SASSOU NGUESSO proclame-t-il l’institutionnalisation du Tribalisme ? Une forme d’apartheid tribalo-clanique qui ne dit pas son nom.

Les nominations aux différents hauts postes de responsabilité au niveau de la force publique dont bénéficient quelques officiers supérieurs depuis quelques années, ne laisse pas indifférents plusieurs personnes. Le 26 octobre 2012, nombreux sont nos compatriotes qui sont montés au créneau pour dénoncer une fois de plus le caractère tribaliste des diverses nominations issues du dernier conseil des ministres.

Qui des Congolais a oublié que lors de la Conférence nationale souveraine, le tribalisme a été combattu avec sévérité. Et que tous les hommes politiques de notre pays avaient donc jurer de ne plus recourir à cette façon de faire. Pour faire partir Pascal LISSOUBA du pouvoir, SASSOU NGUESSO et ses FDU ne s’étaient-ils pas insurgés contre la théorie de la tribu-classe sur laquelle s’appuyait à cette époque le régime de LISSOUBA dans la nomination des cadres dans toutes les administrations publiques dont celles relevant de la force publique ? Pour quelles raisons M. SASSOU NGUESSO veut-il aujourd’hui encore réveiller les vieux démons ? Est-ce pour que les Congolais s’entretuent encore pour une énième fois ?

Les chiens aboient la caravane passe, telle est aujourd’hui la devise du clan au pouvoir qui, par les dernières nominations qui viennent d’être rendues publiques au sein des instances militaires, confirme, si besoin est, à ceux qui en doutaient encore, l’ancrage tribal de ce qui nous est présenté comme étant l’armée Nationale congolaise.

Nous avons tous lu les réactions prémonitoire du colonel Daniel NKOUTA et bien d’autres parues dans la presse locale et dans d’autres médias, notamment étrangers. Les déclarations visionnaires de ces derniers avertissaient les Congolais de ce que, SASSOU NGUESSO ne s’affranchirait pas de la tutelle, une fois de plus, de l’instinct tribal qui l’enserre de ses griffes, quant aux nominations à venir au Haut-commandement des Forces Armées dites congolaises (FAC).

En effet, avec les toutes dernières nominations, la boucle est finalement bouclée. Tous les postes de commandement au sein de la force dite publique sont désormais totalement mboshisés.

Et avec une telle obstination à vouloir gérer une institution aussi sensible sous le prisme des préjugés tribaux, plus d’une personne serait tentée de dire que, SASSOU NGUESSO semblerait réunir les derniers ingrédients de la rwandisation du pays.

Beaucoup de ressortissants de la partie sud du pays qui étaient déjà assez indifférents de cette armée, ne devraient plus avoir aucune raison de se sentir concernés par la hiérarchie de cette soldatesque tribal qui sert de forces armées nationales. Qui a oublié que cette armée est entretenue aux frais des contribuables ? C’est-à-dire des efforts consentis par tous les Congolais dont ceux de la partie sud du pays qui sont l’objet de plusieurs frustrations.

C’est un secret de polichinelle. La partie sud du pays dispose de l’essentiel des richesses qui aliment le Trésor public désormais clanisé. Par voie de conséquence, c’est l’unique pourvoyeuse des copieux subsides versés à cette armée, devenue aujourd’hui milice ethnique, si on peut oser parler ainsi.

Il reste au peuple de tirer les leçons de cette gestion éminemment ethnicisée des institutions nationales, de prendre conscience que SASSOU NGUESSO et son entourage n’ont aucune aptitude à bâtir la nation congolaise. Une telle dérive qui frise la provocation, risque d’apporter de l’eau aux tenants de la sécession du pays en nord et sud, comme cela s’est récemment produit au Soudan. Plus aucun discours de SASSOU NGUESSO ne pourra désormais convaincre.

Dieu qui sait tout, s’emploie à laisser en vie aussi longtemps que possible Pascal LISSOUBA, nonobstant la détérioration de son état de santé, afin qu’il ait le temps d’observer ce qui se passe afin qu’il puisse dire aux Congolais que les changements, même les plus souhaités, ont leur mélancolie.

Jamais le Congo Brazzaville n’aura été dans une telle dérive ethniciste et dangereuse, qui confirme sans équivoque et sans appel, que SASSOU NGUESSO est plus tribalistes que tous ses prédécesseurs.
Les institutions internationales et particulièrement les grandes nations de la planète telles que les USA, la Grande Bretagne, etc., devraient être préoccupées par le cas congolais. La France avec qui le Congo Brazzaville entretient des relations particulières, et par ailleurs responsable de cette nation hybride qui permet à la minorité d’offenser la majorité, devrait être également interpellée.

Le clan royal a finalement décidé de faire le ménage pour sécuriser le pouvoir. Tous ceux qui ne gravitent pas autour du noyau central, qui est Edou doivent être débarqués. Le temps presse. Il faut préparer et sécuriser le très prochain tripotage de la Constitution.

