Tôt ou tard, Sassou Nguesso sera obligé de quitter la tête du pays. A l’allure où vont les choses, par la déliquescence avancée de son système, son départ est plus proche que d’aucuns, à commencer par lui-même, ne le soupçonnent. Nous avons déjà souligné un des piliers de son pouvoir : la félonie et la lâcheté des Congolais . Le temps est venu de pointer un autre héritage de l’ère Sassou : un pays profondément divisé.
Depuis quelque temps, suite aux différentes réactions de Brazza-Nord et Brazza-Sud lors du référendum d’octobre 2015 et des présidentielles de mars 2016, le débat fait rage sur l’unité nationale. Certains affirment haut et fort que nous vivons dans un pays uni, indivisible où règne la grande fraternité des tribus, bref, dans un paradis qui ne dit pas son nom. D’autres au contraire pensent que nous sommes à la veille d’une partition pure et simple du pays et que nous vivons plutôt dans un enfer à ciel ouvert. Nous allons essayer de montrer ici, que si Sassou Nguesso est le grand fossoyeur de l’unité nationale, il n’a fait que surfer sur la profonde animosité que nourrissent nos tribus les unes envers les autres. Si les politiciens instrumentalisent la division, ni les intellectuels ni les populations elles-mêmes ne font assez d’effort pour s’opposer à cette dangereuse dérive. Très peu de nos concitoyens osent critiquer la dérive tribale surtout si celui qui en est responsable est un membre de sa propre communauté.
Enfant de Poto-Poto, ayant baigné dès ma tendre enfance dans le melting-pot que constitue ce quartier, je constate avec effroi l’aveuglement des uns et la surdité des autres. Il est vrai qu’il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut entendre ni plus aveugle que celui qui refuse de voir.
Né en mars 1960, donc sous la colonisation, je n’ai vécu que 5 mois cette période de notre histoire. Ce que j’en sais ne me vient que des lectures scolaires et académiques ainsi que des récits de mes parents et grands-parents. Ce que je tire de cet enseignement, c’est que la période coloniale a essayé de forger un embryon de nation en mettant dans un même espace politico-administratif des tribus qui ne se supportaient pas toujours, loin de là. Nous sommes devenus Congolais par la volonté du colonisateur français. Une fois l’indépendance acquise, rien n’a été fait pour consolider la protonation héritée de la France. Bien au contraire, les antagonismes précoloniaux se sont réveillés. Dans chaque région, ces rivalités ancestrales subsistent encore. On les note aujourd’hui entre les Bembés, les Mikengués et les Bembés sim’dianiari sur le petit plateau de Mouyondzi. Entre les Bembés et les Soukado à Bouansa. Entre les Kongo de Boko et les Lari de Kinkala. Entre les Kougnis de la Bouenza et ceux du Niari. Entre les Vilis de la côte et les Yombés de la forêt. Entre les Téké-Koukouyas et les Gangoulou. Entre les Mbochis et les Kouyous. On pourrait ainsi trouver des antagonismes plus ou moins grands entre clans, tribus et ethnies sur toute l’étendue du territoire congolais.
Entendons-nous bien, ces rivalités et chicaneries ne sont pas en soi un problème. Toutefois, mal gérées ou instrumentalisées, elles peuvent déboucher sur des conflits ouverts d’une violence inouïe. L’histoire du Congo est émaillée de ces déchirements dont les plus récents sont ceux qui ont opposé les Tcheks aux Niboleks. A ces conflits, il faut aussi ajouter les guerres civiles itératives qui masquent mal leur arrière-fond tribal comme la guerre du Pool en cours ou le coup d’Etat de 1997 avec l’opération Mouébara assimilée à un génocide dans le sud du Congo.
Enfant de Poto-Poto, mes amis à l’école Sainte Jeanne d’Arc étaient du Nord comme du Sud. En classe, ou dans la cour de récré, nous travaillions et jouions sans nous référer à nos origines ethniques. Ibaliko ou Moutombo, Elenga ou Malonga, Inkari ou Tchikaya, nous ne faisions aucune différence entre nous. Le mérite scolaire ne brisait pas notre camaraderie.
Si l’enfant que j’étais, baignais dans l’insouciance, l’adolescence m’a vite confronté aux premiers signes du poids de la tribu. Au moment de l’orientation à l’étranger, le nombre de mes condisciples nordistes étaient étonnement plus élevé que les sudistes. Esprit pointilleux, j’ai même participé à l’établissement de statistiques qui prouvaient ce que nous dénoncions déjà en ces années 1980 : une prédominance d’étudiants nordistes parmi les boursiers tandis que dans la population, le ratio était inverse. C’est à côté de mes aînés Raymond Mavoungou Bongo et Georges Ballay et sous la direction de Bizenga que je fais mes premiers pas en politique au sein de l’UGGEC et sa mouvance autonomiste. C’est dans cet espace que j’apprendrai à dénoncer les injustices et les dérives d’où qu’elles viennent. De ces années, j’ai gardé l’exigence de l’autocritique constructive que nous puisions dans la brochure « Autocritique du M 22 ». Diawara, Ikoko, Oluka, Bakékolo sont à nos yeux des héros qui n’hésitent pas à sacrifier leur vie pour sauver un pays en pleine dérive tribale et bureaucratique.
C’est avec amertume que l’adulte que je suis devenu a constaté que Mavoungou (du Kouilou) et Ballay (de la Likouala) se sont retrouvés au comité central du PCT, cautionnant directement ou indirectement la destruction systématique de l’embryon de nation que j’ai trouvé à ma naissance. A la décharge de Ballay, je noterai qu’il a été parmi les rares (trois en tout) membres du Comité Central du PCT à voter ouvertement contre le changement de la constitution ; les autres, très nombreux à désavouer cette démarche de leur parti, n’avaient pas osé franchir le Rubicon. Par peur de représailles ou perte de leurs prébendes, ils avaient courbé l’échine et rasé les murs. Par leur lâcheté, ils contribuent au délabrement du tissu social. Chaque jour qui passe nous éloigne un peu plus de l’idéal d’une nation apaisée. Au-delà des clivages idéologiques, aurons-nous un jour le courage de tout remettre à plat pour repartir sur de nouvelles bases et construire une vraie nation ? Oserons-nous un jour emprunter la voie des nations modernes où le citoyen vote, non pas pour sa tribu, mais pour son idéal politique ?
Pour le moment, nous assistons, impuissants, à l’approfondissement de la crise identitaire dans le pays. Je n’en veux pour preuve que le fait suivant. Deux amis, membres de la direction de l’UPADS s’étaient rapprochés des chancelleries à Brazza. Je tairais les noms des ambassades visitées et de ses deux amis. Il leur aurait été systématiquement dit que la communauté internationale ne souhaitait pas l’arrivée d’un sudiste au pouvoir pour la simple raison que cela pourrait déclencher une terrible revanche. Si c’est le cas, pourquoi alors ne pas nommer tout simplement un président étranger qui dirigerait le pays comme une colonie ? Non, notre pays mérite plus que le triste spectacle que nous offrons aux yeux du monde. Nous avons suffisamment de ressources humaines et intellectuelles pour transcender nos divergences et bâtir une nation unie et prospère.
Charles Bowao pour lequel je n’ai jamais caché mon respect et mon admiration a écrit un essai dans lequel il pointe les grands maux qui minent notre construction nationale. Dans « L’imposture ethnocentriste – Plaidoyer pour une argumentation éthique du politique » il ébauche une sortie de la quadrature de cercle actuelle par la création de partis véritablement nationaux. Il montre par ailleurs que le CADD-MJ était un mouvement qui évoluait dans ce sens et devenait une menace au système PCT basé sur la tribu. D’où sa dissolution pure et simple.
Nous sommes capables de nous remettre en cause et bâtir une nation moderne, mais malheureusement, nous sommes les victimes collectives et consentantes d’un système basé sur des partis ethniques et qui ne s’en gênent pas, bien au contraire.
