Soyons courageux pour éjecter le dictateur Sassou-Nguesso en 2016.

enfants soulardTout le monde sait que dans un pays comme le nôtre, où règne une dictature féroce, la Télévision nationale demeure l’instrument de propagande le plus sûr et sur lequel on peut bâtir, en toute confiance, les programmes de communication les moins évidents.

Sauf qu’à bien regarder ce qui se passe dans le monde, le Congo, pris en otage par le dictateur-sanguinaire Sassou-Nguesso, ne peut plus se permettre d’asphyxier la population, en tournant le dos au respect de la Constitution.

Toutes les Constitutions prévoient les modalités selon lesquelles elles peuvent être modifiées: on parle de procédure de révision. Il peut s’agir des imperfections ou de modifier des règles de fonctionnement du régime. La Constitution congolaise de 2002 n’en prévoit aucune. Fermez le ban !

Ce pseudo débat est dénué de tout fondement juridique. Il tourne essentiellement autour de la tronche liftée du dictateur Sassou-Nguesso pour se maintenir à vie au pouvoir. En attendant de passer la main à son fils Denis Christel. Et de faire du Congo une monarchie. Tel est le plan machiavélique du dictateur Sassou-Nguesso.

Au lieu d’aller à la gamelle de Mpila, l’opposition, la société civile et toutes les forces vives doivent avoir le courage de stopper les manoeuvres scabreuses du dictateur Sassou-Nguesso.

Le courage pour l’opposition congolaise est de s’unir pour pousser vers la sortie le dictateur-sanguinaire Sassou-Nguesso. L’opposition congolaise doit chercher la solution ensemble, comprendre et écouter.

Il est consternant de voir l’opposition congolaise tomber dans le piège grotesque tendu par le dictateur-sanguinaire de l’Alima s’agissant de la modification ou du changement de la Constitution.

La politique cultive parfois l’art de la contradiction. Mais le plus important demeure sans aucun doute dans l’honnêteté intellectuelle et le sens des responsabilités.

Alors qu’au Burkina Faso Blaise Compaoré a perdu tous ses soutiens et qu’il est plus proche de la sortie que de l’augmentation, l’opposition congolaise dort sur ses lauriers, incapable de prendre des initiatives susceptibles de soulever les masses populaires.

En RDC, le courage politique se traduit par la mobilisation de l’opposition, même si Joseph Kabila active ses réseaux.

Dans l’intérêt du pays, le courage politique est la première qualité humaine car elle garantit toutes les autres.

Le courage politique doit se concrétiser au Congo par la résistance à l’instrumentalisation du dictateur-sanguinaire Sassou-Nguesso. Nous devons, par notre courage, affronter, résister, lutter, travailler, oser, afin de chasser Sassou-Nguesso, Ndenguet, les génocidaires, et tous les parasites.

Le courage donne la force d’agir. Il est hors de question pour les congolais aimant ce pays et voulant léguer de vraies valeurs aux futures générations, de laisser le dictateur installer sa boîte à bricolage.

Le courage est celui de tous les congolais en action, en prise avec les différentes forces qui sont susceptibles de nous aider à atteindre notre but: étouffer le projet infondé de révision ou de changement constitutionnel.

Congédié par les urnes, le dictateur Sassou-Nguesso est revenu au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat sanglant. La force faisant partie de son ADN, le dictateur veut rester au pouvoir au-delà de son mandat qui s’achève en 2016, par la force également.

Même surarmé, seul le courage politique le fera plier. Ni négociation, ni dialogue, ni transition sans tête ni queue avec le tyran comme l’a proposé maladroitement Mathias Dzon à Paris. Seul le respect de la Constitution compte.

Le courage politique est aussi celui de ne pas apporter de l’eau au moulin aux manœuvres dilatoires du dictateur Sassou-Nguesso. Il est impérieux de boycotter les élections locales qui auront lieu le 28 septembre, ainsi que la mascarade du référendum programmé. Malheureusement, Tsaty Mabiala de l’UPADS ne l’entend pas de cette oreille et participera bien au scrutin des municipales en cautionnant un fichier électoral qui ne respecte aucune norme internationale.

Le courage politique est aussi celui de demander à Parfait Kolélas de quitter le gouvernement au lieu de souffler le chaud et le froid. Rester dans un goulag après ses propos tenus dernièrement, est un non-sens politique, et révèle l’épaisseur de l’enveloppe qu’il a perçue du tyran Sassou-Nguesso. Son départ du gouvernement fantôme susciterait un rapport de forces non négligeable.

 

Sans courage et sans rapport de forces, le dictateur s’accrochera au pouvoir telle une sangsue.

Véritable gangster, le dictateur Sassou-Nguesso a ruiné le pays, vidé les caisses, brisé des couples, décimé des familles entières, condamné à perpétuité les enfants, sabordé l’avenir de la jeunesse, accentué la pauvreté et la misère, pérennisé la désolation. Nombriliste, le dictateur se fout et se contre fout des souffrances quotidiennes de la population. Après lui, le chaos, plastronne-t-il.

