Le sujet est sérieux, très sérieux et il ne prête pas à la plaisanterie.
Encore une fois le Congo de « Monsieur Denis Sassou NGuesso, fils, filles & neveux », est bon dernier de la classe et, encore une fois, la direction prise ne semble pas, de toute évidence, être la bonne. Les raisons, nous le verrons, en seront toujours les mêmes : la cupidité et l’intérêt personnel du même groupe de personnes.
L’Autocrate congolais, par les décisions prises lors du Conseil des ministres du 08 Août dernier, a dit se préoccuper des générations futures congolaises. Cette déclaration de bonne intention, venant de lui, nous oblige à nous interroger.
Dernier des pays producteurs de pétrole d’Afrique à faire ce pas, après le Nigéria, l’Angola, le Gabon et la Guinée Equatoriale, le Congo vient de décider la constitution d’un Fonds souverain. La Norvège suivie de l’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Koweït et du Qatar avaient été les premiers à créer ce type de fonds afin de préparer leurs économies à « l’après pétrole », à une éventuelle chute des cours de la précieuse matière première, ou pour laisser aux générations futures une partie des ressources qu’elles n’auront plus alors dans leur sous-sol.
Les diversifications extérieures s’imposaient à ces derniers pays car la manne pétrolière leur avait déjà permis d’acquérir et de réaliser tous les équipements dont ils avaient besoin. Les ports, les aéroports, les routes, les hôpitaux, les universités, les écoles etc. ont atteint dans le plus petit des Emirats un niveau de qualité tel qu’ils concurrencent les vieilles puissances financières et qu’ils attirent les investisseurs du monde entier. Faut-il rappeler que les nouveaux riches congolais, principalement de la famille présidentielle, comptent parmi les plus fidèles investisseurs à Dubaï ?
La situation du Congo est loin de ressembler à ces riches Etats nouvellement et presque brillamment construits. Si notre pays compte 6 ou 7 palais présidentiels, l’axe routier principal et stratégique Brazzaville-Pointe Noire n’est pas encore terminé. De plus, malgré les ressources pétrolières, sa réalisation s’effectue, comme tous les autres travaux d’infrastructures et de construction, à CREDIT auprès de la Chine. Inutile de préciser que des décennies de production pétrolière, minière et forestière n’ont permis que l’enrichissement d’un petit clan au pouvoir et que l’accès à l’eau, à l’électricité, aux soins et à l’éducation sont interdits à une grande majorité de la population. Ce sont bien ces critères d’équipements qui déterminent la véritable progression d’un pays et non pas les forums, réunions, assemblées, sommets et autres pitreries en tous genres organisés inutilement à grands frais à la gloire d’un pouvoir composé d’incompétents notoires.
Comme toujours le Sénégal montre une voie différente. En fin d’année dernière, il a constitué un fonds souverain, le FONSIS, dédié à l’investissement dans son propre pays : « N’ayant pas de revenus pétroliers et n’ayant que peu de revenus miniers, le gouvernement a décidé de transférer des actifs de l’Etat vers le Fonsis et lui allouer du cash pour qu’avec ces actifs et ce cash, il puisse lever des fonds supplémentaires par effet de levier et investir dans l’économie réelle et créer des sociétés sénégalaises phares dans certains secteurs pour pouvoir attirer les talents locaux et la diaspora tout en créant de la richesse pour l’Etat-actionnaire et les générations futures. » Voilà un excellent cadre qui répond à des soucis multiples et que le Congo aurait pu facilement calquer ! De plus, ce dernier dispose des avantages pétroliers et miniers qui font défaut au pays que préside Macky Sall.
Au lieu de cela, l’Etat des Sassou-NGuesso a découpé le Congo, riche donc de ressources naturelles, en concessions privées étrangères, sans l’impact financier et social promis ou escomptés, qui participent plutôt à un pillage généralisé qu’au développement réel de la société congolaise.
Et pour bien continuer dans cette voie qui méprise l’emploi des Congolais et l’intérêt national, l’Autocrate a donc ordonné, « au terme de l’article 4 du projet de loi qui nous occupe, « le fonds national d’investissement du Congo a pour objet d’investir une partie des excédents budgétaires ou des liquidités de l’Etat dans des actifs étrangers ». Il s’agira :
– d’acquérir et gérer des actifs financiers étrangers, notamment les bons de trésor et les obligations des Etats ainsi que les autres obligations ;
– de prendre des participations dans les entreprises étrangères susceptibles d’investir au Congo ;
– de gérer les actions des entreprises étrangères en sa possession, en visant à maximiser la rentabilité des capitaux investis ;
– d’acquérir et de gérer des actifs immobiliers et autres produits dérivés étrangers. »
S’agissant « des bons de trésor et des obligations des Etats » pour ce qui est de la sécurité de ces investissements, tout le monde a encore à l’esprit la faillite de l’Argentine, les quasi-faillites de la Grèce, du Portugal et de l’Italie avec des pertes considérables pour ceux qui avaient investis dans leurs emprunts. Et quel meilleur exemple que celui de la République du Congo, elle-même, qui n’a pas honoré ses dettes en intégrant, justement ou injustement, le programme PPTE ?
