
    LA CENTRE AFRIQUE
    LE GABON
    TCHAD
    LE CAMEROUN
    LES FRANÇAIS SONT NULS ET NULS EN POLITIQUE ÉTRANGÈRE
    RFI EST DEVENU UNE RADIO POUR LA PROPAGANDE DE MAINTENIR LES DICTATEURS EN AFRIQUE.

    MUGABE A TENU TÊTE CONTRE L’ANGLETERRE, IL Y A-T-IL EU LA GUERRE LA BAS ?
    POURQUOI LES FRANÇAIS DEPUIS 19997 MAINTIENNENT LA GUERRE AU CONGO BRAZZAVILLE UN PAYS ACQUISE A LEUR CAUSE?
    LES CONGOLAIS NE VEULENT PLUS DE SASSOU TROUVER QUELQU’UN D’AUTRE

  8. LE PATRIOT dit :

    DANS UN MARIAGE LE DIVORCE EST AUSSI UNE SOLUTION.
    AVEC LE NORD SI SA NE TIENT PAS CAR LE SUD EST SOUS SIEGE DEPUIS 1998, JE PENSE QU’IL FAUT DÉJÀ PENSER A UNE FÉDÉRATION OU CARRÉMENT COUPER LE PAYS EN DEUX. NOUS DEVRONS NOUS CONCENTRER SUR CETTE SOLUTION MAINTENANT CAR LE NORD NE CHANGE PAS.

  9. macktchicaya dit :

    CHER AINE B .FELIX MPELE

    C’est vrai que le parallélisme d’entre la situation du Congo et le livre d’Omerson vous le faite bien et donc la similitude des assujettissements du peuple par le pouvoir vous l’évoquiez bien, mais au delà de tout cela quoi penser? quoi dire? Lorsque ce pouvoir tyrannique continue de tuer et d’exacerber le peuple souverain dans une contrée de la république en sus des enlèvement isolés des citoyens des quartiers sud et de Pointe-noire.

    Vous écrivez bien autant que votre compatriote DJESS, j’aimerai moi à mon avis vous voir faire des lettres en direction de la CPI, des nations unies , de Genève pour les droits de l’homme au Congo, c’est – à dire alerter le plus grand nombre d’organisme de manière que la situation du Congo soit prise au sérieux ne serait ce que par gène. Le congrès américain est ouvert à tous, au canada aussi , en Angleterre également il suffit de les toucher pour que désormais ces sages regardent avec grande écoute le cas du Congo, je suis fatigué de lire ici ces pamphlets où chacun vient comme pour se complaire , non l’heure est grave et vous intellectuels devriez vous sentir plus concernés de la cause des sans voix.

    Allez-y éparpillez-vous faites du bruit dans toutes les télévisions et radios du monde pour que l’on vous entendent au lieu de venir nous faire cette liturgie que seuls ont droit les internautes. Au Congo les radios sont suivies, les télés aussi nous attendions de vous des tribunes sur ces chaînes où souvent l’accessibilité est facile. Ne comptez pas sur les politiques Français mais par contre il y a d’autres nations pouvant compatir à la douleur des Congolais.

    Je vous attends cher compatriote de vous lire sur une presse étrangère et sinon vous suivre sur une télé étrangère entrain d’évoquer la situation du pays ou encore au congrès américain reçu par quelques membres de cette grande démocratie pour parler bien sûr du Congo comme le font nos frère de la Rdc. ils sont plus actifs que nos intellos.

