Radio « Louvakou de Dolisie » suspendue par la dictature de Brazzaville

censureCongo-Brazzaville: suspension d’une des radios privées du sud du pays

A Dolisie, une cité de 150 000 habitants au sud du Congo, la principale radio privée de la place, Radio Louvakou, n’émet plus. Elle a été suspendue pour une durée non précisée par l’organe de régulation qui avance des raisons techniques ; tandis que le promoteur dénonce une décision politique à l’approche des élections locales. C’est la première sanction contre cette station qui relaie des chaînes internationales depuis 12 ans.

« A 342 kilomètres de Brazzaville, vous écoutez Radio-Télévision Louvakou », à Dolisie, les auditeurs de Radio Louvakou n’ont plus entendu ce jingle depuis quelques jours. Cette radio a été suspendue pour une durée indéterminée, par le Conseil supérieur de la liberté de communication.

Son directeur, Victor Tecmassi, voit des arrière-pensées politiques dans cette décision : «Je pense que c’est une décision politique, parce que depuis fort longtemps, quand il y a des élections, on suspecte la radio Louvakou pour dire que cette radio pactise avec l’opposition. Comme nous sommes à l’orée d’élections locales, voilà pourquoi cette sentence a été prononcée ».

Mais Jules César Mouanda, le représentant local de l’organe de régulation des médias, rejette les accusations. Pour lui, les raisons de la fermeture sont techniques : « En tout cas, il n’y a rien de politique à ce que je sache. Le local où se situe cette radio, c’est dans un bar, ce qui est inapproprié. Donc, il y a un certain nombre d’erreurs, un certain nombre de choses que le président du Conseil de la liberté de communication a reprochées à cette radio.».

En douze ans d’existence, Radio Lavakou, qui relaie plusieurs chaînes d’informations internationales, a écopé ici, de sa première suspension. Sa levée est conditionnée par la construction d’un local décent.

Par RFI , le 31 juillet 2013

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8 réponses à Radio « Louvakou de Dolisie » suspendue par la dictature de Brazzaville

  1. boulevard dit :

    ou vous etes en bonne sante mentale ou vous ne l’etes pas. il y a un cahier de charges a respecter quand on se lance dans la presse.on ne peut pas coinstaller une radio dans un bar.deja en 1993 un gouvernement avait ete publie dans un bar(la congolaise) appartenant a yombhy opango premier ministre.dans son interview yombhy opango avait dit » c’est mon bar je le ferme ». ce gouvernement mourut.

    ou est la dictature dans l’arret des activites de radio louvakou entre temps radio de chien?

  2. DELAPATRIA dit :

    C’est de bonne guerre. Ce site est une caisse de résonnance des opposants politiques; pas un espace d’expression de la démocratie. La presse au Congo est bien encadré. Quand un organe se croit out permis en foulant au pieds les normes qui régissent le métier. Elle s’auto censure. Radio Louvakou n’est pas au dessus des lois du pays. Après plusieurs mises en garde, rien n’y fait. C’est une sanction méritée. Force à la loi.

  3. DELAPATRIA dit :

    UN ORGANE HORS LA LOI DOIT ETRE SANCTIONNE. RADIO LOUVAKOU TOMBE SOUS LE CUOP DE LA LOI. RIEN A FAIRE

  4. Mouanga 2 BZ dit :

    Nul part, Boulevard. Le président a dit émergence en 2025, donc en terme d’infrastructure les resresultats sont la bien que c’est un processus. Dans la seconde phase de ce processus figure le changement de mentalité, plus d’impunité tous ceux qui entrave la loi seront punis conformément aux lois en vigueur. Merci Mr le président pour les instructions.

  5. Lousolo dit :

    Le président Denis Sassou est un visionnaire un leader qui sait respecter ces promesses, il nous a promis l’émergence en 2025 et il met tous en oeuvre pour atteindre cet objectif, y compris le changement de mentalité, plus d’impunité. Insulter, traiter lui de tous les mots que vous souhaiter, hurler si vous le souhaiter, de toute les façon on ne peut nettoyer une maison pleine de poussière sans être sali.

  6. TONTON BASOLO dit :

    C’est vraiment incroyable, comment peut il avoir des gens qui peuvent trouver matière à dire face à une opération salvatrice comme celle-ci qui consiste à faire un toilettage dans le secteur des médias!
    Il sied de signifier que Radio machin n’est pas la seule à avoir écopé d’une sanction, à pointe-noire où la visite d’inspection avait commencer certaines média de radio et et de télé aussi ont été pointé du doigt. Alors pour quoi ne pas citer ceux la aussi?

  7. J. NIGER dit :

    Rien d’étonnant dans une république où un chef de clan auto proclamé président, tremble à l’idée de perdre le pouvoir.

    Dans le cas de la Radio Louvakou, s’agit-il d’une Loi ( votée par les députés nommés) non appliquée ou d’une disposition voulue par le gouvernement Sassou et non respectée?

    Au pays, le citoyen doute du caractère apolitique des lois et dispositions gouvernementales. Lois et dispositions doivent concourir à rendre le citoyen juste et soucieux d’autrui et non protéger les intérêts égoïstes d’un clan.

    La méfiance des compatriotes vis-à-vis du régime de Sassou est légitime, car un putschiste demeure toujours dangereux. Ce qu’il fait, le fait-il pour pervertir ou pour se maintenir au pouvoir?
    Marx notait déjà que « les lois sont au service des intérêts de la classe dominante » . Dès lors, elles sont donc injustes ou peuvent l’être. Les Congolais ne sont pas dupes.

    Dans un Etat de droit, justice pour tous, liberté individuelle, dialogue et confiance font progresser la paix sociale.

  8. PEPE BALISSOU dit :

    Mais où est passé le Fils adoptif du pays et compagnie! quoi les fins de mois sont dures, d’où la difficulté à payer la facture du numérique? LOL

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