Monsieur Denis Sassou Nguesso, le vers désenchanté. 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

« Le ver est dans le fruit et nous devons détruire le ver qui est dans le fruit » est ce vers indigeste servi aux Congolaises et aux Congolais par monsieur Denis Sassou Nguesso. 

Le Congo-Brazzaville est tombé si bas, et nous ne pouvons que nous en remettre en ces temps difficiles à la grandeur de nos illustres écrivains que furent Jean-Pierre Makouta-Mboukou, Tchicaya U Tam’si, Jean-Baptiste Tati Loutard, Sylvain Bemba, Sony Labou Tansi, Antoine Letembey-Ambily, Guy Menga, etc. 

Triste spectacle de notre pays donné par le premier cadre mbochi de notre État, adulé par les universitaires et les intellectuels du PCT (Parti congolais du travail), ce parti-État, et une grande partie de la région septentrionale de notre territoire. 

Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Dans une phraséologie maladroite, pour ne pas dire infantile, le général de corps d’armée, qui ne s’est toujours pas bonifié dans l’art oratoire nonobstant plus de 38 années cumulées de pouvoir dictatorial, a fait comprendre au monde entier que le Congo-Brazzaville est un État voyou (rogue state), un pays pourri dont il est le ver qui le rend impropre au développement du fait de la corruption. 

Quand un ver est dans un fruit, c’est que ce dernier devient incomestible, immangeable. Donc, il y a lieu de le jeter à la poubelle au lieu de vouloir détruire le ver qui est dans le fruit sous peine de tomber malade en le dégustant. Mais dans l’esprit tarabusqué de monsieur Denis Sassou Nguesso, il faut détruire le ver du fruit afin de continuer à faire manger aux Congolaises et aux Congolais les fruits pourris du verger congolais si florissant. Après avoir détruit, coupé tous les arbres fruitiers du département du Pool lors des différentes expéditions guerrières, l’heure est arrivée de servir au peuple congolais des mets putréfiés, avariés. L’indécence n’a pas de limite avec monsieur Denis Sassou Nguesso.   

Où sont passés messieurs Théophile Obenga, Henri Lopes, Rodolphe Adada, Maxime Ndébéka, Charles Zacharie Bowao, Marion Michel Madzimba Ehouango, Grégoire Léfouoba, ceux qui jadis et maintenant continuent à conseiller et à parler à l’oreille de monsieur Denis Sassou Nguesso ? S’ils ont pris leur retraite, il y a lieu de constater que leur bilan auprès de leur mentor politique n’a pas été brillant, et que la relève est catastrophique sinon cataclysmique pour l’avenir de tout notre pays et non pas seulement de celui des mbochis. 

Quant à l’opposition congolaise des lettres ouvertes, des communiqués de presse, des combines électorales à savoir messieurs Mathias Dzon, Pascal Tsaty Mabiala et madame Claudine Munari Mabondzot, c’est le silence coupable absolu devant ces inepties de monsieur Denis Sassou Nguesso qui relèvent d’un temps ancien. Ces derniers trop contents des avantages du moment n’osent pas se soucier de l’avenir de notre pays en s’opposant aux dérives actuelles. Alors pourquoi avoir quitté le sillage du PCT eux qui en sont des alliés de toujours ?    

Du côté des profiteurs de la République des petits copains et des coquins, messieurs Isidore Mvouba, Louis Bakabadio et madame Émilienne Raoult sont aussi transparents que le néant devant ce spectacle qui donne la nausée au monde entier.  

Il n’y a rien a attendre de l’armée congolaise composée des soudards et des poltrons d’une milice tribale et clanique à la solde et à la gloire d’un tyran. C’est la négation même d’une armée républicaine au service du peuple.  

Un intellectuel dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit en éclairant la lanterne du peuple, en s’engageant par ses points de vue, ses analyses dans la société afin de défendre des valeurs universellement partagées est une espèce en voie d’extinction au Congo-Brazzaville comme le furent autrefois les mammouths de l’humanité. Il n’y a plus d’autorité publique morale dans notre pays n’assumant pas directement de responsabilité dans les affaires publiques. Ceux qui s’y sont risqués sont passés de vie à trépas ou croupissent dans les geôles insalubres pour atteinte à la sureté de l’État, le débat d’idées étant devenu un délit pénal dans cet obscurantisme ambiant. Seule la classe des universitaires, des élites corrompues, attirée par l’appât du gain facile en politique, l’intérêt égoïste, prospère en acclamant comme des troubadours celui qui conduit inexorablement le peuple congolais à la catastrophe. 

