Sassou Denis et ses Mémoires en carton

La couverture des Mémoires de Denis Sassou-N’Guesso, dont la publication a été repoussée.
© DR

Il se murmure depuis plusieurs semaines dans la presse que Sassou Dénis s’apprêterait à publier une autobiographie ou ses Mémoires. Avec l’aide très interréssée et complaisante de quelques journaleux français sans éthique du Figaro, de Sud Radio et de l’Opinion Internationale qui ont relégué au second plan leur déontologie pour de l’argent sale, sa publication aurait été repoussée. Sassou Dénis souhaite y ajouter deux chapitres. Lesquels ?

Intitulé Sassou Dénis, « Mes souvenirs pour l’avenir », l’autocrate congolais doit choisir entre l’autobiographie qui est la biographie d’un auteur faite par lui-même (or Sassou Dénis ne sait ni lire ni écrire) et les Mémoires qui sont un recueil de souvenirs qu’une personne rédige à propos d’évènements historiques ou anecdotiques, publics ou privés. Les mémoires sont des œuvres historiques et parfois littéraires ayant pour objet le récit de sa propre vie considérée comme révélatrice d’un moment de l’histoire. Le mélange des deux est antinomique. Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup.

De qui se moque Sassou Denis?

Se disant franc-maçon, celui qui avait tendu un guet-à-pents à son frère Marien Ngouabi devrait se départir de son égo surdimensionné qui n’est pas soluble dans sa confrérie. Il devrait alléger la tyrannie de son égo sur son regard et sa conscience s’il en a une.

Les deux chapitres manquants qui auraient retardé la publication de ses Mémoires sans intérêt pour les congolais et que souhaiterait ajouter Sassou Denis devraient être l’indication du lieu où la dépouille du président Alphonse Massamba-Débat a été inhumée pour permettre à sa famille de faire leur deuil, et sa propension pour son inhumanité.

Ce n’est pas un hasard si le symbole du miroir évoque l’égo narcissique de Sassou Denis qui se mire pour se décaper la peau et dont le reflet nourrit une pseudo puissance qu’il pense à tort nous soumettre.

Sassou Denis doit se rappeler que ce n’est pas toujours devant lui qu’il peut rencontrer ses ennemis. Les plus à craindre se trouvent souvent derrière lui.

Au moment où l’horloge biologique tourne et qu’il est au crépuscule de sa vie, il est temps pour lui de sortir de sa zone ténébreuse, de faire une introspection profonde quant à sa façon de penser, de faire et d’agir.

Alors que les Congolais vivent dans le dénuement, il est révoltant, voire insultant d’entendre Michel Duplessier l’éditeur des Mémoires de Sassou Denis tarir d’éloges sur celui-là même qui a fait enterrer vivant le cardinal Emile Biayénda, la figure de Dieu, et qui maintient dans ses geôles depuis sept ans le général Mokoko, vainqueur de l’élection présidentielle de 2016. Que Michel Duplessier  » ait eu un vrai coup de cœur » pour Sassou Denis qui, selon lui serait « empathique, curieux et soucieux des gens » est une insulte au regard de la misère que fait subir aux Congolais Sassou Denis, victimes de sa tyrannie.

Depuis quarante ans de confiscation de tous les leviers du pouvoir par Sassou Denis, les Congolais manquent d’eau, d’électricité, de routes, d’écoles, d’hôpitaux décents… Non seulement Sassou Denis a tout volé, mais il a également tout détruit. Oyo, son village d’adoption n’est qu’un vernis, un laboratoire, la quintessence de son cynisme.

Contrairement à la propagande, Oyo offre un visage difforme que Sassou Denis cache à ses visiteurs. Une bonne partie de cette contrée qui avait refusé de vendre ses terres aux kleptomanes du PCT et de la famille de l’autocrate vit dans des maisons en terre cuite et broient du noir. Reconnaissant lui-même être rancunier, l’autocrate fait payer à ces insoumis leur résistance en les laissant vivre comme des amish.

Les fameux Mémoires de Sassou Dénis ne seront peut-être lus que par les truands du PCT et ses aficionados. Même distribués gratuitement, aucun congolais épris de bon sens ne perdra son temps à lire un ouvrage creux et niais, écrit par des nègres de service gracieusement rémunérés avec de l’argent public.