  10. Londi dit :

    En lisant ce texte, il me vient à l’esprit des questions qui m’ont torturé depuis très jeune, étant arrivé en Europe à 18 ans et cherchant des modèles qu’alors je ne pouvais trouver dans monde qui m’entourait. J’ai longtemps voulu comprendre l’impact de l’Homme noir, de l’Africain dans les différentes étapes de l’évolution du monde. Quels ont été ses apports en Sciences, en philosophie et en organisation sociale ? Je n’ai trouvé l’Essentiel de ce que je suis qu’en lisant Cheik Anta Diop. Cet auteur m’a redonné confiance en moi, une certaine assurance qui m’a construit intellectuellement et socialement. Moi qui me trouvais égaré dans ce monde, j’ai retrouvé la place qui était la mienne depuis la nuit des temps. Cette leçon de philosophie sur l’appropriation des forces de la nature n’est certainement très valable pour l’Africain parce que l’écrivait aussi Bernard Dadié, je cite, « J’ai la livrée de Centaure et je cours le Monde depuis le premier matin ». L’Africain a survécu par un apprivoisement constant du contexte dans lequel il a évolué. L’Homme noir a peuplé le Monde, il n’en aurait pas été capable s’il n’avait pas apprivoisé les différentes forces il était confronté.

    C’est l’Homme moderne blanc qui a oublié les lois de la Nature par cupidité et par un besoin de posséder indépassable. Pour mieux jouir des choses possédées, il a progressivement réduit la famille en une cellule réduite à sa plus simple expression, papa, maman et enfant là où l’Homme noir a développé le sens du partage avec une entité familiale pouvant s’étendre jusqu’aux cousins. Ce genre de théorie me rappelle le fameux complexe d’Oedipe, développé très abondamment en Occident. Chose étrange, ce concept n’a jamais prouvé dans les sociétés africaines. Mon propos est tout simplement de montrer que l’on est conditionné par des théories qui, en réalité, ont toujours existé dans nos sociétés. Les pygmées sont en train de s’éteindre parce qu’ils perdent progressivement ce rapport qu’ils ont toujours eu à la Nature, jamais ils ne sont allés contre ses forces. L’apport de la culture occidentale mal assimilée, mal intégrée a engendré les monstres qui nous dirigent actuellement. Ils sont loin d’être des Egarés, chacune de leurs actions s’inscrit dans une logique d’enrichissement et de la recherche permanente du pouvoir en cherchant à ressembler à leurs Maîtres, les Blancs.

    A mon humble avis, nous devons développer la capacité intellectuelle à exploiter notre mémoire, notre Histoire et notre savoir-faire ancestral pour se hisser le plus rapidement possible au niveau de développement qui doit être le nôtre. La plus grande catastrophe qui nous soit arrivée, puisqu’elle a conduit à la destruction de l’un des plus grands royaumes, le royaume du Kongo, c’est le choc entre notre culture millénaire (III/IV après JC) et celle de l’Occident au XVe siècle. Nous en subissons encore les affres jusqu’aujourd’hui. Nous avions notre façon de penser, d’agir et d’être, oubliant ceci nos Rois se sont jetés dans la gueule du loup. Il n’y a pas de situation spontanée, tout se construit méthodiquement tout au long du processus d’apparition du phénomène étudié. La Chine est la Puissance qu’elle est par hasard. Ce développement repose sur une civilisation millénaire qui a su préserver les acquis civilisationnels et les apports du monde moderne. Je tiendrais le même raisonnement pour les Indiens. Les difficultés que nous rencontrons actuellement ne peuvent s’expliquer que par une mauvaise assimilation d’une culture qu’on a imposée. Les plus forts se sont accaparés des outils de domination avec la complicité des Blancs pour pérenniser une main-mise sur nos cultures et notre façon d’être, nous sommes devenus des aculturés, incapables de produire, de penser et d’agir par nous-mêmes. Déracinés, nous coloniser et néocoloniser est devenu un jeu d’enfant pour eux.

    A propos de l’auteur, Jean D’ormesson est le produit le plus parfait de l’Aristocratie française, avec son air de ne trop y toucher, il a longtemps propagé des idées d’abord au Figaro et dans ses soutiens politiques, Sarkozy, celui qui déclarait que l’Afrique n’est pas entrée dans l’Histoire. Il se déclare ouvertement de la droite française, ce pays, à travers son capitalisme débridé nous essore et nous laisse dans le dénuement total depuis plus d’un siècle directement ou indirectement. Faites ce que je vous dis mais pas ce que je fais.

