PRÉSIDENTIELLE CONGOLAISE DE 2021 : RÉSULTATS ET CHIFFRES DE TOUS LES CHOCS, RIRES, PLEURS, ET…BÊTISES !

« Nous savons qu’ils mentent

Ils savent qu’ils mentent

Ils savent que nous savons qu’ils mentent

Nous savons qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent

Et, pourtant, ils persistent à mentir »

(Alexandre Soljenitsyne, Écrivain et dissident russe)

« Les autorités congolaises brillent par l’organisation

 des élections truquées

dont les résultats sont quasiment connus d’avance.

Il en a été ainsi de la présidentielle de 2002 et 2009…

Les membres de la juridiction constitutionnelle peuvent être qualifiés de ‘délégués du pouvoir’ »

(Placide Moudoudou, Pr de droit et juge constitutionnel congolais, RJPEF, 2011, numéro 2)

« Pascal Lissouba ne peut que redevenir un simple candidat et non plus un candidat président, comme cela les chances seront égales pour tous»

(Sassou Nguesso, Despote de son État, La Croix, 16 juin 1997)

Égal à lui-même, c’est-à-dire fragile, complexé, capricieux, égocentrique, frustré, infantile, agressif, sans scrupules foncièrement, cynique et irrationnel depuis qu’il avait été sévèrement viré du pouvoir dès le premier tour par les Congolais lors de l’unique présidentielle disputée et transparente du pays en 1992, et qu’il avait réussi à y revenir en octobre 1997 avec l’aide des forces armées étrangères dans un bain de sang, Sassou Nguesso a, une fois de plus, voulu humilier les Congolais et l’opposition, au cours de la mise en scène électorale du 21 mars dernier. Cependant, par la démesure, l’incongruité, l’irrationalité des résultats et chiffres publiés sous ses ordres, qui le placent gagnant dès le premier tour pour la quatrième fois consécutive, et avec un score stalinien, il n’aura, en définitive, avec des institutions corrompues et à sa solde, réussi qu’à se ridiculiser, à étaler la bêtise, à démontrer magistralement son incompétence y compris dans la tricherie, et à plonger tous les observateurs dans le choc, la sidération et l’hilarité…


Comme il fallait s’y attendre, et sans surprise aucune donc, comme en 2015, avec son fameux avis du 17 septembre, par lequel, la juridiction constitutionnelle, contre l’esprit et les termes explicites de la Constitution en vigueur mais aussi des précédentes (1992 et 2002), avait délibérément violé celle-ci pour permettre à Sassou-Nguesso de s’auto-valider encore président de la Répubique, la Cour constitutionnelle congolaise a récidivé une fois de plus. Et sans détours ni manières : « Sur les résultats définitifs de l’élection (…) la Cour constitutionnelle a procédé aux rectifications et ajustements nécessaires… Est déclaré élu le candidat Denis Sassou Nguesso qui, à l’occasion du scrutin présidentiel, a recueilli 88,40 % », selon les termes du président de l’ignoble institution, Auguste Iloki, ce 6 avril 2021, lisant la décision numéro 003/DCC/EL/PR21 du 6 avril.
Elle a, ainsi, sans analyse de fond, rejeté ipso facto les requêtes de l’opposition, en les déclarant irrecevables. Comme lors du précédent scrutin présidentiel, en 2016…

Sur le fond, la Cour qui, « À l’occasion de l’élection du Président de la République (…) désigne, en son sein, un ou plusieurs coordinateurs qui peuvent se faire assister de délégués pour le déroulement du scrutin » n’a rien trouvé d’anormal que quelques ajustements qui ont coûté au despote congolais, par rapport aux résultats provisoires, une réduction de 00,37 % passant ainsi de 88,57 % à 88,40 %! Autrement dit ELLE N’A RIEN VU !

Il fallait s’y attendre car, et en réalité, comme ne le démentent pas tous les processus électoraux en Afrique francophone post-90, à l’exception du Bénin (avec le président Nicéphore Soglo, élu en avril 1991 et battu en avril 1996), tous les présidents en place réussissent avec plus ou moins de violence à se reconduire. Même au bout de cinq ou six mandats, comme ç’en est le cas pour Idriss Déby du Tchad, ou Obiang Nguéma de la Guinée Équatoriale. Le seul vrai obstacle à la pérennisation au pouvoir des despotes, et donc clé de l’alternance, dans un continent où l’élection reste encore le plus souvent et en réalité une simple formalité, c’est le principe de la limitation des mandats. La portée de ce principe, « noyau dur » de la Constitution principalement en Afrique, pour permettre l’enracinement de la démocratie et la pacification des mœurs politiques, avait ainsi  conduit beaucoup de pays africains à le classer dans le même bloc que la nature républicaine de l’État, dans la foulée du constitutionnalisme initialisé dans les années 90. 

Au Congo, Sassou Nguesso, régulièrement et sévèrement débarqué du pouvoir dès le premier tour de la première présidentielle démocratique du pays en 1992, et qui avait déjà réussi à y revenir par effraction et dans le sang en 1997, malgré la reconduction par lui-même de la limitation de l’exercice du pouvoir à deux mandats de sept ans dans la Constitution post-putsch par lui imposée en 2002,  parviendra, avec la complicité des membres de la juridiction constitutionnelle, au déverrouillage de cette limitation ! Des juges constitutionnels qui participent à l’exécution d’un coup d’État contre la Constitution dont ils ont la mission historique et l’obligation constitutionnelle de protéger, et qui de surcroît constituait l’acte de naissance de ladite juridiction constitutionnelle ! Euthanasié sur le coup (cf. notre réflexion : « Quiproquo et euthanasie constitutionnels au Congo Brazzaville », in Mediapart, 11 mai 2016 ; Jean-François Akandji-Kombé, Avis juridique, 10 novembre 2015, 12 pages), et formellement ressuscité en 2018, la Cour constitutionnelle congolaise constitue ainsi, en raison de l’incurie de ses membres, un authentique lazare constitutionnel du système juridique congolais !  Résultat du coup de force, cet automne 2015, au moins deux dizaines de jeunes manifestants civils, pourtant désarmés, furent tués et une quarantaine d’autres gravement blessés et réduits en infirmes à vie.

La vérité est que, depuis cette séquence principalement, et en connaissance de cause, puisque émaillée de complicités grossières, illégales et de sang, la messe électorale est d’avance et absolument dite, toutes les consultations électorales sont désormais scellées : Sassou Nguesso a, pour longtemps, et au mépris de leur mandat pourtant limité,  continuellement besoin de ceux qui ont su se salir et se souiller pour lui, et ceux-ci ont besoin de Sassou Nguesso, doivent lui garantir le pouvoir tant qu’il le voudra, quels qu’en soient les caprices et le prix, pour ne pas avoir à rendre compte autant de leur lourde forfaiture que de leurs complicités pour crimes de sang. 

Car, si Sassou Nguesso n’avait pas hésité à baigner dans le sang les manifestations populaires des 17 et 20 octobre 2015 contre le référendum constitutionnel illégalement autorisé par la juridiction constitutionnelle, c’est autant en raison de l’avis de celle-ci du 17 septembre 2015 que du « permis de tuer et de piller » garanti par la nouvelle Constitution (article 96) . Tels sont les termes du pacte depuis tissé, et qui, logiquement et clairement, faisaient de ce scrutin tout comme de ceux qui ont précédé et qui suivront dans les années suivantes, de banales formalités.
 
 « Congo : la victoire anachronique de Sassou-Nguesso ». Tel, avait été, et à juste titre, l’intitulé de l’éditorial du journal Le Monde, consacré au Congo, dans sa livraison du 24 mars 2016, et dans la foulée de la proclamation des résultats de la présidentielle précédente de 2016. Y étaient signalés les différents ratés et ‘trous noirs’ du processus électoral, en deux temps, puisque l’élection présidentielle avait été précédée six mois auparavant par le déverrouillage anticonstitutionnel de la limitation des mandats. 

