Le géant pétrolier a dévoilé des résultats conforme aux attentes. Avec un bénéfice net ajusté de 10,28 milliards d’euros en 2010, le groupe reprend la première place dans le classement des plus gros profits du CAC40.
Sans surprise, Total, La compagnie pétrolière française Total a dégagé en 2010 un bénéfice net de 10,3 milliards d’euros, en hausse de 32% sur un an, dopé par la remontée des cours du pétrole, a expliqué la direction dans un communiqué. Sur le seul quatrième trimestre, le prix moyen du baril de brent a atteint 86,5 dollars, soit 12% de plus qu’au trimestre précédent et 16% de plus que le cours moyen du quatrième trimestre 2009. De quoi expliquer la progression de 23% du résultat net ajusté sur la période, à 2,56 milliards d’euros. Entre 2009 et 2010, la hausse du prix moyen du baril de brent atteint même 29%, à 79,5 dollars.
Sur l’ensemble de l’année, les ventes du géant pétrolier progressent de 21%, à 159,27 milliards d’euros. «Au-delà d’un environnement plus favorable qu’en 2009, la progression des résultats 2010 reflète l’amélioration sensible des performances du groupe, avec notamment une croissance des productions de plus de 4%», a souligné Christophe de Margerie dans un communiqué, avant un détail plus précis des résultats attendu en fin de matinée. A noter toutefois que la production d’hydrocarbures a davantage été soutenue par celle de gaz (+15% sur l’année), que par celle de pétrole (-3%).
Pas d’objectifs chiffrés pour 2011
Le groupe n’a pas donné de perspectives chiffrées pour 2011 pour ses résultats, mais annonce qu’il portera à 20 milliards d’euros ses investissements pour l’exercice en cours, contre 18 milliards un an plus tôt. Environ 80% de ce budget sera consacré à l’amont, et le budget d’exploration serait porté à 2,1 milliards de dollars, contre 1,8 milliard en 2010. Par ailleurs, Christophe de Margerie a précisé que si la production resterait stable en 2011, elle afficherait sur la période 2010-2015 une hausse annuelle moyenne de 2%.
Malgré cet environnement de prix favorable pour la compagnie pétrolière, son PDG, Christophe de Margerie, reste réservé sur la tendance inflationniste actuelle du prix du baril, et sur une hausse trop rapide des cours. Lors d’une conférence de presse ce vendredi, il a expliqué que les prix du pétrole allaient rester «fermes» et que la limite de 100 dollars le baril ne serait «pas saine à dépasser». Fin janvier, en marge du Forum économique de Davos, il avait déjà qualifié «d’erreur» un baril de pétrole au-delà des 100 dollars. «C’est trop haut et trop vite», avait -il expliqué à l’époque. Le dirigeant du premier pétrolier français s’était également prononcé en faveur d’une réduction de la consommation, pour éviter qu’une hausse trop forte ne pèse sur les prix.
Plus gros profits de l’indice parisien
Malgré l’amélioration des résultats, le groupe n’augmentera pas le dividende proposé au titre de l’exercice 2010, puisqu’en cas d’approbation lors de l’assemblée générale des actionnaires le 13 mai 2011, il restera stable, à 2,28 euros.
Avec cette publication en ligne avec les attentes, le groupe retrouve également sa première place au classement des plus importants bénéfices réalisés par les sociétés du CAC 40. Détrôné par Sanofi-Aventis en 2009, il avait subi notamment l’impact de la baisse du prix de baril de pétrole, avec un bénéfice net ajusté de 7,78 milliards d’euros.