PCT, chronique d’une mort annoncée
Le referendum de 2015 et la présidentielle de 2016 ont montré les limites du PCT. Ce parti, lourde et couteuse structure ne mobilise plus. Malgré l’immensité des fonds jetés à perte dans les campagnes référendaire et présidentielle, le PCT n’a pas su démontrer la popularité de son candidat d’où la nécessité d’un passage en force aboutissant à la crise postélectorale actuelle. Pouvait-il en être autrement ? Parallèlement, on assiste à la création d’une multitude de structures qui cachent mal leur intention de supplanter le PCT qui serait devenu un véritable boulet aux pieds de ceux qui veulent paver le chemin de la monarchie au Congo. Pour ce faire, on nous sert des structures comme Pona Ekolo – Samouna Bouala. Curieusement, le cache-sexe tribal sous le vocable complémentaire samounabouala a vite disparu pour céder la place à l’intention première : Pona Ekolo, c’est-à-dire une pseudo-nation à dominance tribale.
Autopsie des partis ethniques
UPADS la perle jetée aux pourceaux
Si sa base électorale était constituée des trois régions du Grand Niari surnommé Niboland, le parti avait su affirmer sa présence dans les régions comme la Likouala et la Sangha. Avec une forte implantation à Pointe-Noire, le parti avait vocation à consolider son ambition nationale. Quel gâchis alors de voir comment cette puissante machine électorale a échoué à devenir le socle d’une construction nationale. A la place, on a eu droit à l’hégémonie bembé déclinée sous forme de « ngoul’ mou mako », au repli du Niari assiégeant la présidence de la république pour essayer de rééquilibrer le rapport de force au pouvoir, à la frustration des Sukado (Sundi, Kamba, Dondo) qui vont se cristalliser autour de Bounkoulou, à la marginalisation de la Lékoumou, bref à une véritable descente aux enfers.
Il y a deux ans, me retrouvant face à Oba Blanchard chez son ami Martin Kimpo au quartier La Poudrière à Brazzaville, je demandai à ce dernier s’il trouvait normal que dans le premier gouvernement de Lissouba en 1992, il y eut 7 ministres ressortissants de la seule région de la Bouenza. Et surtout que sur ces 7 ministres, 6 étaient Bembé. Sa réponse me fit froid au dos : « 6 ministres seulement ? Nous avions bien droit à plus que ça ! » Sa sincérité m’avait laissé pantois. La grande UPADS de Pascal Lissouba a coulé avec toute sa splendeur. Elle est aujourd’hui réduite à une épicerie familiale avec à sa tête un gérant nommé et payé par le PCT tandis qu’une officine familiale liée au pouvoir tire les ficelles dans l’ombre.
MCDDI un nid d’intégristes messianistes
Qui osera nier aujourd’hui qu’en dehors des sectes du genre déterreurs Andziba au nord du pays et Mindjoula au sud, la grande majorité des illuminés mystico-religieux congolais est concentrée dans la région du Pool ? Malgré mon respect et ma sympathie affichée pour le Pasteur Ntoumi, il reste un adepte du messianisme parfois burlesque qui caractérise cette région. Quelle que soit la noblesse de son combat politique actuel, son message est très vite brouillé par la dimension religieuse et le sectarisme, ce qui peine à lui donner un caractère national. Le fait qu’il tienne tête au pouvoir lui attire logiquement la sympathie de nombreux déçus de l’alternance démocratique évanouie. Le Pasteur Ntumi devra donner une dimension réellement nationale à son combat en sortant du messianisme archaïque.
Que dire de Parfait Kolélas et sa gestion calamiteuse du MCDDI ? Héritier de son père, malgré ses études universitaires, il n’a pas su apporter la modernité tant souhaitée à un parti dont la démarche féodale ne fait l’ombre d’aucun doute. La fratrie Kolélas a du reste réussi à écœurer ce qui pouvait encore prétendre à une gestion moderne de ce parti devenu une véritable épicerie familiale prenant ses ordres à Mpila. Pas étonnant dès lors, que les Kolélas soient au MCDDI ce que les Nguesso sont au PCT : des affairistes purs, durs et dangereux. Plus grave encore, les deux partis ont conclu des alliances incestueuses qui sont en grande partie responsable du drame congolais actuel.
PCT le chantre du tribalisme, malgré son passé de parti unique
Tout a été dit au sujet de ce parti qui est parfois, à tort ou à raison, assimilé à l’incarnation du mal absolu au Congo. Toute la tragédie que vit le pays aujourd’hui peut être réduite à un seul facteur : la volonté manifeste d’un groupe d’individus de mettre tout un pays sous la coupe d’une région, d’un clan, d’une famille et aujourd’hui d’une partie d’une famille. Aujourd’hui, le projet de société du PCT se résume à une chose : préparer la succession dynastique à la tête du pays. Tout est fait pour que dans 5 ans (ou peut-être moins), à la place d’un Nguesso, on en ait un autre ; à la place de Denis, on nous prépare sans gêne Christel. Le PCT, parti unique de 1969 à 1992 avait tout pour jeter les bases d’une vraie unité nationale. Au contraire, en un quart de siècle, il a été l’ardent fossoyeur de la démocratie et de l’unité nationale. Il a institutionnalisé l’hégémonie d’une partie du pays sur une autre, d’une famille sur tout un peuple, détruisant au passage l’embryon d’Etat-nation issu de la colonisation.
RDPS un requin sans dents
Dans son fief électoral qu’est le Kouilou, le RDPS peine à sortir de son rôle de second couteau. Réputés pacifistes et non-violents, les Vilis et Yombés gèrent tant bien que mal leur frustration. En effet, installés depuis des siècles dans la région qui fournit 80% des recettes budgétaires du pays, ils vivent dans une pauvreté qui contraste avec l’opulence des gouvernants. En aout 2015, visitant la réserve naturelle de Conkouati, j’étais ahuri de voir à la tombée de la nuit, comment les pauvres paysans des villages environnants sombraient dans la nuit la plus noire. La misère de ces populations était indescriptible. A partir du fleuve Numbi qu’on traverse par un bac vétuste, les 30 km qui conduisent au lac Conkouati sont une plaine de sable pratiquement infranchissable. Le désarroi des populations atteint son comble car les maigres récoltes qui devraient être le fruit de leur dur labeur, elles doivent les partager avec les éléphants de la réserve naturelle. Espèce protégée, les éléphants saccagent les plantations des paysans réduits à l’impuissance absolue. Leur cri de détresse : « Sur les terres de nos ancêtres, nous avons moins de droits que des animaux. »
Le RDPS vient de porter à sa tête Marc, le fils de Jean Pierre Thystère Tchikaya. Comme on le voit, le népotisme fait des émules dans notre pays.
On pourrait ainsi passer en revue tous les partis congolais et constater avec tristesse à quel point ils incarnent tous la dégénérescence de l’embryon de nation et l’apocalypse économique. Là où le colon imposait la mobilité administrative pour encourager l’émergence du sentiment national, les partis congolais ont construit des murs et des bastions. A l’intérieur de ces forteresses, les populations sont transformées en bétail électoral. Pas question qu’un ressortissant du Pool vote pour Munari ou qu’à l’inverse un ressortissant de la Bouenza vote pour Kolélas. Quand Pointe-Noire vote massivement pour Mokoko, l’explication est vite trouvée : Les sudistes veulent remplacer Sassou, le rempart du Nord par Mokoko un faiblard, une femmelette dont ils ne feront qu’une bouchée à la moindre occasion pour récupérer le pouvoir qui leur revient de droit. Triste Congo ! Et il se trouve des Congolais pour venir nous vendre l’illusion d’une nation unie et prospère, une et indivisible ! Non le Congo est divisé, profondément divisé à dessein. Mais loin d’être une fatalité qui nous conduirait droit à la séparation entre le sud et le nord, cette division peut être combattue, à condition de ne pas se voiler la face et de pointer les vrais problèmes. Proposer des solutions courageuses et sortir le pays du cercle vicieux actuel.
A ceux qui pensent que la division au Congo se limite au clivage nord-sud, je signalerai ce fait souvent passé sous silence par les chantres d’une république du Sud-Kongo. En 1991, le Lari Kolélas soutient la candidature du Kongo Milongo à la primature de la transition. Le contrat tacite est que le Kongo Milongo prépare l’accession de Kolélas à la présidence. Sauf qu’on avait oublié que le pouvoir corrompt très vite. Sous des prétextes fallacieux, Milongo se présentera quand même à la présidentielle, affaiblissant ainsi la position du Lari Kolélas. Que serait le Congo aujourd’hui, si Milongo n’avait pas été candidat et si Lissouba n’avait pas sollicité le soutien du PCT ? C’est vrai qu’avec des ‘si’ on mettrait Paris dans une bouteille, mais il est aussi vrai que le paysage politique congolais serait autre si les politiciens congolais avaient privilégié, non pas la tribu, les ambitions démesurées et le jeu malsain des alliances contre nature, mais la démarche idéologique au service d’une vision de la nation. Un officier supérieur de ma communauté sachant ma proximité avec un candidat à la présidence, me jeta sans ambages le reproche suivant : « Pourquoi soutiens-tu cet étranger, il n’y a pas de candidat de chez nous qui mérite ta préférence? » Mon colonel avait une idée bien précise de l’unité nationale.
