L’abolition de l’esclavage et la décolonisation n’ont pas entraîné la rupture des liens de dépendance économique et politique des pays du monde noir à l’égard de l’impérialisme occidental. Sur le plan culturel, on observe un phénomène analogue qui revêt deux formes principales : la tendance à accueillir avec une bienveillance presque aveugle tout ce qui vient de l’ancien colon et le mépris ou le peu d’intérêt que l’on montre pour son propre patrimoine. Cette déplorable situation d’aliénation ne peut être jugulée que par une action éducative visant à rétablir l’homme noir dans son identité. Ce manifeste apparaît, dans cette perspective, comme une invitation à une réflexion plus approfondie.
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DE GRÂCE, N’ENFERMONS PAS LE NOIR DANS UNE IDENTITÉ. LA MONDIALISATION OU LA GLOBALISATION EST UN FAIT QUE NOUS NE POUVONS PAS FUIR.
L’ÉDUCATION OUI, MAIS LAQUELLE? CAR J’AI OBSERVÉ L’ADMINISTRATION FRANÇAISE, JE VOUS ASSURE QUE J’AI RENCONTRÉ DES INDIVIDUS QUE JE QUALIFIE DE « PETITS SOLDATS » QUI ONT AUSSI BESOIN D’ÉDUCATION. LÀ AUSSI, JE ME POSE TOUJOURS LA QUESTION, LAQUELLE ? J’AI UNE IDEE, CAR JE SUIS UN ESPRIT UTILE.
JE VAIS LIRE LE LIVRE.
De par son haut degré de subversion anti impérialiste ce genre de livre au titre fort ne pouvait être l’oeuvre d’un de ces auteurs africain cacophoniquement verbeux de Paris. Le genre d’intellectuel pharisien qui ignore le rôle militant d’une diaspora raciale au 21ème siècle, préférant se contenter de la définition tribalo-messianique o combien propice à la concurrence communautaire que confère l’usage politique subjectif du terme tiré de l’hébreux ancien. A croire qu’il s’agit d’une émanation linguistique du Wolof, du Swahili, du Lingalla ou du Kikongo et de toute ses variantes. Cela étant, j’adhère à la pensée panafricaine unitaire de ce courageux essai, car la guerre psychologique des occidentaux blancs contre les noirs qu’ils conspirent à vouloir maintenir éternellement sous leur domination néocoloniale est plus décomplexée que jamais. En effet, pas plus tard qu’il y a quelques mois, une malheureuse francaise dégénérée répondant au patronyme faussement gaulois de christine angot s’est autorisée la négrière effronterie raciste de minimiser le martyr des victimes de la traite transatlantique, avec la bénédiction inavouée des autorités de la france esclavagiste. « Indignez-vous »; dirait S.Hessel, l’illustre coreligionnaire de cette délirante chroniqueuse zémmouriènne évadée du cabanon parisien. Enfin, on peut dire que les désormais célébrissimes éditions l’Harmaattan ont fait leur travail de pro, en contribuant à la publication d’un tel ouvrage émancipateur culturellement enrichissant.