Karim Wade, ministre sénégalais de la Coopération internationale et fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, a exclu toute idée de dévolution monarchique du pouvoir de père en fils au Sénégal.
« Je combats toute idée de dévolution monarchique du pouvoir (… ). Je le répète et le répéterai aussi longtemps que cela est nécessaire : c’est une insulte faite aux Sénégalais que de parler d’un projet de dévolution monarchique », a-t-il affirmé dans une lettre adressé aux Sénégalais.
Selon Karim Wade, un projet de dévolution monarchique du pouvoir « n’est et ne sera jamais dans les intentions du président de la République ni dans les miennes ».
Le supposé projet de dévolution du pouvoir « de père en fils » que l’opposition et la société civile prête au président, « est de l’intoxication qui doit finir », a ajouté Karim Wade.
« Chez nous, il n’y a qu’un seul et unique chemin pour accéder au pouvoir : celui des urnes. Au Sénégal, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et dans toutes les démocraties, le pouvoir ne s’ hérite pas, il se conquiert par la voix des urnes », a précisé Karim Wade.
Le 23 juin, des partis de l’opposition et des organisations de la société civile avaient organisé des manifestations à Dakar et dans plusieurs villes du pays pour protester contre une modification constitutionnelle instituant un ticket président/vice- président de la république à l’élection de février prochain.
Ce projet avait pour but, selon l’opposition, de permettre une dévolution monarchique du pouvoir par le président Wade s’il est élu.
Le projet a été retiré par le chef de l’Etat à la suite des manifestations.
Les partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont demandé la semaine dernière la démission de Karim Wade de ses fonctions ministériels.
DAKAR, 3 juillet (Xinhua)