Sassou Denis est un véritable caillou, un frein dans le développement de notre pays. S’en débarrasser, c’est sauver le Congo. Il est le symbole et l’incarnation de tous les maux qui minent notre pays.

Dès lors, la publication des Mémoires pour lesquels Sassou Denis ignore le contenu est une opération de diversion au service de son narcissisme. Il est temps pour lui avant qu’il ne soit trop tard de quitter un pouvoir usurpé.

Dans quel état laissera-t-il le Congo ? Nul le sait. Préoccupé par l’avenir des mbochis, ses pseudos Mémoires, le vol et la guerre de succession, Sassou Denis réussira-t-il à rassembler ce qui est épars? Ou encore, laissera-t-il un pays dans lequel les gens qui ont toujours vécu côte-à-côte, finiront face-à-face ?

Olivier MOUEBARA

Diffusé le 03 mai 2023, par www.congo-liberty.org

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11 réponses à Sassou Denis et ses Mémoires en carton

  1. Dircab dit :

    On aura vraiment tout vu et tout entendu avec ce monsieur. Qui pense t-il aura lenvie et le temps de lire de pseudos memoires truffées de mensonges élogieux ?
    Pas moi en tous cas.

  2. val de Nantes dit :

    Lire les mémoires de DENIS , c’est apprendre à ressembler à caîn ,tueur d’ABEL ,le premier criminel de l’humanité , d’où sa présence en franc-maçonnerie ..
    Car à l’origine ,c’est de l’esprit criminel de ce tueur d’ABEL qu’est partie l’idée de construire une humanité humaine , essorée de tous les attributs du mal .Mais le mal , en dépit des belles intentions dont se drape cette secte , a toujours pris le dessus sur la supposée bienveillance de cette secte maçonnique..( lire à ce sujet ,le témoignage de SERGE ABAD ,sur you tube pour vous en ferez une idée précise ..
    Selon lui , cette secte est foncièrement diabolique dont LUCIFER est le maître …
    Si cette secte est pétrie de vertus humanistes ; pourquoi les grands maitres qui y siègent n’osent pas dénoncer SASSOU sur sa pratique tribaliste , criminelle , du pouvoir et sur sa kleptomanie dans la gouvernance des finances publiques ?.
    Sassou nous ferait l’économie de penser à une période la plus obscurantiste de l’histoire politique et économique de notre pays .Une réalité fuyante , incompréhensible , imprescriptible dont l’esprit congolais ne pourra jamais ,peut être ,se saisir complétement en ce qu’elle a détruit l’âme congolaise ..c’est à dire dans ce qu’elle a le plus noble .
    Pour la paix du pays , ces mémoires sont à déchirer . Aucune larme congolaise ne pourrait être versée pour un personnage diabolique aussi bien dans les faits politiques ,sociaux et économiques que humains . Car l’humain ,sous SASSOU , aura été un tremplin , un outil , pour escalader la pyramide de MASLOW , au prix des milliers de morts congolais …

  3. Delbar dit :

    Que Sassou ait envie de demander qu’on écrive ses mémoires, ce n’est pas très grave car je ne suis pas sûr qu’on se bouscule pour les lire.
    Ce qui est intéressant, c’est le titre  » mémoire pour l’avenir  ».
    Cet homme considère qu’il a un message après sa mort qu’il conviendra de suivre. Nous sommes en quelque sorte face à un prophète !
    Ce titre résume bien à lui seul la personnalité paranoïaque et narcissique de son auteur.
    Pensez-vous que le Général de Gaulle aurait employé ces termes pour ses mémoires ?
    Nelson Mandela avait publié ses mémoires à 92 ans et les avait intitulé  » mémoire avec moi-même  ».
    C’était surtout des écrits lorsqu’il était en prison.
    Je vous conseille de lire ces textes d’une grande humilité.
    N’entre pas dans l’Histoire, qui veut …

