A la suite du mouvement du M22 et putsch manqué d’Ange Diawara le 22 février 1972, le président Marien Ngouabi intègre la Police nationale dans l’Armée Populaire Nationale par le décret 72-180 du 18 mai 1972. La Police nationale devient de fait une entité de l’APN, les Policiers deviennent des militaires de plein exercice. Tous les grades de la Police sont transformés en grade militaire.
En effet, les grades de « Commissaire divisionnaire et Commissaire de Police correspondent respectivement aux grades militaires de Colonel et Commandant. De nos jours, la Police nationale est toujours administrée comme une entité des Forces Armées Congolaises, comme le prouve les récentes nominations des généraux de 1ere classe du 2 janvier 2022, André Fils Obami Itou, Jean Pierre Okiba, Elie Atipo. Ajoutons qu’il n’y a aucun syndicat dans la Police congolaise comme dans la Police française , Belge ou des Etats-Unis d’Amérique.
Les policiers au Congo-Brazzaville ne sont pas des fonctionnaires civils de l’Etat comme en France. Ils sont bel et bien des militaires.
Notre objectif est que la Police soit représentative de toutes les communautés ethniques du pays, y compris sa démilitarisation. Qu’elle ne soit plus au service d’un pouvoir politique et encore moins une menace pour les populations.
Mingwa BIANGO
Coordonnateur du Projet de la Transition Démocratique et Pacifique au Congo-Brazzaville.
Diffusé le 10 juillet 2022, par www.congo-liberty.org