  11. macktchicaya dit :

    JE DEMANDE AUX INTELLOS CONGOLAIS D’ALLER DÉBATTRE AUSSI SUR LES GRANDES PLACES EUROPÉENNES POUR FAIRE ENTENDRE LEURS VOIX QUANT A LA SITUATION DU PAYS, AU LIEU DE S’ÉTERNISER ICI, PRENEZ L’EXEMPLE DES GABONAIS ET « RDCIENS » LES DIFFÉRENTS PARLEMENTS EUROPÉENS SONT OUVERT AUX AUTRES AUSSI POUR SOLLICITER DES RENCONTRES ET DISCUSSIONS,

  12. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    Cher Macktchicaya,

    « j’aimerai moi à mon avis vous voir faire des lettres en direction de la CPI, des nations unies , de Genève pour les droits de l’homme au Congo, c’est – à dire alerter le plus grand nombre d’organisme de manière que la situation du Congo soit prise au sérieux ne serait ce que par gène » dites-vous!

    Ne vous méprenez pas. Ce travail est fait, et sérieusement fait, contrairement à ce que vous pouvez penser, et même si tout le monde ne se complaît pas à s’afficher devant les médias. Ce n’est peut-être pas toujours la meilleure façon de faire réellement évoluer la situation que de la ‘buzzer’ car, la médiatisation permanente de celle-ci, avec l’explosion des buzz, la banalise, la rend ordinaire. Si vous suivez bien et régulièrement les actions, vous vous rendrez compte qu’avec ou sans ceux que vous interpellez, en France de façon fréquente et cette fin de semaine encore à Paris, aux USA, au Canada, en Suisse, etc, de nombreuses actions ont été menées depuis, continuent de l’être, et même peu avant le double braquage de notre despote national.

    Bref, à mon avis, la question de notre cher Congo est aussi bien connue que celles que vous prenez en exemple, le Gabon et la RDC. L’exemple du Gabon que vous considérez comme mieux connue, n’apparaît ainsi uniquement que parce qu’elle est plutôt plus récente et non parce que certains des acteurs de ce pays auraient fait ce que les Congolais et leur élite n’auraient pas fait. Les diasporas congolaises, menées par des gens dignes et respectables, ont été reçues aussi bien au parlement européen qu’auprès de nombreuses autorités et institutions nord-américaines (Canada, USA).

    Quand à la RDC, dont la situation est, de façon précise, plutôt en perspective même si de graves répressions y sont constatées, elle nous éclaire sur les stratégies ou priorités de ladite communauté internationale. Je pense qu’en dehors de la France, pour des raisons que je n’ai rien à vous apprendre, le Congo reste un petit poucet qui, s’il mérite un regard, ne pèse pas tant que cela dans la géopolitique sous-régionale et régionale. Qu’agir à partir du Congo, consisterait à multiplier les interventions dans différents pays de cette sous-région d’Afrique centrale qui se confirme véritablement comme le Talon d’Achille du continent, alors qu’en ‘tapant’ un seul et grand coup (encore faut-il que les dirigeants de ces grands pays arrivent à faire comprendre et convaincre leur opinion publique sur l’urgence et l’intérêt de l’intervention, car ce sont des pays démocratiques où les dirigeants ne décident pas souverainement et librement comme dans nos dictatures) dans un grand pays comme la RDC, ‘continent dans un continent’, ils peuvent réellement faire plusieurs coups à la fois.

    Ce qui explique, je l’ai déjà écrit ici (lire « Reconnaissance ou courtoisie internationale au pouvoir sauvage de Brazzaville), que la communauté internationale se soit plus focalisée et mobilisée sur le cas de la RDC, de façon préventive. Ils savent, et c’est vrai, que l’effondrement de la RDC, par ses effets, entraînerait tous les pays de la sous-région, voire au-delà et leur reviendrait très très cher à différents égards (immigration, nécessaire intervention militaire pour rétablissement de la paix, évacuation de leurs ressortissants, etc…) et, qu’à l’inverse la stabilisation et la réussite démocratique de la RDC, ou sa simple bonne organisation, aurait un effet très positif sur touts les pays de la sous-région, voire au-delà également.

