David LONDI
La construction des synergies entre la diaspora et les forces intérieures résistantes devrait s’imposer comme l’une des solutions pertinentes pour désintégrer la dictature. Pendant plus de 25 ans, les forces combattantes se sont focalisées à bâtir des stratégies qui n’ont pas tenu compte de cette réalité. Nous avons essuyé plusieurs échecs. Les uns ont besoin des autres. Les résistants de l’intérieur attendent de la diaspora des actions d’accompagnement de la lutte qu’ils livrent sur le terrain quand la diaspora doit intégrer la réalité politique et sociale du pays. Pour renverser la dictature efficacement, il est impératif de travailler sur cette stratégie que certaines plateformes comme le CRC met en place pour :
Renforcer la détermination de la population atomisée qui semble avoir perdu confiance en elle-même, et améliorer ses compétences pour résister et devenir de vrais citoyens-souverains primaires. La question – « Comment produire de la citoyenneté et rendre le citoyen acteur de sa liberté ? » – invite à réinvestir la notion de courage, entendu comme ce qui fait passer un individu de l’intelligence d’un problème à la volonté de le résoudre. Le Citoyen fait preuve de courage en sortant des coulisses, de sa résignation pour venir s’exposer sur la scène de la lutte. C’est à chacun qu’il revient de s’élever par lui-même de la condition d’opprimé à celle de résistant déterminé, de la condition de sujet-assujetti à celle de sujet-souverain. L’enjeu est alors de localiser le lieu de passage du stade d’assujetti à celui de combattant déterminé pour définir les stratégies ou actions adaptées. Une manière de résoudre cette question et d’identifier le processus par lequel un individu engage par ses propres soins le processus de subjectivation politique consiste à travailler sur la prise de conscience progressive de sa capacité à défier un système qui l’annihile. Autrement dit, quelle est la vertu citoyenne par excellence ? Ici, je peux soutenir que le courage, en tant que vertu cardinale du citoyen et qu’élément discriminant entre les citoyens et les non-citoyens, est la première de toutes les vertus politiques.
- En effet, ce courage se construit au fil des actions que les uns et les autres posent sur le théâtre de la lutte politique. Ces actions peuvent se résumer à des pétitions, tracts et/ou graffitis. Elles permettent aux Citoyens de s’affermir dans la lutte et de s’affranchir de ses peurs. Elles sont des moyens efficaces pour affaiblir une dictature dans laquelle l’embastillement est le fait du prince. Comme le déclare Hitler « c’est la dernière fois qu’un tribunal allemand déclare une personne innocente alors que je l’ai déclarée coupable ». Autrement dit, face à la décision du Dictateur, les juges doivent s’incliner. Dans ces conditions, il ne reste plus aux Démocrates que la manifestation par des tracts et/ou pétitions pour mobiliser les populations. Il est donc impérieux que ce genre d’initiatives implique toutes les forces vives du pays, de l’intérieur et de l’extérieur. L’adhésion à ce genre d’initiatives doit être totale ;
- Développer un plan stratégique global de libération judicieux et le mettre en œuvre avec compétence. Une stratégie sans planification est une coquille vide parce qu’elle n’a aucun repère pour les actions à déployer. C’est aussi l’une des erreurs que nous commettons souvent ;
- Fortifier les groupes sociaux indépendants et les institutions qui structurent la population opprimée que la dictature s’est employée à détruire et corrompre pour éliminer toute opposition de l’intérieur. Chaque syndicat a à sa tête des dirigeants corrompus qui brisent les grèves et étouffent ainsi les mouvements sociaux. L’Armée a été transformée en milice et les Généraux « mono régionaux » et défendent un homme au lieu de la Patrie.
Une lutte de libération est un temps d’affermissement de la confiance en soi et de renforcement de la cohérence interne des groupes combattants. Il est inutile de compter sur une tierce-personne… nous ne devons compter que sur notre propre détermination… Aidons-nous en nous soutenant les uns les autres… fortifions les forces combattantes de l’intérieur qui prennent des risques énormes… unissons-nous, organisons-nous… et nous gagnerons… Une fois que nous aurons pris cette question en main, c’est à ce moment-là, et pas avant, qu’elle sera résolue.
Quand la dictature doit faire face à une force solide, sûre d’elle-même, dotée d’une stratégie intelligente, avec des actions disciplinées, courageuses et vraiment puissantes, elle finira par s’écrouler. Cette force solide et unie résulte de la conjugaison des actions englobant l’ensemble du territoire contrairement à celles et ceux qui pensent que l’on peut se focaliser à une région aussi puissante ou riche soit-elle. La contradiction principale à résoudre reste la lutte contre l’emprise d’un système dictatorial sur le pays, le reste n’est que divertissement.
Comme nous venons de le montrer, la libération des dictatures dépend finalement de la capacité des peuples à se libérer eux-mêmes.
Signer la pétition en cliquant sur ce lien : https://www.change.org/p/exiger-des-poursuites-judiciaires-au-congo-brazzaville-contre-les-crimes-financiers?recruiter=1308367568&utm_source=share_petition&utm_medium=whatsapp&utm_campaign=petition_dashboard&recruited_by_id=19fd7ff0-f561-11ed-9d38-9b892eb4bc66
David LONDI
Diffusé le 04 juin 2023, par www.congo-liberty.org
Nous avons encore suivi la dernière interview de Collinet Makosso sur TV5 Monde où il affirme qu’il n’y a pas de problème de corruption au Congo puisque les Congolais ne portent pas plainte. Le système nargue les populations pendant qu’il les paupérise. Alors signons cette pétition pour accompagner les populations dans la reconquête de leur souveraineté, condition sine qua non pour désintégrer ce système.
L’idée en soi est très salvatrice.Mais , gros doute sur un peuple atteint de misoponie , d’anoia ,de Léthé ..etc., autant d’états de conscience négatifs , qui atténuent la quintessence de cette idée ,dont le contenu est l’existence économique ,financière et sociale de notre pays , autrement dit, l’enjeu de l’existence de notre pays….
Lexique :
Misoponie veut dire paresse.
Anoia , étourderie.
Léthé ,oubli ..
Comme le disait Proudhon « : être gouverné , c’est être gardé à vue , inspecté , espionné, dirigé. »..
Le peuple congolais se reconnaît dans cette maxime Proudhonnienne. Il a avalé tant des couleuvres électorales auxquelles il n’a répondu par la révolte populaire ,et ce ,en dépit des preuves intangibles de tricherie…
Va – t- il encore s’émouvoir des pratiques mafieuses, connues de tous ,qui régissent son quotidien ??.
J’aurais aimé que le peuple apporte un démenti à mon ressenti ,ce qui me remplirait de joie patriotique…
C’est ainsi que j’ai sensibilisé mon entourage à se prêter à cette initiative hautement patriotique…
Sous la dictature , cette pétition ressemble au pari de Pascal » si vous gagnez , vous gagnez tout ; si vous perdez , vous ne perdez rien ».
À condition que le tyran Denis s’en montre conscient…et tolérant . Une qualité dont il ne disposerait pas. Pouvoir oblige !!!.
Prions que le Congo Brazzaville échappe à la loi de l’hérédité politique..Seul salut par lequel pourrait arriver le salut congolais..
@Val de Nantes, merci !