Sassou Denis, rendez le corps du Président Alphonse Massamba-Débat !

Président Massamba-Débat

Nonobstant les accointances entre les enfants du président Alphonse Massamba-Débat, en principe victimes, et leur bourreau, Sassou Denis, nous réclamons à cet ordonnateur de tous les crimes politiques perpétrés dans notre pays, de restituer le corps du deuxième président du Congo.

Président de la République du Congo de 1963 à 1968, Alphonse Massamba-Débat n’appartient plus à ses enfants corrompus, mais à l’ensemble des Congolais qui se battent nuits et jours pour retrouver sa dépouille.

Dans le droit fil de la restitution dans des conditions critiquables de la dent de Patrice Lumumba par les autorités belges, nous exhortons à notre tour à Sassou Denis de rendre à la famille la dépouille du président Alphonse Massamba-Débat. Ne serait-ce que pour que tous les patriotes Congolais y compris les enfants du défunt président fassent leur deuil.

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir », écrivait si bien Frantz Fanon. Ma génération, celle des années 1960, n’a pas pour vocation de trahir, mais de concourir « à la manifestation de la vérité ».

Né en 1921 à Nkolo dans le district de Boko, le président Alphonse Massamba-Débat aurait eu aujourd’hui cent et un ans (101). C’est le plus grand mystère du Congo. Sa dépouille n’a jamais été rendue à sa famille qui mange dans la main de leur bourreau, Sassou Denis. Et sa tombe n’a jamais été formellement désignée. Paradoxalement cependant, sa mémoire avait été réhabilitée en 1991 par la Conférence Nationale Souveraine.

Selon de nombreux témoignages, le Président Alphonse Massamba-Débat fut froidement exécuté le 25 mars 1977. Sassou Denis fut à la tête de la cour martiale qui ordonna son exécution. D’autres témoignages affirment que son corps fut dépecé en morceaux et jeté aux fauves au parc zoologique de Brazzaville.

Ce commando d’exécution portait un nom : le CMP (Comité Militaire du Parti). Ils étaient onze (11). Six sont morts (François-Xavier Katali, Martin Mbia, Nicolas Okongo, Pierre Anga, Raymond Damase Ngollo et Joachim Yhombi-Opango). Tous les autres, cinq (5) au total dont Sassou Denis, le chef du peloton et Florent Ntsiba, son directeur de cabinet sont encore en vie.

Pourquoi donc cet omerta autour de la disparition du président Alphonse Massamba-Débat?

Quarante-cinq ans après sa disparition présumée et à l’aube du soixante deuxième anniversaire de l’indépendance du drapeau octroyée par la France, les Congolais demandent à Sassou Denis, ordonnateur et témoin de taille de cet assassinat lâche et crapuleux de dire la Vérité sur ce qu’il est advenu de la dépouille du président ALphonse Massamba-Débat.

Dépourvu de Temple intérieur et mécréant, nous demandons au bourreau d’Oyo de méditer cette puissante homélie prononcée par un Homme d’église.

« Malheur à la ville dont le prince est un enfant. Il est légitime d’en tirer une maxime semblable. Malheur au pays dirigé par un chef qui ne l’aime pas. Car il est alors comme un enfant rebelle s’affranchissant de parents qu’il déteste. Il ne peut qu’être instable et trouver un plaisir mauvais qu’en déconstruisant. Surtout si pareille œuvre est lucrative. Le Congo et les Congolais ont droit à mieux qu’au sort d’esclaves qu’on leur réserve dans les calculs immoraux par le clan d’Oyo ».

De toute évidence, « l’esclave qui n’est pas capable d’assurer sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort », disait Thomas Sankara.

Dès lors, que faire ? 

Lénine, en 1902, avait publié un traité politique dont le titre était cette question très simple. Sa réponse l’était tout autant, et les Jusqu’aux-boutistes la reprirent : il fallait faire la Révolution. 

Espérer qu’une dictature qui recèle le corps du Président Alphonse Massamba-Débat devienne moins violente parce qu’on ne lui résiste pas est une illusion suicidaire doublée d’une lâcheté. Tout faux-semblant de cette dictature n’est qu’un décor inconsistant et factice, qu’il peut moduler, déplacer, enlever à sa guise comme sur une scène de théâtre.

De toute évidence, tant que la dépouille du Président Alphonse Massamba-Débat n’est pas retrouvée et identifiée, il n’y a point de prescription. Tôt ou tard, JUSTICE sera rendue au nom du peuple congolais qui doit impérativement se débarrasser de ses oppresseurs d’Oyo.

Olivier Mouebara

Diffusé le 25 juillet 2022, par www.congo-liberty.org

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Pensées et Actions Politiques de Alphonse Massamba-Débat

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2 réponses à Sassou Denis, rendez le corps du Président Alphonse Massamba-Débat !

  1. Samba dia Moupata dit :

    Les enfants Massamba débat souffrent du syndrome de Stockholm, Line Massamba Débat était récemment candidate aux législatives de Sassou le bourreau de son père ! D’ailleurs elle est rivale à la fille de Sassou , julienne qui est la compagne Rodrigues Gouonimba , comme elle qui est mariée au frère de ce dernier ! Merci Mingwa de restituer l’histoire il n’y a jamais eu insurrection en Juillet 1968 comme c’est écrit dans les anales Mbochi . Ça été plus tôt un complot entre Le traître idiot Diawara soutenu par Ya Félix Mouzabakani et le Mbochi Ngouabi. Voilà pourquoi Ya Félix avait été nommer ministre de l’intérieur éphémère .

  2. Val de Nantes... Quand les voleurs deviennent vertueux. dit :

    Ce fut la période du mensonge politique au Congo , où la vie humaine était sacrifiée au bénéfice des carrières politiques chaotiques…Et nous n’en sommes pas toujours sortis…
    Les valeurs qui fondèrent la vie de la nation congolaise ont été renversées pour appréhender le pouvoir politique comme un objet de satisfaction des désirs ,des affects ,des rêveries les plus enfouies dans notre subconscient…
    La période actuelle est le prolongement des stigmates d’un Congo meurtri depuis la mort de Marien par ceux qui avaient une conception tribale et animalière du pouvoir politique…
    Demander à virer des lanceurs d’alerte de ce site et garder les voleurs des deniers publics dans un gouvernement relève d’une forme grave de myopie criminelle…
    La menace est tellement disproportionnée qu’on se pose la question de l’état psychologique de ceux qui en sont à l’origine…
    Mesurent -ils le degré de gravité des actes posés entre la diaspora numérique et les tenants du vol récurrent de l’argent public ?…
    En guise de leçon politique ,nous leur recommandons de faire la lumière sur la disparition du cadavre du président Massamba Débat dont le PCT reste le premier suspect .
    Cette technique de noyer les responsabilités économiques , financières,et sociales dans des fâcheries factices a fait long feu ..
    Nous voulons des vérités sur vos motivations politiques à vouloir régenter le Congo où les conditions de vie se dressent devant comme un défi moral auquel vous êtes amenés à répondre ,sinon à quitter la scène politique….

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