Un sort fatal avéré plane sur Paulin Makaya !

1ere tentative d’assassinat de Paulin Makaya dans la Bouenza en 2015

Par René MAVOUNGOU PAMBOU

Nous sommes tenus de porter à la connaissance de l‘opinion que le pouvoir tyrannique et criminel du Congo-Brazzaville est monté d’un cran dans son oeuvre machiavélique de persécution du leader de l’UPC Paulin Makaya. C’est ainsi que fidèles à leur logique criminogène ils sont en train d’échaffauder des plans macabres en vue de l’élimination physique de Paulin Makaya qui est déjà confronté au mépris de ses droits. Après un enlèvement et un embastillement injustes, il est maintenu arbitrairement en prison, malgré le fait d’avoir totalement purgé une peine de deux ans ferme.

A cet effet, une alerte a été donnée par un SMS disant ceci : “Il pourrait y avoir une tentative d’évasion à la maison d’arrêt, leur objectif abattre Paulin Makaya.”

Autre stratégie : organiser une sortie brusque et rapide pour en finir avec Paulin Makaya. Ce témoignage est de l’un des leurs qui n’est pas d’avis de ce projet d’assassinat.”

Evidemment, il y a eu une tentative de mise à exécution de cet ignoble projet. En effet, en date du 08/02/208 dans la matinée, le directeur de la maison d’arrêt a demandé à Paulin Makaya de se rendre tout seul au palais de justice où, semble-t-il, il était attendu par le doyen des juges Ngombe. Mais heureusement l’interessé, ayant trouvé l’ordre suspect et sentant le coup fourré sinon le traquenard, n’a pas obtempéré. Il posera plutôt la question de savoir pourquoi devait-il y aller tout seul dans ce lieu, alors que d’habitude il est toujours accompagné par des gendarmes, comme le recommande la loi? Il est donc aisé de comprendre que le fait d’inciter un prisonnier politique de prendre le risque insensé de se retrouver déhors sans son avocat et sans escort sécuritaire, n’a pu se faire sans intention maléfique.

Finalement, c’est sous insistance même de Paulin Makaya que le directeur a consenti qu’il s’y rende avec des gendarmes. Mais curieusement, une fois en présence du juge, il lui a été encore posé la même question de savoir quelle est sa véritable nationalité. Il faut signaler que c’est pour la énième fois qu’il s’entend poser cette même question. Et la réponse de Paulin Makaya a toujours été invariable et sans equivoque la même. Et par la suite le doyen des juges lui fera comprendre que les représentants du consulat britannique voudraient lui rendre visite à la maison d’arrêt et la loi exige que le détenu donne son accord avant de recevoir tout visiteur. Mais il convient de signaler que depuis longtemps les diplomates britanniques ont toujours cherché à rendre visite à leurs concitoyens, mais on ne leur a jamais accordé l’autorisation.

C’est ainsi qu’après deux ans de demande de visite infructueuse auprès des autorités congolaises, tout dernièrement la consule britannique, en personne, avait même tenté une visite improvisée à la maison d’arrêt afin de rencontrer le directeur de la structure pour s’en quérir des nouvelles de Paulin Makaya. Mais hélas, la diplomate n’a pu être reçue; le directeur ayant apposé un refus catégorique, en désertant en même temps les lieux pendant que la britannique s’y trouvait déjà. Il y a cependant lieu de souligner que ce manque de manière à l’endroit d’une autorité diplomatique est symptomatique de la légèreté d’esprit, du crétinisme, de la crapulerie et du gangstérisme qui caractérisent les autorités congolaises et qui fait que notre pays soit devenu la risée de tout le monde.

A l’évidence, cette situation sent la conspiration. C’est pourquoi il sied de poser, sans coup férir, que les magistrats, les agents de la direction pénitentiaire sont en intelligence avec les autorités au plus haut sommet de l’Etat. Ces derniers étant bel et bien les donneurs d’ordre patentés. On comprendra par ailleurs que la machination ourdie est telle qu’il fallait pousser Paulin Makaya à la faute, en l’autorisant malicieusement à s’aventurer seul loin de la prison dans le dessein de l’abattre. Et enfin, en l’accusant après coup de s’être évadé. Le plan macabre plutôt le piège à cons échoue, il se fait quand même accompagner chez le juge pour s’entendre poser des questions sans importance; question de brouiller les cartes.