L’heure est grave car il n’y a plus de pilote dans l’avion Congo-Brazzaville. Tous tétanisés, nous assistons à un naufrage collectif dont les premiers signes de pourrissement avancés viennent de sortir du subconscient de monsieur Denis Sassou Nguesso : « Le ver est dans le fruit et nous devons détruire le ver qui est dans le fruit ». 

Au-delà de tout ce qui nous révulsent à longueur de journée à savoir les scandales financiers récurrents, la corruption, la gabegie, le vol des deniers publics, l’injustice sociale, la non-assistance à personne en danger, les assassinats politiques, la dictature, l’état mental du peuple congolais vient d’être atteint avec cette logorrhée verbale inappropriée et incompréhensible du « ver qui est dans le fruit » qui traduit un état comateux de la société congolaise.    

Il est plus que temps que monsieur Denis Sassou Nguesso prenne sa retraite, car à défaut d’être illégitime pour le peuple congolais, il est le représentant légal de ce dernier par la force des armes devant la communauté internationale.  

L’on aurait pu s’attendre à entendre Aimé Césaire, Patrice Lumumba ou Thomas Sankara, mais c’est monsieur Denis Sassou Nguesso qui dans sa platitude nous a livré sa tristement célèbre tirade (ou son triste vers poétique) « le ver est dans le fruit et nous devons détruire le ver qui est dans le fruit » qui restera impropre à la compréhension. 

Au jour le jour, inexorablement le Congo-Brazzaville plonge dans l’abîme de l’absurdité devant un peuple médusé, déboussolé qui ne sait plus à quel saint se vouer tant il vit l’enfer sur terre et les portes du paradis terrestres lui sont fermées. Ce dernier réduit au rôle de courtisan mendie les miettes nécessaires à sa survie. C’est au dilemme shakespearien d’être ou ne pas être, exister ou ne pas exister, psychiquement, qu’est confronté le peuple congolais à qui il revient le devoir de s’en extirper pour ne pas être ce ver dans le fruit qui n’augure rien de bon.   

OUI, au Congo-Brazzaville nous tirons cette conclusion que « le ver est dans le fruit » depuis longtemps. Ceci explique le mauvais état social, économique, politique, administratif, culturel que nous vivons actuellement. Il est plus que temps que ce fruit infesté par ce ver rampant soit décroché de l’arbre Congo-Brazzaville afin qu’il ne pourrisse plus les autres fruits on y propageant ses vermisseaux. 

Au pays des aveugles, le borgne est Roi, mais au Congo-Brazzaville l’aveugle c’est monsieur Denis Sassou Nguesso. Dans le rôle du bossu qui ne voit pas sa bosse, ce dernier épargne les siens et ses courtisans qui ont saccagés tous les pans de l’économie congolaise pour ne s’en prendre qu’à des menus fretins. Devant cet état de déliquescence avancé de la société congolaise, le trouble de la parole est le signe d’une sénescence de la classe politique.  

Comme disait Antonio Gramsci : « Je hais les indifférents. Je crois comme Friedrich Hebbel que « vivre signifie être partisans ». Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. L’indifférence c’est l’aboulie, le parasitisme, la lâcheté, ce n’est pas la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents ».  

Nous haïssons les indifférents car ils sont le poids mort de l’histoire, et qui ne dit mot consent. 

L’intelligentsia congolaise se doit d’être du côté du peuple congolais et le soutenir car telle est sa mission qu’elle a découverte dans une clarté absolue.  

Plus aucune trahison n’est possible. 

Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

Diffusé le 08 avril 2023, par www.congo-liberty.org  

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8 réponses à Monsieur Denis Sassou Nguesso, le vers désenchanté. 