L’éditorial, sur cette présidentielle de mars 2016, égrenait les différents manquements, suffisamment illustratifs de la nature autocratique du régime : outre le cocktail des techniques classiques de trucage en amont et en aval que sont l’incertitude du corps électoral, la maîtrise du déroulement et du décompte restés sous la prépondérance des représentants du pouvoir, sont constatés par ailleurs que les moyens de l’État (y compris les médias) sont à la disposition du seul candidat au pouvoir, quartiers de la capitale réputés frondeurs quadrillés par les forces de l’ordre et des blindés, ensemble des communications coupé depuis la veille du scrutin, calendrier électoral imposé par le candidat-président, journalistes non proches du régime agressés. Mais aussi, et cocasse, certains bureaux de vote installés au sein des sièges du pouvoir, quand ce n’est pas tout simplement au domicile de quelques dignitaires du pouvoir ! Des votants parfois supérieurs au nombre d’inscrits, ou des décédés dont les noms se retrouvent encore dans les listes des inscrits ! Autant d’atteintes graves au processus électoral, ourdies de façon décomplexée, et mises en évidence par des membres de l’opposition auprès de l’ancien président burkinabé de la transition, Michel Kafando, émissaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), pour une « mission de contact et d’observation » dudit processus. Crucifié, celui-ci se débinera sur la pointe des pieds, sans avoir publié aucun rapport. Se bornant tout juste à dire auprès des médias, diplomate et après avoir « rendu visite à son excellence Sassou Nguesso qui [lui avait] garanti sur l’honneur le bon déroulement de l’élection », que « Nous sommes quelque peu confiants…si ça se passe d’une façon ou personne ne peut interpréter qu’on a été trop loin dans les manipulations » ! Comme si la séquence précédente, celle du référendum anticonstitutionnel, n’avait pas été manipulée de bout en bout, n’avait pas été un bain de sang, ne présumait déjà pas absolument la trajectoire de l’élection présidentielle ! Et, plus flagrant, comme si le Burkina Faso, le pays de Michel Kafando, dont il venait justement d’assurer la présidence de la transition, à la suite d’une insurrection baignée dans le sang par le dictateur Compaoré, pour les mêmes raisons que Sassou Nguesso, n’en disait pas suffisamment ! Une illustration supplémentaire de ce que sont et valent les fameux observateurs internationaux, qui ne connaissent rien des opérations importantes en amont du processus électoral, et qui s’autorisent quand même des avis !

C’est dans la confusion totale que se clôturera le processus électoral de 2016, par la proclamation des résultats au milieu de la nuit (autour de 2h du matin) par la Commission électorale (CNEI), en faveur évidemment de Sassou Nguesso élu au premier tour, puis par la validation globale, à 60,19 % de cette élection par la juridiction constitutionnelle. Le moment d’intervention de cette validation fut aussi exactement celui du déclenchement des violences dans Brazzaville. Une spécialité classique, constante du pouvoir, depuis toujours, chaque fois qu’il veut contrôler et se sortir d’une situation délicate qui ne lui est pas favorable, par la militarisation de celle-ci. Ainsi, la lecture juridique et sereine de la situation, ou plutôt la situation elle-même est annihilée. Et toute l’attention focalisée sur l’événement nouveau, bien souvent violent et sanglant, artificiellement crée. Ce fut notamment le cas en mars 1977, au lendemain de l’assassinat du président Marien Ngouabi où, le dispositif constitutionnel préventif en l’occurrence, « en cas de vacance de la présidence pour quelle que raison que ce soit », fut mis en échec par la même méthode de violence et par le même acteur qu’aujourd’hui (notre article « Circonstances exceptionnelles et libertés publiques au Congo : l’État de crise du 14 août 1978 », in Revue Congolaise de Droit, 1988, numéro 4)  

Ce sont quasiment les mêmes carences, les mêles méthodes, rodées donc, qui ont été reproduites à l’actuelle présidentielle.

Moins que le résultat, attendu et déjà largement annoncé sans suspense par tous les observateurs, y compris les moins outillés, contexte despotique aidant, ce sont plutôt les chiffres qui, même dans ledit contexte, sont crucifiants, mais assez édifiants sur l’esprit et la stratégie qui ont guidé leurs metteurs en scène, puisque ç’en est évidemment bien une :  chiffres et taux opportunistes, assignés, précipités, amplifiés, ligotants mais, en dernière instance, illogiques, incohérents, injustifiables, ridicules et…imbéciles. Ils n’en restent pas moins, au-delà du calcul politique brut, révélateurs d’un certain état d’esprit, de la psychologie politique et morale de leurs auteurs, techniciens comme l’acteur et bénéficiaire politique principal.      

Contraste peu banal, comme en 1992 à la période d’or de l’inauguration de la démocratie et de la première présidentielle disputée du pays, à la présidentielle précédente de 2016, la mobilisation avait été remarquable, ostensiblement forte et notée comme telle par tous les observateurs, comparativement à celles de 2002 et 2009, mais aussi celle d’aujourd’hui mars 2021. Cette mobilisation particulière et exclusive en 2016, depuis le retour hors-la-loi de Sassou au pouvoir en 1997, avait été dictée à la fois par le désir des forces vives et politiques de vouloir rattraper le référendum constitutionnel forcé et manipulé d’octobre 2015, mais aussi par l’irruption dans la course présidentielle d’un candidat inattendu et d’envergure, le général Mokoko. 

Curieusement, si à cette présidentielle de mars 2021, le constat d’une participation nettement plus faible a été unanime auprès de tous les observateurs, autant en raison de l’absence d’un enjeu sérieux, le doute sur la transparence que la demande de boycott de plusieurs forces politiques, ce n’est cependant pas ce que reflètent les résultats proclamés de la participation par l’éternel ministre de l’Intérieur le mardi 23 mars et validés ce 6 avril par la Cour constitutionnelle. Sur le taux de participation comme sur les suffrages obtenus par les principaux candidats, les chiffres proclamés laissent pantois, confirment la thèse « des résultats quasiment connus d’avance », de la même façon qu’ils sont éloquents, édifiants sur les intentions et ambitions des auteurs pour la circonstance: 

                          Participation :     67,55 %
    Suffrages Sassou Nguesso :      88,40 %
   Suffrages Parfait Kolélas :        7,96%
  Suffrages Mathias Dzon :          1,92 %

Joseph Kignoumbi Kia Mboungou :         0,62 %             

                    Uphrem Dave Mafoula :      0,52 %          

                    Albert Oniangué :       0,40 %

Anguios Nguanguia Engambé        0,18 %

Aucun résultat annoncé des quatre autres candidats dans les résultats provisoires, mais construit et complété par la suite dans le rapport adressé à la juridiction constitutionnelle.

On fera ainsi les remarques suivantes :

1- Des chiffres amplifiés ou marketing en vue d’accréditer une élection pourtant largement boycottée

Se doutant bien, et il l’avait bien avoué et martelé au cours d’un de ses discours de campagne dans le nord du pays, qu’en dictature, principalement en Afrique centrale francophone, où « On n’organise pas les élections pour les perdre » (selon la formule de feu Omar Bongo du Gabon), que de notoriété publique c’est moins le gagnant que le taux de  participation qui est le véritable baromètre d’un scrutin, il fallait évidemment amplifier artificiellement la participation pour assurer une certaine crédibilité au scrutin. Le pouvoir issu du long et sanglant putsch de juin à octobre 1997 s’y attelle constamment et laborieusement, dans tous les scrutins présidentiels qu’il a organisés, systématiquement validés par la juridiction constitutionnelle et jamais reconnus par la communauté internationale. Le pouvoir seul maîtrise le corps électoral, depuis 2002, date de son premier scrutin ! Ainsi, alors que pour l’ensemble des Congolais, aucun scrutin présidentiel dans l’histoire politique du pays n’a jusqu’ici  suscité plus d’engouement, d’enthousiasme et de défis que celui qu’avait inauguré la première élection démocratique du pays, celle de l’été 1992 dont le taux incontesté avait été de  61,60 % (mise à part bien sûr la première et unique élection présidentielle immédiatement post-indépendance du pays organisée le 28 mars 1961, mais avec un candidat unique, Fulbert Youlou, élu à 97,52 %, avec un taux de participation de 90,33 %), les présidentielles successives post-putsch de Sassou Nguesso détonnent dans les taux de participation, sans évidemment convaincre, puisque fantasmagoriques, et quasi-systématiquement boudés et boycottés :  87,10 % en 2002,  97,20 % en 2009,  68,92 % en 2016 et  67,55 % au présent de 2021 ! 

Deux faits sont ainsi sidérants dans ce bref historique des présidentielles congolaises : 

d’abord que, le scrutin de 2002, le plus boudé et qui avait fait l’objet d’un appel au boycott par les partis et leaders en exil qui avaient laminé Sassou Nguesso dès le premier tour en 1992, ait, avec celui de 2009, les taux de participation les plus élevés ! Surtout quand on imagine qu’il n’y avait, de notoriété publique, aucun enjeu, aucun suspense qui puisse susciter la mobilisation ! La conclusion est ainsi que, depuis le départ, le pouvoir autocratique a intégré et utilise l’amplification artificielle de la participation comme stratégie de crédibilisation des élections boudées par la majorité des citoyens et non-reconnues par la communauté internationale.

ensuite, que le taux de participation au scrutin de 2016, élection très discutée avec la demande de mobilisation de tous les partis, l’engagement de tous les grands acteurs du moment, l’irruption d’un candidat inattendu, indépendant et d’une certaine envergure (le général Mokoko), scrutin reconnu par tous comme ayant été assez concurrentiel, ne soit qu’à un petit point à peine de décalage avec celui actuel de 2021 dont la participation a été très faible, de l’avis unanime de tous les observateurs. Il en ressort clairement des résultats et chiffres fabriqués, comme ne le dément pas le fait que les résultats proclamés par le ministre de l’Intérieur ne donnent aucun chiffre des suffrages obtenus par les quatre autres candidats dits de témoignage. Parce que le pouvoir est d’avance convaincu qu’il n’y aura aucune contestation de ces candidats qui n’attendent d’ailleurs qu’à être remerciés et gratifiés par ledit pouvoir pour avoir joué aux marionnettes et à la simple figuration, puisqu’ils vont se précipiter réciproquement à féliciter le pseudo élu. Nous l’écrivions il y a douze ans, « La dictature a besoin de faux opposants pour se maintenir et ceux-ci ont besoin de la dictature pour survivre ou vivre tout simplement car, la vie au Congo, en dehors du pouvoir et de ses relais, n’est pas une sinécure. C’est la nouvelle entreprise et une entreprise florissante. Plus que jamais, se trouve illustrée aujourd’hui, la théorie, discutée par certains, de ‘la politique du ventre’ d’un auteur français, Jean-François Bayart » (notre réflexion, « Couvre-feu illimité sur la politique au Congo-Brazzaville », 23 novembre 2011, en ligne) 