  4. Samba dia Moupata dit :

    Sassou Dénis, essaie de faire passer son cynisme mortifère pour de la compassion, ce fou continu de soutenir la thèse de la voiture du commando à l’état major qui était venu assassiner son mentor Ngouabi Marien, Alors que c’est Bonnaventure Ingobo qui avait conduit cette 404 de kikadidi à l’état major sur ordre de Sassou Dénis, pendant que le professeur Ekondji Akala affirme avoir vu Massamba Débat pour la dernière fois dans le bureau de Sassou Denis en présence de NTsiba Florent son éternel directeur de cabinet. Sassou Dénis ne représente pas la république, mais son antithèse…

  5. Val de Nantes , la CNS , occasion ratée , ayant produit un COVID Sassouiste. dit :

    Sassou raconte encore des contes de fées aux Congolais désabusés , alors qu’il ne leur reviendrait pas l’idée de croire un homme dont la vie politique se résume au chaos du Congo Brazzaville..
    Le principe de raison suffisante , l’idée que rien n’arrive sans raison et tout est explicable rationnellement , permet de comprendre les origines de cette catastrophe socio- politique qui a emporté l’âme et le génie congolais..
    L’ échec de la conférence nationale porte en lui les gènes de la dislocation de la nation congolaise..
    Voilà l’une des causes de la défaite de la pensée politique congolaise , à laquelle , bien sûr , s’ajoutent les animateurs de ce grand mbongui , qui avaient brillé par manque de vision institutionnelle nécessaire à la construction durable d’une nation ,assise sur ses fesses…
    La course à l’échalote présidentielle a oublié l’être régional , d’où le désenchantement congolais….
    C’est dans ce sillage des contes de fées racontés aux enfants que Sassou inscrit ses mémoires, dont le contenu est plus mensonger que la vérité objective des faits politiques dont il a été le principal acteur….
    Ce retrait du divin autoproclamé préfigure un congo digne d’un pays où il ferait bon vivre , à la seule condition de mieux définir le partage des richesses nationales…
    Inutile d’évoquer Dieu pour réhabiliter le Congo Brazzaville , car la religion n’a jamais interdit de penser . C’est aux congolais éclairés d’emmener les brebis égarées dans une prairie où l’herbe serait verte …
    Les fédéralistes s’en sentent capables tant leur certitude idéologique dépeint un avenir meilleur pour le peuple congolais…
    Le post Sassou est une équation à plusieurs inconnues dont le modèle institutionnel qui donne réellement vie à nos compatriotes , d’où qu’ils viennent , où qu’ils soient..
    Alors ,s’il faudrait garder ce statut quo institutionnel ,par étourderie ,par souci de corporation professionnelle, pour confort moral et intellectuel , autant vendre le pays aux Chinois…Étant ayant droit ,j’en réclamerai ma part depuis Cologne…et c’en serait fini avec le Congo Brazzaville ,je ne puis gober la même connerie post -coloniale.
    S’il y a des congolais diasporiques qui croient encore dans ces institutions congolo -françaises et de surcroît périmées ,qu’ils consultent , pour leur bien être,les psychologues en Europe…
    La sassoufolie est l’enfant adoptif de ces vieilles institutions inadaptées aux réalités sociologiques et économiques congolaises..
    Aux juristes congolais de se mettre au modèle institutionnel fédéral… Un recyclage intellectuel ne leur ferait pas du mal…. Car leur survie professionnelle et intellectuelle en dépendent. Le monde change,avec lui son canon juridique…..
    D’ailleurs , c’est Karl Popper qui recommande la remise en question de toute vérité. Il n’y a de vérité scientifique que celle qui peut être contestée. Dont acte… Et merci , Karl !!.
    Dés le départ de Sassou du pouvoir ; direction Etatolo pour ces institutions. Sassoufit !!…

  6. Le dernier kongo bantou dit :

    Il a décidé de tourner le couteau dans la plaie infectée depuis le 18 mars 1977 jusqu’à l’os, mais quel sadique !