Une nation comme une Union se construit sans relâche chaque jour. La moindre pause déclenche aussitôt le processus de désintégration. On le voit avec le beau projet qu’est la construction européenne. Tant que des visionnaires et des bâtisseurs étaient à la manœuvre, l’Europe faisait rêver. Les Robert Schuman, Jean Monnet, Conrad Adenauer, Jacques Delors etc. avaient une idée bien précise de l’Europe. Depuis quelque temps, les commandes de l’Europe sont dans les mains de technocrates gris et de fonctionnaires sans ambitions. Résultat ? Brexit et une Union menacée de s’effilocher.
Le Congo n’a jamais eu de visionnaire en matière de construction nationale. Bien au contraire, le sort nous a imposé des fossoyeurs acharnés d’une proto-unité déjà si fragile. Pas étonnant que le tissu national soit en lambeaux, une véritable charpie de tribus que nous gagnerons tous à transformer enfin en une vraie NATION.
Dr Pascal Malanda
Nation et Héritage
Diffusé le 20 novembre 2016, par www.congo-liberty.org
Non mais l’heure grave,se sont les Européens qui décident de l’avenir du Congo.Ils ne veulent pas qu’un sudiste dirige notre pays par peur de représailles.Maintenir un homme du nord qui est facile à manipuler pour continuer à piller notre pays,ce qu’ils ne feront plus avec un sudiste plus intelligent soucieux pour le bien etre du Congo.L’heure est grave,donc finalement le massacre du Pool a été planifié par les Européens avec la complicité de leur préfet,raison pour laquelle aucune chancellerie à B/ville n’a levée aucun doigt pour le massacre qui se déroule dans le Pool.
Tâ Malanda,
Encore et toujours dans des logorrhées contorsionnistes!
Et de la logorrhée entendue comme besoin irrésistible de bavardage intarissable et oiseux, Mounier écrivit dès 1946 dans son traité caractère : « On a bien nommé « fuite des idées » cette diversion perpétuelle du flux psychique et logorrhée l’écoulement désordonné et entrecoupé des paroles qui l’accompagne ».
Que penser de quelqu’un qui croit « qu’il [Nguesso: ndlr] n’a fait que surfer sur la profonde animosité que nourrissent nos tribus les unes envers les autres », sans aucun renvoi référentiel ni aucune documentation historique de tribus congolaises dont les populations des fins fonds des villages se seraient étripés pour la conquête et la conservation du pouvoir politique.
Allez à la source de la création de cette pseudo nation, Tâ Malanda et posez-vous des questions de bon sens, vous comprendrez que le problème est plus profond que vous ne le percevez! Dès les années 40, Nguesso, à en croire ses propres mémoires, n’en était encore qu’à parcourir des dizaines de kilomètres pour essayer d’aller apprendre à lire et à compter [le pauvre], mais déjà que se révélait au grand jour entre Tchicaya et Opango L’INCOMPATIBILTE DE COEXISTENCE ENTRE GROUPES ETHNO-TRIBAUX, VOULUE PAR CEUX QUI L’ONT IMPOSEE A YALTA. Et en près de 70ans maintenant la mayonnaise ne semble pas avoir pris, pourtant, contrairement à vos hérésies, AUCUNE TRIBU N’EST SORTIE DE CHEZ ELLE POUR ALLER CONQUERIR ET COLONISER UNE AUTRE A COUP DE SAGAIE.
Associez les partis politique congolais aux tribus qui se seraient par là livrés à une animosité entre elles, est une volonté délibérée et coupable d’enretenir la confusion dans des esprits déjà maintenus dans l’inconséquence par celui que vous prétendez combattre.
Le silence quand on a rien dire est parfois la meilleure des expressions, USEZ ET ABUSEZ – EN, vous verez que ça vous fera du bien.
Bien fraternellement!
« Que penser de quelqu’un qui croit « qu’il [Nguesso: ndlr] n’a fait que surfer sur la profonde animosité que nourrissent nos tribus les unes envers les autres », sans aucun renvoi référentiel ni aucune documentation historique de tribus congolaises dont les populations des fins fonds des villages se seraient étripés pour la conquête et la conservation du pouvoir politique. »
Cher Mudumango
Si vous voulez bien, je pourrais remonter à la période esclavagiste pendant laquelle des tribus congolaises faisaient la guerre à d’autres pour capturer des esclaves à aller vendre à la côte. Vous ne nierez pas que Pointe-Noire doit son nom au fait qu’elle était le point de départ d’esclaves vers les Amériques. A ce que je sache, ni les Arabes ni les Européens ne s’aventuraient à l’intérieur des terres pour aller attraper des esclaves. Par qui ont donc été vendus nos millions de frères et sœurs embarqués pendant des siècles pour aller souffrir à des milliers de kilomètres. Il y a des tribus au Congo prêtes à recommencer ce commerce de négriers si on le leur permettait. D’ailleurs, quand après 10 ans d’excédents budgétaires vous ramenez vos concitoyens à la disette en les privant de leur salaire, ne les traitez-vous pas en vos esclaves modernes ?
Aujourd’hui encore, en plein XXI ième siècle, il y a au Congo des gens qui au nom de la tribu disent : « Lé dza, lé nua…. » E bonga, e bonga té, toujours meilleur » « sans se rendre compte de ce que cela provoque chez les autres.
Qui à Oyo s’est indigné de voir Sassou transformer sa bourgade en Oyo Poro (Oyo l’Europe) pendant qu’il bombarde et rase le bled de Soumouna ? Celui qui accusait Lissouba de tribalisme peut-il oser regarder Tchinguidi, le village natal de Lissouba ?
Monsieur Mudumango, voici un morceau choisi que les internautes pourront compléter :
« La guerre civile de 1959 », ça vous dit quelque chose ?
« Bakongo bâ bomi Marien », ça vous parle ?
« Ba bomana bango na bango », vous vous en souvenez ?
« Même les Batékés veulent diriger ce pays », ça vous rappelle quelque chose ?
« Nous avons attendu 27 ans pour diriger… », ça ne résonne pas dans votre tête ?
Le Pool est sous les bombes, combien de tribus au sud ou au nord se sont levées pour dire « Halte à cette barbarie !»
Non, cher Mundumango, nous sommes un assemblage de tribus qui peinent à se supporter. Si ce n’était pas le cas, pourquoi le premier ministre nommé par Sassou a-t-il besoin de lancer le concept de « vivre ensemble » ? Et au fond, croyez-vous vraiment que nous « vivons ensemble » ?
Arrêtons l’hypocrisie, pointons les choses et construisons enfin une NATION. C’est difficile, mais pas impossible
Cher aîné et compatriote Pascale Malanda
Je viens de prendre connaissance de votre texte et d’emblée j’y apporte une critique mais simple aux allures d’une contribution; vous avez écumé l’ensemble des mots qui minent le développement intégral de notre pays à savoir le tribalisme et son instrumentalisation par les hommes politiques comme cause fondamentale du désastre congolais, oui vous aviez raison à mon sens lorsque le politique institutionnalise cette pratique au travers des partis politiques.
Point n’est besoin ici de rappeler ce qui est, seulement ma remarque est que vous avez tout dit sur les partis et vous avez omis (intentionnellement) sinon oublié l’aile partisane du parti du feu NGANAO qui regorge en son sein les ressortissants des plateaux en l’occurrence ceux du centre du pays puisque souvent les congolais attribuent cette partie du pays au nord (erreur) d’appréciation géographique que commettent mêmes les intellos. Partant de ce constat j’ose penser que pour vous les Congo a deux parties : le nord et le sud. c’est pour dire aussi que: dès l’instant que l’on commence une analyse en ces termes, on fausse tout dans l’hypothèse que ce qui compte c’est cette manière de voir géographiquement le pays d’une part le nord et de l’autre le sud.
