Bal tragique sur le tarmac moscovite : un mort. Nos dirigeants pleurent la perte d’un grand capitaine d’industrie. C’est pour lui que nous sommes partis nous battre, que nous avons tué, que nos soldats sont morts en Libye ou au Mali. Et ceci n’est que la partie immergé de l’icerberg, celle de plusieurs décennies de « Françafrique » au prix du sang.
En 2000, Elf-Aquitaine et Totalfina fusionnent pour donner naissance à un géant pétrolier : Total. Le but est aussi de faire oublier les affaires de corruption, les trafics d’armes, les détournements de fonds auquel a largement contribué l’ancêtre gênant de Total.
Elf hier, Total aujourd’hui sont au cœur de la « Françafrique », ce vaste système de perpétuation du colonialisme sous d’autres formes, par des réseaux semi-mafieux, maintenant le continent dans la misère, la corruption, la dépendance au profit des seuls intérêts français.
Une brève histoire des rapports d’Elf puis de Total avec le continent africain nous permettra de mesurer que la mort du PDG du groupe pétrolier cache celle de millions d’Africains depuis la création d’Elf dans les années 1960.
Elf et la naissance de la Françafrique
Dans les années 1960, le général de Gaulle est conscient de la nécessité de maintenir un lien entre l’ancienne métropole coloniale et les nouveaux pays indépendants, avec un seul objectif, après la perte du bijou algérien : défendre les intérêts des grands groupes français.
C’est ce qui motive la création d’Elf en 1966, confiée à l’ancien responsable des services secrets Pierre Guillaumat qui va s’entourer d’agents du renseignement. Il va fonctionner étroitement avec Maurice Robert, patron du service Afrique du SDECE, et Jacques Foccart, conseiller à l’Elysée pour les affaires africaines.
Acte 1 : la guerre civile du Cameroun
Total s’est officiellement retiré du Cameroun en 2010. Pendant très longtemps, le pays a été une des bases africaines pérenne – avec le Gabon – d’Elf puis Total. Un pays gouverné depuis 1960 par deux dictateurs absolus : Ahamdou Ahidjou puis Paul Biya.
Pour aller à l’essentiel, dans les années 1960, la France comme le bloc occidental est sur la défensive en Afrique, dans le Tiers-monde où tous les pays ou presque se disent « socialiste », « révolutionnaire », se tournent vers Moscou ou la Havane.
Pour la France, pas question de perdre le Cameroun qui apparaît alors comme une puissance pétrolière émergente. Le nouveau dirigeant installé par Paris, Ahamadou Ahidjou, est contesté par une rebellion marxiste. La France va alimenter une répression féroce entre 1960 et 1971.
Les troupes d’Ahidjo vont user de méthodes fascisantes de terreur et de propagande conseillées par l’école française de contre-subversion menée par Maurice Robert. Leur sévice favori : couper la tête de leurs adversaires, les exposer en public sur les places, les chemins.
Le pouvoir met en place des camps de concentration, suscite les délations, les confessions publiques dignes de l’Inquisition tandis que s’installe un régime à parti unique, le culte de la personnalité et des formes d’épuration ethnique.
En 1971, la rebellion est matée avec un coût humain exorbitant, qu’on ne sera sans doute jamais. L’ambassadeur de Grande-Bretagne parlait de 75 000 morts en 1964, le journaliste du Monde André Blanchet en évoquait 120 000 en 1962. Sans doute bien plus en 1971.
Elf a hérité de ce régime totalitaire, qui a le sang de centaines de milliers de Camerounais sur les mains. C’est le groupe pétrolier qui va faire la loi au Cameroun.
Selon Loik Le Floc’h Prigent, c’est Elf qui a choisi l’actuel président camerounais, Paul Biya, qui n’a rien changé à ce régime autocratique : il est ré-élu en 2011 avec 78 % des voix, et le silence du tuteur français.