  7. Loubaki dit :

    Trafic d’influence, délit d’initiés, parjure… ces mémoires sont un ramassis de coups tordus. Il en retarde la publication, le temps d’améliorer les alibis, corriger, rectifier, arranger les non-lieux, changer les noms des lieux. Un travail de Sisyphe. Donc ce n’est pas dans ce futur tissu de mensonges qu’on trouvera le fil d’Ariane de la journée du 18 mars 1977 des jours précédents et les jours d’après. On peut tout de même se rassurer ; une nouvelle édition posthume rétablira la vérité historique. Le canular aura assez duré. Ce que j’aime dans les rééditions c’est que l’imprimerie est un outil qui falsifie et lève aussi les équivoques. Si les Mémoires de Sassou ne seront pas un best-seller, au moins ils doivent être lus en changeant la couleur de l’encre. La rouge , symbole du sang et la noire, symbole des erratum. Julien Sorel du crime, le frère Sassou ne persévèrera pas ad vitam aeternam dans l’imposture. Le crime parfait n’existant pas , à chaque homicide suffit sa peine. L’anti-Dostoïevski du crime et châtiment ne sera jamais écrit, en tout cas pas par l’auteur du Fleuve, du manguier et de la souris.

  8. leo kikadidi dit :

    toutes ses injures sont ridicule a cote de ce que nous avons pu entendre a la conference nationale meme yombhi etait opposant alors que c est bien lui qui a condanne a mort tous ces congolais dont le president massambat debat et fait executer au petit matin et il l a fait avec conviction et severite mais bien sur comme il s agit de prendre la place de celui qui est en place alors on oublit tout et pactise avec les diables.le pct est responsable du systeme et mr mokoko ce general qui revait de resembler a sassou se rebiffe c est incroyable cela doit etre un probleme personnel entre eux mais certainement pas pour la justice sociale et une armee republicaine pour autant je ne pense pas que la prison soit la place ideale pour l empecher de faire un coup d etat si c est ce qui fait peur a sassou peut une residence surveillee mais pas comme celle de yombhi dans la caserne cubaine de makola.sassou est deja partit une fois sans mettre le pays a feu et a sang ses succeseurs assoiffes de pouvoir ont faillit et il est revenus par la forces des armes quel que soit la forme de son depart il faut se preparer d une maniere republicaine et eviter la guerre civile.

  9. Yvon Rock MASSOUEME dit :

    Memoires de Sassou Nguessso? Mais il n’ a jamais répondu à la question selon laquelle pourquoi le ministre de la défense et de la securité n’avait pas été interpellé dans l’affaire Ngouabi? On peut penser qu’il va éclairer la lanterne sur sa non interpellation. Selon l’aveu de Lekoundzou Justin dans AFRIQUE EDUCATION qui pleura avec lui Ngouabi, les supposés criminels assassinés à la va vite n’étaient pas les vrais assassins mais des temoins genants qu’on a vite liquidé pour brouiller la piste. Ngouabi serait assassiné par un kouyou et non un bakongo. C’est la vérité et Sassou Nguesso le sait bien depuis les premières minutes qui ont suivi la mort de Ngouabi.

  10. François Ibovie Kiema Kiema dit :

    Mr Yvon Rock, cette affaire de Marien Ngouabi n’en finira pas! Vous avez un esprit revenchard. Les coupables avaient déjà été jugés et condamnés. Que cherchez vous encore 45 ans après les faits lorsque beaucoup de temoins sont aujourd’hui décédés. Je pense comme j’ai toujours dit dans Zenga Mambou, les messages comme celui de Mr Yvon Rock ne devraient pas être publiés dans ces sites. Ce sont des véritables poison qui alimentent la haine et non la compassion. J’espère que dans ce site on mécoutera. Le président DSN avait en son temps tout expliqué. Que voulez vous encore?

  11. leo kikadidi dit :

    mr ibovie assassine pour des motifs politique cela arrive un peu partout mais faire disparaitre les corps que les familles ne puisse pas rendre hommage a leurs parents c est grave et surtout le jour ou l on va decouvrir ces charniers cela fera le tour du monde pourquoi sassou accepte t il le systeme russes ou peut etre que c est de la sauvagerie je me demande si mon pere au lieu d envoyer en prison n gouabi et les autres que le pct pense qu il a ete bete de ne pas les tuer .pas moi quelque soit alpha je ne serait jamais un assassin et je suis fier que mon pere etait republicain

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