Voir déjà comme ceci le pays est une marque d’exclusion d’une partie d’une contrée aussi importante dans la composition nationale.
En ma connaissance je pense que le mal viens de l’homme politique car le bas peuple a toujours vécu en bonne intelligence avec les autres , la preuve lorsqu’il y a des veillées à Brazzaville ou à pointe noire, pour ne citer ces deux grandes villes à forte concentration d’hommes et de femmes de toutes les région, l’on remarque que tout le monde vient compatir dès lors que l’on a été ami ou connaissance de la famille éprouvée. Certes que ce phénomène existe mais il est alimenté par un groupe de gens haineux et peureux, exerçant une manipulation sur le peuple dont ils sont originaire pour garder le pouvoir, cette bestialité prendra fin le jour où les règles de droit supplanteront l’obscurantisme imposée à ce peuple.
La médiocratie et le repli identitaire tribal sont deux tares à annihiler mais par une conscientisation dès les premiers pas d’un enfant à l’école au Congo. Mon propos ne réfute en rien l’existence du tribalisme et du régionalisme au Congo mais au contraire j’en dénonce pour que chacun prenne de son côté la mesure pour éviter de tomber dans le piège des politiques véreux et nombriliste.
Tâ Malanda,
En vous parlant d’emblée de logorrhée et fuite des idées telles que définit par Mounier, c’est justement pour vous montrer vos incohérences;
– Vous semblez limiter le fond du problème Congolais au mortel Nguesso, quand on vous démontre que ce monsieur n’est qu’un maillon d’un Nord politique datant des années 40 (avec conceptualisation les années 60) et conscient que dans un système politique démocratique il n’aurait aucun moyen d’arriver au pouvoir.
– Vous évoquez de prétendues animosités tribales quand l’évidence vous montre qu’il s’est toujours agit d’une instrumentalisation politique de la tribu, l’ethnie voir la zone géographique (Vous etes incapabable d’indiquer un nom de tribu dont les membres des fins fonds d village se sont levés à un moment de l’histoire du Congo pour aller en guerre contre une autre tribu)
– Vous pensez trouver porte de sortie en rappellant des slogans guerriers anti- bakongos (encore des instrumentalisations politique de l’ethnie) dont l’évidence est encore une fois la mise en exergue d’une INCOMPATIBILITE DE COEXISTENCE POLITIQUE dans une même « nation » de groupes ethniques historiquement et sociologiquement différents, et en même temps vous vous dites partisan de la même « nation » dont vous pointez l’hypocrisie unitaire!
On ne parle même pas de vos contorsions d’appel à un dialogue avec un système hypocrite tout en vous sentant proche de ceux qui appellent à la séparation mais à des conditions qui vous sont propres.
Finalement, OU VOUS SITUEZ-VOUS?
Si vous constatez que le Congo est un chimère, que l’Unité pronez est une hypocrisie, ayez alors le courage et la cohérence d’appeller à détruire sans condition ce chimère pour faire coexister dans un même espace politique ceux qui sont associables, historiquement et culturellement proches. Autrement ce sera encore et toujours la loghorrée et la fuite des idées entendues comme diversion perpétuelle du flux psychique selon Mounier.
Bel article. Je m’inquiète parfois de cette situation ci bien décrite par Pascal Malanda. Mais je me permets aussi de croire que le monde évolue et les congolais évoluent. Le grand mal. C’est Sassou, le manipulateur. Il se donne les moyens et les occasions d’amener le peuple à s’agenouiller devant lui pour obtenir de quoi mettre sous la dent. Celui qui refuse meure de faim. Une fois débarrassé de Sassou, même les ndenget et autres vont changer! Alors focalisons nous sur ce qui est bon, beau et utile pour tout le monde. Apprenons à oublier les circonstances et tout ce qui peut diviser. L’avenir nous réserve des bonnes choses. La vie est belle.
Cher M. Malanda, j’adhère totalement à votre analyse. Au moins un congolais qui utilise son intellect pour décortiquer froidement la pathologie dont souffre le Congo, pays immensément riche, dans lequel paradoxalement, les populations vivent dans une pauvreté révoltante.
Tsaty Mabiala, la girouette qui a eu les mêmes mots que vous pendant les campagnes électorales passées, disait exactement ceci contre son mentor, rien n’était clair à l’époque sur sa vraie nature, je cite ´´ le seul mérite de sassou c’est d’avoir profondément divisé le Congo’ˆ.
Notre ami Mudumàngo, devrait retenir cette phrase sans cesse répétée par Sassou et reprise d’ailleurs dans Noire Silence de Vershave ´´Si je meurs aujourd’hui, tout le Nord sera saccagé demain’´. Un tel homme peut-il vraiment construire une nation.
Je vous félicite cher Malanda, c’est un texte d’histoire que vous avez écrit sur cet espace que Congo Liberty nous donne.
Comment un père de la nation, fut-il, peut utiliser toute une armée – encore que ce n’est véritablement pas notre armée – pour détruire une partie de son pays, même si Ntumi était terroriste….
Notre ami Mudumango a-t-il suivi le dernier discours de Sassou dans lequel il se plaint du pool qui n’aurait pas voté pour lui, alors qu’il a tout construit dans cette région. Est ce qu’il est encore équilibré ce sassou ?
Après le retrait des ninjas des quartiers sud de Brazzaville en 1998, Bacongo, Makelekele ont été laissés en pâture aux cobras, qui, constitués de tous les malfrats de Brazzaville, ont pillé littéralement et de fond en comble ces deux quartiers. Après avoir dépouillé tout l’intérieur des maisons, ces prédateurs nés, entamaient le détolage des maisons. C’est à cet instant que les membres du pct ressortissants du pool, pensaient qu’il était nécessaire de rencontrer sassou pour plaider leur cause. Sassou ce jour là, pour bien passer son message, rencontra la délégation en compagnie de Pierre Oba. Voici les deux déclarations :
Sassou : ´´quand ces jeunes appelés ninjas sont entrés à Bacongo, c’est vous qui les acclamiez’´ ça veut tout dire… Toute une réunion radiodiffusée, pour faire cette déclaration cynisme. Et Pierre Oba, son homme à tout faire de dire: ´´la guerre c’est comme une maladie, elle arrive en vitesse et repart tout doucement, il faut attendre ´´. Ces deux discours sont vérifiables.
Est ce de cette façon que nous allons construire le fameux vivre ensemble?
Je n’ose pas parler de l’intolérance qui a conduit aux expéditions punitives à Owando, pendant lesquelles le capitaine Anga a perdu la vie, la mort de Ngouabi, cause purement ethnique, le cardinal, les disparus du Beach, la liste est longue….
Cher M. Malanda, encore une fois, je relirai souvent votre texte, qui est sans esprit de parti.
Continuez à écrire pour éclairer les lecteurs qui arrivent sur ce beau site.
Malanda, enfant de potopoto, melting point par excellence de ce beau pays qu’est le Congo, ne désespère pas de retrouver le bon climat que tu as connu naguère en ces lieux. C’est dire que le tribalisme ne fera jamais son lit ici. Bien au contraire, le savoir vivre de potopoto diffusera à travers le territoire national et gagnera sur l’opprobre que les esprits mesquins des villageois mal intentionnés peinent à vouloir introduire au sein de la société congolaise : depuis le betonabeto suivi de bissinabissi, puis de ya ba colère vè et maintenant de moroobosso.
Le Congo survivra à toutes les tentatives de Satan. Soyons tous conscients que ce que nous vivons à l’heure présente n’est qu’un épiphénomène. Tout comme le nom HITLER a disparu en Germanie, certains patronymes n’auront plus jamais cours au Congo. Merci.
1-Les tribus n’existent pas. Définissez ce concept et vous réaliserez la confusion dont vous êtes victimes ! C’est une production de colonisés ! Il est temps de s’émanciper de cette dynamique d’esclave. Combien de tribus avez-vous identifié en France ?
2-Votre analyse de la dynamique des partis politiques nous semblent pertinente. Mais quelle fondement idéologique proposez-vous ? Quelle est sa philosophie ? Où est elle ? La nation de Kimpa Vita peut elle servir d’inspiration philosophique ?