Acte 2 : Nigeria et la guerre du Biafra
La guerre du Biafra fut une horreur médiatisée en Occident par les photos d’enfants mourant de faim, servant cyniquement les intérêts de tel camp ou d’un autre. Elle a fait entre 2 et 3 millions de morts. La sécession du Biafra n’était pas fortuite, elle abritait l’essentiel des champs pétroliers.
La France du général de Gaulle soutient alors la sécession – aussi pour rogner sur l’ancien empire colonial britannique.
Elf joue un rôle fondamental en fournissant ses réseaux pour alimenter les rebelles en armes, mercenaires, détourner l’aide humanitaire. Elf, comme Shell et BP, vont être les premiers à négocier les contrats pétroliers avec l’autorité rebelle du Biafra.
Acte 3 : le protectorat Gabonais, notre ami le dictateur Omar Bongo
Depuis 1960, le Gabon est un protectorat français, la tête de pont de l’impérialisme français en Afrique. Ce petit pays est aussi un très riche Etat pétrolier, depuis la découverte des premiers gisements off-shore en 1962.
L’action de la Françafrique au Gabon commence en 1964 quand le président Mba est renversé par un coup d’Etat. Foccart, Guillemat (président de l’ancêtre d’Elf) et Maurice Robert décident alors de le ré-installer au pouvoir.
Omar Bongo, président à partir de 1967, ancien des services secrets français, deviennt leur homme de paille. Le Gabon est alors la base arrière pour tous les mauvais coups de la France, du Nigeria au Congo.
Bongo va diriger son pays sous un régime à parti unique, est réélu régulièrement à 99 %. Il détourne des centaines de millions de $ issus des contrats avec Elf essentiellement.Il assassine ses opposants, avec l’aide des réseaux de barbouzes français.
Omar Bongo père est mort en 2009, son fils Ali Bongo a pris la succession. Tout a changé pour que rien ne change, un multi-partisme de façade, des élections trusquées masquent la domination intacte du clan Bongo.
Acte 4 : au Congo, soutenir le dictateur ‘marxiste’ Denis Sassou N’Guesso
Elf ne faisait pas de l’idéologie, mais se basait sur des réalités. Au Congo, elle a soutenu Denis Sassou Nguesso de 1979 à 1991, celui que Loic Le Floch Prigent appelait le « dictateur marxiste sous contrôle d’Elf ».
Sassou N’Guesso avait fait le pari d’une économie nationalisée, avec des réformes progressistes financée par un pétrole, non pas entièrement nationalisé mais dépendant des contrats avec Elf.
Mais à partir de 1985, confronté une situation économique difficile, Sassou N’Guesso vire sa cutie et applique les plans d’austérité du FMI.
Balayé aux élections de 1991, Sassou N’Guesso semble accepter la sucession. En réalité, il va alimenter une guerre civile fratricide avec ses milices, les « Cobras », qui sèment la terreur dans Brazzaville.
Il obtient alors le soutien de son ami Omar Bongo – qui se marie avec sa fille ! – de l’armée angolaise, des tortionnaires tchadiens d’Idriss Deby et des milices génocidaires du Rwanda : tous nos amis sont là !
Les révélations de l’affaire Elf nous apprennent que si Elf, la France préféraient Sassou N’Guesso, elle a aussi payé les armes de Lissouba, ce qui a fait dire à un député français « qu’il n’y a pas une balle qui n’ait été payée par Elf ! ».
Le régime de Sassou N’Guesso n’a plus rien de progressiste, il octroie les contrats pétroliers à Elf, se soumet à la France tandis que son peuple s’enfonce dans la pauvreté. Entre-temps, la guerre civile congolaise aura fait 500 000 morts, largement à cause du « dictateur d’Elf » Sassou Nguesso.
Acte 5 : l’ « Angolagate »
Tout le monde connaît l’ « Angolagate », ce circuit français de trafic d’armes, de détournement de fonds qui a alimenté les différents camps de la guerre civile angolaise, livrant des tonnes de véhicules blindés, d’armes lourdes et légères mais aussi d’armes anti-personnelles.