Le Fonds Monétaire International vient de contredire sèchement la propagande du boucher d’Oyo. Il écrit dans son dernier rapport: « la pauvreté et le chômage restent élevés au Congo, malgré les grandes dépenses publiques financées des revenus du pétrole. Les niveaux élevés des dépenses publiques et l’épuisement des réserves de pétrole appellent à un ajustement budgétaire en République du Congo à moyen et à long termes, a averti le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier examen des performances économiques du pays de cette année ».

L’heure est grave et n’est plus à l’éparpillement, à la diversion, et à des faux débats. Le dictateur Sassou-Nguesso doit à la fois respecter la Constitution et son serment.

« Nul ne connaît l’histoire de la prochaine aurore » aime répéter le dictateur à ses proches, oubliant que même le plus grand homme était autrefois un débutant. La prochaine aurore est son éviction du pouvoir le 14 août 2016 à 14 heures.

Les congolais n’ont pas peur de passer cette première étape. Il n’est point de courage sans liberté, ni de liberté sans courage.

 

Olivier Mouebara.

Diffusé le 10 septembre 2014, par www.congo-liberty.org

 

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7 réponses à Soyons courageux pour éjecter le dictateur Sassou-Nguesso en 2016.

  1. ZEN dit :

    Le problème est mal posé, sur fond de régionalisme.

  2. Joseph KUMPA-NGALA dit :

    Au lendemain du lynchage des compatriotes par des orgues barbares sortis de je ne sais quelle marigot, pour ne pas parler de à la litanie du « sang des autres » qui ne cesse de couler dans notre pays, l’auteur de ce texte se permet une énormité du genre :
    « Alors qu’au Burkina Faso Blaise Compaoré a perdu tous ses soutiens et qu’il est plus proche de la sortie que de l’augmentation, l’opposition congolaise dort sur ses lauriers, incapable de prendre des initiatives susceptibles de soulever les masses populaires. »

    Non seulement, c’est un manque de considération pour ceux qui se battent au quotidien sur le terrain, c’est aussi la preuve qu’il est plus facile de donner des leçons que d’agir.

    Plutôt que de critiquer l’opposition congolaise, si l’on part du principe que l’heure n’est plus aux faux débats, il va falloir aussi quitter le masque de prédicateur de bonnes méthodes pour descendre dans l’arène et faire preuve de courage, comme ces compatriotes que nous voyons sur les réseaux sociaux avec des visages tuméfiés.

    Nos spécialistes de bonnes manières et de probité candide doivent réaliser que les DZON, MABIALA, KOLELAS… font chacun leur parcours et notre indignation ne doit pas se limiter à les critiquer, mais à passer à l’action pour faire mieux qu’eux.

    Cessons d’être spectateurs ou commentateur et agissons.

    Autrement, nous passerons devant l’histoire pour des loosers, à coté des vrais héros du terrain, qui j’en suis sûr sont plus au fait de la réalité et mesurent mieux les enjeux, pour proposer des solutions de sortie de crise plus adaptées, plus appropriées…

    La pensée d’Abraham Lincoln est toujours d’actualité et doit reconnaître le mérite de l’opposition interne d’avoir alerter depuis des années sur le projet de modification de la constitution pour permettre un 3e mandat au dictateur.
    « «L’opinion publique est la clé. Avec l’opinion publique, rien ne peut faillir. Sans lui, rien ne peut réussir. Celui qui manipule les opinions est plus important que celui qui applique les lois.»
    Car, la manœuvre de manipulation aurait été plus facile, s’il n’y avait pas autant de dénonciations au niveau national dans un premier, et en relaie depuis peu de temps par la diaspora.
    Nous avons vu comment on est passé de la théorie des âges au référendum.

    Quant aux moyens d’empêcher le dictateur d’arriver à ses fins, cela est une autre paire de manche, qui nécessite le concours de tous, mais de façon active et non incantatoire.

    Mais, nous savons tous que ce qui importe pour le dictateur, ce n’est pas la constitution qu’il n’a jamais respecté, mais c’est la façon d’afficher sa conservation du pouvoir au delà de 2016.

    En, dans cette lutte, les dénonciations de l’opposition interne, les arguments avancés participent à la volonté de créer des conditions d’une alternance, et de redéfinir un projet social associant toutes les forces vives de la nation.

    Apportons donc notre contribution et acceptons qu’il y ait une pluralité d’approche de sortie de crise.

    C’est dans un rapport de force démocratique que l’on pourrait arriver à un consensus, mais pas par la critique dans le vide, en se tirant les uns les autres dans l’opposition, pendant que le tyran se prépare à parer à toute éventualité

  3. René MAVOUNGOU PAMBOU dit :

    En ce qui concerne la démarche de l’opposition face à la profonde crise politique et morale à laquelle nous sommes confrontés, j’estime qu’autant l’action ultime et décisive est impérative pour le salut de la patrie en danger, autant l’occupation de l’espace médiatique est nécessaire pour la sensibilisation, la mobilisation et la conscientisation des forces vives sur la mégestion et autres méfaits du régime de Sassou Nguesso. Pour ce faire, il est impérieux pour le peuple Congolais, dans son ensemble, de se départir de la peur, de s’armer de courage afin de braver avec l’énergie du désespoir le pouvoir dictatorial, tyrannique et liberticide incarné par le grand Angoualima des bords de l’Alima. Il convient cependant d’avoir présent à l’esprit le fait que la liberté ne se décréte pas. Elle se conquiert de haute lutte. Et un jour ou l’autre, il nous faudra en payer le prix. Au regard de la gravité de la situation cette ultime alternative s’impose et on ne saurait l’éluder.