Tôt au tard n’est pas un projet de société ……
Mes chers Congolais,
Gardons le moral, les bonnes nouvelles n’en finissent plus de tomber! Après la cuisante défaite et le rejet total de Denis SASSOU NGUESSO (terroriste, 76 ans) aux élections présidentielles de Mars 2016, l’échec de CLINTON la dauphine d’OBAMA aux élections américaines au début de ce mois, nous venons maintenant d’assister, une nouvelle fois, à l’échec et grosse humiliation de SARKOCHI, un grand assoiffé du pouvoir, ami du terroriste SASSOU NGUESSO et un des prédateurs-destructeurs de la République du Congo, de la Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique. Monsieur SARKOCHI a été littéralement broyé par la force tranquille de Mr FILLON que tous les faux sondages, les faux pronostiques, les fausses estimations donnaient perdant et pressentaient un autre délinquant, avec un cassier judiciaire rempli, j’ai cité Monsieur JUPPE, comme le grandissime favori, comme on nous faisait croire à la victoire de CLINTON contre mon président, Monsieur TRUMP. Avec les réseaux sociaux, fini vos manipulations! On voit tout maintenant, presque en temps réel.
Alors mes chers Congolais, faites tout, pesez de vos voix pour barrer la route à HOLLANDE (et toute sa gauche) et également à la droite, quelque soit le candidat. ILS SONT TOUS PAREILS! Réfléchissez si le FRONT, qui est le seul parti à se prononcer sur la situation catastrophique de notre pays mérite vos voix, ou sinon allez voter BLANC.
Oh la hoooonte, Mr ZARKOCHI! A votre place je me serais suicidé depuis hier tard la nuit ou très tôt ce matin. Casse-toi, pov’ con! Mâma tsayi mameh!!! Walay
Vive le Congo!
macktchicaya dit :
« Point n’est besoin ici de rappeler ce qui est, seulement ma remarque est que vous avez tout dit sur les partis et vous avez omis (intentionnellement) sinon oublié l’aile partisane du parti du feu NGANAO qui regorge en son sein les ressortissants des plateaux en l’occurrence ceux du centre du pays puisque souvent les congolais attribuent cette partie du pays au nord (erreur) d’appréciation géographique que commettent mêmes les intellos…. »
Non, cher macktchicaya, ce n’est pas par omission que je n’ai pas décortiqué les autres partis. Mon texte serait trop long, c’est pourquoi je ne me suis arrêté qu’au plus grands partis. Tous les autres sont dans le même travers tribal. Feu Ganao n’y échappait pas, comme du reste tous les autres, Munari avec son MUST, Dzon avec son UPRN, Moukouéké, Tamba et Itadi avec le CAP, leur mini-UPADS grignotant sur les mêmes bases et répétant les mêmes bavures.
Les Tékés sont présents dans 7 régions sur 10. Ils auraient pu initier des partis réellement nationaux, mais la tribu nous limite tous et la géographie n’arrange rien.
Vous dites : « En ma connaissance je pense que le mal viens de l’homme politique car le bas peuple a toujours vécu en bonne intelligence avec les autres , la preuve lorsqu’il y a des veillées à Brazzaville ou à pointe noire, pour ne citer ces deux grandes villes à forte concentration d’hommes et de femmes de toutes les région, l’on remarque que tout le monde vient compatir dès lors que l’on a été ami ou connaissance de la famille éprouvée. »
Je pourrais aller en profondeur pour vous répondre. Je m’arrêterai cependant à un simple constat fait par Plaute : « L’homme est un loup pour l’homme ». Le « vivre « ou convivialité n’est pas naturelle chez certaines espèces. L’homme en fait partie. Le vivre ensemble se construit par des règles bien établies et favorisant l’intérêt général. Les sociétés qui prospèrent sur ce plan sont celles qui cultivent depuis des siècles la convivialité. Il suffit pourtant de très peu pour bouleverser ces constructions. On a vu comment Hitler a exclu les Juifs de l’Espace germanique en une petite décennie, alors que les Juifs y vivaient depuis des siècles en plus ou moins bonne intelligence avec les Allemands. Idem pour l’ex Yougoslavie, le Kosovo etc.
Quant aux veillées et à l’entraide en cas de décès, je suis d’accord avec vous. Sauf que les mêmes qui s’entraident aujourd’hui sont capables de s’entretuer sur consignes des leaders politique demain. C’est cela qu’il faut combattre.
La diversité n’est pas une fatalité, mais elle exige une gestion patiente au quotidien.
Mudumango dit :
« – Vous semblez limiter le fond du problème Congolais au mortel Nguesso, quand on vous démontre que ce monsieur n’est qu’un maillon d’un Nord politique datant des années 40 (avec conceptualisation les années 60) et conscient que dans un système politique démocratique il n’aurait aucun moyen d’arriver au pouvoir. »
Vous faites exprès de nier l’évidence. J’ai bien dit que Sassou surfe sur une animosité latente. Il ne l’invente pas, puisqu’elle somnole en chacun de nous. Il sait souffler sur les braises qui existent bien avant lui. Nguesso n’est non seulement mortel, il avait déjà perdu le pouvoir en 1992, comme il le perdra bientôt. Qui a remis Sassou en orbite après la Conférence Nationale Souveraine ? D’abord l’UPADS en signant une alliance électorale avec lui en 1992, puis le MCDDI par l’alliance URD-PCT.
Sassou parti, si nous ne faisons pas attention, nous allons créer d’autres monstres. Qui l’a soutenu pour son retour sanglant en 1997 ?
« Vous etes incapabable d’indiquer un nom de tribu dont les membres des fins fonds d village se sont levés à un moment de l’histoire du Congo pour aller en guerre contre une autre tribu) »
Connaissez-vous réellement l’histoire du Congo ? Il y a un général qui affirmait il n’y a pas si longtemps : « Nous, au nord du pays sommes de vrais guerriers. Quand on entre en guerre avec les autres, on arrête pas avant la victoire totale. » Je vous laisse apprécier.
« Si vous constatez que le Congo est un chimère, que l’Unité pronez est une hypocrisie, ayez alors le courage et la cohérence d’appeller à détruire sans condition ce chimère pour faire coexister dans un même espace politique ceux qui sont associables, historiquement et culturellement proches. Autrement ce sera encore et toujours la loghorrée et la fuite des idées entendues comme diversion perpétuelle du flux psychique selon Mounier. »
Vous avez l’injure parfois trop facile. Qu’à cela ne tienne, prenez le temps de lire ce que j’ai écrit, vous y trouverez la réponse à votre interrogation : La division n’est pas une fatalité, ayons le courage de tout remettre à plat pour reconstruire une vraie NATION. Si ce détail vous a échappé, je peux vous faire un dessin.
Iwarangot dit :
« Cher M. Malanda, j’adhère totalement à votre analyse. Au moins un congolais qui utilise son intellect pour décortiquer froidement la pathologie dont souffre le Congo, pays immensément riche, dans lequel paradoxalement, les populations vivent dans une pauvreté révoltante. »
Vous avez compris le fond du problème. La pauvreté est sciemment entretenue pour avoir des obligés qui courent derrière 1000 fr CFA ou une marinière. Ventre affamé n’a point d’oreilles et un être dans la précarité est facilement manipulable.
Faisons ensemble l’effort de dépasser nos mesquineries tribales.
« Tsaty Mabiala, la girouette qui a eu les mêmes mots que vous pendant les campagnes électorales passées, disait exactement ceci contre son mentor, rien n’était clair à l’époque sur sa vraie nature, je cite ´´ le seul mérite de sassou c’est d’avoir profondément divisé le Congo’ˆ »
J’étais à ce meeting d’août 2015 à Dolisie où il a prononcé ces mots et suscité un grand espoir. Tsaty Mabiala reste mon frère, même s’il a trahi l’idéal de l’alternance. Il n’est pas une girouette, il a eu peur de ses responsabilités et a reculé. Il craignait pour sa vie après ce discours. A la tête d’un parti de cette taille, il aurait dû savoir les risques qu’il prenait. Depuis, il a été remis au pas par le PCT et ça aboutit à ce sentiment de girouette qu’il dégage et qu’il le poursuivra longtemps encore. Quel gâchis !!!
« Est ce de cette façon que nous allons construire le fameux vivre ensemble?