La manière consiste de s’emparer de la totalité des postes de commandement de la force publique, pour être sûr que l’ordre d’intimider ou de massacrer qui sera donné le moment venu pour calmer la ferveur publique, sera exécuté. Ainsi, même ceux dont la fidélité à SASSOU NGUESSO ne fait pourtant l’ombre d’aucun doute, pragmatisme oblige, doivent être sacrifiés. Le général Prosper NKONTA, après des services rendus jusqu’à la compromission, après avoir servi à fusiller sa propre base biologique pour chasser les prétendus Ninjas dans le Pool, vient d’être remercié. Il a été expédié dans cette voie de garage qu’est l’inspection générale des armées qui n’inspecte rien du tout.

Pour tenter de cacher la réalité, l’on a promu en remplacement un autre faire-valoir, homme lige, le général OKAKA, autrement dit BOUKAKA, qui n’a depuis longtemps de koongo que le nom, digne cousin d’Adolf HITLER, à qui cet officier tente de plus en plus de rassembler par une soigneuse campagne de maquillage, avec la célèbre moustache entretenue aux frais du contribuable.

Le général Norbert DABIRA, Mboshi, mais de Boundji, en fait Téké d’Alima, comme on a coutume de le dire, déjà sacrifié dans l’affaire des disparus du Beach, vient de disparaître du haut commandement de l’armée, pour remplacer un colonel Michel NGAKALA à la gestion des miliciens réintégrables. Entre temps, l’homme était en fait, secret de polichinelle, en sursis d’arrestation. Il a été abondamment entendu dans le drame du 4 mars de Mpila.

Les généraux Charles MONDJO et MOKOKI récemment propulsés comme ministres figurants, nous savons qu’ils le savent qu’il s’est agi là d’une sanction, devront, dans un avenir prochain être sacrifiés à leur tour. L’enquête sur le drame de Mpila, si les manouvres du clan au pouvoir ne parviennent pas à l’enliser, ces deux têtes devront tomber, le premier étant Mboshi de Boundji, donc en réalité Téké d’Alima, et le deuxième Katangais.
Le général de division Léonard Noël ESSONGO, Katangais de son état, vient d’être nommé conseiller spécial, chef d’Etat-major particulier du président de la république. Plus d’une personne pense qu’à ce niveau, le général ESSONGO n’est que l’ombre de lui-même et risque de finir comme le colonel Marcel NTSOUROU.

Il sied de dire en passant, que notre général conseiller ressemble à ces personnes que l’on ne consulte jamais à l’instar de Ya Claude Ernest NDALLA alias Graille, Pierre NZE et toute la vielle racaille de vieux assassins jamais repentis.

La mboshisation des institutions publiques dans notre pays est devenue une véritable épidémie. Et l’ethnisation est une réelle endémie qui sévit au Congo Brazzaville.

Il n’y a plus aucun avenir commun dans cette République où l’appartenance ethnique a simplement remplacé la méritocratie. Il faut implorer le ciel pour que cette dérive ne conduise pas à la rwandisation du pays, car, nous le répétons, les ingrédients sont désormais réunis.

Où sont donc passés les fameux sages Mboshis consacrés dans Otwere ? Qu’attendent-ils, à moins d’en être complices, pour faire prendre conscience à SASSOU NGUESSO qu’une telle gestion des ressources humaines du pays par un chef d’Etat est porteuse de germes de révolte populaire susceptible d’ensanglanter le pays ? Où est donc passé le sens du serment du chef de l’Etat ? Aurait-il prêté serment au seul profit de sa tribu ? Tout porte à le croire en tout cas.

Avant de revenir longuement sur ce dossier, nous voudrions dire à SASSOU NGUESSO que sa gestion chaotique des ressources humaines crée dans le pays une atmosphère délétère qui pourrait s’avérer être un terrible brûlot.

Comme disent les Koongos, il aurait tort de croire que la fumée qui se dégage à l’horizon ne témoigne que de la brûlure des poils du rat, si les poils brûlent, c’est que le rat également se consume peu à peu. Le déclin des régimes de Kadhafi, Ben Ali, Moubarak devrait nous enseigner. Mais hélas !

 

Par Ghys Fortuné DOMBE BEMBA (Talassa)

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2 réponses à SASSOU NGUESSO proclame-t-il l’institutionnalisation du Tribalisme ? Une forme d’apartheid tribalo-clanique qui ne dit pas son nom.

  1. EBAKA ELENGA dit :

    Sassou atteint d’un cancer du colon , dont son entourage familliale dit que tout peut arrivé même une mort subite! d’où même les gens de Mboundji ont été sortis du cercle très fermé d’oyo, ollombo et abala, parceque ils le disent il faudrait annoncer la mort de sassou une fois que l’armée aurait sécurisée toutes les fontières du pays , pour garder le sécrèt ,sassou à été obligé de nommer les hommes d’oyo aux postes les plus importants de l’armée et la finance notament le fils qui s’occupe du pétrole ! en ce jour c’est le fils kiki qui à été désigné pour succèder à son père !!!

  2. lussaka dit :

    qu’il se souvienne qu’ici bas vanité de vanité tout est vanité. Mobutu son mentor, Kadaffi son initiateur, Ben Ali son complice où sont-ils? quel a été la fin de tout le trésor amassé indignement? et leurs progénitures quel sort ont-ils subi? qui vivra verra encore un de temps et les egyptiens que vous voyez maintenant vous ne les verrez plus jamais!!!!!!

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