    Ainsi, contrairement à ce que vous pouvez penser, ce n’est pas le dynamisme des acteurs de l’opposition ou de la diaspora Rdcienne qui est singulière et donc différente de celle du Congo qui a été pour une fois, reconnaissons-le, notable, mais plutôt le statut géopolitique (je dirais même géostratégique) de la RDC qui marque la résonance au niveau internationale. Car, voyez-vous cher compatriote, un pays de 4 millions d’habitants et un autre de plus de 70 millions d’habitants, qui fait apparaître le premier pour une simple banlieue du second, ne s’apprécient pas de la même façon au niveau international.

    Voilà ma brève réponse à vos interrogations, et si les Congolais, la diaspora, son élite essentiellement, doivent encore mieux faire, y compris continuer à écrire dans ces sites et ailleurs, ils ne sont ni inactifs, ni naïfs, et sont conscients que le dernier mot leur reviendra par rapport à notre despote, icône nationale et historique du crime et du pillage. Ils sont également conscients que chaque minute coûte la vie à nos compatriote, et cela est un motif supplémentaire à ne rien lâcher.
    Bien à vous, et beaucoup de courage…

  13. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    A Londi,

    Vous soulevez plusieurs sujets qui ne sont pas forcément liés au sujet abordé, mais je vais essayer de vous répondre.
    D’abord, je pense que vous vous enfermez dans une certaine ou certaines idées, et n’arrivez pas à vous en départir. Je vous explique pourquoi. Vous dites, je vous cite:

    « J’ai longtemps voulu comprendre l’impact de l’Homme noir, de l’Africain dans les différentes étapes de l’évolution du monde. Quels ont été ses apports en Sciences, en philosophie et en organisation sociale ? Je n’ai trouvé l’Essentiel de ce que je suis qu’en lisant Cheik Anta Diop. Cet auteur m’a redonné confiance en moi, une certaine assurance qui m’a construit intellectuellement et socialement. Moi qui me trouvais égaré dans ce monde, j’ai retrouvé la place qui était la mienne depuis la nuit des temps.  »

    Moi aussi, depuis l’Afrique, et en fin de lycée et par la suite, dans la passion de la recherche, j’ai plongé dans Cheik Anta Diop, et principalement dans deux de ses monuments écrits: « Les fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique », et « L’unité culturelle de l’Afrique ». De telle sorte que, récitant parfois certains passages de ces deux monuments, qui démontrent combien il était africain-noir jusqu’au bout de l’ongle, notamment lorsqu’il démontre comment l’Afrique est berceau de l’humanité, comment un pays comme le Zaire, avec le barrage d’Inga suffit à servir de base développement de l’Afrique, pourquoi il faut une langue commune (dans laquelle le wolof aurait une grande place, …), pourquoi l’Afrique noire doit rester prépondérante (et par là marque quelques nuances avec l’Afrique du nord), c’était avec une certaine fébrilité difficile à maîtriser (la jeunesse y aidant, je venais de commencer mes enseignements à la Faculté de droit de Brazzaville) que je l’abordai au premier congrès des hommes de sciences, en 1985, à Brazzaville, aux côtés de monsieur Kodjo qui venait de publier son « Et demain l’Afrique » (Ed Stock). Il mourra une petite année après de crise cardiaque