2- Des résultats et chiffres circonstantiellement précipités

La grave maladie de Guy Brice Parfait Kolélas à quelques jours du premier tour, à laquelle mort s’ensuivra la nuit du jour du vote, introduit un nouveau et sans précédent paramètre dans l’histoire électorale du Congo. Jamais un scrutin n’avait livré ses résultats avant cinq jours. A titre indicatif, les résultats provisoires du précédent scrutin présidentiel de 2016 n’avaient été proclamés qu’au bout d’une semaine. Clairement, liée par la programmation et les intentions du pouvoir, et par peur que toutes les manœuvres habituellement mises en œuvre par le pouvoir pour que ‘l’homme fort’ l’emporte toujours dès le premier tour ne soient bousculées, ne risquent d’être éventés, ne soient ‘infectées’ par l’article 70 de la Constitution qui dispose que « Si avant le premier tour, un des candidats décède ou se trouve définitivement empêché, la Cour constitutionnelle prononce le report de l’élection », la Commission et le Ministre de l’Intérieur devaient impérativement, et très rapidement, proclamer les résultats avec un écart énorme des taux et suffrages obtenus entre d’une part le candidat sortant et les autres. Rendant ainsi le report ou l’annulation du scrutin inutile, faute de substantialité de la cause, pouvant remettre en doute le résultat final. La proclamation des résultats a ainsi été opérée en 48h ! Mais avec les seuls résultats des trois principaux candidats, on l’a déjà dit, démontrant ainsi que les chiffres sont tout simplement artificiellement assignés.

Tout de même, et uniquement en théorie puisqu’ici les intentions frauduleuses du pouvoir sont constantes, claires et sans équivoque, on ne peut prendre pour cause ou justification une situation qui, elle-même, est déjà la conséquence d’un fait suffisamment constitutif de l’empêchement. Parfait Kolélas a, officiellement, été atteint de la covid 19, grave maladie et ‘définitivement empêchante‘ s’il en est une, par les temps qui courent. Puisque, outre qu’il a été d’urgence hospitalisé, n’a pas tenu son dernier meeting politique clou de toute campagne, n’a évidemment pas été voté et en est mort. En ayant refusé de recourir et d’appliquer l’article 70, en aval au moment de l’appréciation des résultats, la Cour constitutionnelle congolaise ne saura jamais objectivement trouver ou décrire situation plus illustrative de l’empêchement que celle qu’elle a ouvertement ignoré en l’occurrence. Et, la Constitution ne lui interdit nulle part le pouvoir de lire ce fait macroscopique pour le monde entier ! Qu’elle réfute en disant tout simplement qu’elle n’a pas été saisie avant le premier tour, tout en ne s’interdisant pas un pouvoir d’interprétation, comme elle le démontre dans la justification de la recevabilité de la requête de Jean-Jacques Opango, dénoncée par l’avocat du candidat Sassou Nguesso, comme contraire à la loi organique qui réduit « l’intéressé » ou le pouvoir à agir au candidat stricto sensu ! Partant, comme en 2015-2016, elle a confirmé que les juges constitutionnels restent tenus au ‘devoir de gratitude’ à l’endroit du timonier, que « les membres de la juridiction constitutionnelle peuvent être qualifiés de ‘délégués du pouvoir’ » (P. Moudoudou) et que, dans le système juridique et politique congolais, comme nous le constations déjà il y a cinq ans exactement, une fois de plus, « la Cour constitutionnelle vient de s’illustrer comme le flingue, l’arme discrète et ultime de torpillage de l’État de droit et de la démocratie balbutiante » (« Quiproquo et euthanasie constitutionnels au Congo », in Mediapart, 11 mai 2016)


3- Des chiffres aux antipodes de la réalité socio-économique congolaise générale et établie


C’est, ici, le parfait paradoxe. Officiellement, Sassou Nguesso avait été élu à la précédente présidentielle au premier tour avec avec un taux de 60,19 %, avec une situation socio-économique de très loin moins difficile qu’actuellement. Pendant tout le mandat de cinq ans, la situation s’est considérablement dégradée, puisque quasiment tous les paiements à caractère social (bourses, pensions de retraite, hôpitaux, plus d’internats scolaires, etc.) traînent de dizaines de mois de retard. Le chômage a plus que doublé et atteint plus de 55 % de la population active, tandis que pendant la même période, plus de la moitié des entreprises qui existaient ont fermé. Bien plus grave, les cinq dernières années ont été régulièrement marquées par la mise en évidence, autant par la société civile nationale qu’internationale, des détournements massifs de fonds publics par la famille présidentielle (fils, filles, neveux, petits fils et petites filles notamment) et leurs proches, dont les non moins marquants, et très médiatisés, parmi tant d’autres, sont certainement l’achat pour la petite fille du dictateur à peine sortie de l’adolescence d’un appartement de 7 millions de dollars à la Trump Tower à New-York ((cf. notamment L’Obs, 10 avril 2019), la dénonciation du détournement par les deux principaux fils de près de 50 millions d’euros, la saisie par la justice américaine des appartement illégalement acquis par le fiston flamboyant, etc.


Bref, à en croire donc le taux d’élection du despote congolais proclamé et affiché par ses organes, plus le pouvoir est défaillant là où il est attendu par la grande majorité des citoyens, plus la misère s’endurcit auprès des Congolais, plus ils sont pillés, humiliés et sans travail, plus ils adorent leurs bourreaux ! Les Congolais seraient donc habités par un masochisme socio-politique et économique hors-normes !
Dans le même sens, ce n’est certainement pas l’argument parfois avancé par certains observateurs extérieurs de la paix dont Sassou Nguesso serait le garant qui expliquerait son maintien, puisque Sassou Nguesso a toujours été, depuis au moins cinquante ans, un grand acteur de toutes les séquences d’instabilité et de violence que le Congo a connues. « Depuis… 1963, déjà, jeune sous-officier, j’avais été actif au renversement du pouvoir néo-colonial de Fulbert Youlou », tient à préciser le perturbateur et autocrate lui-même auprès du journal Jeune Afrique ! Et c’est de notoriété publique pour tous les Congolais qui suivent assidûment la vie politique de leur pays, sauf les fanatiques bien sûr…


4- Des chiffres en porte-à-faux avec la sociologie politique universelle

Alors que toutes les expériences et ‘lois’ sociopolitiques historiquement établies s’accordent à reconnaître que « tout pouvoir s’use », le pouvoir de Brazzaville inaugure et invente une nouvelle et contradictoire loi : « Au Congo Brazzaville, le pouvoir ne s’use jamais » ! C’est ce que nous constations et écrivions déjà il y a neuf ans, à l’été 2012, à la suite des législatives qui consacraient, ou plutôt confirmaient, une « chambre introuvable », installée dès les premières consultations organisées par la dictature en 2002. Rebelote en mars 2016 où Sassou Nguesso est officiellement réélu dès le premier tour à la présidentielle dans la cacophonie totale, et la « chambre introuvable » également reconduite l’année suivante, l’été 2017. La conclusion coulait dès lors de source : « Congo : au paroxysme du coubertinisme électoral » (in Mediapart, 17 septembre 2017). Et, comme on peut aisément le constater dans la séquence actuelle, c’est le même scénario inauguré en fait depuis son coup d’État d’octobre 1997, mis en forme à partir de 2002, qui se pérennise. Moins que des consultations électorales, c’est bien un système d’auto-validation systématique et décomplexé qui a été mis en place, que confirme la quatrième ‘élection’ de Sassou Nguesso dès le premier tour, que confirmeront également les prochaines législatives en 2022, en usant de tous les mécanismes et stratégies anti-démocratiques que nous avons ci-dessus décrits

L’inventeur des Constitutions-kleenex, avec neuf textes sous sa houlette, en trente-huit ans de pouvoir accumulés (dont trente-six comme chef de l’État), aura ainsi réussi à faire assortir ce ‘génie’ d’une capacité et d’une machine de trucage électoral hors-normes, qui ne réussissent toutefois à tromper personne, puisque cousues de fil blanc. Car, moins que le génie ou la stratégie, c’est plutôt dans la corruption, la violence et le crime régulièrement utilisés, de façon massive, qu’il faut comprendre et interpréter la longévité et la laideur de son système. Une situation difficilement détachable des ‘valeurs’ qui animent  le maître du système : Sassou Nguesso, à la lecture de son long cursus politique, émaillé en permanence de tricheries, de mensonges, de pillages et crimes massifs, d’incompétences notoires et diverses, du plaisir d’humiliation et de destruction de ses adversaires mais aussi de ses compatriotes et de son pays, d’anti-valeurs très toxiques en gros, est manifestement dépourvu, en raison de l’obstination et de la froideur dont il fait montre, de l’éducation la plus élémentaire…Et cela réserve encore des lendemains sombres pour toutes les parties concernées.