Le procès Elf nous a révélé le cynisme d’Elf qui – comme la France, ainsi que les Etats-unis, la Grande-Bretagne – soutenait ouvertement le criminel de guerre Jonas Savimbi, un chef sanguinaire appuyé notamment par Israel et le régime d’apartheid sud-africain, et le finançait via les caisses noires d’Alfred Sirven, numéro 2 du groupe pétrolier.
Mais dans le même temps, Elf finançait aussi le gouvernement dit marxiste, via les réseaux politiques d’André Tarallo, proche des dictateurs gabonais Bongo et le congolais Sassou N’Guesso.
La guerre civile angolaise fait entre 500 000 et 1 million de morts, Elf contribue largement à l’alimenter, perlant le pays de mines anti-personnelles aux conséquences dramatiques pour les civils, en particulier les petits Angolais.
Aujourd’hui, l’Angola reste une des principales sources de profit du groupe Total, dans les petits papiers du dirigeant autoritaire et corrompu Eduardo dos Santos, passé du marxisme-léninisme au libéralisme à tout crin.
TOTAL, la corruption de nouvelle génération
Du passé, faisons table rase ? Plein de sang sur les mains, trempés dans les affaires jusqu’au cou, Elf devient Total en 2000. Pourtant, en une dizaine d’années, Total n’est jamais tout blanc dans une série de conflits qui émaille le continent. C’est un euphémisme.
Acte 6 : Elf puis Total au cœur de la guerre civile soudanaise
La guerre civile soudanaise a été une des plus meurtrières du continent, faisant plus de 2 millions de morts, avec son cortège de déportations, de nettoyages ethniques, et autres crimes contre l’Humanité.
Elf avait obtenu en 1980 la concession d’un bloc d’exploration pétrolière au sud du pays, qui se révélera ultérieurement l’un des plus prometteurs du Soudan, dans un des pays aux richesses du sous-sol sans doute les plus méconnues, donc sources de convoitise.
La guerre civile contraint la France à suspendre ses travaux d’exploration en 1985. Elle soutient d’abord, ainsi qu’Elf, le gouvernement soudanais lui fournissant armes, ravitaillements en dépit du caractère répressif du régime incarné par Al-Bachir à partir de 1989, face aux Américains soutenant les rébellions sécessionistes. L’enjeu est le même : le pétrole du Sud-Soudan.
Le conflit soudanais est particulièrement confus, au vu des intérêts contradictoires dans la région entre le Tchad d’Idriss Deby, la Libye de Kaddafi mais aussi les Etats-unis, favorable à une sécession du sud, et la Chine, traitant avec le gouvernement d’Al-Bachir.
La France ne joue plus un rôle de premier plan dans les années 2000 mais Total bénéficie toujours de ses droits d’exploitation pétrolière au sud-Soudan. Total va d’abord négocier avec le gouvernement d’Al-Bachir la reprise des travaux de forage.
Puis après 2011, Total va être le premier à s’engouffrer dans l’indépendance fantoche du sud-Soudan. Son bloc de 120 000 km 2 se révèle très intéressant, Total bénéficiant des largesses du nouveau gouvernement dépendant à 95 % du pétrole.
Sans aucune certitude, il n’est pas à exclure que Total, face à l’emprise de plus en plus forte de la Chine sur le Soudan, se soit rallié à la position américaine : la sécession du sud-Soudan. Une farce mais aussi un précédent aux conséquences potentiellement périlleuses à l’échelle mondiale.
Acte 7 : la Libye, une guerre pour un nouveau partage du gâteau
La Libye est un géant régional du pétrole. Total était présent sous la Libye de Kaddafi, exploitant 15 % du pétrole, avec de forts soupçons de corruption, réveillés par des enquêtes sollicitées par les autorités libyennes et américaines (non sans arrière-pensées)
Dans cette histoire très récente, il est difficile d’avoir des preuves irréfutables. Toutefois, il ne fait guère de doute avec le gouvernement qatari, Total a été parmi les acteurs poussant la France à intervenir militairement en Libye afin de prendre une part plus grande du gâteau pétrolier.