  1. Val de Nantes, Le fruit , Congo Brazzaville, n'avait rien demandé. dit :

    Le ver est dans le fruit ,une théâtralité Sassouiste.. Si le cerveau est le siège de l’esprit , qui est lui-même le support de la pensée ,l’on peut en déduire que ,chez Sassou, il y a comme une singularité humaine..: un cerceau..
    Sassou est singulier en ce qu’il parle des choses sans en soupeser les conséquences , et débite des âneries dont les effets impactent aussi bien l’exécutif, dont il est l’incarnation que lui même , englué dans la kleptomanie irréversible.
    C’est le côté théâtral de ce personnage qui ne pense pas,mais qui robotise la parole au gré de ses pulsions meurtrières et vindicatives qu’il éprouve…
    C’est un état psychique que Freud aurait qualifié d’un moi qui n’en est plus un … Le moi de Sassou n’est plus maître de sa propre maison…
    Dire que le ‘ ver est dans le fruit » , alors qu’il se sait responsable de la disparition des valeurs morales qui ont longtemps régi le Congo Brazzaville relève tout simplement d’un cas pathologique.
    D’où cette question qui taraudé le commun des mortels congolais ,si Sassou aurait un cerveau ?…..
    Est- ce que la longévité au pouvoir , doublée de la sénilité ,ne serait pas la négativité de la connaissance sur les valeurs éthiques et donc morales .
    Selon Kant , l’action n’est morale que si elle universable… Avec les agissements erratiques de Sassou ,on en est encore très loin …
    Des fruits .En existe- t’il au Congo Brazzaville ?..
    Â OYO , peut être !!.
    Combien de tonnes en exporte le Congo Brazzaville ?.
    Ce pouvoir à rallonge , intemporel, devient toxique pour le Congo Brazzaville.
    Encore de Antonio Gramsci , nous retiendrons cette phrase éponyme « : le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et de cet éclair obscur surgissent les monstres « ….
    Exemple : la révolution française avait engendré un certain Bonaparte Napoléon.
    C’est ce fatum inquiétant , qui guette le Congo Brazzaville .
    Cher Sassou ,du pouvoir ,partez- en ..

  2. Samba dia Moupata dit :

    Sassou Dénis, le pompier pyromane, c’est Théophile Obenga son conseiller occulte qui lui files cette phase de Paul Verlaine le ver est dans le fruit. Les Bowao , Marion, Lefouoba, Lopez , ce sont des petits soldats de la connerie ambiante ! Ces faux intellos ont perdu l’essentiel pour l’accessoire !

  3. Val de Nantes dit :

    Son tribalisme génétique est longtemps dans le fruit congolais.
    Que fait – il pour l’en expulser ?.
    Des fruits ,il y en a dans sa besace. Il suffit d’y jeter un coup d’œil pour s’en convaincre..
    La diaspora est bien capable de lui montrer les fruits moisis ,tels les champignons vénéneux, qui impactent le bien être des congolais..
    Lui même est un de ces fruits les mortels, qui pourrissent la vie de la nation.
    Si être au pouvoir , pendant plus d’un siècle, n’est pas une anormalité , alors il doit se consulter par Freud…
    Si pour Sassou ,le fruit est une négation du bon sens , de l’esthétisme ,de l’éthique au sens aristotélicien , alors il doit dégager du pouvoir.
    Qu’il pousse sa fameuse expression jusqu’à la lisière de l’entendement ,il recevait sur sa figure sa propre salive lancée verticalement de sa gueule…
    Il est le fruit indésirable et jugé , longtemps ,indigérable par les congolais.
    Si être président de la république , c’est nommer uniquement les Mbochis à des postes à haute valeur ajoutée , c’est un aveu criard de manque de patriotisme.
    D’où l’avenir des mbochis risque de s’inscrire hors du fruit de Sassou.
    Nous voulons remettre la république au centre du Congo Brazzaville et non au centre du village des mbochis.
    Le fruit sain est congolais ,le pourri est oyosien.
    Quittez le pouvoir et le ver sera inaccessible au fruit congolais… Sous M.Debat ,le ver n’y existait point …
    Alors pourquoi , aujourd’hui ,ce ver est dans le fruit ?.
    Qui a ouvert les entrailles de ce fruit ?.
    Est -ce que réduire le Congo Brazzaville au rang de fruit ,est un signe de respect à l’adresse du pays ?.
    Si vous êtes épuisés de diriger le Congo Brazzaville , nous vous en saurions gré de laisser le pouvoir .Nul congolais ne vous y oblige. Et si vous saviez !!.
    Val de Nantes , ingénieur multicartes ,a du coffre technique à proposer au pays.
    Je n’attends que votre départ. Faites vite ,svp.
    J’ai étudié pour mon pays.. Partez-du pouvoir. Ta tête ,on l’aura assez vue .
    Allez manger vos vers de fruits à Oyo…Mais pour qui vous prenez- vous ?.
    Qui vous avait dit que le Congo Brazzaville était votre bien ??..
    Ce questionnement devient métaphysique , c’est à dire qu’il dépasse la réalité physique…Un rêve.

  4. SASSOU NGUESSO AZA BOY YA MINDELÉ: ALORS POURQUOI BOUDE T-IL LA JOURNÉE DE PÂCQUES 2023? https://www.youtube.com/watch?v=I3JxYmfrvsU

  5. Val de Nantes une Boècienation de nos souffrances politiques. dit :

    Soyons tous ,face à ce régime sadique , des Boèce ( s) . Le chef d’oeuvre littéraire ,les consolations,dont il est l’auteur devrait nous inspirer.
    Et en plus , comme le suggère un savant stoïcien, « : le passé est déjà écrit ,mais le futur est dans l’écriture ».
    Autrement dit, l’avenir du Congo Brazzaville est une consolation des souffrances du moment…
    Ce Boèce ,savant de son état ,fut puni ,et jeté injustement en prison ,il y écrit cet ouvrage au titre religieux , comme pour s’adresser à Dieu. Mais le Dieu Boècien fut la philosophie de st Augustin. Rien que ça.