On comprend dès lors le véritable mobile pour lequel le gang des barbares, rompu dans l’intrigue et les crimes en tous genres, maintient arbitrairement Paulin Makaya en détention. Non contents de l’avoir arbitrairement fait purger une peine de deux ans ferme, faudrait-il encore que l’on pousse si loin le cynisme, la cruauté au point de vouloir lui ôter gratuitement la vie! Jusqu’à quand la terre du Congo-Brazzaville continuera-t-elle à engloutir cet incessant torrent du sang d’innocents ?

En somme, on ne dira jamais assez que ce sort fatal plane sur Paulin Makaya parce qu’en dépit de moult tentatives, le pouvoir tyrannique n’a jamais réussi à le circonvenir. Et face à ce cuissant échec, de la part d’un détenu dont-ils estiment affaibli psychologiquement, ils le prennent comme un véritable affront et en veulent maintenant à sa vie plutôt que de le libérer. A l’évidence, Paulin Makaya aura ainsi prouvé qu’il est un congolais digne de ce nom nourrit à la sève patriotique, intègre et qui ne parie que pour les intérêts du plus grand nombre, au point d’avoir accepté de subir le martyre.

René MAVOUNGOU PAMBOU

Activiste politique et combattant de la liberté

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République du Congo : Détention arbitraire de M. Noël MIENANZAMBI-BOYI

Noël Mienazambi, arrêté le 21 janvier 2017 – membre de la société civile accusé d’être en lien avec le Pasteur Ntumi.

A l’attention de M. Denis Sassou-Nguesso
Président de la République du Congo
Genève-Paris, le 9 février 2018

Objet : Préoccupations quant à la détention arbitraire prolongée de M. Noël MIENANZAMBI-BOYI

Monsieur le Président,

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et la FIDH, exprime sa vive inquiétude quant à la poursuite de la détention arbitraire depuis plus d’un an de M. Noël MIENANZAMBI-BOYI, président de l’Association pour la culture de la paix et de la non-violence au Congo-Brazzaville.

M. Noël Mienanzambi-Boyi est détenu depuis le 21 janvier 2017, après avoir tenté d’établir en novembre-décembre 2016, à la demande du Premier Ministre M. Clément Mouamba, une médiation entre les autorités de Brazzaville et le chef rebelle Bintsamou Fréderic, alias pasteur Ntumi, dans le département du Pool, une région du sud du pays en proie à des violences depuis avril 2016.

M. Mienanzambi-Boyi a par la suite dénoncé publiquement les violations qu’il a pu observer lors de sa mission dans le département du Pool, en faisant un discours à la radio locale de Kinkala et en publiant un rapport de mission, dans lequel il a notamment dénoncé le fait que de « nombreux jeunes [ont été] tués par les militaires venant de Brazzaville, pour n’avoir pas montré où dort [le pasteur] Ntumi ». Il s’interrogeait également dans ce rapport s’il n’y avait pas de la part de la classe politique « une volonté d’extermination des jeunes du Pool ». Le rapport appelait enfin à l’intervention de la communauté internationale, et à la cessation définitive des exécutions sommaires dans le département du Pool.

Suite à ces déclarations, le 21 janvier 2017, M. Mienanzambi-Boyi a été arrêté par la police à Kinkala sans aucun mandat d’amener, et accusé d’avoir passé des produits pharmaceutiques et des messages au pasteur Ntumi. Le 22 janvier 2017, il a été présenté à un juge d’instruction et accusé d’ « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ». Le 23 janvier 2017, il a été transféré à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), où il aurait été victime de tortures et de traitements inhumains et dégradants.

Un an plus tard, M. Mienanzambi-Boyi reste détenu à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, sans avoir jamais eu accès à un avocat. Sa détention est contraire au Code de procédure pénale congolais, qui indique que la détention préventive ne peut excéder quatre mois et qui interdit qu’elle soit prolongée pour plus de deux mois (Article 121). De plus, elle viole les articles 9 et 11 de la Constitution de 2015, qui disposent que « nul ne peut être arbitrairement accusé, arrêté ou détenu », que « tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense » et que « tout acte de torture, tout traitement cruel, inhumain ou dégradant est interdit ».