On se souvient que le CNT (Conseil national de transition) libyen composé de guerriers islamistes, de politiciens véreux et d’affairistes en rupture de ban, avait promis 35 % de son pétrole à Total.
Une révélation illustrant bien les intérêts de Total dans une guerre qui a fait au bas mot 60 000 morts en 2011, et qui a laissé un pays dans le chaos total à l’heure qu’il est.
Acte 8 : Mali (et Centrafrique), les intérêts de Total derrière la guerre
L’implication des grands groupes français – d’abord Areva et Total – dans la guerre au Mali ne fait guère de doute, en dépit des dénégations de certains « experts ».
Le Mali n’est pas encore un pays pétrolier. Mais le bassin de Taoudénni recèle de vastes réserves pétrolières qui ont attiré depuis le milieu des années 2000 une foule de groupes pétroliers internationaux : l’algérien Sonatrach, l’italienne ENI ou encore l’entreprise nationale chinoise.
Ces bassins pétroliers sont situés au nord du pays, Total n’en aurait obtenu qu’une petite partie, pas forcément la plus juteuse. Coincidence, la rebellion malienne est partie du nord et a légitimé une intervention française qui lui a permis de fait de sécuriser le nord riche en réserves pétrolières.
Les dernières négociations semblent laisser à Total – de la même manière qu’en Centrafrique – la plus grosse partie du gâteau, tandis que le groupe pétrolier français vient d’obtenir les contrats d’exploitation du bassin de Taoudeni, dans la Mauritanie voisine.
Acte 9 : au Nigeria, alimenter la guerre civile communautaire
On parle beaucoup du Nigeria récemment. Le pays le plus peuplé d’Afrique, la première puissance pétrolière du continent est aussi un des pays les plus pauvres, corrompus, déchirés par les conflits communautaires.
Il est difficile de dire dans quelle mesure Total alimente ce climat. Le rapport du Mr.anti-corruption du pays, Nuhu Ribadu, révèle que 75 % des revenus du pétrole, soit 35 milliards de $, échappent au budget de l’Etat. Selon le rapport, Shell, ENI et Total alimentent cette corruption.
On sait aussi que Total emploie des sociétés militaires privées au Nigeria qui sont un des acteurs meurtriers dans la guerre civile nigérianne, face aux milices islamistes, aux mercenaires locaux.
Enfin, un dernier rapport publié en 2011 par des ONG dont « Les amis de la Terre » couronne le tableau. Total connaît des relations excécrables avec les communautés locales, avec des démarches d’expulsions forcées de population en 2006.
Total soutient certaines communautés comme celle Egi (en fait une petite partie d’entre elle, celle liée au pouvoir) contre les autres. Diviser pour mieux régner, Total joue visiblement un rôle actif dans les conflits ethniques locaux, quitte à embraser le pays.
Acte 10 : collaboration avec la monarchie marocaine autoritaire dans le Sahara occidental occupé
Enfin, pour finir, en 2002 Total a signé un contrat de prospection pétrolière avec la monarchie autoritaire marocaine, ayant conclu un pacte de pouvoir avec les islamistes, au Sahara occidental.
Depuis, Total engage des opérations de prospection, dans le mépris le plus total des droits des populations locales, subissant l’occupation marocaine depuis 39 ans.
L’ONG Western Sahara Ressources Watch (WSRW) a dénoncé dans un rapport en 2013, intitulé « Injustice totale » les agissements de Total au Sahara occidental, son non-respect des populations locales, comme des prescriptions de l’ONU concernant ce territoire occupé.
Ce bref, trop bref rappel laisse de côté la collaboration de Total avec des régimes dictatoriaux hors d’Afrique, comme la sanglante junte birmane qui a permis au groupe pétrolier français d’utiliser le travail forcé pour réaliser ses profits records pour une entreprise française.