    Je veux dire que nous n’avons pas la même démarche ou méthode de connaissance. Si j’ai commencé par là, par les auteurs africains ou la connaissance de l’Afrique, j’ai plus évolué vers la quête d’un savoir plus universel que cadré, cantonné à l’Afrique, qui forcément biaise la perception des choses. Je pense qu’on apprécie mieux les choses, les situations, la compréhension des hommes en voyant d’abord l’être humain, l’universel et, peut-être, revenir aux préoccupations africaines. Cela évite de forcément opposer les hommes qui, bien souvent, ne sont que les fruits, la résultante de l’environnement, du mode de production (comme diraient les marxistes) dans lequel ils naissent et évoluent. Ainsi, il me semble que vous n’avez pas, excusez de vous le dire franchement, su ou réussi de sortir de vos interrogations de départ, qui vous ont « redonné confiance », et qui vous lient, vous ligotent, en ne vous voyant et vous permettons de lire les choses du monde que comme Africain. Or, moi je suis convaincu que la raison fondamentale, la science et la connaissance narguent nos classifications subjectives, étroites, irrationnelles, superficielles, temporelles de ‘blancs et noirs » auxquelles vous avez du mal à vous départir. Au plan national, par transposition et par constat surtout, vous ne relativiserez pas les problèmes actuels du Congo des ethnies et des tribus en leur donnant plus de déterminisme et place qu’ils n’ont (n’allez pas penser et déduire que je les nie). C’est la conséquence d’un mode de pensée qui n’intègre pas assez la dialectique, le temps, les générations, l’environnement, les intérêts forcément divergents périodiquement, quel que soit le lieu de naissance.

    Ainsi, affirmez-vous dans une rhétorique classique, pour ne pas dire vieillotte et désuète que:

    C’est l’Homme moderne blanc qui a oublié les lois de la Nature par cupidité et par un besoin de posséder indépassable. Pour mieux jouir des choses possédées, il a progressivement réduit la famille en une cellule réduite à sa plus simple expression, papa, maman et enfant là où l’Homme noir a développé le sens du partage avec une entité familiale pouvant s’étendre jusqu’aux cousins.

    Cela m’a fait un peu rire parce me rappelant les éternelles luttes entre indiens et blancs dans les BD auxquelles j’étais accroc entre dix et quinze ans (Blek le Roc, Kiwi, Swing, Ombrax, Miki le Ranger, Zembla,…). Non mon cher Londi! Les noirs ne sont pas plus attachés ou respectueux de la nature, plus attachés à la famille que les blancs. C’est le mode de vie des origines, la faiblesse des moyens de production essentiellement qui contraignent les gens à la solidarité, à ménager la nature qui leur permet de vivre et survivre et que, quand les gens pensent qu’ils peuvent se passer des autres ou du milieu dans lequel ils vivent pour survivre, ils ont tendance à vite s’en départir. Cela est un réflexe naturel, une logique facile à comprendre, une mentalité et un comportement que l’on peut bien vérifier et démontrer aujourd’hui dans nos villages, provinces et villes africaines. Ainsi, plus on évolue de la petite campagne vers les villes, moins les gens vivent en groupe, sont solidaires, font attention à la nature et, en dernière instance, ils s’individualisent, partagent moins, conditions économiques y aidant en plus.
    Vous voyez ainsi que vous avez du mal autant à sortir des clichés qu’à faire une lecture universellement établie des choses et des hommes. Beaucoup de nos compatriotes des milieux urbains ou semi-urbains, n’ayant même jamais vécu ou séjourner en Occident feront ou ont déjà fait spontanément ce choix de distance progressive avec la famille traditionnelle, ce choix de ‘posséder la nature’ et ses objets; et donc de narguer, de façon tout à fait innocente et sans se poser des questions, la nature! Faits et évolution naturelle, qui n’a rien à voir avec les blancs, les indiens et les noirs, mais simplement parce que les premiers (les blancs) ont été les premiers à se débarrasser des contraintes du mode de production traditionnel.

    Par la suite, vous dites:

    « A mon humble avis, nous devons développer la capacité intellectuelle à exploiter notre mémoire, notre Histoire et notre savoir-faire ancestral pour se hisser le plus rapidement possible au niveau de développement qui doit être le nôtre. La plus grande catastrophe qui nous soit arrivée, puisqu’elle a conduit à la destruction de l’un des plus grands royaumes, le royaume du Kongo, c’est le choc entre notre culture millénaire (III/IV après JC) et celle de l’Occident au XVe siècle. Nous en subissons encore les affres jusqu’aujourd’hui. Nous avions notre façon de penser, d’agir et d’être, oubliant ceci nos Rois se sont jetés dans la gueule du loup. »

