OBSERVATIONS SUR LES EXPLOSIONS D’ARMES DE GUERRE A BRAZZAVILLE, par Bienvenu Mabilémono

Au sujet de ces explosions qui ont fait des centaines de victimes et occasionné de nombreux dégâts matériels à Brazzaville, nous pouvons d’ores et déjà faire deux observations, à chaud :

Premièrement : Sassou Nguesso qui s’est toujours présenté comme le seul rempart pour les populations originaires du nord du Congo a toujours affirmé à ces populations originaires du Nord que s’il venait à perdre le pouvoir, les populations originaires du Sud les massacreraient tous.

Or, suite à ces explosions, nous avons tous vu les populations des quartiers nord de Brazzaville, qui sont généralement en majorité des originaires du nord du pays, aller trouver refuge chez leurs frères des quartiers sud, qui eux sont généralement en majorité des originaires du sud du pays, et elles y ont été accueillies à bras ouverts. Cela apporte donc un cinglant démenti à cette thèse divisionniste qui a toujours été soutenue par Sassou Nguesso et sbires, selon laquelle les peuples du sud du Congo n’aiment pas ceux du Nord et qu’ils les massacreraient tous le jour où Sassou Nguesso leur seul sauveur ne sera plus au pouvoir.

Donc, le fait que ces populations des quartiers nord soient massivement allées chercher refuge chez leurs frères des quartiers sud est, à notre avis, un véritable désaveu infligé à Sassou Nguesso.

Enfin deuxièmement : Si ce type de catastrophe a pu avoir lieu et causé autant de dégâts matériels et en vies humaines, c’est avant tout par la faute de Sassou Nguesso qui, pour asseoir son pouvoir clanique et dictatorial, a toujours multiplié les caches d’armes dans la capitale dans le seul but de massacrer les populations en cas de soulèvement populaire. Nous pouvons donc dire que cette catastrophe qui endeuille le Congo aujourd’hui, était programmée. Il s’agit donc d’un crime contre l’humanité au même titre que la disparition forcée des 354 disparus du Beach en 1999. C’est pourquoi, nous disons que si l’armée congolaise actuelle était une armée véritablement républicaine, Sassou Nguesso serait aujourd’hui aux arrêts.

Voilà, cher ami, sans entrer trop en profondeur dans l’analyse des causes et des responsabilités de cette catastrophe que nous considérons comme étant une catastrophe programmée par la dictature de Sassou Nguesso et qui endeuille notre pays aujourd’hui, ce que nous pouvons dire aujourd’hui, à chaud.

 

Bienvenu MABILEMONO

S .G. du M.U.D.C.

Ce contenu a été publié dans Les articles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire