Denis Sassou Nguesso et Clément Mouamba font un cadeau de 30 millions de dollars à Commisimpex

Les fossoyeurs Sassou Dénis et Clément Mouamba

Après une Conférence Nationale Souveraine qui s’était tenue du 25 février au 10 juin 1991 et avait permis aux Congolais de renouer avec l’espoir démocratique, le Gouvernement de Transition d’André Milongo avait permis l’élection toute autant démocratique de Pascal Lissouba à la fin du mois d’août 1992.

Alors que le Gouvernement de Transition n’avait eu vent d’un quelconque contentieux avec Commisimpex, étonnamment le ministre des finances de Pascal Lissouba (et alors ex-conseiller financier de Denis Sassou Nguesso) s’empressait de reconnaître, après seulement quatre ou cinq semaines, une dette colossale à l’égard de cet opérateur économique. En quelques jours, selon nos informations, sur la base d’une reconnaissance de dettes signée de Denis Sassou Nguesso dans les derniers jours d’août 1992 (pour des « raisons obscures, très obscures »), sans l’aval du Président Lissouba, ni du 1er Ministre Bongo Nouara, Clément Mouamba signait un protocole d’accord avec Commisimpex et des billets à ordre que le patron de la Caisse Congolaise d’Amortissement (C.C.A.), Monsieur Théodore Ikémo avait été sommé de délivrer.

Cette initiative de Clément Mouamba avait fini par lui coûter son maroquin de ministre de Lissouba. Pourtant, la reconnaissance de Denis Sassou Nguesso signée dans les derniers jours de sa présidence en août 1992 n’avait strictement aucune valeur, sans la contresignature d’André Milongo, le 1er Ministre de la Transition ou celle de son Ministre des Finances, Jean-Luc Malekat ; ce que savaient alors parfaitement ces dernières personnes concernées, tout comme le Président défunt Pascal Lissouba et le successeur de Clément Mouamba, le regretté Kombo Moungounga Nguila !

Il n’empêche que Denis Sassou Nguesso de retour aux affaires, comme tout à chacun le sait, par l’Orgueil légendaire qui est le sien, préféra ne pas soulever cet argument constitutionnel : « La Conférence Nationale était déclarée Souveraine » et la signature de Denis Sassou Nguesso ne valait plus rien sans celles du Premier Ministre ou d’un ministre concerné selon l’objet de l’engagement.

Malgré l’hostilité de Denis Sassou Nguesso, qui connaissait la valeur réelle de sa reconnaissance, le contentieux de Commisimpex prospéra jusqu’à atteindre, sur la base des billets à ordre de la C.C.A. et de quelques coups de pouces locaux, la somme astronomique d’un milliard trois cents millions d’euros.

Cependant, le 30 octobre 2012, le Tribunal de Commerce de Brazzaville  prononçait la Liquidation Judiciaire de Commisimpex ainsi que la faillite personnelle de son responsable Moshen Hajaij avec un passif fiscal de 883 milliards de FCFA. Ce qui n’empêcha pas ce dernier de poursuivre ses actions en justice, principalement en France à l’encontre de la République (des Nguesso) du Congo.

Curieusement, sous la tutelle du Premier Ministre Clément Mouamba, les procédures de Commisimpex connurent des avancées spectaculaires, avec d’incroyables informations sur des comptes bancaires. Des saisies purent être pratiquées par le créancier sur des montants très importants, plus de 30 millions de dollars sur une seule banque parisienne, l’EBI, en octobre 2016 ; Clément Mouamba avait été nommé 1er Ministre le 23 avril 2016.

Comme nous l’avons vu, c’est au terme d’une longue procédure juridique que Commisimpex, le 14 janvier 2021 a pu empocher un peu plus de 30 millions de dollars qu’elle avait saisis. Tous les créanciers du Congo qui interviennent judiciairement n’ont pas eu accès aux informations dont a bénéficié Commisimpex pour saisir et finalement avoir gain de cause…

Cependant, le plus étonnant reste la passivité du Gouvernement Mouamba dans la défense des intérêts de la République du Congo. Il existe une convention fiscale franco-congolaise toujours en vigueur :  la CONVENTION ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE ET LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DU CONGO EN VUE D’EVITER LES DOUBLES IMPOSITIONS ET DE PREVENIR L’EVASION FISCALE EN MATIERE D’IMPOTS SUR LE REVENU, D’IMPOTS SUR LES SUCCESSIONS, DE DROITS D’ENREGISTREMENT ET DE DROITS DE TIMBRE (ENSEMBLE UN PROTOCOLE) signée à Brazzaville le 27 novembre 1987, approuvée par loi n° 88-1260 du 30 décembre 1988 (JO du 4 janvier 1989), entrée en vigueur le 1er septembre 1989 et publiée par le décret n° 89-657 du 11 septembre 1989 (JO du 15 septembre 1989), et notamment son Article 29 dans « l’assistance au recouvrement ».

Curieux que Monsieur Clément Mouamba, ni le Dictateur d’ailleurs, n’aient sommé leurs avocats ou les diplomates accrédités à Paris, de faire valoir cette Convention pour empêcher le cadeau de 30 millions de dollars dont a finalement bénéficié COMMISIMPEX !

La Rédaction

La Rédaction

Diffusé le 08 avril 2021, par www.congo-liberty.org

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2 réponses à Denis Sassou Nguesso et Clément Mouamba font un cadeau de 30 millions de dollars à Commisimpex

  1. Prince Albert dit :

    Mathias Dzon qui a été pendant 5 ans ministre des finances de Sassou 1997 à 2002 n’a jamais signé le moindre petit bout de papier en faveur de Commissimpex. Il connaissait très bien l’origine du gonflement de la créance.

  2. VAL DE NANTES : dit :

    Ces gens ont plus besoin des neurologues et psychologues que ce qu’ils représentent .
    Supposons que le KOUILOU nourricier n’ait pas existé au CONGO , que serait devenue la nation congolaise ?
    Fantomatique , peut être !!!.
    Les institutions préfabriquées venues d’ailleurs encouragent la divinisation de l’homme politique ,une fois arrivé au sommet de l’olympe .
    Je crois ,pour ma part , qu’en 2021 ,chercher un papa pour diriger les congolais imbus de plusieurs cultures , est devenu une hérésie dont nous ne cessons de payer les pots cassés .
    La mort de PAKO EST UNE DÉMONSTRATION STUPÉFIANT’E de la croyance criminelle en la fonction présidentielle dont la nullité est signée par le règne de SASSOU .
    Le Congo mourra de sa croyance aveugle en un totem démonétisé par un cancre dont le seul but était de se remplir les poches …
    La voie du salut viendrait de sa lucidité à faire le distingo entre le besoin de développement économique du pays et celui de » kimbaguiser « celui – ci .

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