Peu paraître paradoxal, le fait que c’est par le profil politique et psychologique du despote, et non par les faits, qu’a débuté cette réflexion.  Et que cela peut laisser l’impression d’une forme de subjectivité et d’incertitude dans l’analyse. La réalité est qu’en raison d’une longévité extraordinaire à la tête de l’État d’un individu objectivement dépourvu du sens du droit, de l’État, d’éthique et d’humanité, et qui a carrément fini par confondre le Bien commun avec son joujou, celui-ci est globalement, et certainement pour longtemps, imprégné, impacté des carences et anti-valeurs du bad-boy politique. LA BÊTISE est ainsi devenue l’habitus, la référence au Congo Brazzaville, dans les domaines publics comme privé, de toute façon très largement confondus dans la pratique

Et, en raison de son étendue, de ce sinistre roman national qui s’écrit depuis un peu plus de quarante ans, soit les 2/3 de la vie postcoloniale de cet État, le lecteur serait tenté d’en rire ! Mais, cela est un peu plus complexe et, comme dirait un des éminents écrivains congolais, Sony Labu Tansi, « C’est un roman qui fait à la fois rire et pleurer. Le lecteur rit non pour le plaisir, mais à cause de la bêtise des hommes » (Interview de l’auteur au Dr Pierette Herzberger-fofana, reproduite in Fau Universität Erlangen-Nürnberg, 28 février 2010)


Félix BANKOUNDA MPÉLÉ

Diffusé le 09 avril 2021, par www.congo-liberty.org

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21 réponses à PRÉSIDENTIELLE CONGOLAISE DE 2021 : RÉSULTATS ET CHIFFRES DE TOUS LES CHOCS, RIRES, PLEURS, ET…BÊTISES !

  1. ASSASSINATS PROGRAMMES DES LEADERS DU SUD dit :

    ELIMINATION PROGRAMMEE DE TOUS LES LEADERS DU SUD

    A qui le tour ?

    Peut-on se poser comme question.
    Dans son ambition affichée d’installer son fils Kiki comme successeur au pouvoir, le Nyongologue et dinosaure de l’Alima prévoit l’élimination physique de tous les grands leaders du Sud qui pourraient gêner son rejeton.

    Ainsi après Guy Brice Parfait KOLELAS, d’autres leaders du sud seront empoisonnés ou éliminés physiquement.

    KOLELAS ne fait qu’ouvrir une liste, qui sera on ne peut plus longue, concoctée par les officines assassines Oyocratique.

    Les NTSATY MABIALA, MUNARI, Paulin MAKAYA et même au sein des membres éminents du PCT comme les Thierry MOUNGALA, Pierre MABIALA, TCHYSTERE et compagnie seront sacrifiés pour faire table rase.

    Table sur laquelle Kiki Nguesso viendra diner des menus concoctés avec les corps de ses éventuels rivaux du Sud, qui n’auront pour seul tort que d’être des Sudistes.

    LEADERS DU SUD VOUS ETES AVERTIS.

    Wait and see

  2. TUTTI dit :

    la seule et unique alternative, c’est l unité du sud Kongo, comme çà kiki agwalima deviendra le président du nord Congo.
    Nous avons subi Ngouabi, Yombi, et sassou, nous n’accepterons pas kiki, d’où la scission devient un objectif impératif .
    On ne peut plus laisser les incapables gérés ce pays, nous les avons supporté plus de 40 ans , stop

  3. Pambou lucienMkaya Mvoka dit :

    cher Bankounda Mpele felix

    La limitation des mandats presidentiels dans les textes constitutionnels est une mauvaise reponse

    Rien ne sert de courir et de galoper en faisant des propositions que la realite poiltique dans les democratures tropicales africaines dement

    Regarder ce qui s est passe au congo brazza en 2015, c equil vient de se passer recemment en guinee et en cote d ivoire la limitation des mandats n est pas un verrou que tout constitutionnaliste aguerri et outille peut expliquer pourquoi on peut changer le verrou pour en mettre un nouveau ou laisser la porte completement ouverte(pas de limitation de mandat et encore moins de l age pour un mandat presidentiel)

    Le debat sur la democratie en Afrique ftrancophone est mal mene car on confond la democratie dont l organisation et la gouvernance sont sont sociales avec la REPUBLIQUE gardienne des institutions politiques juridiques economiques et sociales
    C ‘est la Republique qui dicte la voie a la democratie et non l inverse
    C’est un debat a avoir en Afrique continent dans lequel les intellectuels melangent les concepts sans souvent s interroger sur la substance des dits concepts

    Pour etre plus clair une Republique peut fourvoyer la democratie en l utilisant comme faire valoir ou marche pied/ ou dans un cas oppose faciliter les conditions d e l adequation entre democratie et republique en respectant la legalite et la legitimite des corps instiotutionels republicains sur lesquels la democratie s appuie pour existeR socialement et societalement

    Voici des elements de debats profonds entre les sachants africains qui ont beaucoup de mal a se separer de leurs connaissances apprises en occident
    a ce debat republique/democratie il faut integrer un troisieme celui lie a l universalisme occidental

  4. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    Cher Lucien Pambou,

    Une fois de plus vous réussissez à vous placer à côté de la plaque ! Car, moins que la limitation des mandats, la question essentielle qui est posée c’est celle des textes et de leur respect. Si Sassou Nguesso et autres brebis galeuses de l’Afrique respectaient les textes, étaient dotés d’un minimum de probité, d’un sens du Bien commun, on aurait pas besoin des divers autres aménagements du constitutionnalisme des années 90, comme la limitation des mandats. De ce point de vue, qui est à mon avis le plus important, les trois questions essentielles, au regard des éléments que vous introduisez, sont les suivantes: PREMIÈREMENT, peut-on parler de République et de son appendice qu’est la Démocratie sans État? SECUNDO, peut-on parler d’État sans textes? TROISIÈMEMENT, l’ensemble peut-il fonctionner avec un individu absolument dépourvu du sens du droit, de l’État, de l’éthique et d’humanité comme Sassou Nguesso ?

    En y mettant un peu de bonne foi, pour une fois, vous avez la/les réponse(s) qui se résume(nt) en une seule, essentielle, une fois de plus: l’État, qui est le socle de toutes ces catégories que vous mettez en exergue, ne peut que très difficilement fonctionner avec le profil de Sassou Nguesso et autres personnes de son acabit. Et c’est cela notre grand problème en Afrique. LA QUESTION DE LA LIMITATION DES MANDATS N’EST AINSI QU’UN SYMPTÔME DES DYSFONCTIONNEMENTS DE NOS ÉTATS. On pourrait y ajouter d’autres symptômes plus visibles ou terre-à-terre pour la majorité des africains: notamment le pillage agressif, les crimes massifs, les inconséquences diverses à l’endroit de la chose publique, comme si la véritable bête noire de nos despotes était tout ce qui fait la collectivité publique, toutes les vertus qui y sont liées.

    Mais, si on veut aller plus loin, on peut bien se poser la question de savoir si au Congo ou dans d’autres États africains, on est bien en République. Car, ici, vous le savez et je ne vous apprends rien, ce sont plus des Républiques ‘proclamatoires’, plaquées de l’extérieur que de vraies réalités issues d’un processus endogène, culturel et social.
    La République, la Démocratie, l’État restent des catégories très artificielles en Afrique, avec tout ce que cela comporte comme fragilités. Un exemple, pour résumer, quand dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, sous la IIème République, Louis Napoléon fit son fameux coup d’État qui avait consisté au refus du respect de la limitation du mandat unique de quatre ans que lui rappelaient et lui opposaient les parlementaires, ce fut la fin de cette Deuxième et éphémère République, née à peine en 1848, et le pays bascula dans l’Empire, le deuxième, après le premier, de 1804 à 1818. Donc, la question , la vraie encore, est celle de savoir, pour le cas précis du Congo et de certains autres qui fonctionnement de façon semblable, est c’est de se demander si ce ne sont pas des « Empires » qui refusent de s’assumer, mais qui le sont dans la réalité, mais encore avec des ’empereurs’ moins vertueux, puisque les nôtres sont plus dans la bamboula que dans l’édification et l’honneur de leurs pays.
    Dans mes réflexions propres, j’ai toujours théorisé, au plan national, sur la mise entre parenthèses, et vous le savez, de cette institution présidentielle héritée de la France, qui est incongrue dans le contexte africain, et qui est la source d’énormément de maux, par action ou par omission. Mais aussi à l’émergence d’une Union électorale africaine, que je soutiendrai auprès des africains en juillet prochain, en marge du Sommet franco-Africain made in Macron. Une façon d’enlever aux pouvoirs africains le monopole d’organisation des élections, quasiment toutes truquées.
    Voilà en gros, ce que je peux répondre à vos remarques cher Lucien Pambou

  5. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    Reclarification de ma pensée pour éviter une mauvaise analyse à mon cher Bankounda Félix

    Je ne tape pas à côté comme vous le dites dans la réponse que vous faites. Je m’appuie sur ce que vous avez dit, à savoir:

     » Le seul vrai obstacle à la pérennisation au pouvoir des despotes, et donc clé de l’alternance, dans un continent où l’élection reste encore le plus souvent et en réalité une simple formalité, c’est le principe de la limitation des mandats. La portée de ce principe, « noyau dur » de la Constitution principalement en Afrique, pour permettre l’enracinement de la démocratie et la pacification des mœurs politiques, avait ainsi conduit beaucoup de pays africains à le classer dans le même bloc que la nature républicaine de l’État, dans la foulée du constitutionnalisme initialisé dans les années 90.  »

    Vous soulevez la question de l’existence de la République comme je le fais à juste titre, vous parlez de la mauvaise interprétation des textes par les despotes et donc par Sassou. Vous faites référence à l’Etat sans donner la substance et la nature de cet Etat: autoritaire ? théocratique ? démocratique ? Republicain ? etc. Vous affichez l’existence d’un Etat démocratique pour le Congo uniquement à partir de 1992 au moment de la gouvernance de Lissouba.