    La re-mémorisation ou restauration totale de notre savoir-faire ancestral est un vœu pieux, un fantasme, une hypocrisie voire une démagogie de nombreuses personnalités qui pensent que l’on peut éternellement vivre tout le temps de la même façon. Les gens, d’une façon ou d’une autre, évoluent dans leur rapport avec la nature et leurs semblables, et essaient sans toujours y parvenir, à corriger certains dérapages ou perversions, comme on le voit aujourd’hui avec les questions de l’environnement. Nombreux, pour ne pas dire, la majorité des indiens ou chinois se re-mémorent et conservent certains éléments de leur civilisation traditionnelle, tout en y intégrant des éléments de la modernité, y compris en mordant sur la nature…

    Vous voyez ainsi que quand vous affirmer, de façon simpliste et caricaturale que:

    « Les difficultés que nous rencontrons actuellement ne peuvent s’expliquer que par une mauvaise assimilation d’une culture qu’on a imposée. Les plus forts se sont accaparés des outils de domination avec la complicité des Blancs pour pérenniser une main-mise sur nos cultures et notre façon d’être, nous sommes devenus des aculturés, incapables de produire, de penser et d’agir par nous-mêmes. Déracinés, nous coloniser et néocoloniser est devenu un jeu d’enfant pour eux… », vous êtes enfermés dans un vieux et unilatéral discours auquel, ni vos enfants, encore moins vos petits enfants n’accorderont deux minutes d’intérêt et de pertinence. Parce que sur place, dans nos pays africains, les plus installés, ceux qui détiennent des positions de domination font autant, sinon parfois pires que les blancs et colonisateurs, aussi bien dan le pillage, l’avilissement et le crime sur leurs compatriotes noirs.

    Non, cher compatriote! Depuis quelque temps, à ce propos, je ne cesse d’interpeller nos compatriotes, les Africains, à un panafricanisme de maturité et de raison (voir « Pour un africanisme de maturité et de raison: à propos de l’affaire Gbagbo ») parce que nous nous refusons à la raison universelle et rationnelle des choses, en nous recroquevillant chaque fois à des grilles exclusivement africaines des choses qui n’auraient rien à voir avec le reste du monde. Nous empêtrant ainsi à des éternelles inconséquences et incohérences du genre Gbagbo et Kadhafi sont des révolutionnaires, alors que le premier a été un bon opposant, mais un vil dictateur à l’occasion des présidentielles de fin 2010, tandis que le second était proprement un cruel tyran (pas de Constitution pendant tout son règne, les droits des libyiens était lié à son bon vouloir) qui, jusqu’au bout n’a soutenu que les dictateurs en Afrique noire et a massacré des milliers de ses concitoyens…

    Quant à d’Ormesson et son statut, difficile de comprendre pourquoi vous lui reprocherez d’être de droite et d’être aristocrate. Je ne vois pas en quoi cela fait forcément de lui un méchant et un ennemi de l’Afrique, plus dangereux que nombreux de nos concitoyens et dirigeants Africains. S’il y a bien un point sur lequel on devrait se retrouver dans l’approche universelle du monde et des choses, c’est bien l’idée majeure développée dans cet ouvrage que manifestement vous n’avez pas survolé et ne lirez jamais, PARCE QUE, JE VOUS VOIS VENIR, IL EST DE DROITE ET ARISTOCRATE! Faites un effaort de sortir des clichés, des idées reçues et esquissez un peu d’universalisme dans vos approches. Cela élargira votre socle des connaissances, de relativisme et de dialectique cher compatriote…
    Bien à vous

    (Non relu, alors des excuses pour les inévitables coquilles)

  14. macktchicaya dit :

    A MON AINE FELIX B MPELE

    Cher compatriote , pour dire peu je vous remercie de ce que vous veniez de m’éclairer, certes il m’a fallu vous interpeller au regard de l’inquiétude grandissante qui guette le peuple du Congo, recevez donc mes encouragements et dans la lutte qui est la nôtre continuons ensemble. sachez que votre voix porte et de ce fait nous vous suivons

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