PROCES ET CONDAMNATIONS D’OPPOSANTS AU CONGO BRAZZAVILLE

Les généraux Mokoko et Dabira à l’époque du monopartisme dans les années 90

Le rouleau compresseur de Sassou se poursuit

La saison des procès et condamnations d’opposants bat son plein au Congo Brazzaville. En effet, après la condamnation, la semaine dernière, à 20 ans de prison ferme, du Général Jean Marie Michel Mokoko, pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat», c’est un autre officier supérieur, en la personne de Norbert Dabira, qui était à la barre, le 15 mai 2018, pour répondre des mêmes faits. Pendant ce temps, Jean- Martin Mbemba et André Okombi Salissa, détenus pour les mêmes motifs, sont dans l’antichambre de la justice, attendant impatiemment l’ouverture de leur procès. Comme quoi, au pays de Sassou Nguesso, il ne fait pas bon être opposant, tant le rouleau compresseur du dictateur est impitoyable. En fait, le maître de Brazzaville, étant lui-même arrivé au pouvoir par les armes, a fini par développer une paranoïa tendant à faire de ses anciens collaborateurs, des ennemis à abattre. C’est le cas de Jean-Marie Michel Mokoko qui, pour avoir lorgné le trône de Sassou, est tombé en disgrâce au point d’être présenté comme un réactionnaire par le régime de Brazzaville. C’est le cas aussi du Général Norbert Dabira qui, parce qu’il en sait peut-être trop sur l’affaire des disparus du Beach, est aujourd’hui voué aux gémonies. Et comme on le sait, qui veut tuer son officier l’accuse de félonie ; on le soupçonne d’être au cœur d’un projet de coup d’Etat. Mieux, une conversation téléphonique interceptée par les services de renseignements intérieurs le présentent comme celui-là qui voulait abattre l’avion du président Sassou Nguesso en plein vol, au retour d’un séjour dans son fief d’Oyo.

Sassou utilise la Justice comme épouvantail

Franchement, pour le cas de Norbert Dabira, tout porte à croire que le dictateur congolais cherche à se débarrasser d’un témoin gênant, l’instruction sur l’affaire des disparus du Beach étant toujours en cours en France. Alors, comparaison étant ici raison, si Jean Marie Mokoko, accusé « d’atteinte à la sécurité intérieur de l’Etat », a été condamné à 20 ans de prison ferme, la logique aurait voulu que Sassou Nguesso aussi fût condamné pour avoir été un putschiste récidiviste. On sait par quelle voie il est parvenu, par deux fois, au pouvoir. De toute évidence, le président Sassou, à travers ces procès et condamnations tous azimuts, a un objectif précis qui est de faire taire à jamais ses contempteurs et tous ceux-là qui, pour une raison ou une autre, pourraient lui chercher noise. Ce faisant, il utilise la Justice comme épouvantail. C’est en cela qu’il faut saluer la démarche des avocats de Jean Marie Mokoko, qui, conscients que les juges congolais sont aux ordres du prince régnant, ont décidé de saisir la Justice internationale pour plaider la cause de leur client, victime, disent-ils, d’une «cabale politique». Mais selon toute vraisemblance, ceci n’est qu’un cautère sur une jambe de bois. Lire l’intégralité de l’article…

Boundi OUOBA

Source : Lepays.bf

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11 réponses à PROCES ET CONDAMNATIONS D’OPPOSANTS AU CONGO BRAZZAVILLE

  1. Val de Nantes dit :

    Il fabrique des généraux dont il se défait comme des paniers de Kleenex.La méritocratie ethnique utilisée dans l’armée congolaise a atteint ses limites .

  2. NIANGA MBOUALA OZA ZOBA ??? dit :

    A NIANGA MBOUALA, sa famille et ses supporters !

    Quand un combat devient inévitable, il faut savoir donner les premiers coups pour espérer être le vainqueur.

    Le Générat NIANGA MBOUALA a le choix de se battre et vendre chèrement sa peau, ou d’attendre et de mourir bientôt au fond d’une cellule de la maison d’arrêt comme NTSOUROU.
    NIANGA MBOUALA sera empoisonné encore plus vite que Marcel NTSOUROU, pour qu’il ne puisse jamais mettre à nu certains secrets de Takou Nguesso.

    – SE BATTRE MAINTENANT avec le soutien de TOUT un peuple qui a depuis longtemps vomi le dictatueur Takou Nguesso et en as ras le bol;

    – OU ATTENDRE IDIOTEMENT LA MORT, voilà le choix qui s’offre au générat NIANGA MBOUALA.

  3. Lucien Pambou dit :

    A tous,

    Voici un extrait de l’interview que j’ai faite avec le journal Jeune Afrique du 15/05/2018 dans la page société. je vous livre mon point de vue que vous pouvez retrouver sur le site de Jeune Afrique.

    Bonne lecture à tous.

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    Un goût d’inachevé

    La procédure relativement rapide, quatre jours d’audience à peine, laisse à d’autres un goût d’inachevé. Pour l’éditorialiste congolais Lucien Pambou, la gravité des accusations portées à l’encontre du général Jean-Marie Michel Mokoko et ses co-accusés imposait la tenue d’un procès long et contradictoire.

    « Les procès s’enchaînent les uns à la suite des autres trop rapidement, cela donne l’impression de procès bâclés donc de procès politique », observe-t-il. Le commentateur pointe également le silence des ténors de l’opposition qu’il juge « absolument incompréhensible ».