    Sans revenir sur un débat de fond, un des problèmes demeure à propos de l’alliance sassou/Lissouba concernant le choix politique des postes à réserver au clan Sassou. Un texte politique a-t-il été écrit ? Engageait-il Lissouba ? On peut penser qu’une interprétation large du texte, que l’on va supposer écrit, a été interprété largement par Pascal Lissouba en sa faveur. Nous sommes dans un champ politique qui peut être analysé à côté du champ étatique (gouvernement, population, territoire), or, malheureusement, dans des modèles démocratiques et républicains, comme pouvait le prétendre la constitution de 1992, ce sont les hommes politiques, par leurs compétitions, qui gouvernent l’Etat, en obtenant le suffrage des électeurs bien sûr.

    Je reviens sur vos propos cher Félix. Vous dites que Sassou n’a jamais respecté les textes, que lui et ses collaborateurs ont eux-mêmes écrit; et comme c’est un despote comme vous le dites, il est donc en droit et de façon autoritaire de modifier les textes qu’il a écrit lui-même, car il y a une déconnection de fait entre une République corrompue par un despote et les attentes d’une société démocratique. Je ne soulève pas volontairement une polémique inutile, mais je souhaite que les sachants congolais commencent à débattre juridiquement, politiquement, économiquement et sociologiquement. Je ne suis pas naïf mais je veux au moins rester ouvert et entendre que les politiques qui sont aux affaires écoutent nos débats, peuvent s’en inspirer et ouvrir des débats complémentaires sur le sol national. C’est bien de critiquer, de conspuer les politiques qui sont aux affaires, c’est mieux aussi de leur apporter du biscuit intellectuel pour un débat ouvert.

    Je termine. David Londi avait initié sur ce site un manifeste écrit intégralement sur la nécessité d’un Etat fédéral au Congo. Val de Nantes, son répétiteur permanent sur ce site, et ce n’est pas insultant, dit aussi des bienfaits de l’Etat fédéral et du mal de la constitution de 1992 qui reste ta marque de fabrique pour l’Etat congolais futur. On note que les points de vue sont opposés et qu’il n’y a jamais de débat réel au fond sur ces deux visions opposées de l’Etat au Congo. Commençons ce débat, il est temps.

    Bon dimanche et à très bientôt.

  6. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    Cher Pambou,
    Désolé mais vous allez dans tous les sens, et je pense volontairement, pour ne pas admettre que vous avez bel et bien ‘tapé’ (comme vous le dites) à côté de la plaque, en reprochant aux élites africaines la fétichisation de la limitation des mandats, parce que, pour vous, les dirigeants africains ne la respectent pas! Je vous rappelle quand même que c’est grâce à elle que le Mali a connu deux décennies d’accalmie, de 1992 à 2012, avec une double alternance, jusqu’au coup d’État du capitaine-bêtisier Sanogo. Au Mali, le premier président post90 élu, KONARÉ, pour ceux qui sont bien informés, avait bien voulu rempiler pour un troisième mandat, mais il avait été lâché par la majorité de l’élite politique et intellectuelle malienne, y compris au sein de son propre parti. Ce qui a permis à l’alternance d’avoir lieu, en faveur de ATT. Et, ce dernier, avant le coup d’État de Sanogo, moins de deux mois d’ailleurs avant la fin de son double mandat, avait déjà clairement annoncé qu’il respecterait la limitation des mandats. Idem, au Bénin où, jusqu’à ce jour, la limitation des mandats a fin son petit bout de chemin. Soit 30 ans pile, avec donc plusieurs alternances. Au Niger, même si c’est un proche du président sortant qui a été élu, l’alternance a eu lieu il y a quelques semaines. En RDC, grâce à la limitation des mandats prévue dans la Constitution, la communauté internationale a pu utiliser ce prétexte pour faire pression sur Kabila et faciliter l’alternance, même si ça reste une alternance simulée, avec les revers que l’on voit « (cf. ma réflexion: « RDC: LA RANÇON D’UNE ALTERNANCE SIMULÉE », in Mediapart, 26 octobre 2020). On ne peut donc pas dire, comme vous le prétendez, que parce que des brebis galeuses comme Sassou et quelques autres s’enferment dans le despotisme, et pour y trouver un bémol, que « La limitation des mandats présidentiels dans les textes constitutionnels est une mauvaise réponse »! En plus, quand vous quittez la frange francophone, c’est-à-dire la frange pourrie du continent, cela se passe bien là où cette limitation est également prévue, comme ne le démentent pas le Ghana et le Nigeria notamment, mais aussi de nombreux pays lusophones comme Sao-Tomé et Principe entre autres!. Vous voyez ainsi bien que votre lecture, votre théorie ou votre argumentation ne tient pas debout ! Je répète donc, LES DESPOTES SONT PAR ESSENCE ALLERGIQUES AUX TEXTES et, avec eux, rien de rationnel ne peut passer.
    Ainsi, quand vous vous perdez, vous méprenez comme à l’habitude ou faites de la complaisance à l’endroit des individus sans scrupules en formulant que « C’est bien de critiquer, de conspuer les politiques qui sont aux affaires, c’est mieux aussi de leur apporter du biscuit intellectuel pour un débat ouvert », je ne suis pas convaincu, loin de là, que ce soit cela que les despotes attendent. Ils veulent, comme ils le sont eux-mêmes, une élite servile, sans scrupules, et qui…courbe l’échine! C’est une vérité et une réalité indiscutables, manifestes, qui perdurent depuis un demi-siècle! Pourtant…

  7. Lucien PambouMKAYA MVOKA dit :

    A mes compatriotes congolais:Debattons sur des concepts surs dont nous aurons defini et approfondi/

    les juristes congolais aide de juristes francais ont echoue a definir une ligne institutionnelle claire pour notre pays meme si certains juristes thuriferaires de la constitution de 1992 estiment que cette constitution est le Graal de la vie democratique qui aurait pu faire du Congo une petite Suisse/ Mensonges/verites/ et manipulations des pauvres populations par des sachants juristes qui ont ecrit des textes en demandant aux clans et aux individus de voter lors du referendum sans que les populations votantes car analphabetes de la chose politique s interrogent sur la substance du texte constitutionnel

    Au nom d un juridisme mal maitrise les populations et les sachants congolais et africainsfrancophones ont recu en heritage depuis la conference mitterandienne de la Baule( station balneaire francaise) dans les annees 90 les concepts de democratie de republique et d’alternance

    les notions evoquees »( democratie republique) en amont sont chargees de sens historique pour la France au nom d un univeralisme republicain. Ces concepts ont ete recus par les negres africains francophones tels quels sans distance analytique d ou les confusions actuelles des lors qu il s’ agit de les appliquer en afrique francophone.