Plutôt que de prêter de l’argent à d’autres Etats pour qu’ils dynamisent leur économie, notre Dictateur serait bien plus éclairé s’il investissait, comme le Qatar l’a fait, dans son propre pays ! A double titre, le sien et le Congo !
Cette décision d’investir à l’étranger relève davantage (et comme toujours) de son besoin de reconnaissance internationale et de son ego surdimensionné. L’Angola est devenu un investisseur reconnu et apprécié dans son ancienne puissance coloniale, le Portugal. Sassou NGuesso rêverait-il d’en faire de même « au pays de François Hollande » pour contrebalancer les effets catastrophiques de l’affaire des Biens Mal Acquis ? Bien évidemment… !
Mais le pire, comme dans tous les projets conçus par cette administration dévoyée, c’est que les contours sont flous et encore une fois cette structure, dès sa création, se veut opaque. Quel montant lui sera alloué ? Quelle personnalité à l’intégrité incontestable la dirigera ? Quels éminents spécialistes ou experts reconnus composeront son Conseil d’Administration ? Quelle grande banque guidera la débutante « JP Morgan ou Lazard » ? Serons-nous confrontés à une gouvernance du genre « SNPC » ou à celle largement éprouvée «des Grands Travaux de Jean Jacques Bouya » pour faciliter les détournements et les prises d’intérêts » ?
Tout cela n’augure rien de bon ! Mais le plus inquiétant est bien cette décision d’acquérir des « produits dérivés étrangers » ! Le Casino de Monaco, Las Vegas, ne sont rien à côté de ce type de spéculation. La crise financière récente déclenchée en 2008, était justement causée par ces produits dérivés qui ont infesté et ruiné le système bancaire planétaire. Les « subprimes » étaient des produits dérivés ! La faillite de Lehman Brothers était due aux produits dérivés ! AIG, le grand assureur américain devait faire faillite à cause des produits dérivés qu’il avait assurés mais avait été sauvé (« bailout ») par le Gouvernement américain !
Le Congo a besoin d’être géré en « bon père de famille » et cela ne doit pas être interprété comme une autorisation de ne se soucier que de ses propres enfants biologiques ! La richesse du Congo, des milliers de milliards de FCFA, c’est-à-dire des trillions de FCFA, ne doit pas être mise entre n’importe quelles mains ? La mauvaise gestion coule déjà notre pays au lieu de l’élever au rang qu’il mérite ! La spéculation annoncée dilapidera nos économies nationales. Ces trillions de FCFA ne sont pas ceux de Monsieur Sassou NGuesso, ni ceux de sa famille mais bien ceux du peuple congolais !
Il y a quelques années, le Nigéria, premier producteur de pétrole d’Afrique, avait constitué un fonds souverain doté d’un capital de deux milliards de dollars (environ Mille milliards de FCFA). En deux ou trois années, de placements financiers hasardeux, le fonds souverain du Nigéria a été quasiment ruiné !
Voulons-nous suivre cette voie ???
Par Romuald Rigobert OSSEBI
Diffusé le 16 aout 2013 , par www.congo-liberty.org
LE CONGO EST SUR LE BON CHEMIN. LE MESSAGE DE SASSOU SUR L ÉTAT DE LA NATION EST PLUS CLAIR SUR LES ACQUIS ET LES ATTENTES DU PAYS. LA CONFIANCE EST DÉMIS E.
Le Congo est le bonne voix oui, mais pour que cela continu ainsi faudrait qu’il reste au pouvoir, car lui au mieux de parle pas trop mais pose des actes c’est un chef pragmatique il mérite de gouverner ce pays. Un message a tous les Congolais obligeant DSN a rester au pouvoir.
Continuez de rêver, vous vivrez et vous verrez la fin du règne, vous n avez aucune honte à dire qu il doit continuer, ainsi il doit marcher sur la constitution……trop enfantin et ignorant de votre part. Mais attendez
on va attendre que la Haye les rattrape un jour toutes ces rapaces et carnassiers de mon beau pays, là je m’abonnerai aux chaînes étrangères pour voir leur procès!!! j’en banderais de plaisir!
Moi j’apprécie en bien les efforts considérable abattus par DSN comme à su le dire << Dès la première aurore de la paix retrouvée, nous avons pris la décision de forger ensemble et durablement notre destin commun. sûrs de nos innombrables atous, portés par une formidable espérance nouvelle, nous avons résolu de nous unir au plus vite pour mieux agir
Arrêtons de rêver s’il vous plait,!!!!
voyons, voyons, voyons!!!