Ecrire l’histoire d’Elf, ce serait l’objet d’un livre. Ecrire celle de Total, c’est raconter les guerres actuelles marquées par l’incertitude qu’elle nous laisse sur l’avenir de l’Humanité.
Loin de la mode stupide des « Livres noir », le bilan de Total ne se résume pas à un accident d’avion sur le tarmac de l’aéroport de Moscou : le nom de TOTAL est marqué du sang des millions d’Africains victimes des balles payées par le pétrole d’Elf, puis Total.
Source : http://www.solidarite-internationale-pcf.fr
ELF ET TOTAL ONT-ILS DÉCLASSÉE ÉCONOMIQUEMENT LA FRANCE DANS LE TEMPS?
Le problème que connait l’Afrique ou le Congo est d’abord anthropologique (l’état d’esprit en mode soumission individuelle ou collective).
Il est enfin éducatif, culturel et sociétal (si tu penses que l’éducation coute cher, essaie l’ignorance) sur différentes échelles: tribale, locale, national et continentale.
Mais du coté de la France, il est la signification de l’oligarchie politique issue de la Ve république française . Cette oligarchie joue presque depuis 56 ans tous les rôles d’avilissement de la société française – résultat: dette publique abyssale, taux de croissance en berne, le déclassement social total et par chaos des classes moyennes, etc
Total (et Elf), bras armé de la Françafrique : un mort à Moscou, des millions de morts en Afrique
Comment comprendre que l’Afrique noire concentre elle seule, le plus grand nombre de dictateurs au monde au XXIe siècle?
Comment expliquer que les régimes politiques ne se saisissent pas de la signification entre la raison et les principes démocratiques existant ailleurs dans le monde?
A la raison s’oppose la mégalomanie, la schizophrénie, la folie des grandeurs, les névroses, psychoses, complexe d’infériorité, psychopathie et sociopathie dont les conséquences antisociales sont l’abus et confiscation irraisonnée du pouvoir, violence, terreur, assassinat politique, génocide, crime contre l’humanité, détournement des richesses et des biens publics de la collectivité ou du peuple souverain.
Si l’entretien au pouvoir de ces êtres stupides et irraisonnables reste le maintien des intérêts vitaux des grandes puissances, on peut ou ne peut pas comprendre? Dans tous les cas, dictature ou démocratie – les intérêts économiques restent et resteront indéniables, c’est la règle économique.
Alors pourquoi ces puissances économiques dites démocratiques font-elles le con avec les perspectives de respect de règles du jeu sujets aux démocrates et/ou aux démocraties?
A suivre !
C’est triste pour les trois enfants de Monsieur DE MARGERIE , Mais SASSOU est la volonté de TOTAL au CONGO BRAZZAVILLE ! ce criminel est comptable de plus cent milles (100000) assassinats des sudistes , dont les 350 originaires du pool bruler vifs puis jeter à l’eau au Beach de BRAZZAVILLE! TOTAL ferait mieux de faire des affaires avec des hommes honnêtes et non des criminels du type sassou .
Je comprends que le sujet du pétrole soit une source de tourments et de propos passionnés. J’ai terminé ma carrière dans des fonctions liées à l’environnement et au développement durable. Ironie du sort, c’est l’engagement personnel de TD relayé par celui de CdM qui a donné le coup d’envoi de cette politique du groupe qui avait été investi de la mission d’en finir avec les comportements précédents, que vous avez relatés. A titre personnel j’ai servi cette ambition et j’atteste de la sincérité des deux patrons successifs. Au sujet de l’Afrique nous voulions nous démarquer des concurrents américains, ne serait-ce que pour répondre à la demande des actionnaires « modernes » que sont les fonds de pension particulièrement sensibles aux question d’éthique et de respect des populations. Des classements internationaux de l’époque traduisent l’évolution du groupe dans ce sens. De plus, comme vous le soulignez, l’invasion des acteurs chinois insensibles à ces problématiques complique cette compétition dans un jeu profitable pour tous. Car l’argent joue un rôle : mieux se comporter a un coût que les nouveaux venus n’ont ni l’intention ni l’intérêt de supporter. Voilà ce dont je me souviens et je ne possède plus d’actions de société pétrolière.