    Par paresse intellectuelle les sachants du droit constitutionnel ont reproduit peu ou prou leurs connaissances du Monde occidental francais sans distance critique avec nos realites africaines au nom d un liberalisme universel beat et desincarne

    IL est temps peut etre de laisser la place aux economistes accompagner les juristes congolais qui se trouvent dans une impasse intellectuelle pour definir les grandes lignes de developpement du Congo pour le bien etre des populations congolaises en matiere de production des richesses de leurs repartitionsafin de lutter contre le chomage de promouvoir la sante et l education et de renforcer le pouvoir d acahat des congolais

    les juristes ont beaucoup de mal a dessiner les institutions quand ils le font ceci est fait en fonction de la gamelle pour leur bon plaisir et vouloir.Gamelle que leur offre le pouvoir en place

    VOICI

  8. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    Ahhh, Lucien Pambou,
    Vous avez fini par jeter l’éponge, dans l’inaptitude de soutenir un débat sérieux auquel vous m’invitiez ! Je m’en doutais depuis le départ ! Vous n’êtes pas suffisamment outillé. Vous préférez le bla bla bla, qui est votre cheval de bataille! Depuis quand on vous a dit qu’une Commission constitutionnelle n’était constituée que des juristes! Même les Commissions de votre patron de Brazzaville, en produisant les deux chiffons constitutionnels de 2002 et 2015, étaient constituées de personnes aux formations éclectiques, parce qu’une Constitution c’est autant un acte juridique que politique.
    S’il est vrai que la rédaction de la Constitution de 92 laissait à désirer à bien des égards, je sais ce que je dis, le plus important n’est pas en cela, mais dans le fait qu’elle n’était pas personnalisée, n’était pas faite pour défendre un individu, n’était pas établie pour venir au secours d’un individu, comme les chiffons dont je fais état. Et, pour votre gouverne, ces deux textes-chiffons de 2002 et 2016, ne valent rien parce que entachés du sang de nos compatriotes tombés sous les balles du despote et des armées étrangères. Ils n’obéissaient pas aux procédures habituelles et universelles d’établissement d’une Constitution! Cela, vous avez du mal à l’admettre, parce que ça va contre vos petits intérêts. Au plan politique et démocratique, et je l’ai déjà expliqué, la restauration de la Constitution de 1992 c’est d’abord et avant tout la restauration de la volonté du peuple Congolais librement exprimée à cette époque, c’est ensuite le rejet de la volonté humiliante d’un potentat, le plus grand criminel et voleur de l’histoire de ce pays.
    Pour le reste, et cela vous ne le savez pas parce que dépourvu de connaissances appropriées à cet égard, une Constitution s’amende, s’adapte, se corrige et, l’histoire des grandes démocraties du monde démontre que que celles-ci se caractérisent par la stabilité des textes constitutionnels (1787 pour les USA, 1949 pour l’Allemagne, 1958 pour la France, etc…) et non par des Constitutions-kleenex qui constituent le génie de votre patron, cher Lucien! Neuf textes constitutionnels sous sa houlette et à son actif! (cf; « Des chemises et des Constitutions-kleenex au Congo-Brazzaville », in Mediapart, 3 mai 2016). C’est cette marche, cette involution qu’il faut continuer selon vous! Tout connaisseur en la matière vous dira clairement que la multiplication des Constitutions c’est le meilleur aveu que la Constitution n’a aucun sens.
    Bref, pour résumer, ayez le courage, pour une fois, de reconnaître que vous ne maîtrisez rien sur ces questions et laissez ceux qui s’y connaissent y réfléchir, et ils le font depuis longtemps.
    Vous m’aviez, plus haut, et pour vous démontrer vos confusions à cet égard, opposé « l’accord entre Lissouba et Sassou », comme si c’est une question institutionnelle! Les accords politiques des partis, cher Monsieur, ne sont pas des problèmes constitutionnels, et si l’on devra faire la lecture que vous vouliez insinuer, la France serait en guerre permanente, puisque vous savez ce qu’il a été de l’accord politique entre VGE et Chirac en 1974, entre le PS et le PCF en 1981, entre Chirac et Balladur en 1993, entre Hollande et les Verts en 2012. Ils ont tous eu une vie de rose, et se sont tous très vite terminés dans l’impasse! Les accords politiques sont, dans l’histoire politique, ce qu’ils sont, c’est-à-dire, en gros des marchés des dupes! Cependant, nulle part un homme politique, dans un contexte sain et rationnel, ne les utilisés comme prétexte, à l’image de votre patron, pour initier une guerre, et surtout l’introduction des armées étrangères pour décimer sa population! IL faut apprendre à être sérieux.
    Bon, au moins, vous avez compris que vous êtes dans l’impasse absolue, pour soutenir vos commanditaires auxquels vous vous référez régulièrement ici…

  9. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    ….Et, dans la mauvaise foi habituelle, vous avez du coup oublié que c’est vous qui avez plus haut parlé des notions de République et de démocratie, et que c’est moi qui vous ai fait remarquer, je reprends ma phrase plus haut « si on veut aller plus loin, on peut bien se poser la question de savoir si au Congo ou dans d’autres États africains, on est bien en République. Car, ici, vous le savez et je ne vous apprends rien, ce sont plus des Républiques ‘proclamatoires’, plaquées de l’extérieur que de vraies réalités issues d’un processus endogène, culturel et social.
    La République, la Démocratie, l’État restent des catégories très artificielles en Afrique, avec tout ce que cela comporte comme fragilités » !
    Voilà que vous me répliquez ma propre remarque, et m’attribuez votre propre carence, votre propre insuffisance, parce que vous êtes KO debout ! Malhonnêteté intellectuelle quand tu me prends! Tata nzambi…

  10. Val de Nantes dit :

    @Grd pambou
    On aurait dit du Val de Nantes déguisé. Bon bref ,répétiteur alors !!.
    Je vous laisse argumenter ,car en ce qui concerne ,cette Torah de 1992 a vécu .Le Congo de 2021 se veut disruptif davantage en termes économiques que de logorrhée institutionnelle inadaptée .
    Je ne mange pas de ce pain institutionnel fantomatique . L’avenir du Congo est économique .

  11. Val de Nantes . dit :

    Lire ,en ce qui me concerne .
    Dépouiller l’institution présidentielle de ses attributs divins ou sa suppression de notre conscience politique ,tel est le choix qui incombe au Congo post Sassou . Au vu de l’usage criminel que Sassou a fait de cette institution ,au point de la personnaliser , je ne comprends pas qu’on doive en faire une condition nécessaire
    pour développer l’économie de notre pays .
    Le temps du juridisme erratique est révolu ,place aux idées porteuses des germes économiques ,sources de paix et de bonheur pour l’ensemble des congolais .
    La sortie du Congo de la caverne de Sassou suppose une libération de toutes les énergies congolaises .
    Les institutions doivent refléter et surtout évoluer en fonction des besoins fondamentaux qu’expriment nos compatriotes.
    Le chômeur de Mouyondzi serait plus réceptif aux décisions publiques locales qu ‘aux décisions publiques nationales dont la traduction sur les territoires sont purement énigmatiques .
    Xavier Bertrand parle : »des républiques des territoires « ce qui renforce notre posture politique basée sur la politique de proximité en faveur de tous les congolais où qu’ils se trouvent …
    Si un effet a toujours une cause ,il est temps ,pour le Congo ,que l’économie soit la priorité absolue dans la confection de son architecture institutionnelle .

  12. Lucien Pambou Mkaya Mvoka dit :

    Retour à mon cher Bankounda Félix Mpele (BFM) velléitaire et discutant

    J’avoue, je le confesse, j’aime bien discuter avec vous malgré vos crises et l’insulte que vous mettez dans nos débats. C’est bien la maladie des Congolais, c’est pour cela que nous n’avançons pas et que nous incapables programmatiquement de sortir notre pays de la nasse, même si vous accordez, comme d’habitude, de grandes fautes à Sassou qui à lui seul, comme vous le dites, est le parangon de la criminalité au Congo, de l’injustice sociale, de l’inhumanité.

    Sans être le thuriféraire de Sassou que vous présentez comme mon patron (ah bon), je pense et je crois que c’est Jean-Michel Blanquer qui m’emploie en tant que titulaire de l’éducation nationale. Vous êtes curieux car vous débattez toujours de façon outrancière : je serai mal outillé intellectuellement, KO debout, vous invoquez Dieu à la fin de votre texte pour montrer votre désolation à mon égard. Calmez vous. Ce site n’est pas un champ de règlement de compte. J’ai un seul regret : ne pas vous avoir invité sur Africa 24 quand j’officiais en tant qu’éditorialiste politique. J’aurais pu établir un parallèle entre votre élocution et les textes trop longs que vous commettez sur ce site.

    A propos de la criminalité de Sassou, que dites-vous de la guerre fratricide pour faire court entre Mbembes de Lissouba et Nijas de Bernard Kolelas, conflit ethnique où les pires horreurs ont été notées comme le broyage des enfants dans des mortiers et les femmes éventrées en 1993. Y-a-t-il une limite à la criminalité ?

    Revenons au fond de votre article. Je ne suis pas naïf au point de croire que dans des commissions il n’y aurait eu que des juristes. L’histoire politique que vous vantez à travers les constitutions américaines, allemandes et françaises, je l’ai apprise à Sciences Po Paris. Vous pouvez me faire un peu crédit des textes constitutionnels, même si pour vous je reste dépourvu de connaissances. Vous voyez, je vous fais plaisir, cela ne m’offense pas. Vous me connaissez suffisamment par mes écrits pour que ce soit ainsi.

    A propos de la constitution de 1992 qui est votre mantra et que Val de Nantes sur ce site qualifie de Thora et qu’il souhaite voir disparaître à tout jamais au profit d’une constitution peut-pêtre plus fédérale à l’allemande. A ce propos, je vous ai posé une question et une seule, à laquelle je n’ai jamais eu de réponse. David Londi a écrit un manuscrit concernant la compréhension et l’explication d’un Etat fédéral pour le Congo. Vous qui êtes un puits de sciences sur le plan juridique. A quand un manuscrit de la même facture que celle de David Londi, un manuscrit sur un Etat centralisé, jacobin peut-être, ou décentralisé ? Je suis gourmand et j’attends toujours ce type de travail pour débattre au fond, au-delà des articles écrits ici ou là dans Médiapart qui n’intéressent que soi-même et quelques lecteurs du site ou de quelques revues juridiques, souvent non lus d’ailleurs par la communauté internationale, qui de toutes les façons pense que les juristes africains sont en dessous de tout.