    Ni le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, ni Charles-Zacharie Bowao, ni Claudine Munari, ni Guy-Brice Parfait Kolelas ne se sont en effet exprimés sur l’affaire. Un silence des politiques qui étonne également le Dr. Thierry Paul Ifoundza, secrétaire général de l’Association de défense au général Jean-Marie Michel Mokoko (ACB-J3M-France).

    « Seul Clément Mierassa, président du Parti social-démocrate congolais (P.S.D.C.) s’est manifesté. Les gens se posent des questions. » Le défenseur de l’ex-candidat à la présidentielle compte maintenant sur une pression internationale des partenaires du Congo sur les autorités de Brazzaville pour faire évoluer la situation, ainsi qu’un changement de stratégie de la part de ses avocats. « On espère qu’ils ne vont pas rester indéfiniment dans le mutisme », commente-t-il.

    Appels à la communauté internationale

    Un scénario est également dans toutes les têtes. Une grâce présidentielle accordée par le président de la République à l’occasion de la fête nationale, le 15 août. « Ce pourrait être une porte de sortie honorable pour ramener le calme, apaiser la population, et restaurer la cohésion sociale abîmée depuis le scrutin présidentiel de 2016 », conjecture Lucien Pambou.

    Une option déjà rejetée par les conseils de Jean-Marie Michel Mokoko au motif qu’« un innocent ne saurait être gracié ».

  4. Sassou veut nettoyer, tous ses généraux Mbochis opposés premièrement l’ascension vertigineuse du petit kiki le zaïrois ou deuxième hypothèse Jean Dominique Okemba ce semi analphabète. Cet ainsi que nous avons enregistré les décès suspect de d’adoua , Avoukou , les ennuis judiciaire de Dabira , Mokoko . Le pays vit une crise sans précédent et sassou continu sa pure divertion . Alors que les urgences vitales sont inexistantes dans le pays .

  5. Anonyme dit :

    Encore un qui va publier sur jeune Afrique, cela prouve simplement un traite parmi ceux qui détruisent nôtre beau continent.
    PAUVRE TRAITE.

  6. Lucien Pambou dit :

    a anonyme
    .

    tu ne sais pas ce que signifie le travail intellectuel et la necessité de diffuser la connaissance

    continue a boire , à manger la semoule et à t amuser ,ton pays va se construire sans toi
    Au moins les autres meme s ils ne sont pas écoute essaie de dire

    Tu vois moi au moins je dis ce que je fais et je fais ce que je dis et mes publications sont dans les autres canards africains autres que jeune afrique

    Tu ne peux pas le faire encore faut il avoir l habitude d’écrire de longs papiers en son nom propre ce qui me fait douter te concernant et puis on preferes que tu restes anonyme tu nousa habitues à des papiers courts insultants et vides

    RESTES AINSI CELA TE VAS SI BIEN

  7. Bakala dit :

    Le Congo récule! Quel gâchis! Depuis 1968, il nous sert toujours le même plat rechauffé.

  8. Mobali dit :

    Dabira ne méritait pas une telle humiliation de la part de ses propres amis. Peu importe sa faute, il a droit à la dignité. Dès le départ, son avocat a parlé de torture et de son état de santé dont Oko Christian devait tenir en compte. Or, tout au long du procès Oko Christian et l’autre Oko n’ont fait que le torturer psychologiquement sachant son état de sa santé mentale défaillante due aux événements familiaux douloureux et l’emprisonnement dont ne sont pas inquiets tous les kleptocrates qui ont ruiné le Congo.

    Mr Sassou, libérez Dabira!

  9. Bakala dit :

    Devoir de mémoire 2016: incertitude du contexte politique congolais et mort de Marien

    Pambou, pourquoi êtes-vous devenu si mauvais ces derniers temps comparé au moment où vous interveniez à ce colloque ?

  10. VAL DE NANTES dit :

    Si nous n’avions qu’une seule possibilité de développer notre pays , au travers d’une seule langue , qui plus est , une langue coloniale ,nous serions condamnés à vie à la misère ;;;
    Les chinois y sont parvenus , en utilisant la leur de façon impeccable ;;;
    Lorsqu’on entend les généraux DABIRA ET NIANGA boula ;s’exprimer en langue de molière ,on se demande , si ces deux gars ont un niveau suffisant pour prétendre à ces grades ;;
    TENEZ ; Voilà ce que dit NIANGA au juge mbochi , son cousin ;;QUE DABIRA était hainé envers SASSOU ;;; AU LIEU DE HAINEUX ;;;;
    QUAND À DABIRA ,ce fut triste de constater son incapacité à formuler une phrase contenant un sujet et le verbe ;;;
    Son bégaiement circonstancié est la preuve de son bas niveau d’études ;; CES RAMASSIS de la partie nord méchante de la cuvette ont démontré combien ils doivent tout à SASSOU ;
    HEUREUX CONGOLAIS , QUE NOUS AYONS plusieurs langues à notre disposition, pour nous développer , celle de molière nous semble inaccessible ;;;;
    On comprend ,pourquoi la diaspora formatée en FRANCE, ne sera jamais la tasse à café des NGUESSO ;;;

  11. Val de Nantes dit :

    En résumé , il eût été profitable à tout le monde que ces généraux d ‘Alima s’exprimassent en
    mbochi ……

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