  4. CONGOLAIS DEBOUT dit :

    Tout le monde peut critiquer et se révolter contre l’article ci-dessus et son auteur.
    Mais qu’à cela ne tienne, prenons conscience et avouons que ce qu’on appelle « OPPOSITION CONGOLAISE », incarnée par ceux que nous connaissons est, qu’on le veuille ou non, il faut l’admettre, une OPPOSITION YA KWANGA (opposition du ventre). A part quelques-uns, et on peut les compter par le bout des doigts, qui trouvez-vous parmi eux? D’abord ce sont d’anciens caciques du PCT (du mono en général) éjectés du PCT, d’anciens de l’UJSC, des membres de la FM congolaise en majorité membres de la GLC dont le grand patron est Sassou Nguesso lui-même, qui va se faire adouber à nouveau le 25 septembre prochain, dans les prochains jours. Une autre occasion pour dilapider l’argent « DES AUTRES ». Les initiés connaissent ces sigles.
    Alors ne venez pas nous parler des « OPPOSANTS ». D’abord, d’où sortent-ils tous? Même si Sassou Nguesso n’est plus là, ce n’est pas demain que les choses iront pour le mieux. Il n’y auara jamais de partage de pouvoir. Il y aura peut-etre moins de crimes, mais Ils sont tous dans la logique de confisquer le pouvoir. Il (le pouvoir) doit rester au NORD. C’est pourquoi tous les ténors sont originaires du Nord-Congo. Cela, ils ne le disent pas. Malekat le pense mordicus, mais il ne le dit pas. De plus, il est dans la FM, pour ne citer que lui. Tous les « AUTRES » qui sont avec eux, les Sudistes ne sont que des faire-valoir. Vous verrez ! Le reste n’est que gesticulation. Meme les Ntoungamani demain ils s’en mordront les doigts quand ils le comprendront, mais il sera trop tard.
    Oubliez donc cette opposition ya kwanga. Les peuples n’ont pas de leaders quand ils décident de se soulever. Souvent, les mouvements sont spontanés, ils ne sont pas prémédités. C’est dans un des livres de Mayima-Mbemba (La violence politique au Congo-Brazzaville) que j’avais lu ceci, à quelques mots près, et je cite de mémoire :

    « Un peuple longtemps brimé, longtemps opprimé, longtemps martyrisé et longtemps maintenu en esclavage, finit toujours, un jour ou l’autre, par se révolter. Ce jour-là, plus rien ni personne ne pouvant le contrôler, il s’en prend d’abord à l’objet réel de ses malheurs avant de se retourner enfin, si nécessaire, contre ses propres leaders ».

    Moi, compte tenu des comportements et des agissements des uns et des autres, je ne crois plus du tout en cette opposition qui, le jour, vient brailler et, à la nuit tombée, rase les murs des maisons et ceux de Mpila pour aller chercher sa dîme quand ça ne se passe pas dans les loges…

    Faisons confiance en ce peuple qui trinque et subit. Ce ne sont pas les Dzon Mathias ni les autres qui le galvaniseront.
    Merci les amis de m’avoir accordé un peu de votre temps!
    Vous pouvez ne pas etre d’accord avec moi, mais de grâce, ne m’insultez pas. Je n’ai fait que contribuer au débat.
    De plus, c’est ma première fois ici.

  5. Delbar dit :

    Il n’y a pas d’opposition politique au Congo.
    Peut-il d’ailleurs y avoir une opposition dans une dictature sanguinaire?
    Il n’y a que des résistants.
    Les marionnettes qui se disent opposants ne font que faire croire à la démocratie.
    Ce sont des complices.
    Pour ma part je connais quelques résistants, comme le Colonel Ntsourou.
    Ils paient très chers leur liberté et de la France, je les serre dans mes bras.

  6. LULENDO de Ponton dit :

    « Opposants ou résistants » j’estime que la barbarie a hissé son drapeau au Congo et tout le peuple lucide, épris de liberté s’en indigne.

    Que l’on s’appelle « opposant ou résistant », il faut d’abord être « un Indigné ». Face à la bassesse morale et politique, il faut être un animal pour jubiler.

    L’indignation est le départ d’une prise de conscience, d’un recul devant l’inhumanité, le refus d’adhérer à l’avilissement de l’être.

    Si les opposants ou résistants sont indignés, alors donnons leur une chance de salut, tendons leur la main. Au pays, Sassou traque tous ceux qui ont le bon sens pour guide et réfutent la soumission!

  7. Guy Aubain dit :

    Un peuple qui elit des corrompus, des renegats, des imposteurs et des traitres n’est pas victime! mais plutot complice.

    Guy Aubain « le philosophe pelerin »

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