    Vous parlez de la stabilité constitutionnelle. Oui sur le plan juridique et non sur le plan politique comme vous le dites car la constitution de 59 n’est pas qu’une texte juridique et politique. Elle est aussi la matrice sociale et économique qui fonde les choix d’un pays, vous avez oublié de le dire dans votre propos liminaire.

    Voilà cher Bankounda Félix Mpele (BFM) quelques remarques, toujours calme avec mes remarques, sans outrecuidance. Comme vous pouvez le voir, cher Félix, je vous apaise et en rajoutant Tata Zambi restez apaisé dans vos écrits, débattez au fond, soyez court et précis dans vos réponses car vos textes longs finissent par ne pas lus comme vous pouvez le noter pour l’un d’entre eux sur ce site. Vous aurez noté que c’est parce que je vous réponds sur votre article que celui-ci prends de l’épaisseur.

    Bien à vous et bonne fin de semaine. Ne m’oubliez pas pour le débat entre Etat centralisé au Congo et modèle fédéral, évoqué conjointement par David Londi et Val de Nantes. Au moins avec eux, on a du biscuit intellectuel.

  13. VAL DE NANTES : dit :

    Votre course à l’échalote intellectuelle est symptomatique de l’état de délabrement de la conscience politique congolaise .
    L’égocentrisme à outrance est un nuage qui annonce des calamités futures pour un CONGO déjà saigné à blanc par le « IVAN le terrible , congolais ,alias SASSOU « .Ce dernier doit boire du petit lait à la lecture des anathèmes que se jettent ceux qui sont supposés détenir la magie de la dialogique ,comme processus intellectuel pour la résolution rationnelle de la problématique existentielle qu’est la création des richesses congolaises .
    C’est sur cette digue indépassable que bute le génie congolais . Toute démonstration intellectuelle démesurée parait dérisoire .

  14. Pambou lucienMkaya Mvoka dit :

    RECTIFICATION
    Dans mon texte ala place de la constitution de 59 concernant la france il faut evidemment lire la constitution de 58 celle qui cree la 5eme republique dont la stabilite historique peut etre discutable grace a de nombreux amendements amoins de discuter sur le concept de stabilite in vivo

  15. Félix BANKOUNDA MPELE dit :

    Sacré mauvaise foi personnalisée qu’est Pambou !
    Vous ne faites que sautiller, et ne donnez jamais suite ! Quand vous êtes pris en flagrant délit de mauvaise foi, vous changez de sujet et allez chercher ailleurs, y compris dans les caniveaux!
    D’abord je ne vous ai jamais insulté, ce n’est pas dans ma culture, et vous ne pouvez le démontrez! J’essaie de vous dire que vous ne savez pas débattre Pambou! Chaque fois que vous soulevez un problème et que vous êtes coincé, vous allez sur un autre et, celui qui peut lire cet échange auquel on va mettre un terme, parce que vous n’y êtes pas, s’en rendra compte facilement. Le dernier, je rappelle, vous allez chercher les termes de République et démocratie pour me répondre, et quand je vous je vous fais remarquer qu’ils sont artificiels par rapport à l’environnement africain, vous revenez à charge pour me reprocher ce que je vous ai moi-même rapproché! Où est le sérieux Lucien Pambou!
    Comme si cela ne suffisait pas, digne des méthodes du PCT, dont il ne m’étonnerait pas que l’on vous les souffle pour me répondre, vous tombez dans les échanges de caniveaux pour me dire « A propos de la criminalité de Sassou, que dites-vous de la guerre fratricide pour faire court entre Mbembes de Lissouba et Nijas de Bernard Kolelas, conflit ethnique où les pires horreurs ont été notées comme le broyage des enfants dans des mortiers et les femmes éventrées en 1993. Y-a-t-il une limite à la criminalité ? » !
    Voilà où on en arrive quand on manque de hauteur Lucien Pambou! Dans le genre de ce discours de caniveaux, le plus répandu au Congo est que « l’eau qui coule dans les robinets de Brazzaville est truffée de substances …appartenant à une famille »! Moi, je n’y crois pas mais, à en croire votre logique, vous y croyez vous! Vous voyez où on tombe Monsieur Lucien Pambou! C’est à la fois dégueulasse et indigne ! Puisque vous vous y connaissez dans ce que vous dites, et si vous êtes sérieux, je vous rappelle que je ne suis pas procureur! C’est auprès du procureur qu’il faut aller vous adresser pour aller dire que vous avez été témoin des situations « où les pires horreurs ont été notées comme le broyage des enfants dans des mortiers et les femmes éventrées en 1993 »! Si on était dans un pays sérieux, ce serait suffisant pour vous citer pour rendre compte de ce dont vous avez été témoin Monsieur Pambou, mais je sais que, bon serviteur des malfaiteurs au pouvoir, vous ne faites que répercuter ce qu’on vous dicte, et qui confirme votre indignité, puisque vous n’en avez pas une once d’illustration, de preuve à opposer à je ne sais qui, qui serait l’auteur de ce que vous avancez ! Mais, vous bénéficiez des circonstances atténuantes, puisque vous n’avez pas, vous l’avez démontré ici, cette culture juridique ou élémentaire qui veut que quand on ne peut justifier ce que l’on dit, on n’avance rien, parce que cela peut vous mettre dans un sérieux embarras! Mais, CONTINUEZ BIEN À ALLER VOUS ABREUVER AU MARCHÉ TOTAL ET AU MARCHÉ DE OUENZÉ, POUR RECHERCHER LES THÈMES DE DÉBATS LUCIEN PAMBOU! Ce n’est pas ma tasse de thé, je confesse. Je ne peux que vous recommander une courte, mais combien sage lecture, pour vous élever un peu: la théorie des « TROIS TAMIS » de notre cher Socrate! Vous en avez très sérieusement besoin !
    Quant à ce que je soutiens ici comme thèmes ou thèses, il n’y en a pas un seul que je n’ai pas abordé ou traité dans des revues sérieuses qui relèvent de ma formation! Tant pis pour vous si vous vous n’en lisez jamais, au point d’assener « que au-delà des articles écrits ici ou là dans Médiapart qui n’intéressent que soi-même et quelques lecteurs du site ou de quelques revues juridiques, souvent non lus d’ailleurs par la communauté internationale, qui de toutes les façons pense que les juristes africains sont en dessous de tout »! Et les économistes de votre genre, on les situe où! Honteuse remarque! Les différentes revues dans lesquelles j’ai publié mes articles sont diffusées dans au moins trois langues Lucien Pambou, et je ne parle pas d’ouvrages collectifs dans mes domaines. Et il faut être de votre acabit pour dire que ce qui est écrit dans des revues ne compte pas! Si déjà vous trouvez que les réflexions que j’écris ici en six ou huit pages sont trop longues, preuve que la lecture n’est vraiment pas votre mets, comment voulez-vous lire un ouvrage qui aurait au moins cent pages! C’est encore une des contradictions de Lucien Pambou !
    Par ailleurs, laisser notre cher Londi, qui a écrit ce qu’il pense, tranquille, puisque cela ne se veut pas, et ne répond pas aux règles de rigueur habituelles mais se veut clairement un simple vœu ! Une fois de plus, si vous vous y connaissiez, vous ne m’en aurez pas parlé.
    Voilà, POINT FINAL Lucien Pambou! Ça ne vole pas haut puisque, comme je vous l’ai dit, je ne suis pas, comme vous, adepte et habitué des thèmes de caniveaux, comme vous m’en avez fait la superbe illustration ici. J’espère, très sincèrement et dans votre intérêt, que ce n’est pas ce genre de thèmes des marchés populaires de Brazzaville que vous abordiez quand vous étiez éditorialiste à Africa 24 ! C’EST TRÈS SIMPLEMENT HONTEUX ! Et, j’arrête ici, et définitivement, notre échange.

  16. Val de Nantes dit :

    Le verticalisme politique ,fruit de notre dépendance mentale vis à vis de la France ,et ce en depit de notre surface intellectuelle , nous confine à l’inaction et donc à la contemplation de notre condition misérabiliste .
    Nous avons renoncé à l’effort de dépassement de soi pour imiter au lieu de nous inspirer des réussites institutionnelles éprouvées .
    Nous nous sommes privés de la possibilité de choisir la voie institutionnelle rationnelle pour des raisons tantôt idéologiques que corporatistes .
    Le Congo factuel est devenu un objet de pensée institutionnelle approfondie pour lui éviter un avenir à la Rwanda des années 90 .
    Les affects ,qui échappent au contrôle de la raison congolaisre ,sont ceux qui gouvernent le pays . Et le résultat se passe de commentaires .
    Faut – il voir le pays sous le prisme du solipsisme intellectuel ou sous un logos consensuel..
    Ce pays reste un laboratoire d’expérimentation des idées innovantes pour la quête récurrente de la vie bonne .
    L’essence d’un laboratoire ,c’est la recherche . Le Congo doit en être l’objet .