C’est facile pour le PCF de compter les morts africains et d’en faire supporter la responsabilité à Total.
Pour les autres pays, en invoquant l’ignorance, on pourrait dire d’accord ! Mais pour la République du Congo EX-République Populaire du Congo, les Camarades de la Place du Colonel Fabien avant même Marien Ngouabi avaient bien pris en main les graines de révolutionnaires que nous supportons maintenant depuis une quarantaine d’années.
Tous les marxistes-léninistes, ennemis des prêtres et de l’Eglise, tous ceux qui depuis ces décennies de tyrannies ont été formés ou encadrés par les membres du PCF, Georges Marchais et ses laquais dont Georges Séguy, grand amoureux de Pointe Noire.
Croyez vous qu’ils aient fait la gueule lorsque la République Populaire du Congo avait été déclarée et que l’on nous ait imposé le « drapeau rouge » ! Qui a fait que Brazzaville deviennent la base avancée de tous les pays de l’Est et des mouvements révolutionnaires au détriment d’un réel progrès et développement pour ses populations ? Le Parti Communiste Français !
La gangrène nous a été inculquée et transmises par les locataires de la place du Colonel Fabien à Paris, peut-être même alliée (au moins corrompue) dans notre exploitation par les ELF et les Total en tous genres !
Alors ils ont beau jeu de critiquer Total ! Qu’attendent-ils pour faire leur auto-critique et condamner leur créature et avouer leur responsabilité pour ces décennies de malheur qu’ils nous ont imposées en nous mettant à la tête du Congo leurs pions Sassou Nguesso et toute sa clique toujours au pouvoir depuis 40 ans ?
Le responsabilité des dirigeants congolais est incommensurable dans les dérives mafieuses de la Gestion du secteur pétrolier congolais et cela depuis 1977:
1- R. ADADA était le PIC DE LA MIRANDOLE de l’ésotérisme du bradage pétrolier sous SASSOU 1 n’hésitant pas à voguer de ports en ports avec les cargaisons fantômes pour tirer parti des ventes mafieuses;
2- MOUNGOUNGA KOMBO NGUILA, prétextant les attitudes peu amicales des Dirigeants d’alors des multinationales pétrolières françaises a bradé sous formes de ventes gagées les recettes pétrolières, dont le véritable but était plus la constitution d’une cagnotte électorale dans une période tourmentée: LISSOUBA devait organiser les élections législatives et il avait donné le MOT D’ORDRE TERRIBLE SUIVANT : » JE VAIS PAS ORGANISER LES ÉLECTIONS POUR LES PERDRE » d’où la latitude donnée à son Ministre rapace de gager à n’importe quel prix.
Sans dédouaner l’esprit prédateur des multinationales, il convient de nous interroger sur la mentalité de toute une génération nos Dirigeants.
Le QATAR arrive à instrumentaliser les hommes politiques français à moindre frais dans le sens de ses intérêts et au Congo, nous avons encore cette mentalité de sous-développés ou les plus grands achats doivent être fait en FRANCE pour qu’ils soient clinquant.
Il n’y a qu’à compter le nombre de Ministres et de Directeurs généraux qui ont des appartements ou VILLA en France…et parfois à Brazzaville, ils sont locataires…
CHANGEONS DE MENTALITÉ AVANT D’ACCUSER CETTE FRANCE QUI RESTE QUAND MÊME LE GRAND PAYS DES DROITS DE L’HOMME.
ET IL Y RÉSIDE BEAUCOUP D’HOMMES HONNÊTES ET DE BONNE VOLONTÉ.