  6. Val de Nantes dit :

    Au moment où tu me lis ,et jusqu’à à la fin de ta lecture , tu auras déjà créé des temps passés . Le passé passe et nous passe le futur sans coup férir .
    Dans la consolation Boecienne ,il ya un concept qui doit nous interpeller et dont les conséquences sur l’être vivant ou l’être tout court , sont explicatifs.: C’est le déterminisme .Cette relation qui unit deux événements, c’est à la cause et son effet…
    D’ où la question ?..
    Y.- aurait- il une cause politique qui cause notre souffrance existentielle ?…
    L’érudition d’un peuple est peut être introuvable , mais sa singularité est imaginable.
    Autrement dit face à l’adversité politique que nous livre Sassou , certains peuvent se singulariser par la profusion des idées iconoclastes pouvant- créer le possible de l’impossible. Le fédéralisme en est un .
    Alors ,si la cause des causes est institutionnelle , nous devrions en changer le contenu… C’est une idée jugée surannée au regard des exigences démocratiques qui structurent la conscience collective congolaise…
    On a parlé du passé ,eh bien ,du passé institutionnel , nous faisons un tabula rasa.. Et donc le futur qui est en soi et conçu par soi est institutionnellement fédéraliste….

  7. Val de Nantes dit :

    Le seul service que Sassou puisse rendre au Congo Brazzaville , c’est son départ sans délai ,sans le moindre tir d’armes,sans le moindre bruit de bottes, car son règne odieux,le Congo Brazzaville en aura vu de toutes les couleurs : c’est sa descente de l’Olympe congolais…
    Le Congo Brazzaville a soif , a faim ,de développement économique intelligent et intelligible appuyé sur un archétype économique qui mette en valeur le sous sol ,le sol et le capital humain non discriminé ..
    Car une économie qui échappe aux radars statistiques ne reflète pas la réalité de la gouvernance publique d’un pays. Cette anomalie s’origine dans volonté de l’opacité de la gestion financière et économique du pays…
    Prenons un exemple :
    Quel est le déficit commercial du Congo Brazzaville vis-à-vis de son partenaire immédiat qu’est la RDC.?.
    Quel est donc l’état de la structure de notre balance commerciale avec la RDC ?
    c’est à dire les postes sur lesquels le Congo Brazzaville accuse un déficit pour y remédier par un avantage comparatif selon David Ricardo… c’est à dire les biens sur lesquels nous avons une spécialité..
    Alors, question ?
    Avons- une production spéciale pour compenser notre déficit vis à vis de la RDC.?
    En économie fédérale ,la spécialisation des biens produits par les différentes régions fédérées pourrait y répondre…
    Bref ,je m’arrête là. Le futur s’écrit maintenant. yiwwiriiii.!!.Otanga .

  8. Val de Nantes dit :

    Lire ,,sous son règne
    Lire , dans la volonté.
    Lire,, avons- nous une production….
    La main invisible d’Adam Smith est l’essence du libéralisme économique d’où une apologie de la liberté , dans toutes ses dimensions, pour oxygéner un pays , étouffé de plus de 40 ans de sassoufolie..
    L’un ne va pas sans l’autre . La richesse d’un pays est un agrégat de multiples compétences dressées et affûtées pour cibler un objectif commun celui de résoudre l’équation différentielle que constituent les ressources naturelles et l’homme , sans lequel rien ne peut se faire..
    Le tribalisme systèmique institué par l’État central a constitué un facteur aggravant de la descente aux enfers de notre pays…
    C’est la plus grande concupiscence qu’ait commise Sassou dans sa vision erronée de construire un pays.
    Au travers de sa gestion chaotique et empreinte de tribalisme bestial, Sassou a exprimé son désir de ne pas faire du Congo Brazzaville un havre de paix,de fraternité ,et donc de bien être.. Ce fut un acte délibéré de se servir du Congo Brazzaville pour se constituer un coffre fort familial. En témoignent tous les détournements journaliers qui se dévoilent au fil de la vitesse des réseaux sociaux…
    L’on se demande si le fruit Congo est toujours attirant par les vers ,tant l’état squelettique de celui ci ,ne s’y prête pas…
    Conséquences : seuls les initiés ,telle dans une OPA , peuvent s’y retrouver.

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