  17. Val de NANTES dit :

    LIRE ; congolaise .
    Et consensus ?.
    Faisons l’apologie de la raison pour surmonter nos divergences politiques nées de l’insuffisance de l’interprétation de textes institutionnels fondamentaux venus d’ailleurs .
    Le CONGO ,pris en otage par des loubards ,mérite qu’on lui redonne la dimension esthétique , et morale ,après le départ de SASSOU .
    Eviter un embrasement d’un organisme ,c’est prévoir un système de compartimentage entre les locaux se trouvant au sein de ce même organisme .
    Appliquer cette métaphore scientifique à un pays , c’est le découper en des espaces ,c’est à dire en régions fédérées pour protéger l’économie nationale de la crise généralisée …
    Pour toucher la souffrance de notre compatriote qui vit à boko ,il faudrait que l’économie vienne à lui ,par le biais d’un modèle économique expansif , inclusif et donc local .
    La richesse générée par sa région résout la problématique économique à laquelle il fait face .Point n’est besoin d’une intervention étatique d’approche jacobine pour résoudre les difficultés quotidiennes auxquelles se heurtent le plus souvent nos compatriotes habitant dans ces régions oubliées par la tyrannie centralisatrice ..
    Le but ,c’est de faire descendre le pouvoir économique ,politique et social du sommet de l’Etat pour le mettre à la disposition de nos territoires où la question de la résolution des iniquités sociales n’a jamais été résolue .
    Nous avons appris des errements et des erreurs du passé pour répondre aux attentes séculaires de nos compatriotes désabusés par tant de verbiage politique .
    Le fourre -tout ,comme modèle économique , a conduit à la préservation d’une certaine race appelée « mbochis  » .
    Et ,demain à qui le tour ?.
    L’institution présidentielle au CONGO est le lieu des satisfactions dionysiennes au mépris élémentaire des valeurs qui fondent une nation digne de son nom . SASSOU ,tel Dionysos , se croit investi d’une mission d’évangélisation des sauvages congolais pour une durée indéterminée …
    La caractéristique tribale de cette institution présidentielle est un frein au développement économique de notre pays .C’est un constat inique ,qui est caché sous le manteau de chaque congolais ….
    D’où ce besoin national de rassembler toutes les énergies intellectuelles ,diasporiques ,nationales pour pondre un CONGO aux couleurs de la raison essorée de toute passion présidentielle …
    L’historicité macabre de celle -ci ne plaide plus en faveur de son existence au travers de nos immatures institutions .
    Accordez au CONGO ,le droit de vivre sans parrain au sommet de sa tête . G .OCCAM aurait dit : » entre deux solutions ,choisir la moins compliquée « . C’est le rasoir d’occam .Et TOCQUEVILLE l’avait longtemps théorisé …. »l’illusion de la démocratie » ,c’est désigner un guide suprême . Résultat on accepte d’être esclave de notre propre désir …
    Alors , c’est quoi le désir ?
    C’est ce dont on manque !!.
    Le CONGO mourra – t’il de manque de président ?
    Voilà comment ,on devient prisonnier de la caverne de soi ,et pour soi .
    En économie ,il y a une notion appelée « illusion monétaire  » .
    Un exemple par l’absurde .
    Vous avez un salaire , mais en fait vous en avez deux chaque mois .
    Un salaire nominal et un salaire réel ( pouvoir d’achat ) .
    Entre les deux salaires ,le salaire nominal fait partie de l’illusion monétaire ,car il n’est jamais présent sur le marché des biens et services .
    Par analogie ,je puis vous certifier que cette institution présidentielle est une véritable illusion institutionnelle .Une illusion avec ses valises des cadavres congolais .PAKO en est une des victimes .

  18. VAL DE NANTES : dit :

    On continue à autopsier la raison pour laquelle PAKO est mort ,c’est à dire l’institution présidentielle au CONGO .
    Un certain MAURIZ disait : » le culte du président de la république est une dépersonnalisation et donc un renoncement de soi ,car on existe à travers la vénération de l’autre . Au CONGO ,NOUS Y SOMMES . »
    Et LOUIS PASTEUR embraya : « En démocratie ,ayez le culte de l’esprit critique pour empêcher tout breuvage même les plus doux « …
    La nature humaine a toujours triomphé sur la raison humaine d’où le livre de HUME intitulé  » le leviathan « .Il y est question d’une partie liberté individuelle que chaque citoyen dépose dans un panier commun pour s’assurer une sécurité garantie par l’Etat.
    C’est quoi le léviathan de HUME cet empiriste ?
    C’est un montre mythologique des mers .
    Vous aurez en conclu que , TONTON HUME compare cyniquement l’Etat ,par définition , à un monstre . L ‘Etat ,dont le représentant est le président de la république , s’empare de la totalité de tous les pouvoirs même ceux qui sont restés à l’écart du panier commun ,pour imposer des lois arbitraires contraires à l’esprit démocratique .
    L’Etat s’autorise le monopole de la violence criminelle jugée institutionnellement légitime .
    Au CONGO ,NOUS Y SOMMES .

  19. Pambou Lucien Mkaya Mvoka dit :

    A Val de Nantes

    Salut frangin et cher compatriote

    Tu as du ecrire trop vite car ce n est pas David Hume mais bien Thomas Hobbes(1588-1679) qui a ecrit le Leviathan(1651) ensuite publie dans sa version latine sous le titre LEVIATHAN(1688)ou la matiere,laforme et la puissance d’un Etat ecclesiastique et civil

    L interet du travail de hobbes est de mettre en perspective ce gros monstre le leviathan qui prend la forme de l Etat.Le parallele avec les democraties tropicales africaines francophones devient interessant via le leviathan et surtout de la place que tient le roi qui tire anisi tout son pouvoir du peuple.la demonstration de hobbes est interessante : l Etat est divise en deux , le peuple et le roi que l on peut assimiler ici au president

    On voit bien ou tu nous conduit avec cette reference hobbesienne de l etat monstrueux et des reformes necessaires malheuresement ce debat a du mal a se tenir
    au Congo et encore moins au sein des diasporas congolaises de l etranger et pas seulement en FRANCE

    Les congolais au lieu de preparer l avenir preferent ressasser les ressEntiments devenant ainsi des clers prets a en fourcher le cheval de la trahison certains comme guy romain Kinfoussia de mwinda parlent d un dialogue apaise pour accompagner le president Sassou avec son slogan Ensemble continuons la marche.

    KinFOUSSIA VA JUSQU A DIRE QU IL A EU LES MEMES THEMES DE CAMPAGNE QUE DENIS SASSOU NGEUSSO .

    Decidement le concept de RSPC( reseau social politique congolais) n en demandait pas autant comme preuve supplementaire de la collusion d une partie de l opposition politique congolaise

    Jai bien peur que nous ne soyons que les maitres de l enervement , de l outrecouidance et des observations bavardades et triplement oiseuses voire de l insulte et surtout d un egotisme mal place a l image des maitres culturels francais

    IL ne faut pas se meprendre le temps passe nous veillissons et nous devenons progressivement incapables a faire bouger les choses au congo au dela declarations contraires et comme disait le general de gaulle a propos de l a vieillesse
    OH VIEILLESSE QUEL NAUFRAGE
    Et je ne suis ni pessimiste ni victime

    Bonne journee

  20. Val de nantes . dit :

    @grd Pambou .
    Tout à fait ,je m’étais fourché la langue .En effet ,il est de THOMAS HOBBES . L’auteur de la célèbre phrase « : l’homme est un loup pour l’homme « .
    D’ailleurs ,cette phrase lui est venue de l’expérience vécue pendant les guerres contre l’absolutisme royal anglais .
    Nous devons à HUME l’honneur d’avoir réveillé KANT de son sommeil dogmatique ,lequel va le contrer .
    Merci de m’avoir repris en plein délire intellectuel . Des ouvrages ,j’en lis tellement que j’en viens à commettre des erreurs impardonnables , c’eût été une soutenance de thèse philosophique . J’en suis encore loin ,mais ça ne saurait tardé .
    Oui ,kinfouissa confirme avec cynisme et de manière stupéfiante la cooptation réseautale fondée sur l’esprit ésotérique issu de la loge maçonnique …
    KINFOUSSIA est un cas d’école ,qui a pratiqué la fumentique politique pour se chercher un sas ,c’est à dire un abribus .
    Ce qui prouve le détournement intellectuel de cette secte dont l’ essence est de bâtir et non de détruire . Tout ce ceci nous démontre la difficulté pour les africains d’interpréter, comme des perroquets aveugles , des doctrines dont ils ne comprennent pas le sens .
    La qualité du personnel politique congolais me désole ,j’aurais souhaité que tu te substitues à eux ,histoire d’opposer à cette antienne maudite cette lumière qui fit de vous l’étoile montante et vite éteinte d’Africa 24 . …
    En espérant que vous en ayez toujours gardé sous la gorge, vous qui êtes un apologue de l’élocution à l’instar de JEAN MESSIAH ,oracle intempestif de la cause française …

  21. Val de nante dit :

    Lire . tarder.

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