Je n’ose pas parler de l’intolérance qui a conduit aux expéditions punitives à Owando, pendant lesquelles le capitaine Anga a perdu la vie, la mort de Ngouabi, cause purement ethnique, le cardinal, les disparus du Beach, la liste est longue…. »
Ce qu’il s’est passé à Ikonongo est une horreur. Nous sommes en présence d’un mode opératoire bien huilé. Le jour où ceux au nom desquels le PCT commet ces atrocités se révolteront, le pouvoir de Sassou ne tiendra pas 6 heures. Pour le moment, on tente de nous vendre le « banditisme » de Ntoumi.
le vantard dit :
« Malanda, enfant de potopoto, melting point par excellence de ce beau pays qu’est le Congo, ne désespère pas de retrouver le bon climat que tu as connu naguère en ces lieux. C’est dire que le tribalisme ne fera jamais son lit ici. »
C’est tout mon souhait. C’est notre devoir de mener ce combat pour une vraie nation. Poto-Poto est le berceau naturel de cette lutte. Retrouvons-nous et réfléchissons ensemble à ce grand projet. Nous avons trop laissé l’espace aux esprits grincheux qui ne vivent que de la brutalité et de la soumission des autres. Je n’ai pas la nostalgie de mon enfance, je souhaite tout simplement que mon pays s’inscrive dans la grande famille des nations civilisées qui œuvrent à la convivialité et à la prospérité des citoyens. Et cela passe par l’éducation des jeunes générations.
« Bien au contraire, le savoir vivre de potopoto diffusera à travers le territoire national et gagnera sur l’opprobre que les esprits mesquins des villageois mal intentionnés peinent à vouloir introduire au sein de la société congolaise… »
Entièrement d’accord avec vous sauf sur un point : le savoir-vivre de Poto-Poto ne se diffusera pas automatiquement ; il faut en faire un promotion active.
Sungu dit :
“1-Les tribus n’existent pas. Définissez ce concept et vous réaliserez la confusion dont vous êtes victimes ! C’est une production de colonisés !”
Ah bon ! C’est le colon qui a organisé les Vilis, Pounou, Mbochis, Makouas etc. en communautés ? D’accord, je vous le concède, le colon a créé l’anthropologie pour étudier les « macaques ». Qu’avons-nous créer comme science pour gérer notre problématique « vivre-ensemble » ? La critique est aisée, l’art (et la science) est difficile.
« Il est temps de s’émanciper de cette dynamique d’esclave. Combien de tribus avez-vous identifié en France ? »
Montrez-nous le chemin. Je suis demandeur de votre science infuse. Une déclaration ne suffit pas pour affranchir un ex-esclave. Il faut un travail scientifique pour s’émanciper réellement. Haïti, après deux siècles d’indépendance en est encore à nous servir une sociologie à la sauce vaudou.
Il n’y a plus de tribus en France pour la simple raison que les intellectuels français travaillent depuis des siècle à la création d’un Etat-Nation et pensent déjà à ce qui viendra après l’Etat-Nation. Ils le font chaque jour et c’est pourquoi, il n’y a plus en France de tribu gauloises, celtes et franques, occitanes etc.. Ce qui reste de ce passé, c’est un folklore têtu que certains essaient d’instrumentaliser. Savez-vous combien de centaines de milliers de Français se revendiquent encore de l’espace culturel flamand, breton, normand, occitan, corse, basque etc. ?
Prenez le temps de vous documenter et vous apprendrez que les Bretons ont réussi à imposer au très jacobin pouvoir parisien le double affichage des langues sur les panneaux routiers de leur région, une télé régionale etc. Une nation se construit, pendant que les « macaques » pensent que distribuer des bananes suffit à créer le « vivre-ensemble »
« 2-Votre analyse de la dynamique des partis politiques nous semblent pertinente. Mais quelle fondement idéologique proposez-vous ? Quelle est sa philosophie ? Où est elle ? La nation de Kimpa Vita peut elle servir d’inspiration philosophique ? »
Ne réinventons pas la roue. Les fondements idéologiques sont connus. Libéraux, chrétiens-démocrates, socialistes, communistes, écologistes…Vous avez l’embarras du choix. Vous avez même le loisir de faire des relectures tropicales de ces grands courants de pensée.
Je suis un grand admirateur de Kimpa Vita, de Nimi Lukeni et bien d’autres héros de notre histoire. Mais je suis désolé, la nation de Kimpa Vita n’existe que dans votre esprit et ne peut donc m’inspirer.
Je n’ai non plus la nostalgie du Royaume Kongo et ses six provinces : Pemba, Mbata, Mpangou, Sundi, Soyo et Mbamba. J’aurais bien aimé visiter les vestiges de Mbanza-Kongo, cette mythique capitale, dommage ! mes ancêtres construisaient en bois périssable. Je suis un descendant des vaillants Sundis parmi lesquels le Mani Kongo recrutait sa garde royale. Mais tout ça est désormais du passé révolu. Mon regard est tourné vers l’avenir, vers une NATION MODERNE qui aura sa place dans la grande famille universelle.
Bonguissa dit :
« Tôt au tard n’est pas un projet de société …… »
Proposez toujours le vôtre, je suis preneur.
En découvrant le titre de votre article, j’ai été un peu surpris, mais en le parcourant on ne peut que ressentir tout le dépit manifeste qui vous horrifie face aux crimes commis dans le POOL.
Les crimes sont dans commis dans le POOL, mais pour moi ce n’est pas une guerre du POOL mais d’abord un CRIME CONTRE L’HUMANITÉ!
L’UNITÉ NATIONALE: il y a des grands hommes de ce pays qui y ont cru: OPANGO par exemple en ITALIE décida de rentre au pays pour se constituer prisonnier avec YOULOU;
Diawara et IKOKO moururent ensemble et le plus prosaïquement OLOUKA un simple sergent KOUYOU du M22 choisit de mourir que de renier à ses engagements de putschiste alors que MARIEN NGOUABI était de la même tribu que lui.
Pour ma part le CONGO UN ET INDIVISIBLE , J’Y CROIS TOUJOURS POUR FAIRE DE SASSOU UNE SIMPLE PARENTHÈSE DE L’HISTOIRE DE CE CONGO!!
ANECDOTE
Un jour j’ai rencontré un Démographe lari qui vivait à Dakar au cour d’une conférence internationale et il m’invita à domicile. J’ai constaté que la femme était nordiste et les enfants de grands ados, il me racontera qu’à la sortie de l’université, il avait été envoyé directement Directeur de l’enseignement secondaire dans la cuvette. Il revint à la maison meurtri pour le dire à sa mère qui connaissait le DG de l’enseignement secondaire et celle ci se précipita chez le vieux Directeur qui fut inflexible. Monsieur NKOUNKOU a donc du prendre le chemin d’OWANDO et après 2 ans le DG de l’enseignement lui demanda de changer de region, il refusa la raison était simple:
IL AVAIT RENCONTRE L’AMOUR AVEC UNE JEUNE KOUYOU ET N’AVAIT MÊME PAS LE COURAGE DE L’AVOUER A SA MAMAN. IL A FALLU UN ENFANT POUR QUE LE SECRET FUT DÉVOILÉ ET IL AIME BIEN RIRE QUAND SES BEAUXPARENTS KOUYOU APPELLENT LEUR PROPRES CHAIR PETIT MOKOKONGO.
Ce grand frère se reconnaitra s’il est encore en vie car je l’ai perdu de vue et en bon démographe il a gravé cette phrase dans ma tête:
« MOI DÉMOGRAPHE ET SOCIOLOGUE LARI, J’AI APPRIS DES PAYSANS DE LA CUVETTE PROFONDE QUE LES PAYSANS NE ME DEMANDAIENT JAMAIS D’OÙ JE VENAIS MAIS OU J’ALLAIS ».
C’EST L’HUMANISME ET L’AMOUR QUI SAUVERONT LE CONGO ET SON UNITÉ.
C’EST MA PART DE VÉRITÉ ET JE NE SUIS PAS LARI MAIS UN SANG MÊLÉ DE 3 RÉGIONS DU CONGO!
Je connais également M. Nkoukou. Un homme qui en sait sur la sociologie congolaise. C’est pour moi une vraie bibliothèque vivante chaque fois que je me retrouve au Congo.
@M. Pascal Malanda.
Je vous félicite pour cette abnégation à croire encore en un Congo uni, à l’heure des bombardements dans le Pool, et du mutisme des autres groupes ethniques. Par ma part, je préfère que l’on se concentre d’abord sur le comment faire partir le pouvoir dictatorial de Brazzaville. Le temps de la reconstruction de l’unité du Congo viendra, car en l’état actuel du Congo, ce combat est perdu d’avance.