L’Observatoire rappelle également aux autorités de la République du Congo leurs engagements internationaux en matière de respect des droits de l’Homme, notamment l’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui dispose que « nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire » et que « tout individu arrêté ou détenu du chef d’une infraction pénale sera traduit dans le plus court délai devant un juge ou une autre autorité habilitée par la loi à exercer des fonctions judiciaires, et devra être jugé dans un délai raisonnable ou libéré ».

L’Observatoire exprime sa profonde préoccupation à l’égard des conditions de détention et des allégations de mauvais traitements à l’encontre de M. Mienanzambi-Boyi, et condamne fermement sa détention arbitraire, qui ne vise qu’à sanctionner ses activités de défense des droits humains en République du Congo.

L’Observatoire demande aux autorités de la République du Congo de libérer immédiatement et sans condition M. Mienanzambi-Boyi et de mettre un terme immédiat à toute forme de harcèlement à son encontre, y compris au niveau judiciaire. Dans l’attente de sa libération, l’Observatoire appelle les autorités congolaises à garantir son droit à un procès équitable ainsi que son intégrité physique et psychologique.

Plus généralement, l’Observatoire demande aux autorités congolaises de se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et des instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l’Homme auxquels la République du Congo est partie.

Convaincus que vous serez sensible à l’urgence de cette demande, nous vous remercions par avance de l’attention particulière que vous y porterez et nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Gerald STABEROCK
Secrétaire général de l’OMCTPaul NSAPU
Secrétaire général adjoint de la FIDH

L’Observatoire, partenariat de l’OMCT et de la FIDH, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’OMCT et la FIDH sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Union européenne pour les défenseurs des droits de l’Homme mis en œuvre par la société civile internationale.

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5 réponses à Un sort fatal avéré plane sur Paulin Makaya !

  1. Val de Nantes , dit :

    Il va falloir cogner dur sur ce fou de Sassou , pour lui faire entendre raison.
    Que la diplomate britannique s’inspire de la ténacité des américains . pour la libération d’un des leurs.
    Avec Sassou ,il faut y aller le couteau entre les dents…. C’est un tigre en carton , qui n’exerce sa force que sur ces victimes intimes , que les congolais.

  2. val de nantes dit :

    Lire que sont les Congolais .

  3. mwangou dit :

    Comme quoi, le complot est bien là, contre le Pool. Pourquoi le premier ministre n’intervient pas dans ce dossier, puisque c’est lui qui a sollicité les services de Mr Noel Mienanzambi-Boyi pour une tentative de règlement du conflit Ntumi – Sassou Nguesso?
    Pourquoi?
    Quant à ceux qui évoquent les articles de lois, on l’a suffisamment souligné ici, les lois pour ce pouvoir, c’est pour les autres; c’est pour traquer les autres. Pour le pouvoir, c’est l’humeur du jour qui détermine le comportement, les décisions, etc. On pourra évoquer tant qu’on veut et peut les lois, que cela laisse ce pouvoir de marbre, car il se dit ‘le pouvoir’, c’est-à-dire qu’il n’a de comptes à rendre à personne à l’image du roi dans une monarchie du 18è s. .

  4. Passy dit :

    M; Mouamba est complice . Il devra répondre de sa lâcheté.

  5. CD JUMEAU dit :

    Ce brave homme, MAKAYA, à toujours été au front dans tous ses combats contre à la dictature de SASSOU NGUESSO Denis (chef terroriste, 78 ans). Après cette seine presque surréelle où ce policier vaut rien lui avait mis en joue alors qu’il voulait se rendre, pour sa campagne, dans les localités du Nord du pays lors des élections municipales, il est aussi le seul homme de tous ces responsables politiques à avoir été en face de la Gestapo de NDENGUET, qui tirait à balle réelle, lors de la manifestation contre le changement de la constitution. Cet homme mérite une avenue qui portera son nom dans le nouveau Congo post état voyou. Heureusement d’ailleurs, qu’il avait su prendre ses distances d’un(e) certain(e) Parfait(e) OLELAS, parfaitement sodomisé(e) aujourd’hui par papy SASSOU. Pouah!!!

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