Allons ! Comme le texte patauge dans le pessimisme.
Des » Partis » au Congo? Cela se saurait ! . Ce sont des groupements régionaux dont l’ethnie alimente copieusement par des promesses de sécurité alimentaire et financière. Ils ont fait leur temps. Toutefois, ces groupements ont eu leurs avantages. Ils ont en effet montré les limites de l’intelligence de nombreux hommes politiques que l’on a cru forts et pourvus de valeurs morales confirmées.
Ces groupements font encore le décor comique de la scène politique congolaise. En réalité, ils sont inoffensifs, insignifiants mais nécessairement divertissants pour l’opinion commune.
Un Parti, un vrai , vit d’alternances et a pour premier projet, améliorer une Nation et perfectionner l’ Etat de droit. Il sert de miroir, d’exemple tangible dans son fonctionnement. Or, nos compatriotes apprennent encore à faire de la politique. Aussi versent-ils volontiers dans la flatterie, se couvrent-ils de servitude volontaire, se débarrassent-ils de leur esprit de jugement et se complaisent avec zèle au culte de la personnalité.
Ainsi aduler Sassou, un putschiste, despote récidiviste demeure un exercice que ne peut accomplir qu’un esprit creux. Seuls donc, quelques privilégiés esprits sains maîtrisent l’art de la politique édifiante au pays.
MOKOKO me semble t-il avait réussi à rassembler sans Parti. Le peuple congolais est en avance dans la marche vers l’Union nationale. Les Partis sont des entités folkloriques dépassées. Le Congo tend à dépasser ces « Partis maniocs » en faveur d’un discours moderne, fédérateur. Nous avons une jeunesse qui a déposé tout ce qui se meut depuis des décennies et se nomment « Partis ».
P. Malanda a figé son carrosse dans un passé politique que la jeunesse a bouté de ses préoccupations !
@ MERCI BULUKUTU!
J’espère que ce Doyen se porte bien! Il a un mental pour ça!
En repassant par Dakar des années plus tard j’avais appris qu’il avait lui même demandé à rentrer au Congo avant sa retraite internationale cela dit tout de son amour pour sa PATRIE!
VRAIS PATRIOTES DU CONGO! UNISSONS NOUS!
Cet article n’a atteint que deux buts : montrer que la nation congolaise n’existe pas, d’une part, mais cela on le savait, et la superchérie d’un Sud uni qui pourrait donner naissance à un Etat indépendant, d’autre part. Mais une fois encore nous posons le problème du Tribalisme sans méthode. En effet la plupart des intervenants se focalisent sur les conséquences et non sur les causes, les facteurs de risques qui ont généré les risques économiques, sociaux, sécuritaires et culturels symbolisant la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Cela a pour impact direct la non efficacité de recherche des parades à ces différentes problématiques. Identifions les facteurs de risques, analysons les impacts et trouvons les bonnes solutions.
Au début, au présent et au futur il y a l’économie. Le Tribalisme n’est qu’une conséquence de la mauvaise gestion économique. Les différents gouvernements, depuis les indépendances n’ont pas intégré les phénomènes démographiques qui ont profondément modifié la société congolaise avec des impacts économiques qui continuent à éreinter l’économie congolaise jusqu’à présent. Le premier facteur de risque est donc lié à la mauvaise prise en compte des phénomènes démographiques qui traversent le pays.
En 1960, la société congolaise comptait 68,1 % de ruraux et 31,9% d’urbains (source : Population Division of the Department of Economic and Social Affairs of the United Nations Secretariat). Dans cette période qui va de 1960 à 1963, le gouvernement de Youlou va chercher à faire l’unité avant de commencer à lancer un programme d’investissements nécessaire au décollage économique et social du pays et donc capables de le préparer à faire face aux challenges démographiques à venir. Il arrive à construire l’unité puisque le gouvernement de l’union voit le jour avec l’UDDIA (Youlou), MSA (Opangault) et PPC (Félix Tchikaya) dès 1960. Même si, à l’époque, les partis avaient une base éthnique ou régionale, l’on assistait à des alliances qui, a priori, paraissaient contre nature se faire dans le seul objectif de constituer des majorités, fidèle reflet de ce qui se passait en France pendant la IVe République, en France où les majorités se faisaient et se défaisaient au gré des transfuges et des traîtres. Il faut tout de même noter que L’UDDIA avait son assise politique, au départ limitée aux trois régions du Pool, du Niari et de la Bouenza, avec pour vice-président Simon Kikounga N’Got qui va quitter le mouvement et fonder son propre parti, le Groupement pour le progrès économique et social du Moyen-Congo (GPES). Simon Kikounga N’Got emporte avec lui l’électorat du Niari, et se rallie à la coalition PPC-MSA. Les acteurs politiques de l’époque étaient dans le jeu politique pur et dur sans chercher à ériger le Tribalisme comme système de gouvernement. A ce moment-là, rien d’essentiel n’avait été fait pour développer les campagnes, la tension démographique n’étant pas rncore forte. Il aurait pourtant fallu lancer des programmes en ce sens.
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En 1980, cette tendance relative à l’exode rural va s’accélérer et nous passons de 58 %, à la campagne à 42 % en ville pour s’inverser définitivement, en 1990 avec une évolution de 55,7% à 44,3% (Population Division of the Department of Economic and Social Affairs of the United Nations Secretariat). De 1970 à 1990, au moment où la courbe s’inverse, les campagnes continuent de se vider par manque d’opportunités de travail pour les jeunes 25 à 39 ans. Les politiques économiques n’accompagnent pas ce mouvement d’exode rural et va aboutir à un engorgement des grandes villes (Brazzaville et Pointe-Noire) qui vont connaître un taux de chômage très élevé.
En 2015, l’occupation spatiale de notre pays va continuer à évoluer en passant de 72,6%, en zone urbaine, à 27,4% en zone rurale (Population Division of the Department of Economic and Social Affairs of the United Nations Secretariat). Cette croissance est l’effet cumulé de la démographie naturelle et de l’exode rural provoqué par les difficultés économiques (insuffisance de structures économiques dans les campagnes) et les guerres successives qui ont frappé toute cette partie sensible de l’Afrique Subsaharienne (Congo, RDC, Rwanda, Tchad et Angola).
En quoi, le fait démographique mal géré constitue-t-il un facteur de risque économique jusqu’à générer le Tribalisme comme système de gouvernement ?
De 1963 à 1969, nous sommes toujours dans la phase de non inversion de l’occupation spatiale en faveur des villes, l’exode rural n’est pas encore très marqué (environ 67,5 % de la population habite toujours en zone rurale). Le débat politique étant essentiellement animé par des idéologues (pro-Lissouba contre Pro-Noumazalaye), le Président Massamba débat va doter tout le pays du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest des outils de développement économique. Cette politique ne sera pas poursuivie avec l’arrivée de Ngouabi au pouvoir, en 1969. Le trio (Ngouabi, Yhombi et Nguesso) va instaurer le Tribalisme comme système de gouvernement que va dénoncer, en 1972, Diawara avec son mouvement du M22. Dans un contexte de chômage important provoqué par une concentration de jeunes dans les grandes suite à un exode rural non maîtrisé, les conditions d’accès à l’emploi deviennent très problématiques. Il n’est plus possible d’assurer le plein emploi à tous les jeunes de 25 à 39 ans. La seule solution est d’installer un système de patronage au détriment de la méritocratie dans tous les secteurs, publics et privés, la cooptation en fonction des origines éthniques ou régionales devient la règle. Le seul moyen d’accéder au pouvoir est donc la proximité d’avec les cercles du pouvoir. le salut c’est donc de hisser son champion aux commandes du pays pour bénéficier des largesses du milieu. Ce phénomène va développer le Tribalisme à des niveaux jamais atteints jusqu’à présent.
Les gens se battent pour garder leur champion au pouvoir qui le leur rend en favorisant un patronage éhonté. Le revers de la médaille d’un système comme celui-ci est que les entreprises ne sont pas gérées par des hommes forcément compétents, les investissements sont réduits par un rétrécissement du marché du fait de la dimunition de la consommation ou de la demande dûe à la privatisation des biens par un petit groupe à fort pouvoir d’achats mais incapables d’absorber toute la production marchande du pays. De ce fait, les entreprises n’ivestissent plus ou très peu, la consommation baisse et le pays sombre dans la banqueroute économique et sociale. Ceci explique certainement le fait que les principales sources de revenus viennent des matières premières fortement indexées à l’humeur des marchés internationaux. L’incompétence généralisée dans le public et le privé n’a pas permis d’utiliser toute cette manne qui nous tombe du ciel pour lancer des programmes d’investissement capables d’endiguer les méfaits de l’exode rural. De ce fait, le Tribalisme, dans son sens le plus négatif (rejet de l’autre) a encore de beaux jours devant lui si nous ne prenons le problème à bras le corps.
Le tribalisme est donc un phénomène intimement lié aux phénomènes démographiques (poussée de la population urbaine, augmentation du chômage par manque d’investissements conséquents, faillite des entreprises, raréfaction du travail, développement des stratégies de conservation du pouvoir pour garantir la réelection par ceux qui vous aident à y rester). Le Tribalisme est essentiellement aussi un phénomène urbain et est la conséquence de l’absence d’un développement économique harmonieux qui permet de maintenir les gens dans les campagnes. Ce n’est pas un phénomène naturel, dans son acception politique, la plus négative.
Après avoir démontré que le Tribalisme n’est qu’une conséquence générée par le facteur de risque lié à une croissance démographique mal accompagnée ou mal gérée, nous devons donc chercher les solutions dans la mobilisation de tout le pays en développant des cellules de résistance, combattants d’avant-garde, dans tous les districts pour développer la défiance politique dans une résistance non-violente, solution sur laquelle je suis personnellement en train de travailler avec d’autres. Sassou n’aurar jamais de prisons assez grandes pour nous emprisonner tous. Ne réinventons pas la roue, ces solutions ont été appliquées ailleurs, dans d’autres pays s’étant trouvés dans la même situation de dictature que le Congo. Je pense que la situation du Pool devarait nous pousser à être dans les propositions plutôt que seulement dans la description des faits.
Cher David Londi
Merci pour cette approche qui présente très brillamment la dimension socio-économique du tribalisme. Je voudrais toutefois souligner que le tribalisme est un problème multidimensionnel qui ne saurait être réduit au seul facteur économique, même si ce dernier est réellement prépondérant.
Votre grand mérite est cet éclairage ou angle d’attaque. Malheureusement, comme dans le cas de l’œuf et de la poule, il ne faut pas se faire d’illusions, si la prospérité apaise les tensions ethniques, elle ne les fait pas automatiquement disparaître. Au fond, qu’est-ce qui est antérieur, le tribalisme ou la pauvreté ? Et sous cette optique, on peut faire une extrapolation en parlant d’un phénomène similaire puisqu’identitaire : le racisme. On peut circonscrire un racisme de pauvreté qui pousse l’autochtone à ostraciser « l’étranger » qui viendrait lui voler son travail. Si ce racisme s’estompe avec l’augmentation des revenus, il y a un racisme résiduel que ne peut combattre l’enrichissement global. On voit que, même dans les sociétés modernes, si les pouvoirs publics ne pointent pas à temps le problème pour dégager des solutions audacieuses, les petits dérapages socio-culturels peuvent se transformer en vrais et dangereux contentieux sociaux. L’Union Européenne est sur ce plan un vrai révélateur de la montée des exclusions qui déstabilisent même les plus vieilles nations.
Si vous vivez en France ou en Europe, vous constaterez bien que les électeurs d’extrême droite ne sont pas toujours les plus pauvres de leurs nations. Question très simple : « Est-on tribaliste ou raciste parce qu’on est pauvre ou au contraire pauvre parce qu’on est tribaliste ou raciste ? » Une ébauche de réponse nous orienterait automatiquement vers les dimensions culturelles et autres du tribalisme ou du racisme. Il y a des formes de rejet de l’autre qui sont plutôt liées à l’histoire, à la culture, à des atavismes, à des traumatismes etc. L’Amérique nous offre depuis quelques jours un exemple selon lequel des milliardaires peuvent se livrer au rejet de l’autre sans justification rationnelle aucune. La maire d’une ville américaine qui dit : « Vivement qu’on ait une vraie first lady à la Maison Blanche au lieu de supporter encore cette guenon sur talons » est-elle raciste primaire ou économique ? C’est à ce moment qu’apparaît le poids et l’importance de l’éducation.
Félicitations donc pour le travail de réflexion que vous avez entamez. Je serais très honoré de vous rejoindre de temps à autre, car c’est par l’échange enrichissant que nous jetterons ensemble dans la non-violence (dont je suis un humble et fervent adepte) les bases de cette future et vraie nation.
Pascal Malanda
Nation et Héritage
TANT QUE LES CONGOLAIS NE COMPRENDRONT JAMAIS QUE LA FRANCE EST LA SOURCE DE LEUR PROBLÈME IL N’Y AURA JAMAIS LA PAIX AU CONGO.
ET EN PLUS NE PUBLIER PLUS LES FALSE NEWS : LA France A DIT L’UNITÉ NATIONALE A L’AMBASSADEUR CONGOLAIS A PARIS, LA France RAPPELLE SASSOU A L’ORDRE C’EST FINI.
QUANT LA France PARLE DE LA SYRIE, TU PEUT TAPER SUR TON ORDINATEUR TU TROUVERAS LES NOUVELLES, OU CE QUE VOUS RAMASSEZ VOS NOUVELLE INTROUVABLE SUR LE NET?
LES MORTS DE LA SYRIE SONT PARTOUT DANS N’IMPORTE QUEL JOURNAL DE CE MONDE, ET OU SONT LES MORTS DE CONGO BRAZZAVILLE AVEZ-VOUS DÉJÀ VUE LES MORTS DE SASSOU DANS LES MEDIAS FRANÇAIS TOUTEFOIS C’EST DES MORTS ATTRIBUES AUX AUTRES SELON LES FRANÇAIS SASSOU NE TUE PAS. UN CRIMINEL QUI A SUR SA TÊTE PLUS DE 200.000 MORTS. OU EST LE PROCÈS DES DISPARUS DU BEACH?
NOUS DEVRONS CHANGER DE STRATÉGIE SI NOUS VOULONS QUE SA CHANGE, SASSOU EST UN CRIMINEL MAIS IL EST SOUTENU PAR LA France. LES RWANDAIS ONT RÉUSSI DE CHASSER LES FRANÇAIS, BIEN QU’IL Y A EU GÉNOCIDE MAIS ILS SONT PAIX MAINTENANT
FERMONS L’AMBASSADE DE France DE BRAZZAVILLE POUR LA PAIX AU CONGO, LE JOUR QUE L’AMBASSADEUR FRANÇAIS QUITTERA LE CONGO SASSOU PARTIR LE MÊME JOUR.
Je pense que tu viens de te tromper. Tu demandes aux congolais de pardonner le criminel sassou. Tu dois comprendre une chose combien de fois les congolais vont pardonner ce criminel depuis 1998 sassou poursuit sa logique génocidaire. Nous savons avons déjà perdu des personnes très chers a cause de la barbarie de soussou nous savons ce que signifie l’humiliation profonde.
Pardon parle de quelqu’un d’autre pas sassou et son système, trop de souffrance, en anglais c’est « SORROW » (profonde tristesse). Pour le congolais sassou est le diable en personne, rien que voir son visage on une idée Lucifer.
Si après une erreur de comptage des voix électorales quelque gagne les élections c’est pardonnable mais pas sassou mon frère, ceci n’est pas un problème de pouvoir un problème de suive et de dignité humaine.
SI SASSOU ÉTAIT UN HOMME SAGE IL DEVRAIT DÉMISSIONNER POUR LAISSER LES CONGOLAIS EN PAIX, JE SAIS QU’IL A PEUR DES REPRÉSAILLES DE LA France, MAIS TOUT UN PAYS DANS A CAUSE DE LA VIE D’UNE SEULE PERSONNE. UN HOMME DE VALEUR SE RECONNAIT AU NIVEAU DE MOKOKO d’ ACCEPTER D’ALLER EN PRISON SI C’ETAIT SASSOU IL ALLAIT D’ABORD OCCASIONNER PLUSIEURS MORTS.
A SASSOU DE SAVOIR QUE LA VIE D’UNE SEULE PERSONNE NE VAUT PAS CELLE D’UNE NATION.